Histoire du roller derby : du roller catch au derby moderne

Par | Publié le 31 janvier 2010 | Mis à jour le 8 mars 2023 | Catégories : Roller-Derby | Sous-catégories : Histoire du roller | 45684
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Depuis la sortie du film « Bliss / Whip it! » de Drew Barrymore en 2009, le roller derby s’est considérablement développé à travers le monde, d’abord Outre-Atlantique, puis en Europe. Mais combien parmi nous connaissent ses origines ? Histoire…

Roller catch sur piste inclinée

Des courses d’endurance des origines au roller catch et jusqu’au Roller Derby moderne

Le roller derby moderne tel qu’on le connaît aujourd’hui n’apparut qu’au début des années 2000. Son essence remonte aux courses de patins à roulettes d’endurance de la fin du XIXe siècle. Elles donnèrent alors naissance à ce qui fut appelé le « roller catch ».

La course en patin à roulettes : l’essence du patinage

Durant la décennie 1880, le succès croissant du patin à roulettes aux Etats-Unis vit l’organisation de courses d’endurance sur plusieurs jours sur piste plate ou inclinée. Le phénomène se développa pendant 30 ans. Les spectateurs adoraient les accrochages et les chutes.

Le terme de « derby » serait apparu pour la première fois en 1922 (« Roller derby on tomorrow ». Chicago Daily Tribune. 24 April 1922. p. 2E0.)

1935 : la course de patin à roulettes des Seltzer

Le 13 août 1935, Leo et Oscar Seltzer organisèrent une course de roller au Chicago Coliseum. Ce fut la première d’une tournée intitulée « Transcontinental Roller Derby ». Il s’agissait alors d’une simulation de course sur route d’un mois entre plusieurs équipes de patineurs professionnels composées de deux personnes. Les 25 couples engagés devaient parcourir 3.000 miles (plus de 4.828 km) sur leurs patins. Au moins l’un des deux patineurs doit toujours rester en piste durant les 11h30 de course quotidienne.

Neuf équipes parvinrent à terminer la course. Elle fut remportée par le couple Clarice Martin et Bernie McKay. Très populaires, les rencontres se déroulaient sous l’œil des caméras. C’était un sport professionnel, ouvert indistinctement aux femmes et aux hommes. Il pouvait d’ailleurs se pratiquer en couple.

Des modifications réglementaires pour plus de spectacle dans le roller derby

Les participantes avaient tellement « la gagne » qu’elles finissaient par se bousculer les unes les autres afin de gagner la course, pour le plus grand plaisir du public. Le journaliste sportif Damon Runyon persuada Seltzer de modifier les règles du Roller Derby pour accroître les contacts. Les coups furent désormais autorisés et les concurrents eurent le droit de pousser leur équipier pour l’aider à avancer.

1937 : une tournée de roller derby se met en place

En 1937, après quelques réglages, Seltzer lança sa nouvelle tournée avec quatre paires d’équipes mixtes. L’une d’elles représentait toujours l’équipe locale, contre l’équipe de New-York ou de Chicago. Deux équipes de cinq personnes marquaient des points sur la piste quand leurs membres prenaient un tour à leurs adversaires. Seltzer investit 20.000 $ dans une piste démontable qu’il installa de ville en ville.

Les médias s’emparent du phénomène

Dès 1940, le programme de la tournée comptait une cinquantaine de dates et les courses étaient retransmises en direct sur les radios de Los Angeles avec plus de 5 millions d’auditeurs. Malheureusement, la guerre mit la pratique entre parenthèse.

Les premiers matchs de roller catch à Paris en février 1939
Les premiers matchs de roller catch au Vel’ d’Hiv à Paris en février 1939

1939 : l’arrivée en fanfare du roller catch à Paris

Le roller catch intéresse le tout Paris

Si l’on en croit le journal « Ce soir », le « Roller Catch » fut présenté pour la première fois au public parisien le vendredi 3 février 1939 à l’occasion des « 28 jours de Paris ou la ronde infernale des 4000 km ». Le sport y est alors décrit comme un mélange de cyclisme, de rubgy et de catch, s’inspirant du modèle des 6 jours. La « dernière » de l’année 1939 eut lieu le 6 mars au Palais des Sports (le Vel’ d’Hiv).

Un franc succès populaire

Les premiers matchs français ont eu lieu tous les soirs au Vel d’Hiv pendant plus d’un mois. Le combat des patineurs attirait une foule nombreuse. Dans le journal « L’Intransigeant » du 6 mars 1939, on trouve le prix des places : 5 à 50 francs de 1939 équivalent à 2,36 à 23,60 Euros en 2017. La récompense offerte à l’équipe est fixée à 100.000 francs de l’époque, soit 47.122 Euros de 2017 !

Un lieu emblématique pour le roller catch : le Vel d’Hiv’

Au Vel’ d’Hiv, la piste fut construite sur la pelouse au centre de la vraie piste de vélo des Pélissier et autres Laquehay. Elle était légèrement relevée et mesurait 100 m de long pour 5 à 6 m de large avec une surface en aggloméré sur laquelle on jette de temps en temps du plâtre pour que les patineurs puissent prendre les virages à toute vitesse sans déraper. Elle était entourée des gradins sur deux niveaux.

Equipe « américaine » contre équipe « européenne »

Arthur Lesser était alors le directeur général du roller. L’équipe américaine s’appuyait sur John Cazar, Florence Gortz, Boardman, Paul Elias, Joyce Bullock. Le public français espérait les voir revenir en septembre ou octobre 1939, après avoir rempli leur obligations contractuelles aux Etats-Unis. Mais la Guerre en décida autrement.

