Histoire du roller et du patin à roulettes de 1670 à nos jours

Par | Publié le 13 avril 2009 | Mis à jour le 1 mars 2024 | Catégories : Toutes | Sous-catégories : Histoire du roller | 327770
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ReL vous invite à un survol de l’histoire du patinage à roulettes, de la naissance des premiers rollers en ligne au milieu du 18e siècle, en passant par les patins traditionnels au milieu du 19e siècle ou encore les « patins-cycles » un peu plus tard. Rendons hommage ici à l’un des rares historiens du roller, Sam Nieswizski, auteur de « Rollermania » (1991) qui reste la référence incontournable de l’histoire du roller à travers les époques…

Jean-Joseph Merlin

Les premiers patins à roulettes de l’histoire étaient-ils en ligne ou à essieux  ?

L’invention du roller en ligne précéda-t-elle celle des patins à roulettes traditionnels ? Difficile à dire ! Il est fort probable que les premiers patins possédaient des roues alignées, car ils s’inspirèrent des patins à glace. Cependant, nous trouve des traces de patins à roulettes à essieux il y a près de 350 ans ! Peut-être avez-vous connu cette page parce que vous aviez un exposé à faire sur le roller. Nous recevons fréquemment des emails et des questions pour savoir qui a inventé le roller. L’origine du roller est bien plus ancienne qu’on pourrait le croire. L’essor du patinage à roulettes dans les années 1980 ne fut qu’un épisode dans la longue histoire du roller. Nous vous proposons un voyage dans le temps à la la manière d’une frise chronologique du roller…

1670 – des esquisses de souliers à roulettes aux pieds d’Arlequin

La véritable date de création des premiers patins à roulettes est difficile à déterminer du fait du manque de documentation. Cependant, quelques traces subsistent dans les archives historiques.

En effet, aux environs de 1670, le français Jean Berain collaborait avec des comédiens italiens venus en France. Ainsi, il croqua dans son carnet (Zilbadone) une invention destinée à Arlequin. Ce dernier portait alors des souliers à roulettes. Si Berain a immortalisé ce ces patins à essieux traditionnels, il est fort probable qu’ils aient été fabriqués et qu’ils y ait eu des représentations. D’autre part, les comédiens allaient encore plus loin puisqu’ils dotaient Arlequin d’une sorte voile dans le dos, en faisant ainsi, l’un des premiers patineurs à expérimenter la traction terrestre !

Les inventions d’Arlequin (vers 1670) de Jean Berain, présenté dans l’exposition « En scène ! », musée du Louvre, Paris, 2021 (©Guy Boyer).
Zilbadone avec Arlequin (vers 1670) de Jean Berain, présentées dans l’exposition « En scène ! »
Musée du Louvre, Paris, 2021 (©Guy Boyer)

1743 : Le patin à roulettes – des origines néerlandaises encore floues

L’historien Morris Traub, dans son ouvrage « Roller Skating Through the Years » (1944), fait référence à un Néerlandais adepte du patinage sur glace du début du XVIIIe siècle qui n’en pouvait plus d’attendre la période hivernale pour patiner. Il aurait donc créé la première paire de patins à roulettes. On aurait aperçu les premiers exemplaires à Londres à l’occasion d’une représentation au Drury Lane Theatre en 1743, dans une pièce de Tom Hood, mais leur inventeur est inconnu. Le néerlandais Hans Brickner aurait lui aussi créé des patins en fixant des roulettes en bois sous ses chaussures, au début du 18ème siècle, selon James Turner, dans le livre « The History of Roller Skating« .

Sam Nieswizski, spécialiste de l’histoire du roller et du patin à roulettes, nous a expliqué lors d’une interview que l’on ne savait pas précisément si ces patins possédaient des roues alignées ou non. Les documents anglophones parlent d’une paire de rollers en ligne à roues en métal. Les premiers patins en ligne se sont largement inspirés des patins à glace. C’est donc à 1760 que l’on fixe la date officielle de la création des premiers patins à roulettes de l’histoire.

