Stéphane Casteran : retour sur une olympiade de randonnée roller
A quelques jours de l'Assemblée Générale élective de la Fédération Française de Roller Sports, nous avons rencontré Stéphane Casteran, président de la Commission Randonnée, pour dresser un bilan de l'olympiade écoulée et aborder les perspectives d'avenir...
Par alfathor

A une semaine de l’Assemblée Générale FFRS
Bonjour Stéphane, nous sommes à une semaine de l’Assemblée Générale Elective de la FFRS. Peux-tu nous dresser un bilan de l’olympiade écoulée pour la Commission Randonnée ?
Ce premier mandat pour l’équipe de la Commission Randonnée, nous pouvons le qualifier de mandat de construction. Au cours des 4 dernières années, nous nous sommes engagés à poser les bases nécessaires pour le bon déroulement et le développement de la discipline.
Cela s’est traduit sur le plan règlementaire avec notamment la refonte du règlement sportif et de la fiche technique qui règlemente la circulation des randonnées à rollers. Il faut savoir qu’en tant que fédération délégataire, il nous appartient d’édicter les règles techniques et de sécurité qui sont ensuites reprises par les pouvoirs publics dans l’instruction des dossiers. Pour illustrer le besoin de l’époque, il n’était pas prévu l’existence de randonnées sur route avec priorité de passage. Il était important de mettre les textes en cohérence avec la pratique pour sécuriser les organisateurs.
Au-delà, nous nous sommes engagés à mettre en œuvre un projet de développement équilibré entre randonnée, « sport de nature » et randonnée urbaine. 3 axes ont guidé notre action :
- Promouvoir et structurer la pratique avec notamment la création du circuit Rando Verte Roller, les évènementiels ou encore le nouveau label Urban Roller
- Agir pour la formation; je fais ici référence à la création de formations pour les staffeurs, l’élaboration du Certificat de Qualificaton Professionnelle Roller Randonnée, le BEF Rando ou encore la diffusion d’un DVD pédagogique, outil à la disposition des moniteurs pour consructuire des séances pédagogoques (disponible à 10 €). Il y avait ici une carence importante en matière de formation. Nous avons voulu nous engager résolument dans ce domaine pour accompagner les clubs dans leurs efforts de développement, renforcer l’offre et affirmer haut et fort que la randonnée ne se limite pas à l’école de patinage.
- Enfin, troisième axe, la promotion de notre cadre de pratique. Nous retrouvons ici les relations avec nos partenaires de l’Association Française des Véloroutes et Voies Vertes – AF3V (la FFRS en est membre de droit, il revient à un membre de la commission randonnée de l’y représenter), les travaux qui ont conduit à une évolution de la règlementation des randonnées sur la voie publique ou encore le guide référentiel des revêtements extérieurs que nous présenterons la semaine prochaine. Un chantier important de cette olympiade.
Les randos vertes connaissent un succès croissant et sont de plus plus en plus plébiscitées par les clubs…
Ce circuit, créé en 2009, a clairement le vent en poupe. De 6 étapes la première année, nous en sommes plus du double cette année avec une fréquentation en hausse.
En 4 ans, nous nous sommes efforcés de construire un véritable circuit fédéral de randonnées de nature. Proposer aux clubs de participer à de tels évènements au cours de l’année est un élément important pour compléter l’offre des clubs et fidéliser les licenciés.
A l’instar des Coupes de France dans les disciplines compétitives, il s’agit de rendez-vous réguliers qui permettent d’affirmer la dimension sportive et de sport de nature de la randonnée à rollers.
Ce label est une caution fédérale pour les organisateurs, mais c’est aussi l’occasion de créer des temps d’échanges interclubs et mettre les acteurs en réseau. Au-delà de l’accompagnement des cadres techniques aux organisateurs, se développe un véritable réseau d’entraide. Les « jeunes » organisateurs viennent se former sur les manifestations déjà bien rodées, les « anciens » viennent les soutenir. Faire échanger et collaborer des clubs de randonnée entre eux est une victoire dans une discipline où les rencontres étaient peu nombreuses.
Au cours des 4 dernières années, la fédération a renforcé ses outils d’accompagnement avec un cahier des charges qui a homogénéisé le circuit. C’est aussi un guide, un fil rouge qui permet d’aider les organisateurs jusqu’au jour J.