Pour donner la réplique aux six patineurs et six patineuses américaines venus montrer leur sport, les Européens constituèrent une équipe de Français (avec Mathis et Jean Quincey, futur champion d’athlétisme), Anglais, Italiens (avec Rocco), Polonais, Belges, Suédois, à la fois patineurs et lutteurs. Toutefois, une partie de l’effectif Européen se composait bel et bien de joueurs américains venus donner le change ! Les Américains étaient en bleu et les Européens en rouge. Ils portaient des casques assortis qui les faisaient ressembler à des joueurs de football américain. Les coudes et les genoux étaient protégés par des pièces de cuir.

« Il a fallu ensuite leur apprendre à se battre. Tout le monde s’est appliqué et chacun sait maintenant « tomber » correctement un grand Américain. »

Magazine « Regard » du 16 février 1939

Le roller catch ou roller derby était alors pratiqué par d’anciens amateurs de patinage devenus professionnels. Les journalistes évoquaient le terrible américain Boardman (n°7)  » au grand nez de vilain oiseau ! « . Lui jouait le rôle du méchant, malgré les remontrances de sa compagne joueuse Marie Carr.

Histoire du roller-derby
Quelques illustrations de l’histoire du roller derby

Un arbitrage souple pour davantage de spectacle en roller derby

L’arbitrage était assuré par Mr O’hara. Il bousculait, frappait et conduisait les joueurs sans ménagement vers la prison. Les journalistes de l’époque rapportèrent une bagarre épique entre Boardman et Mathis. L’Américain assèna un « direct magistral dans la région lombaire » au pauvre français sous les huées de la foule. Ce dernier ne se démonta pas, se relèva et vint régler ses comptes avec l’Américain au centre de la pelouse. Ni une ni deux, les coéquipiers de chacun se mêlèrent à la bagarre. Et il fallut l’intervention des juges pour les séparer. Un spectateur un peu trop injurieux écoppa du même direct que Mathis de la part de Boardman :

« Le nez du monsieur est très près de la balustrade […] il s’empourpre, deux main se lèvent et tout disparait… »

Le roller catch féminin attire les foules

Les matchs féminins firent tout autant d’effet aux médias qui soulignent l’engagement physique des femmes, mais aussi leur plastique :

« Certaines sont adorables. Même tactique que leurs camarades avec cinquante mille fois plus d’élégance et de grâce. Elles se bousculent aussi mais cela n’a pas l’air de faire très mal. Elles tombent et l’on plaint une seconde les jolis visages, les corps parfaits moulés dans du rouge et du bleu, on plaint encore les boucles des indéfrisables qui auréolent les gros casques vernis… Mais comme toutes ces mignonnes se relèvent pas plutôt tombées, alors on s’habitue et les lourdes chutes ne tourmentent plus personne. »

Violette Pourthe, star Bordelaise du roller catch

Des françaises gagnèrent d’ailleurs leur vie en le pratiquant comme la Bordelaise Violette Pourthe. Elle expliquait dans une interview d’époque qu’il faut être capable de tenir plus de quatre heures d’affilée sur les patins, sans arrêt, à tourner sur la piste relevée. Les américains la considèrèrent comme l’une des meilleures joueuses au monde, devançant même certaines de leurs compatriotes.

Paul Elias, champion américain de roller derby

Paul Elias, champion des Etats-Unis fit les choux gras dans la presse parisienne, accompagné de l’entraîneur Bob Lee.

« C’est un gaillard taillé en athlète, le type de joueur de rugby américain. Son meilleur souvenir ? Sa victoire en 1933 dans le championnat amateur de patinage à roulettes sur deux milles. 700 concurrents au départ, 75.000 spectateurs. Il remporte le titre. »

Journal « Ce soir » du vendredi 3 février 1939

Il participait à l’épreuve avec sa coéquipière Joyce Bullock. L’engagement physique et la combativité de joueuses plutôt frêles et gracieuses comme cette américaine surprirent complètement les journalistes :

Joyce Bullock, originaire de Clendale (Californie), pratiquait aussi bien le golf que l’équitation.

« Elle pourrait très bien être mannequin dans une maison de couture. Elle a la grâce et la simplicité anglo-saxonnes doublées d’une timidité charmante. Et lorsque Bob Lee m’a dit qu’elle était la plus ardente de ses joueuses, la plus « batailleuse », je n’ai pu le croire. Comment peut-elle avec un minois si délicat se jeter dans une « bagarre », fut-elle sportive ? Son coéquipier Paul Elias m’a confié qu’il comptait enlever avec sa partenaire les premiers 28 jours » de « rollercatch » de Paris. C’est l’équipe à battre. »

Les règles du jeu de l’époque en roller-catch

12 concurrents (6 de chaque équipe) s’élançaient pour des « sprints » de 2 à 4 minutes. Tout était permis, sauf de s’accrocher à l’adversaire ou de le prendre à bras le corps. Les manchettes étaient autorisés à condition qu’ils ne soient pas meurtrières et de ne pas « désarçonner » l’adversaire, sous peine de prison, la « dog house ».

Dans certaines séquence, l’ensemble des équipiers (hommes et femmes) montaient sur la piste et se relayaient à volonté à l’américaine. C’était  » l’Open House  » : les équipes devaient parcourir quatre mille kilomètres en un mois !

