Podcast : Grégoire Pinto, le patineur (1/2)

Par | Publié le 28 avril 2023 | Mis à jour le 22 août 2023 | Catégories : FR Skates podcast grégoire pinto greg pinto podcast roller Universkate Seba | Sous-catégories : Toutes pratiques Business | 270
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Dans ce podcast, nous partons à la rencontre de Grégoire Pinto. Greg est l’un des fondateurs des célèbres marques Seba et FR Skates. Voici donc le premier volet consacré à sa carrière sportive avant l’aventure Seba…

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Podcast : Grégoire Pinto, le patineur (1/2)
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Partons aujourd’hui à la rencontre de Grégoire Pinto. Certains d’entre vous le connaissent peut-être en tant que rider, d’autres en tant que cofondateur et associé de la marque FRSkates. Il est également à l’origine de la société Universkate SARL. Dans le premier volet de ce podcast, nous allons nous intéresser à sa carrière sportive dans le roller. Le second volet est disponible ici.

Bonjour Grégoire Pinto : est-ce que tu peux te présenter s’il te plaît ?

Oui, bonjour à tous ! Grégoire Pinto, 44 ans. Nous sommes dans la même tranche d’âge et nous avons même roulé un peu ensemble. Je fais du roller depuis que je suis tout petit. J’ai fait d’autres sports aussi, mais vraiment après le collège, le roller est devenu une partie importante dans ma vie.

J’ai beaucoup roulé et puis j’en ai fait mon métier. Donc ma vie personnelle et professionnelle et même amoureuse est liée au roller. En effet, j’ai la chance de vivre de ma passion. Je suis pratiquant avant tout mais j’ai vivoté puis travaillé dans le roller par la suite.

Portrait de Grégoire Pinto
Portrait de Grégoire Pinto

Donc, Grégoire Pinto, le roller c’est un peu comme pour nous, c’est ton fil rouge !

Oui, je vis avec, pour, par et du roller.

Nous sommes très heureux de t’avoir dans ce podcast, parce que nous avons fait une interview de Marjorie Phlippoteau il y a quelques jours. Et elle nous parlait du fait que vous aviez roulé ensemble. Alors, comment est-ce que tu as découvert le roller ?

Il se trouve que j’en ai à peu près toujours fait. Quand j’étais petit, j’avais les quads roller avec des lanières, les roues en plastoc, les patins ajustables. Et puis j’ai un peu fait une pause. J’ai fait d’autres trucs… En fait, déjà à la base je n’aimais pas marcher et je n’aime toujours pas marcher. Donc j’ai couru, j’ai fait du skate, j’ai fait du vélo, j’ai fait du roller, tout ce qui pouvait me faire aller plus vite que juste marcher. J’ai eu une période skateboard en sixième, cinquième. Et j’ai roulé pas mal en skate. Ensuite, j’ai fait une course, un jour, contre un roller et j’ai perdu alors que j’étais en skate. J’ai perdu contre le roller…

J’ai dit  » j’arrête le skateboard, maintenant je vais me mettre au roller. »

Grégoire Pinto

Et il se trouve que j’avais un pote américain qui avait ramené une paire de Rollerblade Lightning, au début des années 1990. Il habitait alors à côté du Trocadéro. Et c’est lui, il roulait en quad à l’époque. Les quads c’était cool et le inline c’était pas encore cool. Et donc, lui il voulait pas rouler avec les inline mais il voulait aller faire du roller. C’est comme ça qu’il m’a passé sa paire de roller en ligne et nous sommes allés faire du roller ensemble…

Rollerblade Lightning 1989
Rollerblade Lightning 1989

Ah donc tu as fait du inline très tôt finalement ?

Oui ! J’étais un des premiers je pense au Trocadéro, à faire du roller en ligne. Je me souviens notamment des petits enfants qui me montraient du doigt et qui disaient : « Ah mais qu’est-ce que c’est que ça ? Je veux les mêmes ! « 

Donc j’ai fait du roller très tôt et j’ai refait un peu du quad après. En réalité, je n’ai jamais vraiment arrêté le quad, parce que pour moi le roller il n’y a pas vraiment de distinction, quad / inline. Je sais que tout le monde n’aura pas forcément ce discours là, mais en ce qui me concerne le roller, même le ski, même le patinage à glace, le quad, le inline, 3 roues, 4 roues, 5 roues, c’est tout pareil. C’est une des choses que je fais bien. C’est la polyvalence. Et je trouve que le roller me va bien parce qu’il y a tellement de choses à faire avec ces rollers au pied que ça a été vite un exutoire pour moi. J’ai une chance de pouvoir faire plein de trucs avec mes rollers.

Grégoire Pinto, tu as donc ta paire de line et tu roules dans la rue, au Troca et où d’autre à cette époque ?

Au début j’ai surtout roulé avec mon pote au Trocadéro, parce que nous habitions à côté. J’y ai fait des sauts des 3, 4, 5 marches puis 9 marches. J’ai fait mes premiers tac-tac. Et puis, j’ai commencé à me balader un peu. En réalité, j’ai commencé vraiment au lycée, parce qu’au collège, j’étais en pension en province. Donc j’ai pas trop roulé là-bas. Mais quand je suis revenu à Paris, en seconde, j’ai commencé vraiment à rouler et à redécouvrir Paris avec mes rollers.