Les Locos Patines de Goya à Bordeaux en 1824-1828
Les Locos Patines de Goya à Bordeaux en 1824-1828

1760 : le premier patin reconnu de John Joseph Merlin

« On pourrait croire l’invention des patins à roulettes assez récente, mais en réalité, les tout premiers modèles, bien différents des « rollers » que nous connaissons, sont apparus il y a plus de deux siècles ».

Sam Nieswizski, historien du roller

On attribue l’invention des patins à roulettes à John Joseph Merlin (1735-1803) originaire de Huy, ville de la Belgique actuelle qui était à l’époque en Pays-Bas Autrichiens. Il eut l’idée, vers 1760, d’adapter le patinage sur glace à la terre ferme en fixant des rouleaux en métal en ligne sous une plaque de bois. Pour l’anecdote, les engins étaient peu maniables, l’inventeur s’écrasa dans un miroir de valeur au cours d’une soirée mondaine à Londres et faillit y laisser la vie. Cela fut peut-être la première chute répertoriée dans l’histoire du patin à roulettes.

portrait john joseph merlin par thomas Gainsborough
John-Joseph (Jean-Joseph) Merlin

1789 : Van Lede (Pays-Bas) sur les traces de Merlin

L’idée du patin à roulettes a fait son chemin en France, avec Maximiliaan Lodewijk Van Lede et ses « patins à terre » qu’il inventa à Paris en 1789 avant de partir pour l’Angleterre. Originaire des Pays-Bas, ce sculpteur a suivi le même chemin que Merlin avant de finir ses jours sur sa terre natale. Il fut l’un des pionniers de l’histoire du patin à roulettes.

Un patineur relie Scheveningen à La Haye en 1790 - Source : (c) 2002 - Collectie Atlas Van Stolk - Mémoire des Pays-Bas
Un patineur relie Scheveningen à La Haye en 1790 – Source : (c) 2002 – Collectie Atlas Van Stolk – Mémoire des Pays-Bas

1790 : un patineur relie Scheveningen à La Haye

Le jeudi 19 août 1790, un journal met en lumière un Suisse qui a patiné de Scheveningen à La Haye en tenue nationale (avec chapeau de plumes et ceinture orange). Nous évaluons la distance à 4,5 km. Ce fut sans doute l’une des premières excursions publiques de l’histoire du roller et du patin à roulettes.

Le texte racontant son exploit précise :

« Il exécutait son exercice entre La Haye et Scheveningen en présence de milliers de spectateurs […] Quelle sorcellerie ! Je n’ai jamais vécu cela, qu’ici l’homme oscille comme s’il était au dessus des mers […] Il a débuté quelque chose de merveilleux aux Pays-Bas. »

1818 : un ballet sur roulettes

Morris Traub indique que des rollers furent aussi utilisés sur scène à Berlin (Allemagne), à l’occasion d’un ballet intitulé « Der Maler oder die Wintervergnügungen » /  » l’artiste ou les plaisirs de l’hiver  » ) du maître de ballet Joseph Augustin Gürrlich. Les patins y étaient utilisés pour reproduire l’illusion du patinage sur glace. Nous ne savons pas quels types de patins étaient utilisé ni qui les avaient fabriqués.

12 novembre 1819 : le français Petibled dépose le premier brevet de l’histoire du patin à roulettes

C’est bien un français, Charles-Louis Petibled qui a déposé le premier brevet de patins ! Ils sont équipés de deux, trois ou quatre roues en ligne et munis d’un butoir en guise de frein aussi nommé « arrêtoir » , sous forme d’une vis fixée au talon. Ces patins pouvaient être en bois ou en métal. . Le châssis était fixé à la chaussure à l’aide de courroies, tout comme les patins traditionnels de notre jeunesse. Leur inventeur clamait qu’ils pouvaient reproduire toutes les figures du patinage à glace en intérieur, mais en réalité il était difficile de faire autre chose que d’aller tout droit.

patin a terre petibled 1819 01
Un des rares exemples du patin de Petibled de 1819

1819 : John Spence, inventeur de génie méconnu de l’histoire du roller

John Spence est un inventeur méconnu mais très prolifique de l’histoire du patinage à roulettes et au delà. Cet écossais, cordonnier de métier, a toujours été passionné par la mécanique. Il passait des heures à observer les machines à vapeur. Il créa une machine à mouvement perpétuel, un vélocipède, une maison portable et enfin une paire de patins à roulettes sur laquelle son fils atteignait les 13 km/h.