 » On peut simplement douter qu’elles y parviennent pour peut que des bagarres du genre de celles de ce dixième soir éclatent souvent. Le public parisien seait sans doute assez vite lassé. Et ce serait dommage pour le roller-catch qui constitue, à n’en pas douter, une attraction assez exceptionnelle. »

3 février 1939 : la première rencontre de roller catch en France

Le roller catch préfigure le roller derby moderne. Le journal « Les Jeunes – Courrier de quinzaine du Journal Le Patronage » du 12 février 1939 évoque l’arrivée du roller-catch en France et plus précisément à Paris, directement depuis les Etats-Unis :

 » Décidément, les Américains nous font voir bien des choses en ce moment ; à peine venons-nous d’assister à l’évolution de leurs rugbymen qu’ils nous délèguent un sport tout neuf pour nous :le roller-catch. Le règlement ? Il n’est pas bien compliqué. Deux équipes : l’une Européenne, une Américaine composées chacune de six couples. Les femmes et les hommes courent séparément. Lorsqu’un concurrent réussit à s’échapper du peloton, prendre un tour d’avance et dépasser un adversaire, il marque un point pour son équipe. S’il en dépasse trois : 2 points. S’il les bat tous : 5 points. Les charges sont permises, mais les crochepieds sont interdits et punis par un certain nombre de minutes de prison.

Or, le public parisien a été conquis par ce derby du patin il roulettes qui fait revivre chez lui une atmosphère de « 6 Jours », avec un petit rien du souvenir des matches de hockey sur glace. Il apprécie les démarrages soudains, les sprints fougueux des natineurs dont le lot multicolore tourbillonne inlassablement avec un grondement de moteur.Dans roller-catch, il y a catch, comme dirait Victor Hugo. L’on constate cette évidence… grammaticale en assistant aux chutes spectaculaires qui font écrouler nos « rollers » comme des châteaux de cartes. C’est le moment de tenter une échappée, puis la poursuite bruyante, toute de souplesse, fantastique de rapidité entrecoupée des aboiements de sirènes, du miaulement des sifflets et des bravos confondus. Car les populaires « en mettent un coup… »

Patineurs excellents, les Américains ont une fâcheuse tendance de jouer les « durs ». L’un d’eux, Boardman, est décrété le « grand méchant n° 1

Il m’a semblé que les préférences des parisiens allaient à la gracieuse championne italienne Marie de Maria. En somme, le roller-catch est un spectacle sportif divertissant. Mais c’est bien tout.« 

P. BOURGÈS
Gala de bienfaisance roller catch
Gala de bienfaisance roller catch

Le roller catch ou roller derby : un véritable succès populaire en France avant la Seconde Guerre-Mondiale

En France, des matchs d’envergure se déroulèrent sous la verrière du Palais des Sports, parfois à des fins caritatives comme le samedi 25 février 1939 où une soirée de match fut organisée pour soutenir les enfants réfugiés espagnols fuyant le Franquisme.

Les « rondes » féminines et masculines enchaînèrent les rencontres devant un public nombreux. Le journal « Ce soir : grand quotidien d’information indépendant » soulignait même l’enthousiasme de Georges Carpentier qui encourageait les patineurs à distance malgré son absence. Une quarantaine de personnalités du sport de l’époque s’était déplacée pour assister à l’événement dont Marcel Cerdan, Louis Chaillot, les frères Bukovac, Henri Declane…

Les journaux de l’époque publièrent d’ailleurs les résultats des compétitions de roller catch qui pouvaient se dérouler tous les soirs ! Par exemple, la veille du gala de charité,, les Etats-Unis menaient 468 à 463 contre l’Europe. L’équipe Européenne se composait de patineurs tels que Mathis-Doughty (FRA/GBR), Roskopfski-Peintoc (POL). Cazar Gotz était une des stars de l’équipe américaine.

Gala de bienfaisance roller catch
Gala de bienfaisance roller catch en 1939

Le roller derby ou roller catch après Seconde Guerre-Mondiale

Dès la fin de la Seconde Guerre Mondiale, Seltzer parvint à relancer le derby aux Etats-Unis. La pratique se répandit même au Canada. Le 29 novembre 1948, pour la première fois, un match de roller derby est retransmis sur la télévision de New-York. De plus en plus de matchs sont retransmis en direct.

Pour la saison 1949-1950, Seltzer créa la National Roller Derby League (NRDL) qui se composait de 6 équipes. Les matchs des playoffs se jouaient à guichet fermé au Madison Square Garden de New-York pendant une semaine. Au fil des années, le Roller Derby devint un sport sérieux et très apprécié, un objet de culture populaire Anglo-Saxon. Des clubs fleurirent partout en Amérique du Nord. A la fin des années 40 ce sport-spectacle comptait 40.000 pratiquants et occupait trois soirées par semaine à la télévision. Quelques années avant Elvis, le roller derby préfigurait le rock’n roll.

Vidéo d’une rencontre de roller catch dans les années 1950

A la fin de la deuxième Guerre Mondiale, le roller catch refit aussi son apparition à Paris. En 1947, le « Vel’d’Hiv » (Palais des sports) présenta des compétitions de similaires à celles de l’avant-guerre. Elles mettent en scène l’affrontement de deux équipes, les bons et les méchants.