Au début c’était pour acheter le pain juste à côté de chez moi. Puis, petit à petit je me suis déplacé de plus en plus loin. Et je suis arrivé à la dalle Montparnasse où j’ai fait un peu tout : du roller hockey, des éperviers, des chats… Tout ce qu’on peut commencer à faire, mes premières gamelle aussis.

 » Je me suis vraiment épanoui avec les rollers. Avant le roller, j’étais peut-être plus renfermé. Et le roller, la rue, la vie, ça m’a vraiment ouvert les yeux. Ça m’a permis vraiment de m’exprimer et de trouver qui j’étais. »

Grégoire Pinto

Alors évidemment, ça ne s’est pas fait en une seule journée, mais ça m’a permis de me trouver, de me faire des potes et tout. Je me souviens, on faisait aussi des randos.

Lors de nos balades, nous balançions des blagues : « Attention madame ! vous marchez par terre ! On disait des trucs un peu comme ça. J’étais libre de m’exprimer. Cette liberté-là, c’est dans le roller que je l’ai eue. C’est important que chacun trouve sa place. Et moi, je l’ai trouvée grâce au roller. Après la dalle Montparnasse, je suis arrivé à Palais Royal. Et là aussi, cela a été une deuxième révélation, vraiment sympa également.

Qu’y as-tu trouvé Greg ?

Là j’ai découvert un peu d’autres choses. J’ai fait peut-être un peu du slalom, beaucoup de slides et un peu de détente sèche. Enfin voilà tout ce qu’on peut faire là-bas : des éperviers, des chats. Ah, les fameux éperviers de Palais Royal ! Et après je me suis baladé un peu partout. Je ne sais pas, à l’époque il y avait Roller Park Avenue, j’y allais un peu à Roller Parc Avenue. Et puis j’ai aussi pas mal voyagé avec mes rollers. Je les prenais partout. Quand j’allais à l’école j’y allais avec mes rollers. Je les avais toujours avec moi.

Puis j’ai commencé à faire un peu des compétitions à droite et à gauche un peu avant les années 2000, à la fin des années 1990. Je me souviens de Tignes 1998 ou Tignes 1999.

Freinage dans une descente au championnat du monde à Lyon
Freinage dans une descente au championnat du monde à Lyon

De la descente alors…

Ouais j’ai fait de la descente. A l’époque on croyait qu’on faisait de la descente quand on dévalait la rue de Rennes. On croyait qu’il y avait de la pente ! On était là : « Ouais je suis trop fort, en descente sur la rue de Rennes !  » Et quand tu arrives sur de la vraie descente, ce n’est pas la même !

Après, petit à petit, j’ai travaillé, j’ai roulé de plus en plus et puis j’ai fait davantage de choses avec mes rollers. Je me souviens que j’ai fait des démos aussi à travers la France en slalom. Puis, de fil en aiguille, j’ai commencé à bosser et à me déplacer.

Comme nous, Grégoire Pinto, tu vivais avec tes rollers, c’était un mode de vie pour toi…

Exactement ! Cela me permettait de vivoter. En plus, j’ai eu la chance de faire pas mal de trucs où j’arrivais à gagner un peu d’argent à droite à gauche… Je faisais notamment pas mal de figuration. En effet, à l’époque, les rollers étaient assez en vogue. Je travaillais aussi dans les magasins et je faisais des stages. D’ailleurs, je me souviens que j’avais fait un stage aussi chez Benetton Sport System à l’époque.

Qui avait acheté Rollerblade déjà ?

Oui voilà, c’était Rollerblade. J’achetais et je vendais du matos. Enfin voilà, je me débrouillais. Je donnais un peu de cours aussi. Finalement, j’ai travaillé dans pas mal de shops parisiens.

Donc tu as vu, le roller à 360°, à la fois en tant que patineur et que vendeur. Donc tu connaissais bien le matos…

Oui exactement, alors j’ai su assez vite que c’était un petit sport. Et les petits sports comme ça, si tu veux vraiment gagner de la vie en tant que pratiquant, soit il faut être le meilleur et dans ces cas là tu arrives un peu à gagner ta vie avec des prize-money, , soit tu n’es pas le meilleur et c’est plus dur. Ce qui était mon cas. Même si j’ai fait quelques performances quand même, mais je n’étais pas le favori quand j’arrivais sur une compétition.

 » j’ai toujours su de toute façon que ce je voulais faire ma vie en fait, même très tôt au collège et peut-être même avant le collège. Quand on me demandait : tu veux faire quoi plus grand ? J’ai toujours dit :  » Je veux faire de l’import/export de produits de sport de glisse ! « 

Grégoire Pinto

Et peut-être que c’est ça qui explique ce que je fais aujourd’hui.

C’est marrant quand même que jeune tu en arrives à cette conclusion-là. Si un jeune dit :  » j’ai envie d’être champion de roller », ça se comprend. Mais de l’import-export ? C’est pas banal comme vocation…

Oui, mais j’avais déjà certaines compétences, notamment dans les langues, parce que j’ai appris l’anglais très tôt. J’étais assez doué avec ça. Donc le commerce international avait du sens.