1823 : Robert John Tyers (Grande-Bretagne) préfigure les rollers en ligne modernes

Robert John Tyers, marchand de fruits de Grande-Bretagne), a créé un patin à roulettes alignées nommé « Rolito » ou « Volito » (« je voltige » en latin) le 22 avril 1823.

Patin de Tyers de 1823
Patin de Tyers de 1823

Le châssis présente des ressemblances troublantes avec les modèles actuels : 5 roues alignées comme sur les rollers de vitesse actuels utilisés en compétition, un arrêtoir avant, une butée arrière. Tout y est !

Il est également intéressant de noter, dès à présent, que les roues ont différents diamètres (Principe actuel du « Rockering« ).

Comme nous le voyons dans le chapitre relatif aux innovations actuelles, ce concept a été réutilisé pour chaque modalité de pratique mais avec des enjeux différents. A cette époque déjà, on a compris que la disposition des roues en arc de cercle rend les patins plus maniables et facilite la prise de courbes. Nous remarquons enfin, le système de freinage déjà présent à l’époque sur l’arrière du châssis et qui n’est pas sans rappeler les tampons de frein des modèles actuels.

1825 : August Löhner (Autriche) ou le patin « tricycle »

August Lohner est un horloger viennois (Autriche) qui déposé un brevet pour une paire de patins à trois roues disposées à la façon d’un tricycle. Il y a même ajouté un système anti-recul pour ne pas revenir en arrière et pour se propulser plus facilement.

D’autres inventeurs autrichiens tels que Ernst Wessely et Josef Högn réalisèrent des patins à la même période.

patins august lohner
Le patin d’August Lohner

1828 : Jean Garcin (France) ou l’art de patiner avec grâce

Jean Garcin (France) est un patineur à glace soucieux de l’apparence des patineurs. A ce titre, il publia un traité : Le vrai patineur ou principe sur l’art de patiner avec grâce. L’ouvrage est disponible sur google en téléchargement, n’hésitez pas à en lire quelques passages pour retomber dans l’ambiance de l’époque !

En juillet 1828, il dépose un brevet pour son « patin à éclisses » (des barres qui remontent le long des mollets pour améliorer le maintien).et nommé « Cingar ». Il est débouté quelques années plus tard suite à une réclamation de Petibled qui fait valoir ses droits.

Il ouvrit une école de patinage et un skating rink qu’il dût fermer suite à de nombreux accidents. Garcin suggèra d’utiliser l’ivoire pour fabriquer les roues.

Les gilets rouges sont des dandys parisiens sur patins
Les gilets rouges sont des dandys parisiens sur patins à glace dont Garcin fait partie

 

1829 : Perrine aux Tuileries

La pratique du patinage va rester confidentielle pendant deux décennies. L’histoire du patinage à roulettes fait seulement référence au français M. Perrine qui aurait traversé le Jardin des Tuileries en patins pour remporter un pari.

Morris Traub évoque du patinage à Covent Garden (Londres, Grande-Bretagne) au début des années 1830. Puis, en 1843, M. et Mme Dumas, danseurs professionnels, utilisaient des patins à roulettes dans un pantomime au Théâtre de la Porte-Saint-Martin à Paris.

L’histoire du roller dans les années 1840 – des serveuses en patins à roulettes dans la taverne « Corso Halle » de Berlin

A la fin des années 1840, une taverne berlinoise a trouvé une solution pour attirer davantage de clients : trois ou quatre jolies serveuses en patins travaillaient à la Corso Halle, près de Fischer Bruche, à Berlin.