Du roller derby au Skating Vanities

Ces courses très brutales et fertiles en rebondissements, rassemblaient un public toujours enthousiaste, notamment à partir de 1949 avec le passage des « Skating Vanities ». Ce groupe américain composé de plusieurs patineurs et de 70 patineuses commença à donner des représentations aux Etats-Unis sous le nom des « Roller Folies » dès 1942.

Le déclin du roller catch

A la fin des années 1950 et durant les années 1960, le roller derby connut une diffusion croissante dans les médias. L’âge d’or durera jusqu’aux années 1970 où l’intérêt commençat à décliner. Le fils de Léo, Jerry Seltzer, décida alors de scénariser les rencontres et de modifier les règles pour élargir la base des téléspectateurs assistant aux directs. Malgré ses efforts, l’audience continua de chuter. Se répandait alors la rumeur d’un jeu mis en scène et écrit à l’avance avec des résultats de matchs prédéterminés. Le roller catch perdit sa notoriété pour tomber dans l’oubli. La bagarreuse Anne Calvello sera l’une des dernières grandes icônes de la discipline à la fin des années 1970.

Histoire du roller-derby
Affiches de roller derby

1989 : Roller Games

En 1989, le show « RollerGames » présenta une version encore plus théâtralisée du roller derby qui ne dura qu’une saison, suite à la faillite des distributeurs. Il utilisait une piste en forme de huit et des règles spécifiques. 

1999 : RollerJam

En 1999, Spike TV lança RollerJam qui s’appuyait sur les mêmes règles que le roller derby mais avec une piste inclinée. Il autorisait l’utilisation de roller en ligne. Jerry Seltzer en était le commissaire. C’était un mélange de plusieurs genres de spectacles, du roller, du short track, du catch et du combat free fight. Tout ou presque y était ainsi permis et comme au catch les arbitres faisaient plus partie du spectacle qu’ils n’étaient vraiment utiles.

Le renouveau du roller derby en Amérique dans les années 2000

Le roller derby revit le jour dans une version modernisée à Austin (Texas), à partir de 2001. L’héritage du roller derby sous forme de lutte chorégraphiée fut vite abandonné au profit d’une pratique plus authentique, sous une forme plus moderne et presque essentiellement féminine. Et le public ne s’y trompa pas avec des salles fréquemment remplies de plusieurs milliers de fans.

2004-2005 Naissance de la WFTDA

La Women’s Flat Track Derby Association (WFTDA) est l’organe qui réunit aujourd’hui le plus de « ligues » à travers le monde. Elle a vu le jour en août 2004. Elle se structura d’abord sous le nom de United Leagues Coalition avant d’être renommée en novembre 2005. A l’origine, il s’agissait uniquement d’une sorte de forum sur lequel les différentes ligues préparaient leurs matchs et échangeait des informations avec les nouvelles venues pour les aider à débuter.

Logo WFTDA
Logo WFTDA

En juillet 2005, une vingtaine de représentants de ligues s’est réunie à Chicago pour discuter de la mise en place d’un organe directeur du roller derby féminin sur piste plate. Il en a résulté la création d’un plan de track standardisé, d’un ruleset (jeu de règles) commun.

2007 : La WFTDA rejoint l’USARS

En septembre 2007, la WFTDA fut admise au sein de l’USA Roller Sports (USARS) en tant que membre de classe V. Un délégué de la WFTDA rejoignit le conseil d’administration de l’USARS. Les rapports avec la fédération américaine ne furent pas un long fleuve tranquille dans les années qui ont suivi et jusqu’à aujourd’hui.

2008 : un programme de formation des arbitres

En juillet 2008, elle débuta un programme de formation et de certification des arbitres. Ce fut aussi la date de lancement du magazine officiel de la WFTDA : FiveOnFive. Au fil des années, la WFTDA mit à jour les règles du jeu.

2015 : la lutte contre la discrimination

En novembre 2015, elle élargit ses protections contre la discrimination pour l’identité de genre afin d’inclure les femmes transgenres, les femmes intersexuées et les participantes à l’expansion du genre.

La gouvernance internationale du roller derby

A l’heure actuelle, la WFTDA est l’organe reconnu comme légitime par le plus grand nombre de ligues de roller derby à travers le monde.

2011 : l’entrée à la FIRS

En 2011, l’Inline Alpine et le Roller-Derby font leur entrée au sein de la Fédération Internationale de Roller Sports (FIRS).

2016 : un homme à la tête du derby

En 2016, Fernando Regueiro devient président du comité Roller Derby de la FIRS. Inutile de dire que le choix d’un homme américain et proche de l’USARS à cette fonction a créé des remous dans le monde du roller derby, majoritairement favorable à la WFTDA.

2017 : les rulsets de la FIRS

Le 1er janvier 2017, La FIRS publie ses nouvelles règles internationales du roller derby. Elle crée un tollé car elle s’appuie sur des règles proches de celles de l’USARS dans lesquelles peu d’équipes se reconnaissent.  La FIRS devenue « World Skate » à l’automne 2017, a bien essayé d’organiser un Championnat du Monde à l’occasion des premiers World Roller Games 2017 à Nankin (Chine) mais il n’a pas rencontré le succès escompté avec seulement 4 équipes nationales engagées : Etats-Unis (équipe USARS), Japon, Espagne (Equipe USARS) et Australie, les autres boycottant l’événement.

