Bien choisir ses rollers de freeride
Parmi les pratiques où la customisation est reine, le freeride a une place de choix. Ces patins doivent allier les performances de roulage d'un patin de randonnée et la résistance d'un patin de street. ReL vous propose un tour d'horizon des caractéristiques indispensables à ce type de rollers...
Par alfathor

Le roller urbain ou roller freeride poussé à ses limites
Un roller freeride ou patin de freeride, c’est une sorte d’hybride entre un modèle de randonnée et un modèle de street. A ce titre, il faut donc réussir à trouver un patin qui possède un maximum de caractéristiques techniques communes aux deux disciplines : un mélange de roulage, de confort, de solidité et de réactivité.

Quels sont les besoins d’un(e) pratiquant(e) de roller freeride ?
Le principal besoin est celui d’un patin nerveux et maniable. C’est pourquoi vous miserez sur un roller à la platine aluminium compacte et rigide. Elle se combinera avec une coque rigide et enveloppante pour davantage de maintien et de précision.
Dans quelles pratiques peut-on utiliser des rollers de freeride ?
Ce type de patin peut convenir pour de nombeuses disciplines courantes comme :
- La randonnée urbaine sur courte distance
- Le slalom, à niveau débutant à intermédiaire
- Pour débuter en roller hockey
- Mais aussi dans des pratiques hybrides comme le roller-soccer, le roller-basket ou encore le rollball…

Les chaussures de roller freeride
La plupart des modèles de freeride du marché sont équipés de coques rigides car elles sont plus solides et procurent plus de maintien. Elles sont en général surmontées d’un spoiler pour améliorer le contrôle et la tenue du pied.
Rien ne vous empêche d’utiliser une chaussure de street « souple/dure » (avec peu de coque), qui sera plus légère mais qui offrira moins de maintien et de protection en cas de choc.
Bannissez les chaussures de patins de randonnée qui n’offrent pas suffisamment de tenue de pied et de protection.
Les coques freeride ont souvent des inserts de protection
Des pads ou sliders (excroissances en plastique) sont souvent ajoutés sur les flancs pour réduire l’usure de la coque en bas de chute. Le « nez » de la chaussure peut aussi être renforcé.
Idéalement, il vaut mieux que ces protections soient amovibles pour pouvoir être changées quand elles sont usées.
Un conseil : n’attendez jamais d’avoir attaqué les vis pour les remplacer !

Les soulplates : pas indispensables mais bien utiles
Si les soulplates ne sont pas indispensables sur les patins de freeride. Cependant, elles sont quand même bien utiles si votre pratique du freeride tend vers le roller street, si vous prenez des rails ou des murets par exemple. Très peu de modèles du marché proposent cette option, il vous faudra donc vous orienter vers une coque de street pour en bénéficier.

Les platines de roller freeride : aluminium extrudé quoiqu’il arrive !
En roller freeride, vous trouverez des modèles assez similaires à ceux utilisés en slalom freestyle mais plus massifs pour résister aux chocs. Les platines K2 Mod ont longtemps eu un grand succès, ainsi que les Salomon FSK. Elles avaient l’avantage de garder une certaine compacité (environ 250 mm), tout en étant rigides et très résistantes. Désormais, les platines Seba font figure de référence.
D’une façon générale, on optera pour des platines aluminium aux parois épaisses et bien renforcées par plusieurs ponts. Ce seront les seules à même de résister à de gros gaps ou aux éventuels slides en soul.

Les roues de roller freeride : noyau solide exigé !
Les roues de roller freeride sont un peu plus nombreuses qu’avant sur le marché. Cela peut aussi certainement s’expliquer par le fait que les riders les utilisent souvent pour le slalom. Ils optent en général pour des diamètres allant de 72 mm à 80 mm. Pour la dureté, du 84 ou du 85A sont préconisés pour mieux résister à l’intense sollicitation en dérapage. Leur profil est en général plutôt rond comme les roues de hockey ou légèrement elliptique.
Des roues de hockey dures peuvent éventuellement convenir pour le freeride. Hyper a récemment sorti un modèle réputé : la Concrete + Grip.
Matter propose également depuis peu un modèle qui tient bien la route : la Freeride. Sinon, il existe aussi d’autres marques comme Nano ou Gyro qui sortent des produits bon marché et de qualité très correcte.

Et le custom : une bonne solution pour le roller freeride ?
En roller freeride plus qu’ailleurs, on fait surtout appel à la customisation pour créer le patin de ses rêves. Avec la variété des pièces et des modèles présents sur le marché, on peut vraiment réaliser des patins originaux répondant parfaitement aux besoins du freeride.