Session de shuffle nocturne avec Grégoire Pinto
Session de shuffle nocturne avec Grégoire Pinto

Et tu parles allemand également Grégoire Pinto ?

Ah oui, mais ça c’était après. J’avais cette ambition-là. Et je faisais les brocantes avec ma mère, je vendais un peu du matos à droite à gauche. Donc j’avais la fibre commerciale et internationale. D’autre part, je voulais mélanger ma pratique et mon métier. Je voulais faire un truc qui me plaisait. En effet, je n’avais pas envie d’être dans un domaine qui ne me plaise pas. De plus, je me connaissais déjà, je savais que si je voulais faire bien, il fallait que je fasse un truc qui me motive et que j’avais envie de faire. Car je savais que si ça ne me plaisait pas, je ne ferais pas l’effort nécessaire pour y arriver.

D’autre part, je voulais pas non plus être prof de roller, je sais pas pourquoi, j’avais un peu un blocage avec le fait de devenir prof. Je voyais les profs de tennis donner des cours de tennis sous la pluie et je me disais :  » Non, je n’ai pas envie de faire ça. J’ai envie de faire autre chose. »

Et c’était la chose qui m’a parue cohérente. Petit à petit, une brique après l’autre, j’ai fait ce que j’avais envie de faire… Voilà, ça continue toujours jusqu’à aujourd’hui. Donc, depuis le collège, je fais toujours la même chose.

Qu’est-ce que tu as comme formation initiale Grégoire Pinto ?

J’ai fait un bac commerce et un BTS de commerce international. Donc c’était déjà dans la logique. . J’ai vraiment fait ma scolarité pour atteindre ce but-là. Donc j’ai réalisé mes stages dans les entreprises de rollers. Quand je faisais mes expériences professionnelles, c’était dans les magasins de rollers. J’avais un but et j’ai toujours le même but.

Tu as donc connu un peu de l’intérieur, la grande époque du roller en ligne et l’explosion du freeskate ?

Oui, carrément et même des trottinettes. Je me souviens d’être allé au magasin Roller Station de Montparnasse, à côté de chez moi. J’étais assez souvent là-bas. Quand j’étais à la Dalle, je roulais, puis j’allais faire un peu de roller à droite à gauche, et ensuite je venais un peu m’illuminer les yeux, à regarder le matos et voir un peu comment ça se passait. Donc j’étais pas mal là-bas et en réalité après j’ai travaillé chez Vertical Line au Trocadero. J’ai retrouvé à peu près les dates, c’était en 1999. Au début, je m’occupais de la location. Puis après j’ai commencé à faire des montages, etc. Et puis ensuite j’ai commencé à vendre. Je me souviens, j’ai pas mal d’anecdotes, mais j’ai bossé aussi à Nomad Shop quand il y avait les 20.000 personnes de la rando du dimanche qui allaient là-bas.

Ça, c’était exceptionnel. C’était vraiment un truc de fou. Tu avais le magasin qui était blindé le dimanche. Il fallait le voir pour le croire. Tu ne pouvais même plus passer dans le magasin. Je gérais sept clients en même temps. Et je descendais des paires, j’en avais plein les bras, je faisais « Vas-y, toi, alors c’est combien ta taille ? Oui, c’est bien. Non, c’est trop grand ou alors c’est trop petit, ça c’est bien. » C’était des journées où tu voyais même pas le temps passer.

Cela semblait vraiment formateur…

Oui, oui, c’était hyper formateur. C’est sûr que ça m’a vachement aidé de pouvoir faire ça, d’être là au bon moment, de voir ce qui se passe. Et puis d’avoir les connexions aussi parce que c’est vrai que je connaissais un peu de monde. Je faisais partie du truc donc je connaissais un peu tout le monde et c’était assez sympa aussi de pouvoir faire les bonnes rencontres et puis de pouvoir en profiter.

En parlant de connaître tout le monde Grégoire Pinto, parmi tous ces gens que tu as pu croiser, avec qui tu as pu rouler dans les années 90 ou même les années 2000 ? Est-ce qu’il y a des noms qui ressortent ? Des gens qui t’ont vraiment marqués ou qui sont restés des amis ?

Alors j’ai justement, je me suis posé cette question pour mon interview. J’ai donc essayé de retrouver des noms. Il y a tellement de personnes que je devrais citer que j’ai oublié. Il y en a évidemment qui m’ont marqués. Je voudrais faire une petite dédicace à Rosa Benchavane notamment qui était une ancienne. Elle était super stylée. Je pense aussi à Nicolas Vérité. Ce sont des amis.

Je me souviens aussi de Thomas Lesavre, le frère d’Antoine Lesavre, donc les deux frères. Je me souviens de Désiré. Il y avait toujours Fabien Caron dans l’équation. Quelque part il était là aussi. Sébastien Gasnier qui était à Palais, c’était un peu plus tard peut-être. Voilà il y avait Soraya Ghaderi, il y avait Roy Collet. Il y en avait plein, toute une bande de potes. On a passé vraiment du temps ensemble. Une mention aussi que je voudrais faire, un peu plus tard aussi, Kevin Quintin, c’est une des personnes qui m’a marqué aussi.