« A l’instant où un client s’assoit, l’une des demoiselles arrive comme une flèche du fond de la salle, effleure le sol, décrit des courbes habiles au bout d’une table ou d’un groupe de chaises, se redresse au moment où le client pense inévitable qu’elle glisse sur ses orteils, et s’adresse à lui pour connaître ses souhaits. »

La Corso Halle de Berlin et ses serveurs en patins (1851)
La Corso Halle de Berlin et ses serveurs en patins (1851)

1849 : Les patins de Louis Legrand (France) dans « le prophète » de Meyerbeer

Le parisien Louis Legrand (alias Constant) est charcutier de métier. Il inventa une paire de patins à roulettes à doubles roues. Le patin, ainsi rendu plus stable, était idéal pour les débutants et les femmes (Traub, 1944). Ce modèle fut utilisé dès la première, le 16 avril 1849, dans le 3ème acte de l’opéra « Le Prophète » de Giacomo Meyerbeer où l’on peut assister à un ballet de patineurs, dans une scène de patinage sur glace. Cette scène rencontra un franc succès chez les spectateurs.

Legrand fut sollicité par Meyerbeer peu avant la première pour fournir les patins, les entretenir et former les danseurs. Le ballet eu tant de succès qu’il fut exporté à Londres et à la Nouvelle-Orléans.

Patins Legrand de 1849
Patins Legrand de 1849 utilisé dans l’opéra Le Prophète

1849 : Paul Taglioni connait le succès avec « Les Plaisirs de l’Hiver ou Les Patineurs »

La même année, le chorégraphe et compositeur de ballets Paul Taglioni, friand de nouvelles inventions à adapter sur scène, connut un succès équivalent avec son ballet « Les Plaisirs de l’Hiver ou Les Patineurs ». Il représentait des scènes de patinage sur glace sur le Danube en masquant les roues des patins pour donner l’illusion de la glace. Il alla même jusqu’à reproduire le son des lames sur l’eau gelée.

Le ballet fut joué à l’Académie de Musique de Paris, au Grand Théâtre d’Allemagne, ainsi qu’au Théâtre de sa Majesté, à Londres, le jeudi 5 juillet 1849 au soir. Les patineurs s’améliorant à chaque représentation, le ballet souleva l’enthousiasme des foules et créa une mode du patinage à Londres, quelques années plus tard.

Paul Taglioni triomphe avec Les Plaisirs de l'Hiver
Paul Taglioni triomphe avec Les Plaisirs de l’Hiver

1852 : Gidman ou le tournant des roulements à billes

En 1852, l’anglais Joseph Gidman déposa un brevet pour des patins à roulettes équipés de roulements à billes. Il fallut attendre 30 ans de plus pour trouver les premiers patins à roulettes équipés de roulements à billes. Comme le souligna Sam Nieswizski, L’invention ne datait pourtant pas réellement de cette période. En effet, il montra qu’au XVe siècle, Léonard de Vinci avait déjà élaboré ce système mécanique. Il en resta au stade de l’invention dans la mesure où les moyens techniques de l’époque ne lui permirent pas de produire ces roulements. Avant lui, des concepts proches auraient été tentés durant la Préhistoire.

Le site Internet de l’entreprise SKF(4) nous indique qu’une forme basique de roulements existait déjà au temps de l’Empire Romain. Une forme de roulements à billes avait été découverte dans l’épave d’un bateau datant du règne de l’empereur Caligula en 40 avant Jésus-Christ. Il est intéressant de noter que pour SKF tout comme pour Sam Nieswizski, la véritable percée des roulements ne se fit que dans le courant du XIXe siècle, à l’époque de la Révolution Industrielle.

En outre, les patins de Gidman étaient équipés d’une roue double centrale complétée par deux roues simples à chaque extrémité. Ce modèle aurait été l’un des premiers à arriver aux Etats-Unis selon Morris Traub, juste avant la Guerre Civile. Nous n’avons pas retrouvé trace de ce brevet pour l’instant.