Nous avons également investi dans des outils de promotion. Par exemple, nous avons réalisé un logo propre (en interne pour limiter les coûts), édité à 30 000 exemplaires un guide des randos vertes envoyé aux clubs, CDRS, Ligues, aux offices du tourisme avoisinnants et diffusé sur toutes les manifestations fédérales.
En quelques chiffres : on comptait 6 étapes des Randos Vertes rollers en 2009, nous en sommes à 13 étapes en 2012. On distingue 4 niveaux de difficulté, du vert au noir avec des randos « grand public » à celles techniques et sportives. La traversée des Landes avec 220 km en 2 jours en est un exemple. Nous avons dénombré 9000 participants en 4 ans en cumulé. C’est un circuit qui monte en puissance.
Un autre chantier vient d’être lancé avec le label Urban Roller…
C’est le pendant urbain des Randos Vertes, un des derniers chantiers en date que poursuit la Commission Randonnée. Nous avons dû échelonner les actions pour les mettre en oeuvre dans les meilleures conditions. Ce label sera présenté lors de l’Assemblée Générale.
Il s’agit d’une labellisation d’un organisateur de randonnée pour une manifestation déterminée. Si un organisateur met en place une randonnée récurrente [NDLR : hebdomadaire ou mensuelle peu importe] ouverte au public et qu’elle répond au cahier des charges, elle sera labellisée Urban Roller.
Comment s’effectuera la labellisation ? Un cadre technique de la fédération se rendra sur place ?
Il faut déjà que l’association se lance dans une démarche d’inscription de sa randonnée. Nous allons diffuser le cahier des charges et les formulaires à tous les clubs intéressés. Pendant 6 mois, ce sera une phase d’expérimentation pour voir si des ajustements sont nécessaires. Il y aura un dossier avec une grille récapitulative comprenant des critères obligatoires et facultatifs.
- Sécurité
- Qualité d’organisation
- Autorisations administatives
…sont les conditions sine qua non à toute organisation labellisée.
Des critères facultatifs apporteront une certaine valeur ajoutée à la randonnée : animations, accueil des participants…
Les randos Urban Roller auront vocation à accueillir, en accord avec les organisateurs, des formations pratiques de staffeurs. Une bonne mise en conditions réelles. De même, les randos pourront également accueillir des clubs voisins qui cherchent à exercer leurs staffeurs. On est dans une logique gagnant/gagnant. Certains ont besoin de bénévoles, d’autres de faire des randos pour se former. Tout le monde s’y retrouve. Avec les staffeurs, viennent d’autres personnes qui les accompagnent, et donc plus de participants.
Les randonnées labellisées Urban Roller seront des manifestations de référence qui joueront un rôle clé dans la promotion du roller. Beaucoup de randos sont organisées en France. Cet outil permettra aux gens de se repérer. Il a vocation à accompagner les clubs. Le cahier des charges n’est pas normatif, il apporte des solutions.
La fédération partenaire privilégié des organisateurs ?
La fédération est une association de clubs. D’emblée, nous avons affirmé que notre rôle était d’aider les clubs dans leur développement afin qu’ils puissent apporter une offre séduisante, attractive aux pratiquants. Nous devons aider le club à attirer des licenciés. Nous formons des formateurs, nous accompagnons les organisateurs pour qu’ils proposent des manifestations aux licenciés. Nous agissons au plus près du terrain aux côtés des clubs.
La fédération a une échelle qui lui permet de travailler avec les collectivités. Nous sommes membres de l’AF3V, Jacques Cousin représente la FFRS au sein de l’AF3V. Par l’intermédaire de cette association, nous travaillons sur la promotion des itinéraires roulables, cyclables, marchables.
J’ai cru comprendre que vous travaillez à l’élaboration d’un outil sur les types de revêtements ?
C’est aussi la question des équipements et la façon dont on peut proposer des solutions techniques favorisant la pratique du roller aux collectivités. De nouveaux matériaux comme le stabilisé ont le vent en poupe mais ils interdisent la pratique du roller. C’est un vrai problème. Jusqu’à aujourd’hui, nous n’avions pas d’outil pour dire quelles étaient les solutions techniques adaptées.