D’autres noms te viennent à l’esprit ?

J’ai rencontré beaucoup de très bons patineurs, beaucoup de champions, mais j’en ai vu quelques-uns qui sont vraiment au-dessus du lot. Et pour moi il y a trois personnes qui m’ont vraiment marquées sportivement et compétitivement. Elles m’ont inspirée « entre guillemets « la gagne » : Kevin Quintin qui est vraiment super fort, Sébastien Laffargue qu’on ne présente plus, Et il y a aussi ma femme Polina Semenova. Ce sont les trois personnes qui pour moi sont vraiment, sportivement, des monstres. Je pense aussi un peu plus tard Florian Petitcollin. Ces personnes-là sont capables d’être bons, d’être les meilleurs dans ce qu’ils font et en plus ils sont polyvalents.

En effet, les personnes dont tu parles sont polyvalentes…

Ouais exactement. Ils ne se limitent pas à une seule discipline. Ils résument exactement ma vision du roller, c’est qu’on peut faire tellement de trucs. Moi, j’ai fait un peu le tour du roller. J’ai commencé au roller hockey, j’ai fait des slides, j’ai fait du slalom, j’ai fait de la descente, j’ai fait un peu de street aussi, j’ai fait du roller foot, j’ai fait du roller basket, j’ai fait la descente dans la piste de bobsleigh, j’ai fait plein de trucs ! Et il n’y a pas de limite, j’ai fait de la vitesse aussi, il y a vraiment tellement de choses à faire et il y a quelques personnes comme ça qui sont capables d’être les meilleures peu importe ce qu’ils font. En cela, ils m’ont vraiment inspiré.

Et encore une fois on a cité Roy Collet…

Ouais mais Kevin et moi avons une relation particulière. Je sais qu’il court beaucoup maintenant. Un peu comme comme Antoine Lesavre, ce sont un peu des monstres.

En effet, Le point commun avec Antoine et Kevin, Grégoire Pinto, est que vous êtes des « doppel starters », c’est à dire que vous avez fait coup sur coup le marathon à pied et à roller…

Ça, c’était vraiment une expérience sympa. Et plus je vieillis, plus j’ai envie de faire des trucs un peu longs comme ça, des ultra trails, des trucs un peu plus fonds. Parce que là, maintenant, à mon âge et mon poids, ça devient plus difficile de sauter, de faire du slalom. Ce n’est pas forcément l’idéal. J’ai envie de faire un peu des efforts comme ça de plus en plus long. Berlin c’était une expérience, c’est Kevin qui m’a inspiré à faire ça et quand il l’a fait, ça m’a donné vraiment une motivation et je suis content parce que j’ai fait un podium à Berlin en double starter, j’ai fait 3e au classement double starter l’année dernière. Et un clin d’oeil à Antoine Lesavre aussi, qui était un des premiers à faire ça dans le monde du roller, qui nous avait vraiment fait des super performancess en plus.

Oui, Antoine Lesavre c’est une machine !

Moi j’ai fait une bonne performance, mais il y a toujours mieux de toute façon. Il y a toujours mieux, il y a toujours pire. Ce n’est pas la question, l’essentiel c’est de faire ta perf’ à toi et d’avoir des gens qui te motivent à la faire. Et je sais d’ailleurs que j’ai inspiré du monde aussi pour faire ça.

 » Donc c’est un peu ça aussi mon travail maintenant, c’est de faire rouler les autres. A défaut de rouler moi-même, que ce soit avec Universkate, quand on fait des nouveaux produits, quand on amène des innovations sur le marché, quand on envoie des colis même. On sait que même nous si on ne roule pas tous les jours ou si on roule peut-être moins qu’avant, avec la vie, les enfants et tout, je sais que j’ai la satisfaction aujourd’hui de pouvoir faire rouler les gens et ça c’est quelque chose qui est assez gratifiant. »

Grégoire Pinto

C’est quelque chose qui me motive aujourd’hui . Je me dis : « Ok, peut-être que tu roules moins, peut-être que tu roules moins bien mais tu sais que grâce à toi il y a des gens qui peuvent vivre pleinement leur passion. »

Seba Inline Beton On Fire
Seba Inline Beton On Fire – photo : Danny Strasser

Sans parler de toutes les compétitions que vous avez organisées ou soutenues !

En effet, avec Seb et Universkate, nous avons également organisé beaucoup de compétitions et ça c’est quelque chose qui est vachement bien aussi. Quand on fait nos rollers, quand on les vend, on fait pas que vendre des rollers. J’ai souvent l’habitude de dire que pour les autres marques la finalité est de vendre une paire de rollers, que c’est ça qui compte comptablement. Nous, quand nous avons l’optique et l’idée que quand on vend une paire de rollers, et quand le client quand achète une paire de FR Skates, cela lui ouvre une porte. Nous essayons de essaie de donner les moyens de les utiliser : « Ok, t’as acheté des rollers c’est bien, maintenant on va te donner quelque chose à faire ».