Une croissance sans précédent du roller derby à l’international

En août 2006, on comptait 136 ligues fonctionnant sur un modèle identique. Il existerait plus de 2.000 ligues amateures dans le monde dans des pays tels que le Canada, l’Australie, le Royaume-Uni, la France, le Brésil, la Nouvelle-Zélande, l’Allemagne, la Belgique, la Finlande, la Norvège, la Suède, le Danemark, Israël, Singapour, Dubaï ou encore l’Egypte. La liste n’est pas exhaustive.  On compte 402 « full member leagues » et 57 « apprentice leagues » au sein de la WFTDA en 2017.

Le poids des réseaux sociaux dans le développement du roller derby

On doit la rapidité de cette croissance à la forte affinité du public derby avec les nouvelles technologies de communication, en particulier les réseaux sociaux. Il ne faut pas non plus négliger le rôle des expatriées qui ont fait connaître leur roller derby dans leur pays d’accueil. D’autre part, les ligues se déplacement naturellement au delà des frontières. Les équipes n’hésitent pas à aller jouer des matchs hors de leur territoire national, favorisant ainsi les échanges au sein du sport.

Les grandes compétitions

Depuis 2006, la WFTDA soutien un championnat annuel. En 2008, il prend la forme d’un « Big 5 » avec des playoffs régionaux et un tournoi final. La première Coupe du monde de Roller Derby se déroule en décembre 2011 à Toronto (Canada). La seconde Coupe du Monde de Roller Derby a lieu à Dallas (Texas) en décembre 2014. La troisième Coupe du Monde de Roller Derby est prévue à Manchester (Grande-Bretagne), du 1er au 4 février 2018.

Histoire du roller-derby
La formule américaine, un cocktail détonnant : solidarité féminine, bagarres, tenues sexy, musique. La règle officieuse : pas vu, pas pris.

Les influences culturelles du roller derby contemporain

Le roller derby est avant tout une pratique amateure, auto-gérée et principalement féminine. Le « DIY » (Do It Yourself) est sans doute la culture qui imprègne le plus le roller derby à travers l’expression « par les joueuses et pour les joueuses ». Il ne s’agit pas d’être simplement un consommateur de son sport mais d’en être un véritable acteur. En roller derby, le « faites-le vous-même » se traduit par une forte implication des membres dans la vie de leur ligue, en prenant en charge l’arbitrage, la communication, l’organisation de déplacement, la recherche de sponsors… Il est fréquent que les adhérents « vivent » pour leur derby !

Quelques images de matchs

Le roller derby reste étroitement associé à la culture punk

Des codes de la culture punk sont également très présents, notamment à travers les aspects graphiques et musicaux, le détournement, la dérision. En revanche, et à l’inverse de l’idéologie punk qui revendique la contestation de l’ordre établi, proche de l’anarchisme, le roller derby s’appuie sur un réglement très structuré et une pratique très codifiée.

L’image des personnages qu’endossent les joueuses est fortement influencée par la mode rockabilly / punk / pin-up et le monde des films d’horreur.

La pratiquante de roller derby a un côté punk plus ou moins affirmé. Esprit contestataire qui ne se borne pas aux règles établies, n’accorde qu’un minimum d’importance à ce que les gens pensent mais beaucoup à ce que chacun puisse être soi-même. Elle milite dans ce sens, veut vivre en accord avec ce principe de vie.

Le roller derby s’affirme comme une pratique féminine et féministe

Le roller derby pousse les pratiquantes à assumer leur corps et valorise la diversité des morphotypes. De la petite fine à la grande ronde charpentée, chacune a quelque chose à apporter à l’équipe ! L’une, agile et rapide, valorisera ses qualités de vitesse au poste de jammeuse, l’autre, grâce à sa puissance, sera une parfaite bloqueuse. Peu importe la morphologie, chacun aura ses capacités physiques propres. La pratique du roller derby ne se limite pas à la force et au poids, elle est aussi un exercice d’agilité, de vision du jeu, tactique, etc.

Le roller derby laisse une grande liberté aux joueuses dans leur look. Au côté punk, se combinent des tenues parfois très soignées et travaillées. Les bas-résillent se mêlent aux leggings, au maquillages, à la mini-jupe ou au mini-short. Les éléments de personnalisation qui contribuent à définir l’identité de la joueuse sont omniprésents… Toutefois, au fil des années, la dimension sportive prend progressivement le dessus sur la dimension fun et spectacle des débuts. De pus en plus de joueuses privilégie le confort et la praticité dans leur tenue.

Le roller derby ou l’ouverture à toutes les identités sexuelles

Au delà de sa dimension féministe parfois militante, le roller derby intègre les valeurs de partage et de tolérance : être gay, hétéro, trans’ ou bi importe peu tant que tu sais patiner !

Le profil type de la pratique

La pratiquante de roller derby a une âme de guerrière moderne. Elle est combattante non pas pour détruire ou faire mal mais parce qu’elle s’engage corps et âme dans la confrontation au sens large.

Elle souhaite exprimer ou acquérir l’esprit combattif. Pour autant, c’est une femme à part entière, de caractère, sexy de corps et quoi qu’il en soit d’esprit. On s’y forge une meilleure estime de soi.

Elle veut pratiquer une activité intense, veut se lâcher, se défouler, exprimer tant son individualité, que faire partie d’une équipe de copines solidaires. Car c’est un sport qui se pratique en groupe, jamais seul. Elle veut du fun. Prendre et échanger du plaisir, déconner, se marrer, dire et faire des conneries.

