La rengaine du gratton – chapitre 03

Par | Publié le 22 janvier 2017 | Mis à jour le 13 juin 2021 | Catégories : Toutes Raid & longue distance | Sous-catégories : Nouvelles roller | 2389
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Troisième volet des aventures rolleristiques de Jef et seconde étape de son périple de voyageur solitaire. Dans ce chapitre, il vous invite à le suivre entre Blois et Loches…

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Chapitre 3

Les doux rayons du soleil qui passent à travers la fente des rideaux tirent Jef de son sommeil. 7h30 du matin. Il s’extirpe de la couette épaisse, s’assoit sur le bord du lit et s’étire longuement en baillant. Malgré les kilomètres parcourus la veille, pas le moindre signe de courbatures en vue, la régularité paie ! Elles feront sans doute leur apparition demain, comme souvent.

Il passe par la salle d’eau pour enfiler son maillot de bain et sa combinaison à peine sèche, puis descend en sandales prendre son petit-déjeuner. La formule continentale s’impose ! Le « minimum vital » pour affronter la journée à venir. Il se jette avec un appétit décuplé sur le buffet généreusement garni. « Sans doute un effet de surcompensation » se dit-il « le corps fait ses réserves au cas où il devrait supporter une nouvelle fois autant d’heures d’efforts ». Son estomac insatiable avale tartines beurrées, céréales complètes, salade de fruits frais, jus, thé et charcuteries sans faiblir.

De retour dans sa chambre, il prend quelques minutes pour bien ranger ses affaires et faire le point sur ses vivres. Il lui reste quelques barres de céréales et des fruits secs, ainsi qu’un litre et demi d’eau minérale ; de quoi rejoindre Blois sans encombre. Le sac sur les épaules et les roulettes en bandoulière, il ajuste son casque avant de se diriger vers le rez-de-chaussée. Il se chausse soigneusement dans le hall d’accueil, assis sur un fauteuil. La réceptionniste semble avoir passé le mot au personnel à propos de l’aventure de Jef : une jeune employée de l’hôtel s’approche de lui, un paquet à la main et le sourire aux lèvres : « Bonjour, ma collègue nous a dit que vous faisiez un voyage en roller ; on vous a préparé quelques provisions pour la route, avec l’équipe, en cuisine. »
Reconnaissant, Jef bredouille quelques mots de remerciement et entrouvre le colis. Il y découvre deux sandwichs abondamment garnis de pâté de campagne, de tomates fraîches et d’une sucrine croquante. Une canette de soda et une part de cake aux fruits maison feront un merveilleux quatre heures. Il glisse tant bien que mal le tout dans son sac à dos déjà plein à craquer, se lève et salue une dernière fois ses hôtes avant de franchir la porte.

Jef s’engage sur la départementale qui passe devant l’hôtel. Plus fréquentée que la veille, elle reste largement praticable en roller. Les conducteurs semblent plutôt paisibles dans les environs et s’écartent bien pour ne pas le heurter. Prudent, il jette régulièrement un œil derrière lui quand il sent qu’un véhicule approche à vive allure, il cesse de patiner pour ne pas prendre trop de place le temps d’être dépassé. La grosse vingtaine de kilomètres en direction de Blois devrait pouvoir s’avaler en moins d’une heure. Un léger faux-plat descendant compense le faible vent de face de ce début de matinée. Il file à bonne allure. Les champs succèdent aux prairies. Sur cette ligne droite à n’en plus finir, il aperçoit un tracteur en ligne de mire, le genre d’adversaire auquel il peut se mesurer. Il force la cadence, revient en quelques minutes sur le pachyderme de métal et le double en saluant le conducteur d’un signe de la main. Ce dernier lui rend son salut par de brefs coups de klaxon pour encourager le patineur.

L’entrée de Villebarou marque la fin des plaines de la petite Beauce. Une piste cyclable à double sens permet à Jef de traverser une partie de la ville en sécurité avant d’être contraint de retourner sur la route. Il franchit un pont surplombant le long ruban de l’autoroute A10,  » l’Aquitaine  » comme indiquent les cartes routières. « Eux aussi vont vers le sud » pense-t-il en jetant un œil au flot de voitures lancées à toute allure. « Ils seront sans doute à destination dans quelques heures ».

