Les innovations technologiques des platines roller au fil des siècles
Châssis amovibles, platines de six à deux roues, en ligne ou à essieux, à amortisseurs, les inventions ne manquent pas ! Au fil des siècles, les inventeurs ont fait preuve de pragmatisme, d'imagination et d'ingéniosité pour créer de nouveaux concepts et des platines toujours plus performantes. REL fait un tour d'horizon des innovations les plus marquantes...
Par alfathor

Platines de roller et châssis de patins à roulettes en tout genre
Cet article n’a pas pour but de faire un tour d’horizon exhaustif des concepts de platines de roller et châssis de patins à roulettes qui ont émergé ces dernière années. En effet, leur nombre serait trop important. Il vise plutôt à mettre en avant quelques unes des innovations les plus marquantes depuis les années 1990.

1760 : au commencement, des châssis à roues alignées
Le sens commun donne plus d’ancienneté au patin traditionnel à essieux qu’au patin à roues alignées, et pourtant, ce dernier est bel et bien né plus tôt dans le courant du XVIIe siècle.
Les premiers patins à roulettes dont nous avons connaissance datent de 1760 avec l’invention de John Joseph Merlin. Ils sont notamment cités par Morris Traub (1944) et Sam Nieswizski (1991). Directement inspirés de la glace, ils possédaient des roues alignées.
1863 : Les patins traditionnels arrivent beaucoup plus tard !
Il faut donc attendre 1863 pour voir les premiers patins à essieux de James Leonard Plimpton produits à une échelle industrielle. Pourtant, le peintre Goya avait déjà conceptualisé ces patins dès 1824-1828.

Les cycles d’innovations et le poids du passé
Nous nous pouvons pas dire que tout a d’ores et déjà été inventé, mais une étude des brevets déposés depuis celui de Petibled en 1819 montre que l’essentiel des innovations des châssis et platines de roller a déjà été conceptualisé ! En effet, la plupart du temps, les fabricants ne font que remettre au goût du jour une précédente invention.
1823 : Le montage en banane, un concept vieux de 200 ans
En 1823, Robert John Tyers utilisait déjà des patins en ligne. Le montage banane consiste à utiliser des grandes roues au centre de la platine et des plus petites sur les extrémités. Le principe n’a guère évolué depuis cette époque. Rien de plus cohérent quand on sait que ces génies de la mécanique s’inspirèrent du patin à glace.

Fin du XIXe siècle : les patins cycles, ancêtre des roller-tout-terrain modernes
Dans un passé plus proche, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, les patins cycles ont ouvert la voie aux rollers tout-terrain et tout-chemin. Ils utilisaient des roues de très grande taille positionnées latéralement sur l’extérieur du pied ou à l’avant et à l’arrière du pied. La plupart de ces « ancêtres » étaient équipées de pneumatiques… tout comme le Coyote de Rollerblade (1997).

Le Land Roller (2005), patin tout-chemin importé d’Outre-Atlantique, peut être considéré comme l’un des plus récents. Ses roues de grand diamètre latérales sont inspirées des modèles que l’on trouvait aux environs de 1900. On ne peut pas dire que ce patin soit très agréable à patiner.

Les premières platines de roller en plastique
A la fin des années 1980, Rollerblade introduisit les premières platines polyuréthane et en matériaux composites. Les châssis en polyuréthane sont produits à grande échelle et à un faible coût de production. Plus récemment, l’introduction des châssis vissés avec oblongs favorisa l’émergence de réglages plus fins. Ainsi, il était désormais possible d’ajuster latéralement ou longitudinalement les platines par rapport à la chaussure.
Certains châssis sont composés de deux pièces ou plus. Or, des platines composées de plusieurs parties perdent généralement en efficacité et sont souvent plus lourdes. Plus on progresse en gamme, plus les platines sont fabriquées d’un seul tenant.

L’essentiel des innovations technologiques actuelles ne sont qu’une remise au goût du jour de concepts qui ont été créés longtemps auparavant et qui n’avaient pas trouvé de débouché industriel.
A. Chartier
Il ne faudra pas non plus négliger l’importance qu’ont pu revêtir les effets de mode successifs dans l’émergence et la disparition des concepts.
Les années 2000 : la segmentation du marché
Dis-moi quelle est ta pratique et je te dirai quelle platine tu utilises.