Évidemment, c’est une pratiquante de roller qui n’a pas peur des petits bobos. Autant ne pas se mentir, le roller derby est une joute règlementée. Si les pratiquantes sont copines et solidaires en dehors du terrain, elles s’affrontent sur le terrain et là : « Let’s Kick Ass ! »

Le Derby Name – choisis ton pseudo !

Pas de joueuse, de joueur ou d’arbitre sans son nom de guerre ! Le choix du pseudonyme doit coller à la personnalité. Il peut se construire autour d’un détournement de nom existant, être comique, faire un jeu de mot. Il existe un fichier international que les nouveaux joueurs peuvent consulter pour vérifier que leur derbyname n’a pas déjà été utilisé.

Le détournement est tout aussi fréquent dans le choix des noms des événements et pour le plus grand plaisir des fans de culture pop’ qui s’amusent à chercher les références.

Les principes du jeu : un sport de contact voire, de collision

La plupart des ligues de Roller Derby dans le monde suivent les règles officielles établies par la WFTDA (Women’s Flat Track Derby Association).

De jeune fille sage à joueuse de derby !
De jeune fille sage à joueuse de derby !

Il se pratique sur un terrain de forme ovale et oppose deux équipes de cinq joueuses. Une équipe se compose de :

  • Trois bloqueuses
  • Un pivot
  • Un attaquante (jammeuse).

Les positions des joueuses sont distinguées par leur casque, ainsi, une bande de couleur est collée sur le casque du pivot, un casque avec deux étoiles est porté par l’attaquante (jammer) et un casque vierge de couleur spécifique est utilisé pour les bloqueuses.

Toutes les bloqueuses doivent rester dans un groupe compact (le pack) ou maximum 6 mètres devant ou derrière. Les pivots sont les bloqueuses de tête qui donnent le rythme au pack et peuvent devenir jammer (attaquantes, marqueuses) pendant le jeu.

Déroulement du jeu

L’attaque et la défense se jouent simultanément. Aidée par ses coéquipières, l’attaquante (jammer) de l’équipe poursuivante doit franchir le mur adverse, autant de fois qu’elle le peut dans des rounds de deux minutes (jam). On marque des points en passant les bloqueuses adverses conformément aux règles. La première attaquante (marqueuse, jammer) à passer le pack devient jammer leader et peut demander à l’arbitre d’arrêter le jeu avant la fin des deux minutes (jam, période).

Pour entraver le jammer de l’équipe adverse, les joueuses peuvent la bloquer à l’aide des parties du corps au-dessus de la mi-cuisse, à l’exclusion des avant-bras, des coudes, des mains et de la tête.

Chaque manche se compose de mi-temps de 30 minutes ou de tiers-temps de 20 minutes. À la fin de chaque période (jam), les équipes se réalignent et la période suivante commence, exactement 30 secondes plus tard.

Les pénalités

Des pénalités sont infligées aux patineuses qui bloquent illégalement, se battent, se comportent d’une manière antisportive ou enfreignent les règles. Les sanctions possibles incluent l’envoi de joueuses dans une zone de réparation (période pendant laquelle le jeu continue et où les jammers marqueront un point sur la joueuse pénalisée à chaque passage) et l’expulsion des joueuses. Une patineuse passe au banc des pénalités pendant 1 minute immédiatement après encouru une pénalité majeure, ou après avoir accumulé 4 pénalités mineures.

Les protections

Le port d’un casque, de protèges poignets, coudes, genoux et un protège-dents est obligatoire, un crash-pad n’est pas exclu. Ceci pour préserver son intégrité physique, les contacts et chutes faisant partie du jeu.

Le matériel de roller derby

Une paire de roller bien sûr !

Traditionnellement, le roller derby se pratique avec des quads (le plus souvent des tailles basses pour libérer les chevilles et favoriser l’agilité) dont le bout du pied sera protégé afin de ne pas user la chaussure prématurément. Il y a beaucoup de types de patins, en fonction de votre jeu et de la position que vous occuperez au seins de votre équipe. Les marques les plus connues : Riedell, Suregrip, Chaya, Crazy, Atom, Powerdyne, Radar, Roll Line, Reckless, Antik…

Les roues

Les pratiquants choisissent leurs roues avec soin. Trop molles, on perd en vitesse et trop dures, on perd en adhérence. Leur choix doit correspondre au niveau et style de patinage, mais aussi à la salle dans laquelle on évolue. Couramment, les roues molles sont utilisées par les bloqueurs et les dures par les attaquants.

Le réglage des trucks et le choix des gommes des caoutchoucs plus ou moins dures sera également déterminant dans le choix de plus d’agilité ou d’une meilleure conduite de trajectoire.

Des protections de roller derby

Elles doivent être de qualité, bien rembourrées, comme par exemple les protections de roller acrobatique pour les genoux.

  • Protèges genoux
  • coudes
  • poignets
  • Un casque ! Qui doit lui aussi être de qualité
  • Un protège dents (obligatoire en compétition officielle)
  • Et éventuellement : un crash- pad (protection coccyx et hanches), pour garantir son intégrité physique au maximum.
Histoire du roller-derby
Joueuse de roller derby qui s’étire

Le développement du roller derby contemporain en France

Le film Bliss : un accélérateur du roller derby dans l’Hexagone

Le roller-derby s’est considérablement développé en France depuis l’arrivée du film Bliss /Whip It de Drew Barrymore (actrice et réalisatrice) tiré de l’ouvrage éponyme de Shauna Cross. Il met en scène Ellen Page qui joue le rôle d’une adolescente découvrant le roller derby. Sorti en novembre 2009, il arrive en France en 2010. Très rapidement, il rencontre un franc succès et suscite de nombreuses vocations.