Et maintenant, on essaye de faire des partenariats, que ce soit avec les fédérations, avec les profs, pour faire en sorte que les gens puissent s’entraîner. Ensuite, nous organisons les compétitions pour qu’ils puissent développer leur carrière, se trouver, s’épanouir, avoir quelques résultats, grandir dans quelque chose et devenir bons. Nous essayons de faire en sorte que les gens se trouvent et puis qu’ils arrivent à se développer et à s’épanouir comme nous on a pu le faire tout simplement.

Grégoire Pinto, je voulais t’interroger sur l’arrivée du freeskate et en particulier de Salomon. En fait Salomon avait la même logique, ils vendaient pas que des paires de rollers, ils organisaient aussi des skate-cross, etc. Ils faisaient beaucoup de publicité. C’était aussi un état d’esprit. Comment as-tu vécu l’arrivée du freeskate et celle de Salomo ?

Je l’ai bien vécue, c’était cool. C’était bien dans la mouvance. Alors moi à l’époque j’étais pas Salomon, j’étais sponsoris par Tecnica. J’étais pas dans le groupe FSK mais j’en faisais quand même partie parce que c’était tous mes potes.

On a pas parlé de Freddy Lavaury non plus.

Oui, c’était les gens que je côtoyais. C’était mon monde. Et même… Donc c’était super cool parce qu’il y avait beaucoup de choses à faire. C’était le début des vidéos aussi. Donc il y avait beaucoup d’argent qui permettait de se mettre en avant, de vivre. On a partagé des moments quand même assez sympas.

On était un peu dans cette mouvance là, on était un peu les bons, voire les inspirateurs, les influenceurs. Je n’ai pas osé l’employer ce terme, mais c’était ça. Il n’y avait pas Instagram à l’époque. Nous étions des leaders d’opinion. Oui voilà. Donc on s’amusait bien, on était regardés, c’était assez sympa. Nous avons passé des bons moments, nous avons pu faire des compétitions. Moi j’ai bénéficié de tout cela. En parallèle, je faisais aussi du slalom.

Le FSK c’était moins slalom…

Oui, mais j’ai fait beaucoup de slalom parce que j’ai beaucoup roulé avec Sébastien. Donc évidemment, si tu roules avec Sébastien, tu vas faire du slalom, c’est sûr. J’en ai fait beaucoup, mais j’aimais bien faire autre chose. Notamment, moi j’ai toujours bien aimé les slides. J’ai beaucoup roulé avec Seb Gasnier aussi, qui lui faisait pas mal de slides et détente sèche. Donc je faisais ça aussi, un peu de descente et un peu de freeskate parce que je jouais avec la ville. C’était ça le freeskate, ou même ce qu’on appelle maintenant le freeride aussi.

 » Le freeskate ou freeride, c’est cela : jouer avec la ville, jouer avec les éléments, t’inspirer un peu de ce que tu as autour de toi et puis d’essayer de construire quelque chose, de trouver ta ligne. »

Grégoire Pinto

Ce furent des belles années et nous avons beaucoup roulé. Après moi je me suis surtout épanoui dans la descente.

Grégoire Pinto en schuss dans une descente
Grégoire Pinto en schuss dans une descente

Grégoire Pinto, parles-nous de tes descentes dans les pistes de bobsleigh…

Les pistes de bobsleigh c’est vraiment là où j’ai commencé à être bon, à chercher la performance et à réussir à aller tirer le meilleur de moi-même. Là où je me suis vraiment épanoui en tant que sportif. C’est là où j’ai eu ce déclic en descente en me disant « Ok, là ça y est, j’arrive à faire des bons chronos, j’arrive à faire des performances, j’arrive à être là ». Ou même quand tu te lances au départ de la piste de bobsleigh, t’es en haut de la piste, tu te dis : « mais pourquoi je fais ça, je veux me tuer ? « 

Un gard t’interviewe avant le départ et toit tu te dis :  » Oh là là ! C’est peut-être ma dernière interview !  » Le mec fait la photo de toi au départ et tu te dis « Oh là là, si ça se trouve c’est la dernière photo de moi qu’on va voir ! «  Tu te dis :  » Mais pourquoi je fais ça ! « 

Qu’est-ce qu’on ressent en descendant une piste de bobsleigh ?

Ru es dans la piste, et là tu te prends les G dans les virages, tu montes, tu te prends des claques à droite, des claques à gauche, t’es obligé de tenir sur tes patins, voire des fois tu tombes sur les fesses, tu t’éclates et puis finalement tu te dis :  » Freine pas, freine pas, freine pas et tu freines et tu dis mais non et pourquoi j’ai freiné et puis la descente d’après là t’as pas freiné et puis t’arrives en bas, t’es comme un fou ! Et là tu n’as qu’une envie c’est de recommencer et d’aller chercher le pire et de te dépasser. Vraiment ça m’a permis de me challenger moi sportivement et de comprendre comment aller chercher mes limites.