1859 : Woodward opte pour le caoutchouc

Les matériaux de la seconde moitié du XIXe siècle ne permettaient pas de fabriquer des roues performantes. En effet, le laiton, le bois ou la corne utilisés offraient une adhérence précaire et un très mauvais roulage d’autant plus que les sols d’alors étaient bien moins lisses qu’aujourd’hui. Les patins à roulettes, par la suite, ne cessèrent de se transformer, de se renouveler, d’évoluer au fil des modes.

Le confort et l’adhérence des patins étaient toujours été précaires. Woodward créa donc le première modèle de patin à roulettes de l’histoire doté de quatre roues en caoutchouc d’Inde vulcanisé. Ainsi, il adhérait mieux que le métal sur les parquets. Les roues centrales étaient un peu plus grandes que les roues aux extrémités pour gagner en maniabilité, dans l’esprit des modèles de Tyers et Garcin. Ce patin fut notamment utilisé par Jackson Haines, le père du patinage artistique moderne.

Jackson Jaines - patineur sur glace et à roulettes émérite
Jackson Jaines – patineur sur glace et à roulettes émérite

Le Musée du Roller de Lincoln, Nebraska, le décrit ainsi :

« Patin à roulettes avec une semelle en fer incurvée et une pointe dépassant du talon. Il y a douze trous pour les raccords en cuir situés au talon. Le support arrière du talon incurvé est pointé au centre. Sous la semelle se trouve une pièce de métal festonnée qui maintient en place six roues en caoutchouc en ligne, 1859. Il s’agit d’un patin Plimpton avec un brevet Woodward. »

1860 : les patins de Shaler

L’américain Reuben Shaler, originaire de Madison (Connecticut, USA), fabriqua également un patin à roues alignées avec bande de roulement en caoutchouc. Son modèle phare fut nommé le « Parlor Skate ». C’est le premier brevet déposé aux Etats-Unis pour un patin à roulettes. En homme d’affaire averti, Shaler misa beaucoup sur la publicité pour vendre ses produits. Il réalisa même des séries de publicités dont une intitulée « Jack Frost Floored » (Traub, 1944).

Parlor Skate de Shaler en 1860
Parlor Skate de Shaler en 1860

1860 : les patins-cycles de Bresson

En parallèle de l’émergence des premiers vélocipèdes, naquirent les patins-cycles ou patins bicyclettes, des patins à roulettes équipés de roues à rayons qui vont connaître un franc succès jusque dans les années 20. Ils vont permettre aux patineurs de sortir des salles pour conquérir les extérieurs.

C’est aussi au débit des années 1860 que les premiers patins à roulettes arrivèrent sur le sol australien. Une certaine Miss Nellie « Baby » Jackson se produisait en spectacle sur des patins seulement équipés de roues à l’avant. Elle rencontra une audience limitée.

Le patin bicyclette d'Anderson en 1896
Le patin bicyclette d’Anderson en 1896

1863 – une date clé dans l’histoire du roller avec la naissance des patins traditionnels et le déclin du patin en ligne

1863 : Plimpton popularise les patins traditionnels

Les patins à essieux mobiles (quad ou patins classiques) firent leur apparition sous l’impulsion de l’Américain James Leonard Plimpton en 1863. Il nomma son invention : « Rocking Skate ». Plimpton apporta de nombreuses améliorations à ses patins au fil des années, jusqu’en 1908, 3 ans avant sa mort.

Patins Plimpton - Credit: Science Museum
Patins Plimpton – Credit: Science Museum

En homme d’affaire averti, il développa les lieux de pratique, d’abord à travers les Etats-Unis, puis en Europe.

James Leonard Plimpton
James Leonard Plimpton

1876 : les roulements à billes évoluent

En 1876, William Brown (Birmingham, Grande-Bretagne), améliore les roulements avec l’aide de Joseph Henry Hughes. Ils conçoivent un roulement dont les deux faces peuvent bouger indépendamment. Ce concept sera réutilisé par la suite pour le vélo et le skateboard.

Toujours en 1876, la première butée avant est utilisée sur les patins traditionnels.

En 1877, une salle de roller est construite rue Veydt, à Bruxelles (Belgique), le Royal Skating.