Bliss / Whip It
Image extraite du film Bliss / Whip it!

La structuration progressive du roller derby tricolore

Les premières « ligues » (regroupements d’équipes au sein d’un même club) se montent à travers le pays, d’abord à Bordeaux, Toulouse et Paris. Les « Crazy Roller Girls » auraient été la première équipe en France à Nice, mais nous n’avons pas de confirmation.

Des nombreuses équipes ont vu le jour partout en France. A Brest (B.M.O Roller derby girls), à Pau (Roller derby Palois), à Bordeaux où les premiers entraînements se sont fait en plein air sur un terrain de hockey en bord de Garonne : « Roller Derby Bordeaux » avant d’intégrer la Caserne Niel. La « Roller Derby Team » de Toulouse a fait partir des ligues les plus précoces avec ses équipes féminines et masculines. Bien évidemment, le derby s’est rapidement développé à Paris avec les Paris Roller Girls qui font partie aujourd’hui des équipes reconnues par la WFTDA (Women’s Flat Track Derby Association)

A Paris et en province, le roller derby essaime

Les Paris Roller Girls (Page Facebook ici) ont vu le jour en janvier 2010. Elle rassemblaient alors près 30 joueuses de Paris et de la banlieue à leur création, coachées par Ines et Margarett, deux américaines qui ont déjà joué roller derby pendant 3 ans (Chicago avec les Windy City Rollers pour l’une et les Houston Rollergirls pour l’autre). Les « PRG » ont été la première ligue française à valider le programme d’Apprenticeship WFTDA en juin 2013.

Bien d’autres association se sont développées depuis cette période à Paris, notamment arollo.fr avec l’équipe Roller derby, équipe Paris 16 (page Facebook).

Vous pouvez retrouver la plupart des équipes françaises ici : Les équipes de roller-derby en France. S’il en manque, n’hésitez pas à nous envoyer les informations !

Immédiatement, les associations nouvellement formées s’appuient sur les règles de la WFTDA pour s’organiser. Elles recrutent, communiquent et échangent à travers les réseaux sociaux qui deviennent l’outil incontournable de leur développement. Des matchs s’organisent rapidement, que ce soit sur le territoire national ou avec des ligues étrangères. Très vite, le niveau français s’améliore.

2012 : Le rapprochement avec la FFRS

En quête de lieu de pratique, les ligues de roller derby contactent leurs mairies qui tardent souvent à leur allouer des créneaux dans leurs salles et gymnases. Parmi les freins au développement, on note l’absence d’affiliation à une fédération et la méconnaissance de sport dans les municipalités… sans compter la saturation des créneaux par une multitude d’activités sportives demandeuses de pratique en intérieur.

Une réunion est organisée en 2012 entre les acteurs français du roller-derby et la FFRS. Malgré quelques résistances et de la méfiance, des échanges s’opèrent.

Dès le première année, plus de 2000 licenciés intègrent la FFRS. En 2013, le roller derby est rattaché au Comité Course de la Fédération Française de Roller Sports. En 2016, le derby possède sa propre commission. 

Evolution des effectifs licenciés en roller derby de la FFFRS
Evolution des effectifs licenciés en roller derby de la FFFRS

La structuration du Championnat de France de roller derby

Il faut attendre 2015-2016 pour voir le premier Championnat de France se mettre en place avec 63 équipes réparties entre l’Elite (8 équipes, la N1 (8 équipes) et la N2 (tout le reste des équipes réparties en 6 zones). Il est remporté par les Paris Roller Girls devant Roller Derby Toulouse et les Lille Roller Girls.

Et les juniors ?

Aux Etats-Unis, il existait 140 programmes dédiés aux plus jeunes en 2013. En France, la réflexion sur les juniors a plutôt débuté en 2016.

Le roller derby féminin domine mais le roller derby masculin se développe

Si la pratique n’est pas mixte sur les compétitions officielles, des rencontres mixtes peuvent toutefois êtres organisées. Généralement l’arbitrage se fait par les filles quand les hommes jouent et par les hommes quand les équipes filles jouent.

Scott Meyer, jammer des Saint-Louis Gatekeepers - Paul Jones Photography Cardiff
Scott Meyer, jammer des Saint-Louis Gatekeepers – Paul Jones Photography Cardiff

La Men’s Roller Derby Association

Au plan mondial, le Roller Derby masculin est régi par la Men’s Roller Derby Association qui a été fondée en 2007 sous le nom de Men’s Derby Coalition, avant d’être renommé MRDA en 2011. En outre, elle se composait d’environ 60 ligues aux Etats-Unis, en Angleterre, en France, en Australie et s’appuie sur les règles de la WFTDA.

Le roller derby masculin explose en France

En France, Toulouse a ouvert la voie des équipes masculines le 2 février 2011 avec les Quad Guards. On suivi les Panames Squad (Paris) ou encore les Kamiquadz de Montpellier. Aujourd’hui, on en compte une trentaine !

Les compétitions masculines de roller derby

La Coupe du Monde de roller derby masculine 2014 s’est tenue à Birmingham (Grande-Bretagne). Elle a été remportée par les Etats-Unis devant l’Angleterre et le Canada. La France a fini au pied du podium.

La Coupe d’Europe de Roller Derby Homme 2014 s’est déroulée à Newcastle (Royaume-Uni) fin août 2014. La France a terminé 4ème.

