La Randonnée en route pour la prochaine Olympiade
En ce début d’olympiade, la Commission Randonnée de la FFRS vient d’adopter son projet de développement à l’horizon 2017. Centré autour des enjeux propres à cette pratique, ce plan stratégique a été construit par les dirigeants de la discipline comme une pierre apportée au projet de développement fédéral à construire...
Par alfathor

Entretien avec la Commission Randonnée à propos du projet de développement « Randonnée 2013 – 2017 »
Les perspectives de développement pour la randonnée pour l’olympiade
Adopté le 7 avril dernier par les élus de la Commission Randonnée FFRS, ce document est le fruit d’un travail mené depuis la dernière Assemblée Générale et les orientations sur lesquelles l’équipe a pu échanger et débattre avec tous les clubs présents. Il s’inscrit dans la continuité du travail mené au cours des 4 premières années. Mais si le leitmotiv était alors de poser les fondements et de créer les premiers outils de la randonnée fédérale, l’enjeu aujourd’hui est d’aller plus loin et d’ouvrir un nouvel horizon dans les projets.
4 axes, 7 objectifs, 35 mesures, un plan d’actions pour 4 ans
Le projet de développement est organisé autour de 4 axes stratégiques :
- la poursuite du développement de la discipline,
- sa structuration tant nationale que locale,
- la promotion du cadre de pratique
- l’inscription de la randonnée dans un projet de développement fédéral
La première question à laquelle les membres de la Commission Randonnée ont souhaité apporter des réponses est : Comment poursuivre notre développement alors que le sport en France connaît un tassement du nombre de ses licenciés ?
Première mesure : affirmer le rôle de la FFRS
Il s’agit bien entendu de capter de nouveaux licenciés. Pour cela, il est essentiel d’affirmer la place de la FFRS comme un « acteur naturel » des sports urbains et de nature. Ou comment faire passer le message qu’il n’y a pas mieux que dans un club FFRS que l’on peut pratiquer la randonnée à rollers. Nous prévoyons donc la mise en œuvre de temps fort ; au cours des 4 prochaines années, la FFRS s’impliquera dans le développement et l’organisation de grands évènements randonnée.
De même, un travail important sera mené sur volet « sport de nature » avec notamment la mise en œuvre du site des parcours de randonnée qui aura pour mission de faire le lien entre le pratiquant isolé et l’offre fédérale.
Seconde mesure : compléter l’offre de pratique
Mais au-delà du recrutement, il est tout aussi important de mieux fidéliser les randonneurs dans nos clubs. Sur les près de 11.000 licenciés rando, seule la moitié reprend une licence l’année suivante. Nous avons donc une grande capacité à recruter, il nous faut à présent aider les clubs à mieux fidéliser, le potentiel est considérable.
Cela passe notamment par le développement de l’offre de pratique. Il y a 4 ans, nous avons lancé le circuit national « Rando Verte Roller », aujourd’hui arrivé à maturité (12 étapes), il attire un nombre croissant de clubs. Nous étudions aujourd’hui une nouvelle phase avec d’une part des étapes nationales et d’autre part des étapes régionales dans lesquelles les Ligues pourraient jouer un rôle plus important.
D’ici quelques mois, nous initierons également un circuit de raids longue distance. On touche ici une frange sportive de la randonnée. Que l’on ne s’y méprenne pas, il ne s’agit pas tant de coureurs que de mordus de randonnée qui parcourent plusieurs centaines de kilomètres et bivouaquent sur plusieurs jours.
En ville, le label Urban Roller est aujourd’hui lancé et les premiers dossiers nous parviennent, la montée en puissance s’organise.
Vers un nouvel horizon pédagogique
Fidéliser, cela passe aussi par la formation. Celle des dirigeants bien sûr, voie sur laquelle nous allons poursuivre et intensifier nos efforts, mais également sur le « logiciel » pédagogique de la randonnée. Il nous faut ouvrir un nouvel horizon pédagogique pour la randonnée dont les cours et entraînements ne peuvent être entendus comme de simples écoles de patinage. Se fixer des objectifs aussi peu ambitieux, c’est le meilleur moyen de perdre les licenciés au bout d’un an. Il nous faut revoir en profondeur l’approche pédagogique de la randonnée à l’image de ce qu’a fait l’Ecole du Ski Français il y a plusieurs années. Il faut avant tout donner envie, ne pas manager nos cours par des objectifs simplement techniques mais par des mises en situation et faire le lien avec l’offre de randonnée disponible dans le club. Pour un élève, avoir en ligne de mire de faire telle ou telle rando la semaine prochaine est autrement plus stimulant que la seule satisfaction de maîtriser le chasse neige !
Un projet avec les territoires
Ce projet de développement randonnée est un projet national, mais il ne prend tout son sens que s’il parvient à trouver un solide ancrage dans les territoires. La Randonnée est présente dans toutes les régions et tous les départements, près de 400 clubs la proposent. C’est de loin la discipline la plus diffusée de notre Fédération. C’est un vrai atout, mais le besoin de structurer la pratique tant au plan national que local est énorme.
C’est pour cela que dans le projet « Randonnée 2013 – 2017 », nous avons souhaité proposer un axe pour relever cet enjeu. Nous voulons accompagner les territoires dans leurs projets de développement, y compris en missionnant des cadres techniques ; nous préparons un règlement d’intervention en ce sens.
Les Ligues et les CDRS ont une grande part à prendre dans le développement de la randonnée et il y a là un fort potentiel pour le développement du nombre de licenciés. Notre rôle est de les accompagner. C’est pour cela que nous avons élaboré, en complément de ce plan de développement national, un second volet recensant des propositions d’actions pour les Ligues et les CDRS. Notre but est d’approfondir le travail avec les organes déconcentrés et de tracer les grandes lignes de collaboration. Nous avons voulu agir le plus possible dans la transversalité, la Fédération est un « tout » qui rassemble de l’échelon national jusqu’au club.
La Randonnée discipline à part entière au sein d’un projet fédéral
La Randonnée est à la fois l’expression d’un sport urbain, d’un mode de locomotion mais également un sport de nature. Au travers de ses multiples facettes, elle joue souvent le rôle de point d’entrée dans le monde du roller. Avec environ 400 clubs la pratiquant (soit 2/3 des structures affiliées) la randonnée est la discipline FFRS la plus diffusée. Tout ceci nous donne un rôle assez transversal et il faut en tenir compte dans notre développement. Mais il ne faut pas tomber non plus dans le travers où, à vouloir mettre la Randonnée partout, on ne la trouve plus nulle part. La Randonnée a sa propre spécificité, son propre public et il faut lui consacrer un travail aussi sérieux que pour les autres pratiques. D’où un effort important que nous réaliserons dans le développement de l’offre de pratique et dans le domaine de la formation. La Randonnée n’a pas vocation à occuper un strapontin dans le wagon des autres disciplines !
Au regard du potentiel de développement, il nous faut avoir l’ambition de nos moyens, celui d’exploiter pleinement le potentiel de croissance offert par la Randonnée au service du roller. Un roller riche de ses différentes spécialités, de leurs complémentarités. C’est ici tout le sens d’un axe entier de ce document, pour faire le lien entre le projet de la Randonnée et le projet de développement fédéral. Car en somme, le projet « Randonnée 2013 – 2017 » se veut être un apport dans un projet de développement de la Fédération toute entière, un projet fédéral et fédérateur.
Télécharger le plan de développement pour l’olympiade 2013-2017
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