Les conseils pour pratiquer le roller en hiver
La saison froide est arrivée. La pluie se fait plus fréquente, le froid plus mordant sur les rollers. Il faut désormais composer avec les intempéries. Voici quelques solutions pour patiner en saison hivernale en toute sérénité...
Par alfathor

Le matériel, les vêtements, l’entraînement roller en hiver
Pratiquer le roller en hiver n’est pas toujours aussi plaisant que de le pratiquer au printemps ou en été. En effet, entre le froid, le vent ou encore la pluie, le matériel et le corps sont mis à rude épreuve. Le corps se refroidit plus vide et consomme plus d’énergie. Le matériel, quant à lui, subit les afres des conditions météorologiques difficiles. Et particulièrement les roulements qui subissent les agressions de l’eau, voire de la boue. Ne négligeons cependant pas de protéger également les coques des rollers.

Les roulements : optez pour la graisse, plus dense et protectrice que l’huile
Le cumul de l’eau et les saletés est propice à la détérioration des roulement et demande un entretien plus fréquent. Il suffit qu’une pellicule d’eau se pose sur la face externe du roulement pour que celui-ci commence à s’oxyder.
Un roulement lubrifié à l’huile ou au gel est moins étanche. Pour peu que vous passiez dans une flaque, l’eau va s’infiltrer entre les flasques et inonder les gorges contenant les billes. Si vous laissez les roulements entreposés sans les sécher/nettoyer, ils vont irrémédiablement rouiller.
Optez-donc pour la graisse, plus visqueuse et hydrophobe que l’huile. Elle reste davantage dans les cages. Les roulements graissés sont moins performants que les roulements huilés mais ils résistent bien mieux à l’humidité. Sinon, vous pouvez aussi opter pour des roulements antirouille ou en céramique !

Et les roulements à billes en céramique, est-ce que ça fonctionne ?
Il faut savoir une chose importante à propos des roulements de roller en céramique : dans la majorité des cas, seules les billes sont en céramique ! Ce qui veut dire que la cage du roulement peut rouiller comme pour un roulement classique si elle est en acier chromé. Les modèles en céramique sont donc un peu moins sensibles mais ne sont pas immortels non plus ! D’autre part, ils demandent davantage d’entretien et de lubrification car ils ont tendance à devenir vite bruyant. Si la cage du roulement comporte de l’inox; alors il supportera mieux les intempéries. En revanche, son prix sera aussi bien plus elevé.
A notre avis, pour ne pas se ruiner, le mieux reste donc de choisir un roulement à flasques en élastomère (plus étanche qu’un 608ZZ à flasques en métal). Ils demandent peu d’entretien.

Les roues : des pneus pluie ?
Le froid de l’hiver a une influence sur le polyuréthane des roues qui durcit. Il vaut mieux avoir des roues un peu plus tendres qu’en été. Elles garderont une bonne accroche.
Il existe aussi des roues spécialement adaptées pour les sols humides et glissant. Elles offrent une meilleure adhérence sous la pluie et dans l’eau. Les plus connues sont le MPC Storm Surge, un modèle de référence au plus haut niveau mondial. Elles sont chères mais de très bonne facture. Il existe aussi les roues Powerslide Torrent, meilleur marché mais moins performantes.
En revanche, sur sol sec, les roues pluie collent beaucoup trop à la route. Nous vous conseillons donc d’avoir deux jeux de roues en permanence selon les conditions météos.

Prendre soin des coques de vos rollers
Après une sortie arrosée, et même d’une façon plus générale, les coques/chaussures des rollers ne doivent pas être laissées dans un sac plastique. Elles risquent de moisir. Il vaut mieux les entreposer dans un endroit sec et aéré. Si elles sont trempées, remplissez les de papier journal pour absorber l’eau. N’oubliez pas d’enlever les semelles de propreté pour accélérer le séchage. Veillez à changer le papier régulièrement les premières heures. Enfin, n’hésitez pas à passer un coup de chiffon sur les platines pour enlever les impuretés qui s’y nichent.
Les cache-patins : bien pratiques !
Les chaussures en cuir et carbone supportent mal les agressions de l’eau. Les fabricants ont conçu des caches patins. Le mieux est de choisir un modèle en tissu imperméable ou carrément en néoprène pour limiter l’entrée de l’humidité et du froid.
Il en existe aussi pour les patins de randonnée, plus montants.