Dans quelques jours, ce vide sera comblé avec le guide référenciel des revêtements extérieurs. Il ‘sagit de l’un de nos derniers chantiers de l’olympiade . Cet outil accessible depuis un site internet mais également au format papier sera présenté lors de l’Assemblée Générale. Il sera assez facile d’accès, construit en partenariat avec la commission équipement et un Président d’un Comité Régional Course, Cédric Evain que je remercie chaleureusement.
Ce document va permettre de recenser les différents types de revêtements qui existent et de proposer des revêtement praticables. Nous avons des convergences avec les cyclistes et les personnes handicapées. La terre ou le stabilisé se déforment vite, deviennent poussiéreux ou boueux, nécessitent un enretien régulier et rebutent les pratiquants patineurs, fauteuils roulants. Nous avons des arguments de poids à faire valoir !
La mise en place de ce guide référentiel a nécessité de mettre un gros coup d’accélérateur pour finir dans le temps de l’olympiade avec le changement de date de l’AG. On espère qu’il sera à même de satisfaire les attentes des clubs.
Quels événements majeurs ont marqué l’olympiade écoulée ?
Parmi les actions événementielles, il y a eu la randonnée du Centenaire avec plus de 6000 participants, le plus gros rassemblement de roller de cette année anniversaire qui a eu lieu le 13 juin 2010. Cette randonnée a été organisée à Paris avec l’association Rollers et Coquillages, le CDRS 75 et la ligue Ile-De-France. Certains clubs sont venus en délégation de province. 24 départements différents sont montés sur la capitale ce jour-là.
Le parcours avait été élaboré de façon emblématique, Bastille, Invalides, Champ de Mars, Tour Eiffel.
Autre événement marquant : le soutien à la recherche sur le cerveau avec le Neurodon. Le roller s’est mis au service de cette cause. La fédération est heureuse de développer ce partenariat depuis 2 ans. Il s’est décliné sur 5 randonnées en France en 2011. Fort de ce succès, 10 randonnées ont été programmées en 2012. C’est une manière aussi pour le roller de communiquer, de mettre en avant notre pratique, de lui donner un éclairage médiatique important pour notre développement.
Enfin, il y a eu aussi de nombreux salons comme le Kid Expo, le salon du tourisme et des sports de nature…
Vous avez mis en place d’autres initiatives à destination des clubs ?
Cette dimension d’accompagnement est importante pour nous, pour structurer la pratique, répondre aux attentes et aux questions des organisateurs, tout au long de l’année. Nous accompagnons au coup par coup ou nous assurons un suivi en fonction de la problématique.
Nous avons développé les notes d’informations juridiques. Chacun se pose les mêmes questions dans son coin :
- sur le droit à l’image
- sur l’organisation vis à vis des mineurs
- la responsabilité des organisateurs
- toutes les procédures pour demander des autorisations pour les randonnées…
Tous ces outils sont accessibles dans la rubrique « réglement » de la Commission Randonnée.
La prochaine note d’information devrait concerner les questions d’assurance. Ces documents sont compilés peu à peu pour constituer un cahier de formation à l’attention des dirigeants.
Nous avons proposé voilà un an de mettre en place des sessions de formation pour les dirigeants. Si l’initiative fut accueillie favorablement nous avons bien mesuré la difficulté des clubs à se déplacer, à trouver un calendrier commun… d’où le développement d’outils de formation à distance.
Accompagner les clubs, c’est ausssi aller aller à leur rencontre. Un objectif de la seconde partie de l’olympiade, a été de mettre les acteurs en réseau au plan territorial. La randonnée souffre d’une structuration territoriale insuffisante. Il n’existe pas une ligue qui n’ait pas un club qui propose de la randonnée. Il nous faut pouvoir développer un réseau qui couvre l’ensemble du territoire. Nous avons donc créé un réseau de correspondants régionaux et départementaux au sein des ligues et des comités. J’en profite pour remercier les Ligues et les Comités Départementaux qui ont pleinement joué le jeu.