1884 : Levant Marvin Richardson améliore les patins de Plimpton

Plimpton fait fortune et ne rencontrera de véritable concurrence qu’à partir de 1884 avec l’arrivée des patins de Levant Marvin Richardson. Ce dernier utilise des roulements à billes d’acier qui apportent une glisse incomparable. Les patineurs gagnent de la vitesse en faisant moins d’efforts. Cette période est marquée par le début de la production en série.

L.M. Richardson perfectionne le modèle de Plimpton en ajoutant des coussinets en caoutchouc pour rétablir la position d’équilibre des essieux. Ainsi, les patins traditionnels atteignent quasiment leur « design dominant », proche de la conception actuelle.

On comptait alors jusqu’à 60 patinoires à Londres et dans sa banlieue en 1876 selon l’ouvrage RollerMania de Sam Nieswizski. Le « quad » va dominer le marché du roller pendant plus d’un siècle.

C’est à partir de cette période que le patin en ligne va décliner. Plus maniables, et tenant mieux la route que les rollers en ligne, les patins traditionnels permettent de tenter les figures les plus osées. Cependant, les patins en ligne ne sont pas totalement oubliés. En effet, ceux-ci restent plus légers, coûtent moins cher, tout en nécessitant moins d’entretien et de réglages.

Les années 1880 : le roller à l’ère de la production industrielle

A partir des années 1880, les patins à roulettes sont produits en masse. A cette époque, Micajah C. Henley (Richmond, Indiana) sort des milliers de paires chaque semaine ! Les Henley sont les premiers patins à roulettes dont la tension se règle à l’aide d’une vis, l’ancêtre du mécanisme Kingbolt des quads modernes.

En 1900, L’entreprise Peck & Snyder dépose un brevet pour une paire de rollers en ligne à deux roues (selon le Musée du Roller de Lincoln, Nebraska).

Patins Peck & Snyder à deux roues en ligne de 1900
Patins Peck & Snyder à deux roues en ligne de 1900

En 1907, le Chicago Coliseum ouvrit une patinoire public qui a accueilli 7000 personnes le jour de son ouverture.

Egalement en 1907, Sven Wingqvist, un brillant ingénieur suédois, montra au monde les premiers roulements à bille s’alignant par eux-mêmes. Ils devinrent une réalité commerciale la même année.

Auteur

Alexandre Chartier

''alfathor''

Alexandre est le fondateur et webmaster de rollerenligne.com depuis 2003. C'est un passionné de roller en général, tant en patin traditionnel qu'en roller en ligne. Il aime le patinage à roulettes sous tous ses aspects : histoire, économie, sociologie, évolution technologique... Aspirine et/ou café recommandés si vous abordez un de ces sujets !

14 réponses pour “Histoire du roller et du patin à roulettes de 1670 à nos jours

  1. SouhaibIxN

    ce site est parfait pour faire des exposés sur le roller pour la Techno ou autre ^^

  2. danielle77

    ce cite est trop cool il faut que j en parle a mes amis ils vont adorer

  3. cyril

    cais trai diferant de nautre gainaiiratiion

  4. coucou

    C’est trop zarb’ de découvrir ça mais au moins on est au courant de l’histoire du patin ça en jette ^^ Bravo alfator et rollerenligne.com

  5. cc

    c’est trés loin de notre génération ça !!!!

  6. Camomille

    C’est très intéressant de connaître l’histoire du roller ! Moi je croyais que l’ère du roller a débuté dans les années 60 ^^ !!!

  7. boulougoudou

    C’est intéressante , on l’utilise pour le collège .

  8. blabjks

    C’est différent deux nous maintenant se site est très bien.j’y reviendrait + souvent.C’est clair sa craint un peu quand même xD

  9. Arno74

    c’est bien on fait un devoir sur le patin a roulette moi et mon pote au college en Technologie

  10. ANONYME

    bien j’adore sa ma aider en plus comme je fait du roller slalom je peut savoir d’ou vient le roller

  11. Ah

    ……………………………………………………………;
    c tre tre moche
    c très différent de notre génération

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