Chaque discipline nécessite un type de châssis bien spécifique lié aux contraintes et sollicitations propre à la pratique. Depuis le début des années 2000, le marché s’est segmenté progressivement pour offrir une plus grandes variété de produits plus aptes à répondre aux attentes des consommateurs.
- Les hockeyeurs privilégient une platine courte et le Hi-low : des roues plus grandes à l’arrière qu’à l’avant
- Les styles slalomeurs misent sur de petites roues et un montage en banane : des roues plus grandes au centre et plus petites aux extrémités
- Les slalomeurs de vitesse optent désormais pour 3 grandes roues
- Un châssis de tout-terrain doit pouvoir accueillir des roues larges et de très grand diamètre tout en restant aussi bas que possible
- Les patineurs artistiques en ligne optent pour une platine en « banane » avec butée avant
- Les descendeurs sont essentiellement équipés de cinq roues de 80 à 84 mm.
- Le roller course sort un peu du rang et offre une multitude de modèles : 5×80 mm, 5×84 mm, 5×80 mm, 4×100 mm, 3×100 et 1×84 mm, 3×100 et 1×90 mm, 3×110 et 1×100 mm, 3×110 et 1×90 mm, 4×110 mm et 3×125 mm. C’est un sorte de laboratoire en quête de performance.
- Le « fitness » ou randonnée, petit frère de la vitesse, utilise globalement les mêmes types de produits avec quelques mois de différence. Il est fréquent que les innovations technologiques exploitées dans la course fassent tache d’huile sur d’autres pratiques comme la longue distance
1996 : Les rollers avec platines pour roues sphériques
Parmi les inventions extravagantes de ces dernières décennies, il ne faudrait pas oublier les Rollerball. Cette marque a créé sa petite révolution à travers une gamme complète en 1997 et 1998. Elle proposait des patins équipés de deux boules en guise de roues à l’avant et à l’arrière. Elles donnaient aux patins des propriétés de maniabilité différentes.

Les coûts de fabrication
On pourrait penser que les matériaux constituent l’essentiel du prix d’une platine ou d’un châssis. Mais c’est souvent le temps machine / temps de fabrication qui s’avère le plus coûteux. Par exemple, l’usinage d’une platine en aluminium est plus long que son emboutissage ou que son extrusion.
Historique de quelques platines articulées disparues…
La platine du roller Rossignol Descender
L’une des platines articulées les plus connues reste « l’agrafeuse ». C’est le surnom donné au châssis des Rossignol Descender, un modèle conçu par les frères Lenoir.

S’il est une invention qui fut déclinée de nombreuses façons, c’est bien celui des platines articulées. Elles ont été utilisées en tout-chemin, en randonnée, ou en vitesse.
2000-2005 : Les platines clap : une bonne idée pour la glace, moins pour le roller
Le « Clap » a tenté de pénétrer le marché du roller, sans réel succès. La firme néerlandaise Viking testa ce concept dès 1985 en coopération avec Gerrit Jan Ingen Schenau de la Vrije Universiteit d’Amsterdam. Cette technologie issue de la glace fut adaptée au roller en 2000/2001. Le talon se décollait afin de laisser la platine toucher le sol le plus longtemps possible et prolonger la poussée. Ce concept est désormais interdit en course.
2002 : Rollerblade et Mogema collaborent pour lancer leur platine roller clap
Mogema et Rollerblade ont longtemps travaillé ensemble pour équiper les patineurs de roller course. En 2002, Arnaud Gicquel roule notamment avec une platine clap au design futuriste. Cependant, le gain ne se révèlera pas suffisamment significatif pour avoir du sens en roller.

2003 : Powerslide se lance sur le marché du clap

La technologie « Clap » s’inspire directement de la glace, qui va plus vite que le roller. Cependant, son usage dans le roller n’eut pas l’effet escompté. Comme quoi, tout n’est pas toujours bon à prendre.
2004 : Fila Active Steering – une platine roller en deux parties
En 2004, Fila proposa « l’Active Steering« . Ce système, basé sur deux petites platines indépendantes permet de donner plus d’angles aux roues, de mieux tourner et de disposer d’une meilleure adhérence.

