10 stéréotypes à propos du roller auxquels il faut tordre le coup
Paradoxalement, plus une pratique est répandue et plus les idées reçues ont la peau dure. Le roller ne fait pas exception à la règle. Voici un florilège de clichés à propos de nos chers patins à roulettes !
Par alfathor

Le roller pour les nuls
Les idées reçues et les stéréotypes concernant le roller abondent. Souvent par méconnaissance du sujet. REL défriche le sujet pour vous…
Idée reçue n°1 : « Le patin traditionnel (quad) est plus ancien que le patin en ligne »

Rien que l’intitulé » traditionnel » vous relègue le quad au temps des dinosaures alors que le roller en ligne dans sa version la plus récente semble remonter au début des années 1990. Et pourtant, le patin à roues alignées, comme l’appelle nos amis francophones Outre-Atlantique, remonte au minimum à 1760 avec l’invention du belge John Joseph Merlin. Le patin traditionnel tel qu’on le connaît est arrivé un siècle plus tard vers 1863. Mais dès 1828, Goya dessinait des patins à essieux.
Idée reçue n°2 : Ah bon, ça existe les clubs de roller ? Mais c’est pas un sport ! Et il y a même des compétitions ?
Hé oui ! Le roller ne se limite pas aux randos populaires et aux pratiquants dans les skateparks !
Il existe près de 850 clubs en France affiliés à la FFRS et répartis sur tout le territoire métropolitain et Outre-Mer. Ils réunissent près de 60.000 licenciés au sein de la Fédération Française de Roller Sports, répartis dans 8 disciplines dont plusieurs sont reconnues de haut-niveau par le Ministère de la Jeunesse et des Sports : le roller-hockey, le roller course, le slalom vitesse et le roller street. Le rink hockey et le patinage artistique sur roulettes étaient dans cette liste jusqu’en 2016-2017.
Quant à la compétition, les français(es) font partie des meilleurs mondiaux dans de nombreuses disciplines ! Champions du monde en roller hockey masculins et féminins, multiples champions du monde en course, championnes du monde en rink hockey, multiples titres en roller freestyle et j’en passe !
Stéréotype n°3 : « Le roller, c’est pour les gamins »
Les enfants représentent 40% des pratiquants… ce qui laisse 60% des patineurs ados ou adultes ! On peut pratiquer le roller très tôt (à partir de 3 ou 4 ans) mais aussi très tard (près de 80 ans pour quelques passionnés).
D’autre part, dans les années 1880-1910, le roller était essentiellement pratiqué par des aristocrates dans des lieux huppés, les « skating rinks« . Les gens évoluaient en tenue chic, coiffés de haut de formes, en redingote. Ensuite la pratique s’est répandue chez les étudiants. Le roller est arrivé tard chez les plus jeunes, plutôt après la Seconde Guerre Mondiale. On est loin de l’image enfantine !
Idée reçue n°4 : « Prof de roller… C’est un vrai métier ça ? «
Non seulement c’est un vrai métier mais en plus il est reconnu par l’Etat et validé par de nombreux diplômes ! Les initiateurs en clubs passent leur BIF, les entraîneurs leur BEF, ceux qui veulent une rémunération à temps partiel passent leur CQP et ceux qui veulent aller plus loin passent leur DEJEPS. Vous trouverez toutes les informations sur le site de la Fédération.
« Oui, Il est possible de vivre du roller et de plus en plus de patineurs franchissent le cap. »
Stéréotype n°5 : « Le roller n’a aucune reconnaissance médiatique »
Si comme d’autres sports le roller a du mal à se faire une place au soleil médiatique en France, tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne !
En effet, le rink hockey, par exemple bénéficie, d’une excellente visibilité dans des pays comme l’Italie, l’Espagne, le Portugal ou l’Argentine. Les foules se déplacent nombreuses pour voir les matchs qui sont retransmis en direct sur les télévisions nationales. En Colombie, le roller de vitesse est une institution nationale et certaines personnalités comme Cecilia Baena ont participé à l’émission « La ferme Célébrités ».
Stéréotype n°6 : « les quads, c’est plus stable que les inline »
Si l’assise latérale des quads est plus importante, la stabilité arrière/avants des patins en ligne est bien meilleure ! Pour vous en rendre compte, dessinez un polygone qui relie toutes les extrémités du patin qui touchent le sol. Vous verrez que la surface dans laquelle se promène le centre de gravité est bien plus grande sur des patins en ligne.

Idée reçu n°7 : « L’artistique, c’est que pour les filles »
Erreur ! Et si on vous disait que le premier titre de champion du monde français a été remporté par un homme ? Eric Traonouez a été sacré champion du monde en ligne en 2008 et vice champion du monde en 2009. Les hommes occupent une place prépondérante dans le patinage de Couple. On pense notamment à Guillaume Wagner en Couple Danse ou encore à Nathanaël Fouloy (avec Marine Portet). En combiné, Pierre Mériel a réalisé quelques unes des meilleures performances tricolores ces dernières années. Il avait également été médaillé d’or avec Prescillia Henneguelle dans la catégorie junior.
Idem pour le roller derby, il existe des équipes hommes qui trouvent progressivement leur place.
Stéréotype n°8 : « En roller, on peut rouler sur les pistes cyclables »
Attention, si la pratique est tolérée, en cas d’accident avec un vélo vous serez responsable ! Le roller reste assimilé à un piéton et un piéton n’a rien à faire sur une piste cyclable. Dans la pratique, faites surtout attention de ne pas gêner les cyclistes. Sur voie verte, les rollers, les piétons et les cyclistes sont sur un pied d’égalité. Sur un trottoir, le roller doit circuler à la vitesse d’un piéton (là encore, ça reste théorique dans la plupart des cas !). Consultez notre réglementation roller.

Stéréotype n°9 : Quand tu dis : je fais du roller : Ah ! Tu fais la rando du vendredi ou du dimanche ?
Hé non le roller ne se limite pas à la rando ! Au delà des 8 disciplines fédérales, on trouve aussi des pratiques comme le roller soccer, le roller basket, le buggy rollin, la traction terrestre, la roller dance et j’en passe !
Idée reçue n°10 : » le roller, c’est dangereux «
Une étude de 2004-2005 de l’institut de veille sanitaire montre que le roller est loin d’être la pratique sportive la plus accidentogène. Les sports d’équipes (également les plus pratiqués) pointent largement en tête, surtout que l’étude a regroupé le roller qui ne représente que 18% d’une famille regroupant le vélo (74%) et d’autres pratiques à roues sans moteur (8%). Dans 90,6% des cas, le pratiquant a chuté. D’où l’importance de porter des protections.