Coupe monde roller descente à Socthi lors de la reconnaissance bobsleigh
Coupe monde roller descente à Socthi lors de la reconnaissance dans la piste de bobsleigh

C’était un peu ça qui m’a manqué dans certaines compétitions. Et c’est ça qui m’a permis de comprendre ce qu’il faut pour gagner. Parce qu’avant je m’amusais, je pouvais faire des perfs quand j’en faisais. Je gagnais, je gagnais ou je ne gagnais pas. Je faisais une perf, c’était bien, j’en faisais pas, j’étais déçu mais c’était pas grave. La descente m’a ouvert une autre porte qu’après j’ai pu développer. Il y a un autre truc qui m’a bien aidé aussi : on a la chance en France d’avoir une fédération qui est quand même vachement forte. Et j’ai fait une formation où j’avais passé mon brevet d’initiateur fédéral (BIF) pour donc apprendre aux autres à patiner.

Tu donnais aussi des cours de roller ?

Oui, avant je donnais des cours. Mais bon, je donnais des cours un peu à l’arrache. Et j’avais pas cette notion d’apprendre aux autres. Et j’ai compris en passant ma formation que pour apprendre aux autres, il fallait vraiment décomposer les choses. Pour pouvoir apprendre aux autres, j’ai dû moi décomposer les choses, savoir comment je les faisais. Cela a été hyper formateur. Et même si par la suite, ça m’a pas rapporté financièrement de donner des cours, j’ai donné quelques cours comme ça. J’en donne toujours quand je vais sur un spot. Et ça se transforme souvent en session, où tu partages des choses.

Malheureusement, ces deux choses-là, je les ai vécu un peu sur « ma fin de carrière ». Ce n’est pas vraiment une frustration, ce sont les choses de la vie, ça s’est passé comme ça et je suis content de l’avoir vécu. Si je l’avais eu plus tôt, cela m’aurait bien aidé. Peut-être que cela aurait changé des choses même si c’était dur puisqu’à chaque fois que j’allais en compétition, il y avait Seb et c’est lui qui repartait avec les coupes. Mais j’ai quand même fait beaucoup de compétititons dans beaucoup de disciplines et donc c’était une des choses que j’ai apprécié.

J’avais une question par rapport au « inline béton » qui est quand même un format de course hyper spécifique. De mémoire c’était Rossignol qui avait lancé ça non?

Alors au tout début, je n’avais pas fait ceux de Rossignol, mais c’était fin des années 1990 je pense les inlines béton, un truc comme ça, ou au début des années 2000.

Ils sont dans le magazine Roller Saga donc je dirais entre 1997 et 2000.

Ouais et ceux là je ne les avais pas fait parce que c’était des fous les mecs ! Moi jamais je n’aurais fait ça à l’époque. J’avais fait ma première descente à Tignes où j’avais failli me tuer. Nous étions partis nous entraîner deux jours avant la compétition. Nous nous étions entraînés sur route ouverte. Et croyais que je savais freiner mais en fait à grande vitesse cela n’avait rien à voir avec freiner à Paris où tu ne vas jamais vraiment vite. Je suis passé entre deux camions dans un virage, donc je suis passé littéralement dans un virage en épingle dans une route de montagne entre deux camions en travers, ça m’avait vraiment calmé et je me suis dit : « En plus du bobsleigh, je vais m’éclater si je le fais  » . Et c’est vrai que souvent quand tu vois ce truc là de l’extérieur tu te dis :  » Mais les mecs, c’est des malades «  . Plus tard, j’ai compris qu’en réalité, regarder du sport, ça peut être plus dur parfois qu’être acteur.

Et c’est souvent parfois plus impressionnant de regarder du sport que de le faire toi-même. Typiquement, quand j’ai commencé à encourager ma future femme Polina, alors qu’elle était numéro un mondial de slalom, quand elle faisait ses compètes de slalom, plus tu lui mettais de pression, plus c’était le moment fatidique de devoir faire bien et plus elle était forte. Pour Seb Laffargue et Kevin Quentin, c’était pareil. Et c’est là, pour moi, l’essence du champion : plus t’as de pression, plus t’es bon ! Mais c’est vrai qu’à regarder notamment la descente, tu te dis « mais les mecs, ils vont se tuer ». En fait, quand t’es dedans, finalement, t’es en contrôle. Tu fais pas n’importe quoi, tu y vas pas à pas.

Grégoire Pinto, quelle est ta méthode pour apprivoiser une piste de bobsleigh ?

Tu ne la commences pas d’en haut, tu la commences du virage du bas. Puis, après, tu remontes virage après virage. Donc il y a quand même une pédagogie là-dedans. Cela fait super peur, mais une fois que tu passes le cap, que t’achètes le matos avec la combinaison en cuir, la dorsale, les gants, le casque intégral, etc. Une fois que tu es dedans, tu dis te dis :  » Bon, ben vas-y !  » Et puis tu apprends. Tu te prends des claques évidemment, mais ça te fait quand même super progresser.

Donc pour en revenir à l’Inline Béton, il y a eu une pause. Je ne sais plus en quelle année c’était. Peut-être 2016, Sarajevo ? Non, non, peut-être avant, je ne sais plus. Mais je sais que j’avais fait un  » Red Bull « . Ils avaient organisé quelques événements, notamment une Red Bull Hot Run à Sarajevo, où on avait roulé l’ancienne piste des jeux olympiques d’hiver.