RolSoft : un prototype de platine roller articulée méconnu
Si l’on remonte quelques années en arrière, la société RolSoft, en 2000, développait une platine à 3 roues et à amortisseurs, articulée autour de la roue centrale. La même année, Rollerblade commercialisait le Perseus, un patin à 3 roues dont la platine, divisée en deux, désolidarisait les roues.

Rollerblade Perseus : une autre platine roller articulée
Rollerblade sortit brièvement un modèle de roller à platine articulée : le Perseus. Il ne connut pas un grand succès.

Les « Cross » et « Transit » (Spin) – des platines roller suspendues
Ce patin, sorti en 1997, est équipé d’une platine suspendue s’articulant avec la partie supérieure par un axe situé entre la première et la deuxième roue. L’amorti est assuré sur l’arrière par un ressort en forme de C permettant l’absorption des vibrations. Ces châssis sont exclusivement étudiées pour rouler sur un mauvais revêtement ou en tout terrain.

Rollerblade sorti également dans ces années un modèle de roller suspendu pour la pratique tout-chemin.

Début des années 2000 : les platines roller « clap » Raps (Rotrax)
C’est une platine à propulsion prolongée. En effet, lors de l’impulsion, le talon se décolle et l’appui avant est fortement accru. En outre, le talon décolle à la poussée en favorisant la finition du mouvement. Ainsi, la platine agit comme un ressort.

La platine roller « SplitFrame™ » (K2)
La Splitframe de K2 se divise en deux parties articulées autour d’un axe qui se situe à la zone de flexion avant du pied. De plus, cette technologie devait rendre possible la flexion anatomique du pied et ainsi permettre une poussée plus longue, plus complètes en prolongeant le contact au sol à chaque poussée.

Finalement, cette innovation fut appliquée au « Rebound™ » un modèle haut de gamme de la marque K2. Par ailleurs, la technologie de ce patin est basée sur une platine articulée qui est un prolongement du système « Clap » utilisé dans le patinage à glace de vitesse.
Les Tuuk Rockers (Bauer)
Le système est basé sur un châssis articulé en deux qui permet une adaptation du positionnement des roues, de leurs dimensions. On peut ainsi combiner différentes tailles de roues pour adapter le patin à la pratique.
Dans le cas du hockey « in line », la position intermédiaire permet avec ce système, de prendre des virages plus serrés car ils se font sur moins de roues.

Le positionnement des roues de la marque « Askom »
« Askom » est une marque italienne qui a proposé, en 1998, un concept original pour ses patins de hockey en ligne. Les roues sont inclinées alternativement d’un côté et de l’autre. Ainsi, ce système favoriserait les virages serrés et améliorerait la maniabilité. En effet, lors de la prise d’un virage, seules deux roues restent en contact avec le sol. La diminution de la surface de roues au sol permet alors un rotation plus facile.

D’autres concepts ont également vu le jour :
- Les « Technique Devotion »
- Les Varioline (Trezeta)
- L’Active Ground Effect (Rossignol)
- Le système Power- Stroke (Tecnica)…
Les amortisseurs pour patins et roller en ligne
Le confort de glisse reste un des soucis majeurs en roller. Si de nombreux fabricants ont opté des coussins en matière souple sous les talons. D’autres ont essayé d’intégrer des systèmes plus complexes permettant d’absorber les vibrations de la route. Ces concepts peuvent être des ressorts, des mousses ou des suspensions proprement dites. En voici quelques exemples.
L’amortisseur pour platine roller « Shockz » d’Oxygen