Tour d’horizon des principaux modèles du marché : les rollers freeride à moins de 200 Euros
Dans les années 2000 et avant, la plupart des patineurs qui voulaient faire du freeride n’avaient d’autre choix que de se composer eux-même des modèles à leur goût, l’offre du marché était alors très limitée.
Depuis 2009, les fabricants ont accentué leurs efforts pour proposer un plus grand nombre de modèles dédié au freeride.
Powerslide Metro (2009)
Powerslide a sorti en 2009 un modèle roller d’entrée de gamme en Freeride à seulement 149 Euros. Le Metro offre de bonnes prestations générales, voici ses principales qualités et ses défauts :
- Une structure très rigide et réactive
- Un confort correct grâce à un chausson Sifika mais un peu juste pour ce modèle (on ressent beaucoup les aspérités en roulant)
- Un serrage alliant boucles, lacets et scratchs bien efficace
- Une platine classique et sans fioriture mais robuste
- Des roulements un peu fragiles qui ont perdu leur circlips à l’usage
- Des roues avec un bon grip mais peu de roulage et une usure irrégulière
- Une visserie capricieuse qui se fait régulièrement la belle et que l’on doit resserrer en permanence

Seba FRX
Le FRX a été créé pour mettre le freeride à la portée des patineurs disposant d’un petit budget. Voici les principales différences entre les FRX et les FR1 :
- Le spoiler n’est pas réglable en hauteur ou latéralement
- Le coup de pied accueille un serrage par sangle au lieu d’une boucle micrométrique
- La platine est emboutie au lieu d’être extrudée. Elle est équipée d’axes doubles au lieu d’axes simples type vitesse
- Les roues sont des entrées de gamme

Powerslide Cell FSK
Désormais un grand classique du freeride chez Powerslide, le Powerslide Cell FSK est un des plus ancien modèle de FreeSKate du marché. Il se rapproche d’un patin de slalom par sa conception. Il comporte :
- Une structure légère souple/dure peu courante en freeride, elle manque de rigidité et de protection pour le freeride
- Une platine compacte en aluminium assez légère
- Des roues d’entrée de gamme Powerslide Freestyle de 80 mm 84A
- Des renforts supplémentaires auraient été bienvenus

Fila NRK Road (2011)
Le Fila NRK Road possède des airs du Seba FR. Fila semble s’être largement inspiré du modèle français. On retrouve les principales caractéristiques du Seba :
- Un système de serrage similaire à boucle micrométrique
- Un spoiler réglable sur 4 positions différentes
- La tige en revanche se compose d’une fibre de basalt, on retrouve les protections latérales
- La platine en aluminium extrudée 6000 semble bien dessinée
- Du côté des roues, Fila a opté pour des roues Hyper Concrete, un excellent modèle

Rollerblade Fusion X5 (2009)
Rollerblade a créé une nouvelle gamme de roller freeride en 2009, la série des Fusion. Le X5 est un des modèles les plus aboutis de la marque :
- Une coque rigide et solide
- Un chaussant confortable
- Une platine réactive
- Des espaces lisses sous la coque pour se caler et glisser sur les murets ou les modules
- Un bémol tout de même : des roues de qualité médiocre qui s’usent rapidement et irrégulièrement

K2 Il Capo (2010)
En 2010, K2 a sorti un modèle intéressant pour le Freeride, le IL Capo, dans l’esprit du Soul quelques années auparant. Voici les principales caractéristiques de ce modèle :
- Une coque avec un bon maintien mais un cuff qui s’est ramollit à l’usage, perdant ainsi en précision
- De larges espaces pour se caler grâce une soulplate généreuse pour un patin freeride
- Un excellent confort grâce au Softboot de K2
- Un chausson un peu fragile qui s’est arraché de la coque à l’usage au niveau du talon
- Un système de serrage à sangles et lacets qui aurait mérité une bouce micrométrique
- Un modèle plutôt destiné aux freeriders débutants à confirmés

Seba FR1 (2008)
Seba a chamboulé le marché des rollers freeride en sortant le Seba FR1 en 2006. Un roller réalisé par un rider, on voit la différence ! Les FR1 sont équipés de nombreuses options qui font la différence :
- Un cuff réglable en hauteur
- Des inserts aluminium à 7 trous pour positionner au mieux la platine en fonction de votre patinage
- Des platines très compactes et rigides disponibles en 4 tailles
- Une coque rigide avec des renforts anti-abrasion latéraux
- Un ensemble qui manque malheureusement d’un peu de souplesse en flexion avant
- Un jeu de roue performant de série avec une usure lente et régulière, ainsi qu’une bonne accroche, ce qui est rarement le cas chez les autres marques !
- Dommage par contre qu’ils ne soient pas équipés de soulplates pour un usage plus « agressif ».

Tableau des spécificités des rollers freeride du marché
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Article du 23 février 2009 réactualisé le 4 décembre 2011
Photos : droits réservés
Joe
9 mars 2011 at 19 h 35 minCobalt
9 mars 2011 at 18 h 20 minJe suis novice, pouvez vous me dire si pour la pointure je dois prendre ma taille qui est 38 ou la pointure haut dessus 39. pour un meilleur confort. Merci
Carl
3 juillet 2010 at 20 h 39 minJ'aimerais savoir sur quel site internet, et quelle marque de roller faudrait-il pour un usage assez fréquent (1 à 3 fois par semaine, pouvez-vous m'éclairer à ce sujet ?
bitumwalker
27 avril 2010 at 15 h 15 minAlfathor
26 juin 2009 at 0 h 38 minAlexloulou
3 mai 2009 at 12 h 01 min