C’était la folie cette piste. Il y avait des trous de meurtrières pour que les mecs puissent passer leurs mitraillettes. On y voyait des vestiges de la guerre à Sarajevo. Il y avait des impacts de balles partout sur la piste. On roulait là-dedans et il y avait des gamelles un peu à cause de ça. Et c’est là qu’on a rencontré Philippe Auerswald qui était donc Allemand, qui lui était un local d’Altenberg.

Et donc Grégoire Pinto, qu’a-t-il fait ?

Il avait fait le truc de son côté. Il avait commencé en patin à glace à descendre la piste. Et puis en hiver, il s’est dit qu’il allait refaire la même chose. Et du coup, il a organisé le « Beton on Fire« , peut-être 2010, 2011. Je ne suis pas super calé sur les dates. Donc, il a remis ça. Et c’est là où vraiment, moi, je me suis remis à refaire de la piste de Bob. Par la suite, nous avons organisé des évélements avec La Plagne sur la piste olympique, celle des Jeux d’Alberville. J’ai organisé 3 ou 4 éditions du Beton on Fire à la Plagne.

Par la suite, nous avions monté un training camp. Nous avons organisé compétition ici à dans d’autres endroits comme Sochi aussi. Je me souviens qu’un des participants était venu avec son fils de 12 ans environ. Cela m’a rappelé Daniel Ladurner qui avait fait de la piste de Bob. Lui aussi avait pris part aux Rossignol Inline Beton, à l’époque, quand il était tout gamin.

Après une pratique aussi extrême que la piste de bobsleigh, ça doit faire bizarre de rechausser sur des descentes classiques ?

C’était tellement extraterrestre, qu’après, sur la descente, cela paraissait tellement plus facile. La période de 2009 jusqu’à 2016 coïncide avec le renouveau de la piste de bobsleigh. Je me souviens que nous avions fait pas mal de vidéo à l’époque. Nous avions même été diffusés sur pas mal de chaînes. Il y a eu un bel impact. Cela a motivé beaucoup de monde de tous les horizons. Il y a même CJ Wesllmore qui est plutôt originaire du roller street qui avait fait une piste. Kevin Quintin aussi était venu. Il avait bien roulé. Enfin, il y avait plusieurs mecs du Red Bull Crashed Ice qui étaient venus aussi. Marjorie en a fait plein également. Mais c’est vrai que c’était pas si fou que ça en avait l’air. Du coup, on a fait plusieurs éditions et il n’y a jamais eu vraiment d’accident grave.

Il y avait des sélections pour y participer ?

Sur le papier, oui, il y avait des critères de sécurité qu’il fallait connaître. Mais bon, dans la réalité, comme on commençait d’en bas, on voyait vite qui était à l’aise ou non. Il y avait une sélection un peu naturelle qui se faisait. Il est arrivé que certaines personnes disent :  » Non, moi je ne monte pas plus haut ». Et évidemment on ne forçait personne. On y allait « entre guillemets « à la cool ». Nous nous donnions du temps pour monter. Quand nous faisions les training camps, il y avait différents départs.

Ceux qui voulaient monter vite, ils montaient d’en haut, et ceux qui voulaient rester en bas, ils prenaient un peu plus leur temps. Donc on essayait d’apprivoiser ce monstre. Bon après c’était une manière d’aller se chercher.

Mais je me souviens aussi que, pour faire une transition là-dessus, quand nous avions fait du foot en roller, c’était un peu la même chose aussi. Je repense à Kevin qui en avait fait, avec l’équipe d’AMSCAS et les phoenix. C’est vrai que c’était une appréhension aussi, se faire un sport d’équipe, d’aller chercher les autres équipes, etc. Il faut progresser. Enfin voilà c’est toute une mentalité, un entraînement, un besoin aussi de s’épanouir sur les roulettes.

Grégoire Pinto, parles-nous un peu du roller soccer…

Nous avons pas mal voyagé pour aller faire les compétitions. Je me souviens, que nous avons gagné le titre en Allemagne en roller foot en 2006. Après, il y a Marseille qui a organisé. On s’était retrouvé aux Etats-Unis. Il y a eu pas mal de trucs un peu dans tous les pays. Donc ça, c’était assez sympa aussi. Moi, j’ai pu voyager beaucoup. Le roller foot, je ne sais même pas quand est-ce que ça a commencé.

Et puis comment est ce que vous découvrez ça en fait ?

En 2003, il y en avait du roller foot. Il y avait Zack Phillips à l’époque. Qui avait un peu poussé le truc. Et Marseille a remporté au moins 6 fois la Coupe du Monde. Donc en gros, moi j’y suis allé en 2005, en Allemagne. Parce que j’habitais en Allemagne à l’époque. Je travaillais en Allemagne pour Nike Bauer. Et je ne sais plus comment j’avais entendu parler de ça. C’est peut-être Claire de Planet Roller qui m’en avait parlé. Ou peut-être que j’avais rencontré Zack à San Francisco. Je sais plus exactement comment j’avais entendu parler de ça. Mais en gros en 2005, j’y suis allé tout seul.