Une partie de la gamme 1999 de la marque Oxygen était équipée d’un système dont le concept rappelle étrangement les cadres suspendus des V.T.T. La marque précise d’ailleurs dans son catalogue 1999 que le procédé est né de la comparaison avec la Formule 1 et le motocross.
Les patins équipés du «Oxygen Shockz System », sont montés avec un châssis suspendu. On trouve des similitudes avec le modèle « Descender » de Rossignol.
Le « Shock Absorption System » de Roces
Comme son nom l’indique, ce système était destiné à absorber les chocs. Il était composé d’une mini suspension à l’arrière du châssis au dessus et entre la 3ème et la 4ème roue. Il était muni d’un ressort permettant de régler la dureté au moyen d’une molette positionnée sur le haut du châssis. Ce système devait permettre de limiter les vibrations transmises à la colonne vertébrale et au dos.
Actuellement, la plupart de ces systèmes ont disparu. L’essentiel des marques se contentent d’un chausson en matière absorbante. Comme quoi les principes simples sont souvent les plus éprouvés.
Quoi de neuf dans les platines de roller street depuis 15 ans ?
Les platines de roller agressif ont beaucoup évolué depuis la renaissance du patin en 1989. Les châssis étant mis à rude épreuve dans cette pratique urbaine. Le changement des techniques, notamment avec l’introduction des slides, a obligé les fabricants à repenser complètement la structure des produits. Voici quelques innovations qui ont marqué la pratique.
La norme U.F.S : un standard pour les platines de roller street
La standardisation des pièces est un processus nécessaire et indispensable. Si les marques ne semblent pas s’entendre sur une homogénéisation de certaines pièces comme les tampons de frein, la norme UFS (Universal Frame System) a bien simplifié la tâche des consommateurs désireux de remplacer leurs platines ou de personnaliser leurs patins d’agressif.
Les grind plates
Les « grind plates » sont des plaques que l’on vient fixer sur les flancs de la platine, entre les deux roues centrales, de part et d’autre du U. Elles permettent de limiter l’usure lors des slides. Elles possèdent une encoche sur la partie inférieure afin d’épouser la forme des barres ou des murets.

Les soul plates
La surface de glisse de part et d’autre de la platine : dorénavant, la plupart des marques proposent des produits où l’on peut remplacer les soulplates usées. Durant la même période, les marques ont également aplani les surfaces de coque positionnées Les riders ont ainsi pu caler des slides (en soul) plus facilement.
Le H-Block : l’encoche des platines de roller agressif
Le H-Block est une sorte de petites cales qui vient se positionner dans le creux entre les deux roues centrales. Il constitue une surface lisse et incurvée entre les roues qui permet de se poser sur les barres ou les murets et de glisser plus facilement. Ce concept permet d’accroître considérablement la durée de vie de la platine car il est remplaçable.

Petit à petit, les fabricants ont proposé des platines « pré-rainurées » en grande série, dans le milieu et le haut de gamme. La chose parait anodine de nos jours, mais ce fut un grand pas à l’époque.
L’espace entre les roues centrales s’est élargi au cours des années. Désormais, des anti-rockers, de plus petit diamètre viennent remplacer les roues centrales.
Les platines roller freestyle
Sur les platines actuelles, la mode freestyle prend une importance croissante. Les deux roues centrales enlevées offrent ainsi une surface de glisse plus importante et une assise large sur les murets ou les barres de grand diamètre. Cela permet d’éviter les blocks qui vous envoient au tapis.

Innovations des platines roller dans les autres pratiques
Rando/urbain : les patins à platines détachables
Le concept de patin à châssis amovible, tel que le connaissons aujourd’hui est relativement récent. Mais il faut remonter aux origines du patin en ligne pour comprendre que le système existait déjà sous une forme plus rudimentaire. Par exemple, les patins de Tyers se fixaient à l’aide de courroies qui s’inséraient dans la platine.

Deux types de procédés se sont disputés le marché. Le premier proposait une chaussure indépendante du châssis, le second consiste à utiliser un chausson amovible en conservant l’unité platine/chaussure.
Hypno : la marque de patins à platine détachable la plus connue
Les brevets déposés par la marque Hypno sont les plus connus. La marque Rossignol acheta ensuite une licence pour l’utiliser.
Plus tard, Rossignol affina le concept en lançant le « S.I.S. » : Step In System.
Les concurrents de Hypno
Rollerblade proposa une variante à ce système avec la gamme W.B.S. (Walking Blade System). La chaussure montante se posait sur le châssis. Elle se bloquait à l’avant à l’aide d’une cale, et à l’arrière avec un système de bras proche de celui de Hypno. La différence résidait dans le fait que l’attache se fait par une courroie à velcro.

Les tendances actuelles du marché semblent s’orienter vers des produits utilisant une véritable chaussure que les utilisateurs viennent caler dans une coque, comme c’est le cas pour les Xsjado en roller street et Salomon avec les Smartskate en 2005-2006.