On a également un réseau de formateurs mobilisés pour les formations de staffeurs, les formations BEF. Ce sont des techniciens, des éducateurs sportifs. On les missionne pour accompagner les clubs qui en ont besoin mais également d’autres structures départementales ou régionales. Par exemple pour la préparation des Rando Vertes Roller. Par ailleurs, toutes les randos vertes ne sont pas organisées par des clubs, des comités départementaux ou des Ligues. La Marne Roll’Express est par exemple organisée par un Conseil Général. Il y avait là un réel besoin d’accompagnement.
Et côté communication ?
Le site Internet de la Commission a été mis aux couleurs fédérales, nous sommes présents sur les réseaux sociaux, accompagnons la communication sur les évènements fédéraux…
Commniquer, c’est aussi rendre compte aux clubs de notre action au quotidien. Nous publions des rapports d’activité trimestriels. Nous mettons en place des infolettres. A la différence de la newsletter fédérale qui est plus transversale et tournée vers les licenciés, nous avons développé cette infolettre en complémentarité pour nous adresser aux responsables de clubs, ligues, comités départementaux. Nous leur communiquons des informations ciblées et adaptées à leurs besoins.
Quels sont les axes de travail pour 2013-2016 ?
Nous voulons poursuivre le développement de la randonnée avec plusieurs axes forts :
- Continuer à accompagner les clubs
- Travailler à la fidélisation des licenciés
- Structurer la discipline
Ce seront les 3 axes pour la prochaine olympiade si les clubs nous font l’honneur de nous renouveller leur confiance.
Nous allons accompagner la mise en oeuvre du label Urban Roller mais aussi créer un circuit de raids de longue distance. Il existe une demande croissante de randonneurs sportifs. Ce pan est intéressant à développer.
D’autre part, avec des ligues et des comités départementaux volontaires, nous souhaiterions décliner les Randos Vertes en rencontres régionales. Tous les événements ne peuvent pas rentrer dans le circuit Randos Vertes Roller national. Des manifestations nécessitent pourtant d’être accompagnées. Tous n’ont pas l’audience nationale, mais plutôt régionale ou départementale… comme il existe des compétitions régionales dans les autres disciplines.
C’est aussi se mettre à la place du pratiquant, il faut proposer quelque chose de lisible, de compréhensible. Nous allons travailler à l’élaboration d’un référentiel de difficulté des randonnées. Par exemple, une rando de niveau bleu sur Bordeaux aura le même niveau qu’une rando de niveau bleu sur Lyon. C’est dans la logique de la mise en réseau.
Nous allons également poursuivre les formations de staffeurs : formation gratuite, clé en main, organisée sur une journée avec l’apprentissage des bases ou un perfectionnement des techniques d’encadrement. Nous apportons le contenu pédagogique, les outils, le formateur. Nous en organisons une dizaine par an à travers la France. C’est un rythme de croisière depuis 3 ans.
Un autre enjeu fort de la prochaine olympiade : l’accompagnement du Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) randonnée. Nous espérons qu’il pourra sortir à la rentrée prochaine. C’est un diplôme qui permettra de travailler à temps partiel contre rémunération. Le CQP existe pour les 6 autres disciplines de la fédération mais n’avait pas été mis en place pour la randonnée. Ce contretemps est regrettable, mais il est derrière nous. Nous avons réussi à convaincre les partenaires qu’il fallait des formateurs diplômés pour encadrer… d’autant plus que la randonnée est pratiquée en extérieur sur la voie publique. Il faut un encadrement qualifié, c’est une évidence. Nous sommes soumis aux autres usagers, à un risque juridique fort. Il faut des pédagogues, des cadres qui vont pouvoir constituer des équipes de staffeurs et garantir un encadrement et un accueil de qualité.
La prochaine olympiade, en matière de formation, c’est aussi le souhait d’ouvrir un grand chantier fédéral de la formation. Nous avons évoqué les staffeurs, le CQP qui fonctionnent et sont prometteurs. Mais au-delà, le bilan est nuancé. Les BEF, toutes disciplines confondues, s’essouflent. Nous devons nous questionner sur leur format, leur pertinence, pour qu’ils répondent mieux aux besoins des pratiquants.
Depuis la disparition du B.E., il manque au roller un diplôme qui réponde réellement aux besoins, garant d’une grande technicité du formateur accessible financièrement et en matière de durée. Aujourd’hui, le BPJEPS remplace mal le Brevet d’Etat, le Certificat de Spécialisation (qui le complète) souffre de ne pas être suffisamment mis en avant. Il faut réinterroger notre dispositif, demander à la DTN d’améliorer l’existant et explorer d’autres pistes.