Evidemment nous avons terminé dernier. Je me suis pris un carton rouge, je n’ai rien compris. Puis, je suis rentré en France en 2006, et là nous avons monté une équipe avec Seb. Nous avions ramené pas mal de monde. Il y avait déjà J.E. à l’époque, il y avait Yohan Chauliaguet. J’avais aussi ramené mon frère, je crois qu’il y avait le frère de Seb aussi, JM, qui était là. Nous avions fait une équipe comme ça à l’arrache et nous avions battu Marseille ! C’est la seule fois où on les a vraiment battus, donc on avait gagné le titre. C’était assez sympa, parce qu’après on a pu dire, on est champion du monde.

L'équipe de roller soccer vainqueure de la Coupe du Monde
L’équipe de roller soccer vainqueure de la Coupe du Monde

Comment cela s’est passé les années suivantes ?

Après, il y a eu une domination française. Cependant, il y a eu un mic-mac l’année d’après, en 2007, sur une compétition organisée aux Etats-Unis par Zack à San Francisco. Nous aurions dû être en finale contre Marseille, mais les américains avaient fait en sorte qu’on se retrouve en demi-finale parce qu’ils voulaient que ça soit deux pays différents. Donc on s’était fait battre par Marseille en demi-finale. Et puis après, Marseille, domination sans concession. Ben Marseille, foot, quoi.

Je me pose une question sur le roller soccer. Avec quel matos tu roules Grégoire Pinto ?

Alors nous à l’époque on roulait en Seba High. Moi la première année je roulais en patin de hockey, qui étaient pas mal. Mais avec le toe-cap devant, c’était pas hyper adapté. En gros c’est un patin de freeskate avec un châssis court pour avoir des appuis. Il y a quelques mecs qui roulent en quad. Ils permettent vraiment bien de contrôler la balle, ils ont des freins et tout. Ça se rapproche un peu du hockey, donc les patins de hockey ça fait l’affaire.

Et tu fais toujours du roller soccer?

A l’occasion. On se déplace pas mal avec Universkate. Nous avons une filiale à Los Angeles et il y a beaucoup de rinks là-bas. Zt à chaque fois qu’on va là-bas, on fait des sessions un peu comme. Cela s’assimilerait un peu à Palais Royal, sauf qu’on ramène du fil pour faire de la sèche, des plots pour faire du slalom, on fait des chats, des éperviers, et on ramène toujours un ballon. Il y a des cages parce que c’est un rink de hockey. Et donc quand on va là-bas je fais ça. Et puis à l’occasion j’en fais toujours.

Là maintenant en ce qui me concerne moi, ça fait quelques années que je me suis calmé. A la base je m’étais mis à faire de la vitesse pour améliorer ma descente parce que depuis quelques années la descente c’est plus axé sur la poussée. En effet, la relance est devenue extrêmement importante. Donc je m’étais mis à faire un peu de vitesse avec Nicolas Varin. Et puis je me suis réinscrit au PUC Roller. De fil en aiguille, j’ai recommencé à faire un peu de vitesse et que je suis arrivé sur le double marathon de Berlin. J’ai mes phases !

Et là en ce moment, je suis dans la phase vitesse. C’est plutôt chausson de bas, 4×110 ou 3×125.

Comme tu disais tout à l’heure, c’est ce qui fait la richesse de notre sport. Quand tu as un petit peu lâché, tu passes à un autre truc qui revient plus tard…

Oui, j’aime bien varier un peu les plaisirs. Et puis là maintenant, je fais du roller famille aussi.

J’imagine les enfants de Greg et Polina !

Ouais mais les enfants de Seb aussi ils en font bien, ils en font plus. Victor, mon fils n’en fait pas trop, je ne l’ai pas trop poussé. Lui est plus dans le délire trottinette. C’est marrant parce qu’il fait des cafetières sur sa trottinette. Il se déhanche un peu comme les motards. Enfin il fait du ski, il m’a bluffé quand il a fait du ski. Pour l’instant, il ne fait pas trop de roller mais ça viendra je pense. Je ne le force pas. Je lui en fais faire quand il me demande. On ne le pousse pas à faire du roller trop, même si Polina, son premier métier à la base c’était d’être prof’ de roller pour les enfants.

Nous donc déjà à la fin du premier épisode avec Grégoire Pinto. Nous avons parlé de sa carrière de patineur. Rendez-vous au prochain épisode pour aborder sa carrière professionnelle avec Universkate ! Nous vous invitons à partager ces épisodes si ça vous a plu et en parler autour de vous.

Pour aller plus loin

Le site de FR Skates

Auteur

Alexandre Chartier

''alfathor''

Alexandre est le fondateur et webmaster de rollerenligne.com depuis 2003. C'est un passionné de roller en général, tant en patin traditionnel qu'en roller en ligne. Il aime le patinage à roulettes sous tous ses aspects : histoire, économie, sociologie, évolution technologique... Aspirine et/ou café recommandés si vous abordez un de ces sujets !

Une réponse pour “Podcast : Grégoire Pinto, le patineur (1/2)

  1. Locus

    Donc ce n’était pas une  » légende urbaine » le fameux gars qui est passé entre 2 camions en descente à Tignes !!! On disait chez nous (à Nice) : ce sont des Oufs les parisiens !!! J’y était à cette édition de Tignes. Donc c’est Greg ce fameux gars qui en est le rider fou !!!

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