La Coupe du Monde de roller derby Homme 2016 a eu lieu du 21 au 24 juillet 2016 à Calgary (Canada). Elle a couronné les Etats-Unis devant le Canada et l’Australie. La France a pris la 5ème position.

Le Championnat MRDA 2017 à Cardiff (Grande-Bretagne) a vu s’affronter 11 équipes en octobre 2017. Les Gatekeepers de Saint-Louis (USA) ont remporté la compétition. Pour la première fois, une équipe française est rentrée dans le top 5 averc les Quad Guards de Toulouse.

Filmographie Roller derby

Divers posters de films et affiches mettant en scène du roller derby
Divers posters de films et affiches mettant en scène du roller derby

1950 : The Fireball

En 1950, le roller derby Il est le sujet principal du film « The Fireball » de Tay GARNETT, en VF Le Roi de la piste le patineur.

1971 : Derby

La pratique est présentée sous forme de documentaire « Derby » de Robert KAYLOR.

1972 : Kansas City Bomber

Ensuite, en 1972 sort « Kansas City Bomber » de Jerrold FREEDMAN dans lequel on y voie patiner :Raquel Welch et Jodie Foster. Sort aussi le film « Un holy rollers » Vernon ZIMMERMAN avec en vedette une playmate de l’époque issue du magazine Playboy.

Ce sport spectacle fait aussi une apparition dans le film « Un homme est mort » de Jacques DERAY.

1975 : Roller Ball

En outre, le film « Roller Ball » va au bout de sa logique et entre dans la légende. En effet, les concurrents s’engagent dans une lutte à mort sur la piste. Ainsi, en 2002, le film « Roller » de John MCTIERNAN sort en France, c’est le remake du film Rollerball de Norman Jewison.

1976 : The Shaggy D.A.

Tandis qu’en 1976 le film « The Shaggy D.A. », de Robert STEVENSON, en VF « Un Candidat au poil » fait alors disputer le roller derby à un chien patineur.

1982 : à toute allure

Le roller deby fait sa première télévision au coté du roller disco dans le téléfilm « À toute allure ». Produit par l’INA dans la série « Télévision de chambre ».

Affiches roller derby
Affiches roller derby

1984 : Cash Cash

Le roller derby apparaît également dans le film « Cash Cash » de Richard LESTER qui met en scène l’entraînement d’une équipe de coureuses de roller derby, puis une poursuite dans les rues.

C’est 20 ans plus tard, que le roller derby réapparait en première partie de concerts rock.

2007 : Hell On Wheels

Le documentaire « Hell On Wheels », l’enfer à roulettes, se fait l’écho de cette nouvelle vague et relate les débuts de roller derby moderne à Austin de 2001-2003

2009 : Bliss / Whip it!

En 2009, Hollywood s’est à nouveau emparé du phénomène avec un film réalisé par l’actrice Drew Barrymore
(VF : « Bliss ») dont nous avons parlé plus haut.

Vidéo : The basics of Flat Track Roller derby

Informations iconographiques

  • Photo de couverture – magazine Life – par George Skadding – 1948
  • Les premiers matchs de roller catch à Paris en février 1939 – Journal Ce soir – 3 février 1939
  • Roller Derby – Anger Management at it’s finest
  • Skating Vanities – Palais des Sports – Album Souvenir 1949
  • Gala de bienfaisance roller catch en faveur des enfants réfugiés espagnols – Journal Ce soir – 25 février 1939
  • Joueuses en tenue verte – photo extraite du film « Bliss / Whip It » de Drew Barrymore avec Ellen Page – novembre 2009
  • Roller Derby masculin – Scott Meyer, jammer des Saint-Louis Gatekeepers – Paul Jones Photography Cardiff – octobre 2017

Liens utiles

Remerciements à Jean-Christophe Blanc – Partie dédiée au roller catch : Alfathor – Avec la participation de SergeR, Bravehurt, Christine Bernard, Philippe Moulié

Auteur

Alexandre Chartier

''alfathor''

Alexandre est le fondateur et webmaster de rollerenligne.com depuis 2003. C'est un passionné de roller en général, tant en patin traditionnel qu'en roller en ligne. Il aime le patinage à roulettes sous tous ses aspects : histoire, économie, sociologie, évolution technologique... Aspirine et/ou café recommandés si vous abordez un de ces sujets !

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23 réponses pour “Histoire du roller derby : du roller catch au derby moderne

  1. Alfathor

    Bonjour, je suis Dixie Pixie, la coach des Paris Rollergirls, et je voudrais d’abord vous remercier pour créer cet page qui rassemble beaucoup d’infos sur roller derby et son histoire. Evidemment cette « nouvelle vague » du sport n’existe depuis longtemps en France, et les infos disponibles en français sont encore assez maigres. Par conséquent, le sport est souvent mal compris. Donc je suis vraiment reconnaissante de vos efforts considérables d’exposer roller derby au grand public, et également pour mentionner les Paris Rollergirls sur le page. Je voudrais aussi préciser quelques petites choses sur notre ligue, parce qu

  2. Agathe

    Bonjour, étant en club de roller à tourcoing à 10 minutes de lille , l’éventualité d’ouvrir une section derby est a l’étude .
    J’aimerai donc avoir des retours de personnes intéréssé(e)s par l’ouverture de cet discipline afin de pouvoir ou non lancer le projet.
    Mon adresse mail est : julien-ride@hotmail.fr

    Bon ride !

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