Il y a un vrai manque d’un diplôme qui réponde aux besoins des clubs. Nous sommes inquiets parce que nous voyons se former une pénurie de formateurs. C’est ici un des grands échecs de cette olympiade, nous en paierons le prix dans les prochaines années.
Dernier point en matière de formation : ouvrir un nouvel horizon pédagogique pour la randonnée. Trop souvent on se limite aux bases de l’école de patinage. Une fois que l’on a appris ces bases, le moniteur est arrivé au bout de ce qu’il peut enseigner. Du coup, le licencié quitte le club ou les cours. Nous devons mettre en place des outils pédagogique pour aider les moniteurs à introduire une réelle progression pédagoqique dans leurs séances. On s’entraîne en vue d’un match en hockey. On peut imaginer de le faire également pour participer à telle ou telle randonnée. La Randonnée est une pratique à part entière. Tout le monde comprendra bien que faire 220 km en 2 jours, ça se prépare. Quand on a du contenu à proposer, on fidélise ses adhérents. Il faut aider les clubs dans ce domaine.
Ces prochaines années nous poursuivrons également l’accompagnement des clubs, les outils d’accompagements des dirigeants. Au delà des fiches techniques et des supports de formation pour les dirigeants, nous voulons mettre en place des missions d’accompagnement des clubs, des ligues, dans la réalisation de leurs objectifs, par le détachement d’un professionnel de notre réseau territorial par exemple. Ce seront soit des cadres techniques, soit des éducateurs.
Nous allons aussi travailler sur des initiatives comme le Neurodon, mettre en avant nos atouts en matière de sport santé, sport de nature. Nous voulons créer des événements pour aller au devant de nouveaux licenciés. L’ambition de la randonnée est vraiment de s’insérer dans un projet fédéral et fédérateur, mettre en avant nos complémentarités.
Quels ont été les moyens financiers mis à votre disposition durant cette olympiade ?
La randonnée a eu les moyens de se développer sur l’olympiade. Le contexte financier voit la subvention ministérielle accordée à la FFRS baisser de 5% par an. L’assurance individuelle a augmenté. Bien évidemment, nous souhaiterions toujours aller plus loin. Le budget de la commission randonnée a augmenté dans des proportions importantes, il a quasiment quadruplé en 4 ans. Le budget consolidé représente environ 80.000 € en prenant en compte l’aide du siège et le paiement de la salariée. Sinon, le budget propre est de près de 35.000 Euros.
L’Assemblée Générale FFRS a lieu dans une semaine. Quel est ton sentiment par rapport à cette échéance élective ?
Depuis 4 ans, je vois progresser une défiance des disciplines les unes par rapport aux autres. Cette situation est pour le moins contre productive, elle nous est collectivement néfaste.
Bien mal inspirés ceux qui voudraient exploiter cette situation, aviver les plaies et miser sur la formation de blocs. Pensons à la prochaine olympiade, quoi qu’il advienne, il faudra travailler ensemble !
Plus que jamais, nous devons jouer de nos complémentarités. Nous devons être forts de ce qui nous rassemble comme de ce qui nous distingue pour répondre aux enjeux de notre sport et écrire une nouvelle page de notre développement.
Les élus du prochain CA devront, me semble-t-il, avoir à cœur de restaurer la confiance et garantir une gouvernance équilibrée.
Tout le monde s’accorde sur la nécessité d’adapter notre fédération à l’évolution de notre société, de la demande des pratiquants, des exigences des pouvoirs publics comme de la réalité économique. Cela nécessite de la sérénité.
Nous devons remettre sur pied les instances de travail en commun telles que les commissions fédérales thématiques. Nous devons remettre les clubs et leurs représentants élus au cœur du processus de décision.
Avant les moyens, la mutualisation doit être guidée par un projet. Œuvrons pour un projet de développement fédéral et fédérateur.
Merci Stéphane !
Liens utiles
Site de la Commission Randonnée
http://passionroller.blogspot.fr/
Le calendrier des Randos Vertes 2013
Relecture : Iggnorance
Photos : droits réservés