Mondial de rink hockey dames 2016 : l’autoportrait d’Emilie Laboyrie-Couderc
Malgré deux grossesses et des débuts tardifs dans le patinage et le rink hockey, Emilie Laboyrie-Couderc a rapidement sû atteindre le plus haut niveau national. Elle fait aujourd'hui partie des joueuses incontournables de l'Equipe de France de rink dames qui sera présente au mondial d'Iquique dans quelques semaines...
Par Jean LASSUEUR

Autoportrait d’Emilie Couderc Laboyrie
Les débuts d’Emilie Couderc Laboyrieen club au HC Quévert
Emilie Couderc Laboyrie : Après avoir été nageuse durant mes jeunes années, je ne découvre le rink-hockey qu’à l’âge de 15 ans. C’était pendant les vacances sportives de la ville de Quévert, avec Monsieur Fred Bouyer comme animateur. C’est alors que je me rends compte que je sais tenir sur des patins et que ce sport me plaît beaucoup ! C’est juste à ce moment que j’entends parler d’Olivier Gélébart. En effet, il cherchait des joueuses intéressées pour rejoindre sa soeur Camille. A cette époque, elle était joueuse de l’équipe de France femme de rink hockey. Olivier voulait ainsi développer le rink féminin au HC Quévert.
Nous sommes donc quelques filles à accepter le challenge mais surtout à partir de zéro ! Apprendre à patiner, à freiner, à shooter… Nous étions complètement novices et personne n’aurait parié un billet sur nous, vus nos débuts tardifs ! Mais avec courage et détermination, et grâce à la persévérance d’Olivier, nous avons réussi à monter une équipe en Nationale 1 féminine. Malheureusement, l’équipe s’écroule petit à petit avec les filles qui doivent arrêter le rink pour privilégier leur études.

Des autres clubs à l’international
C’est alors que je commence mes années « prêt de joueuse » avec le CS Noisy le Grand où je découvre le rink de « haut-niveau » et les rencontres Européennes au côté de grandes joueuses telles que Tatou Malard et Clémentine Pelletier. Des amitiés se lient notamment avec Flora Michoud-Godard, pour laquelle j’ai toujours autant de plaisir à retrouver en sélection France.
Dans le même temps, je continue de représenter mon club formateur le HCQ en Nationale 3 avec les garçons.
En 2011, je rencontre mon futur mari, Thomas Laboyrie, gardien de but au SA Mérignac. Je pars donc vivre à Bordeaux et m’engage avec l’US Coutras où je jouerai deux années et connaîtrai là aussi de grandes soirées européennes.
En 2013, petite pause dans ma carrière sportive pour donner naissance à notre première fille, Laia. Cela ne m’empêchera pas de remettre les patins rapidement et de tout donner pour participer au Mondial de Tourcoing en 2014.
En 2014, nous montons une nouvelle équipe féminine au SAM et en l’espace de deux ans, nous réussissons à obtenir le titre de vice championnes de France.

En 2015, de nouveau une pause d’un an pour la naissance de notre deuxième fille, Laure. Encore une fois, ne me sentant pas prête à mettre les patins au placard, je donne tout pour revenir à mon niveau malgré l’organisation différente quand on a deux enfants ! Et l’aboutissement de ce travail me donnera une nouvelle fois l’occasion de représenter la France pour un nouveau championnat du monde de rink hockey, cette fois ci au Chili en 2016.
L’équipe de France
Alors que je ne pratiquais le rink que depuis une année, Dan Mortreux appelle mes parents pour que je participe à mon premier stage France. Quelle surprise, quel bonheur, mais aussi quelle mise en évidence du travail à effectuer pour arriver au niveau des autres filles !
Quelques sélections en équipe de France moins de 20 ans mais là encore que de travail devant moi pour espérer un jour arriver à jouer convenablement aux côtés d’Adeline Le Borgne, Tatiana Malard, Vanessa Daribo, etc.
C’est en 2009 que j’obtiens ma première sélection en Senior, pour l’Euro de Saint-Omer et sous le coaching de Stéphane Hérin où nous obtenons une médaille d’argent. L’année suivante en 2010, une médaille d’argent historique viendra s’ajouter au Mondial à Alcobendas.
En 2011, le Championnat d’Europe de rink hockey à Wuppertal (Allemagne) ne se déroulera pas aussi bien pour nous puisque nous terminerons à l’avant dernière place.
Mais au Championnat du monde de rink hockey à Recife en 2012 au Brésil, avec Fabien Savreux comme coach, contre toute attente, une équipe soudée et déterminée va réussir à devenir championne du monde, des moments qui resteront gravés dans ma mémoire…
En 2014, le Championnat du monde de Tourcoing « à la maison » nous donnera une deuxième place et de grands moments devant nos familles et amis.
2016, c’est pour très bientôt… Nouvelle équipe, nouvel objectif. Une équipe où se mélangent les « vieilles » et les « petites jeunes » mais une équipe qui donnera tout pour aller chercher une médaille, ENSEMBLES et à 200%.
Pas évident de réaliser un auto-portrait, mais merci beaucoup, Jean, de nous permettre de revivre ces moments passés grâce à ces quelques lignes.
J’en profite pour remercier tous les clubs par lesquels je suis passé, c’est aussi grâce à eux que j’en suis arrivé là: le HC Dinan-Quévert bien sûr, l’US Villejuif, le CS Noisy le Grand, l’ASTA Nantes, l’US Coutras et le SA Mérignac.
Pour finir, je remercie plus que tout Thomas, mon mari, mon partenaire de prépa physique, sans qui la reprise du rink après mes grossesses n’aurait pas été possible.
Vive le rink !

Pour aller plus loin
Voir notre page consacrée au championnat du monde de rink hockey 2016