La tenue vestimentaire pour faire du roller en hiver
Les matériaux respirants
Les grandes marques proposent aujourd’hui des produits favorisant l’évacuation de la transpiration. Ils peuvent aussi faire office de coupe vent. Le problème des imperméables est leur fâcheuse tendance à retenir la transpiration. Les vêtements se transforment en sauna, le corps est trempé, accentuant l’impression de froid. Pour que ces technologies soient efficaces, il ne faut pas trop multiplier les couches de vêtements.
Se découvrir au fur et à mesure
Durant l’échauffement, le corps a besoin de conserver un peu de chaleur. C’est pourquoi il faut être bien couvert en début de séance. Même chose pendant les étirements. Progressivement, la machine se met en marche, et la chaleur procurée par l’effort physique réduit l’effet du froid. Vous pouvez alors vous débarrasser d’une partie des vêtements pour laisser la transpiration s’évacuer. Sinon, elle va accentuer l’effet du froid. Un juste milieu à trouver ! Dès que vous faîtes une pause, n’attendez pas d’avoir froid avant de vous couvrir.
Etre visible et voir la nuit
Les jours sont courts en hiver. On s’entraîne souvent dans la pénombre, le matin ou le soir, faute de trouver des itinéraires entièrement éclairés. Ainsi pour sa propre sécurité et pour celle d’autrui, il est préférable d’utiliser quelques accessoires adaptés comme des dispositifs lumineux : brassards, frontale, gilets réfléchissants… voire des roues lumineuses ?

L’entraînement roller en hiver
Démarrer progressivement
En été, on peut se permettre plus facilement de démarrer un entraînement de façon brutale. C’est une toute autre histoire lorsque le thermomètre flirte avec le zéro ! Les muscles sont endormis, contractés, les risques de claquage, de déchirure ou d’élongation augmentent. La mise en action doit être progressive. Le corps demande un minimum de préparation avant de tourner à plein rendement.
Comptez au minimum 20 ou 30 minutes avant de passer à des exercices de forte intensité. Si vous souhaitez vous étirer, l’idéal est de le faire à l’abri du vent ou dans un endroit chauffé, pour ne pas refroidir avant le reste de la séance.

Réduire les pauses
Le corps refroidit durant les moments de calme et de récupération. Nous vous conseillons donc de récupérer de façon plus active qu’à l’ordinaire, en restant en mouvement à une intensité plus faible. La récupération statique n’est pas conseillée : elle laisse le corps refroidir et ne favorise pas l’évacuation des acides produits durant l’effort. Bref, ne restez pas assis !

Même en hiver, il faut continuer de se nourrir et s’hydrater en roller
Le corps a besoin de beaucoup d’énergie pour conserver une température constante quand il fait froid. Quelques barres de céréales seront les bienvenues lors de séances longues pour compenser cette dépense supplémentaire. N’oubliez pas de boire. Comme disent les cyclistes, il faut manger avant d’avoir faim, et boire avant d’avoir soif pour éviter les coups de barre.
Et pourquoi pas s’entraîner en salle en roller pendant l’hiver ?
Si l’idée n’est pas toujours plaisante pour les adeptes des grandes espaces, l’entraînement en salle présente néanmoins quelques avantages. Tout d’abord, la qualité du lieu est constante, la température ne varie pas trop, le sol est normalement sec, les courants d’air peu fréquents. Cela peut aussi être le moment de travailler sa technique, notamment en virage. Les endroits clos et restreints demandent une attention de patinage bien spécifique concernant les prises de carres.

Varier les disciplines sportives autres que le roller en hiver
Enfin, si vous rechignez à faire du roller par temps de pluie, personne ne vous en tiendra rigueur. Il existe de nombreuses disciplines complémentaires qui peuvent être intégrées dans l’entraînement de roller. En élite, par exemple, les entraînements de vélo alternent souvent avec les séances sur les patins. Une sortie de récupération ou d’endurance avec des cyclistes remplacera aisément quelques heures de patinage. La course à pied permet également de compléter la préparation. Au Canada, les patineurs complètent leur entraînement de roller hivernal avec du patinage sur glace.
N’hésitez pas à consulter votre entraîneur ou à vous rendre dans un club !
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maltese
18 janvier 2016 at 10 h 03 min