2015 : Flaneurz, la nouvelle donne
Aujourd’hui, en roller quad (patin traditionnel), la marque la plus innovante reste sans aucun doute Flaneurz. La firme tricolore a révolutionné l’usage des quads avec une véritable chaussure utilisable pour marcher. En novembre 2021, Flaneurz lança sa marque entrée de gamme intitulée Slades.
D’autres innovations technologiques des platines de roller
Un autre concept ancien remis au goût du jour : Le « rockering »
C’est le réglage particulier des roues de roller en hauteur ou en longueur. Ce procédé n’est disponible que sur certains modèles. Le but de ces modifications est en général d’améliorer la maniabilité globale du patin pour des disciplines comme le hockey ou le slalom. Le nombre de roues en contact avec le sol varie et modifie ainsi la maniabilité.
Ce système permet de « changer la forme de la ligne virtuelle joignant les quatre roues » (Roller Saga n°2).
Les patins d’agressif, de fitness, de roller hockey, sont susceptibles de posséder un système « rockering ». Les procédés de réglages diffèrent. En agressif, le système le plus couramment employé joue sur l’orientation des « spacers ». Les « spacers » sont de petites pièces qui viennent s’insérer entre les roulements et la platine. Elles évitent les frottements intempestifs. Les fabricants proposent un nombre de positions de réglages variables.
Là encore, les patins de Tyers proposaient des roues que l’on pouvait positionner différemment, voire les remplacer par un frein.
Les entraxes changent en vitesse
En vitesse, l’arrivée des roues de 100 mm a bouleversé la donne des entraxes en introduisant le 195 mm en plus du 165 mm. Auparavant, un espacement de 165 mm s’appliquait entre les fixations avant et arrières des châssis de la plupart des modèles de roller. Il arrive encore de trouver quelques marques utilisant des écarts de 190mm ou autre.

Quelles innovations pour le futur ?
Des amortisseurs sur vos platines ?
Le concepts des patins à amortisseurs n’est pas encore complètement exploité. Il est possible que ce système soit réutilisé à terme. On a d’ailleurs vu voilà quelques jours une platine suspendue Shockliner.
Son principal inconvénient est le surplus de poids qu’il engendre pour un gain de confort discutable et une hauteur supérieure.
Les systèmes de freinage semblent connaître un ralentissement en terme d’innovations. Il semblerait que le bon vieux tampon ait encore de beaux jours devant lui, malgré quelques tentatives intéressantes avec notamment le système ABT de Rollerblade.
La généralisation des matériaux composites ?
Les châssis en composites devraient notamment continuer à se développer. On trouve d’ailleurs quelques platines en carbone sur le marché avec EOSkates, Powerslide ou Bont par exemple. , voire des patins moulés d’un seul tenant (coque et platine). Ces produits devrait continuer à se placer sur le marché mais à plus long terme.

On arrivera probablement à de plus en plus de personnalisation et de customisation des platines, à l’instar de BJ Concept.
En slalom, les fabricants devraient généraliser des patins équipés d’un montage banane ou rockering en série.
Des châssis amovibles ?
Les produits détachables/amovibles, après avoir connu une période creuse après la mode du roller, devraient continuent à évoluer au fil des années et prendre une part plus importante du marché, en particulier en milieu urbain pour les déplacements quotidiens. Ils s’inscrivent bien dans la logique d’intermodalité.

Le diamètre des roues a longtemps augmenté pour atteindre aujourd’hui les 125 mm en roller course. Nous ne prenons pas en compte le segment spécifique du roller tout-terrain. Désormais, cette croissance devrait s’arrêter ou ralentir car on sollicite de plus en plus les limites physiologiques du corps. La structure des châssis devraient également changer un peu. Peut-être verra-t-on alors émerger des platines équipées de roues de grand diamètre aux extrémités et de petit diamètre sous le pied afin d’améliorer la garde au sol et la stabilité. Bref, plein de choses passionnantes à venir !

Pour aller plus loin
Photos : Alfathor, Mogema, Powerslide, Rollerblade, Hypno, Spin, Fila, Rossignol, Rollerball, Mission, Land Roller
edouardbracame44
11 janvier 2011 at 14 h 33 minDEnis
11 janvier 2011 at 13 h 46 minCed_toulouse
11 janvier 2011 at 12 h 28 minAlfathor
11 janvier 2011 at 11 h 00 minje me souviens avoir descendu des col dans les Pyrénées avec des SpiritBlade LX sans aucune appréhension, il y a une quinzaine d'années.(Clé Allen + un ou tampon de rechange dans la poche quand meme)