Le temps ne passe pas de la même façon sur les patins ; le chemin importe sans doute plus que la destination. Alors que la vie moderne nous pousse constamment à raisonner en termes d’optimisation des tâches, de gain de productivité ou de temps, les périples sur de longues distances à pied, à vélo ou même à dos d’âne nous invitent à l’introspection, à la quête de sens, au retour sur soi. Ils nous permettent de réfléchir au sens que l’on veut donner à notre existence. En somme, à toutes ces choses que la société de consommation nous force à négliger pour nous entraîner dans un tourbillon toujours plus effréné : gagner, dépenser, s’endetter, seule compte la sacro-sainte croissance, quitte à ce qu’elle soit obtenue au prix du sang et des larmes, ceux des autres de préférence. Surtout ne pas prendre de recul sur l’explosion des cancers, surtout ne pas réfléchir à l’origine des produits que l’on consomme, surtout ne pas exercer son sens critique, surtout ne pas prendre le temps de s’informer sur la véracité des dires de tel ou tel homme politique. Cette vitesse que l’on recherche en permanence agit comme des œillères, elle floute notre vision périphérique si précieuse pour ne laisser nette qu’une seule partie de l’image, telle une vérité unique assénée à notre esprit. Le mythe de la caverne n’est pas loin. Ce souci d’aller toujours plus vite fait de nous les esclaves dociles du réveil tyrannique et du sempiternel chronomètre. Il nous empêche de nous préoccuper de la véritable valeur des objets ou des personnes. Orwell était un visionnaire, l’appauvrissement de la culture contribue à l’asservissement des masses, sacrifiées sur l’autel de la rentabilité par une poignée de gens cupides qui n’ont que faire du lendemain, tout du moins du lendemain des autres. Le vrai problème ne provient pas tant de l’argent ou des religions que de l’égoïsme de chacun. L’espèce humaine a les capacités intellectuelles pour que la raison du plus fort ne soit pas toujours la meilleure mais il reste tellement plus facile de s’enfermer dans des préoccupations individualistes que de s’ouvrir aux autres. L’égoïsme porte en lui les graines des plus grands maux de l’humanité : la faim, la soif, la pauvreté, la maladie.

Un coup de sirène puissant fait sursauter Jef qui revient immédiatement à la réalité. Un camion semi-remorque lancé à bonne allure l’oblige à serrer sur la ligne de rive, au ras de l’accotement. Les turbulences le chahutent quelques secondes. Il pose ses mains sur ses genoux pour se stabiliser. La route traverse une zone commerciale qui marque l’entrée de Blois. A Coignières ou ailleurs, elles se ressemblent décidément toutes. Une pseudo bande cyclable d’une cinquantaine de centimètres offre une protection toute relative contre les fous du volant.

Progressivement, les jardinets clôturés des résidences remplacent les magasins de matériaux et les parkings de grandes surfaces. Les habitations modernes laissent place aux maisons en pierre de taille, les rues se rétrécissent et s’entourent de pavés. Le centre-ville ne doit plus être très loin. La pente et la vitesse augmentent dans les ruelles sinueuses et étroites. Lesté des sept kilos de son sac à dos, Jef alterne doucement les freinages en T des deux jambes pour ne pas se laisser emporter par la vitesse et ne pas trop user ses roues. La ville est construite à flanc de collines ! Virage 90 droit, virage 90 gauche, ligne droite et stop! Mieux vaut ne pas le griller sans connaître les lieux. A proximité du centre historique, la déclivité diminue et la chaussée s’élargit. Jef opte pour le trottoir et les pistes cyclables. Au niveau de la gare, il s’arrête un instant, hésitant entre plusieurs itinéraires. Dans le doute, il accoste deux policiers municipaux patrouillant en VTT.  » Bonjour ! Pourriez-vous m’indiquer le chemin le plus sûr pour traverser la Loire et sortir de la ville s’il vous plaît ? » lance Jef. Souriante, la gardienne de la paix lui indique la voie dans son dos. Rien de grave, un léger détour de quelques centaines de mètres sur l’itinéraire initial. « Même pas une remarque sur les rollers ou le fait que je circule sur la route » se dit-il presque étonné.

Et l’agent l’a bien conseillé. Il longe le Jardin Augustin Thierry où se mêlent de nombreuses essences d’arbres : un saule plonge ses branches dans un petit bassin et semble faire la révérence devant un immense séquoia. Derrière une haie de lauriers, Jef découvre les imposantes façades du Musée des Beaux-Arts et du Château Royal. Pas le temps de faire du tourisme, la route pique vers le fleuve le long des fossés des contreforts de la forteresse. La petite bande cyclable s’avère bien trop étroite, mieux vaut carrément se mettre au milieu de l’unique voie de circulation pour éviter qu’une voiture dépasse trop près. En cas de sortie de route, les trottoirs en pavé pourraient devenir de véritables pièges. Ni une, ni deux, Jef se cale au centre de la chaussée pour sécuriser sa descente. Les murs de pierre se resserrent de part et d’autre, défilant à toute allure. Jef a beau présenter autant de résistance que possible à l’air en se relevant et en écartant ses bras, il aborde un virage à angle droit au milieu d’une ruelle encaissée, sans visibilité, en raclant le sol de ses 3 roues. Heureusement, personne à l’horizon. Les bâtisses bourgeoises en pierre de taille semblent vouloir toucher les maisons à colombages du Moyen-Age. Après de longues minutes de vigilance, Jef peut enfin respirer en abordant les quais dégagés du plus long fleuve de France. Au loin, sur sa droite, il aperçoit la silhouette minérale du pont Jacques Gabriel. Tant pis pour le raccourci, il décide de prendre le chemin des écoliers pour profiter de la vue. Les onze arches se dessinent un peu plus à chaque foulée. Jef force le pas face au vent pour les atteindre. Le soleil s’aligne parfaitement avec l’axe du pont alors qu’il vire à gauche sur l’édifice. Le bitume brille comme un miroir et l’oblige à plisser les yeux malgré les lunettes de soleil. Il redonne un peu de rythme pour compenser la légère montée. Au milieu du fleuve, une pyramide aux allures de flèche d’église marque le Zénith du pont. Il se relève et récupère durant la descente.

D’un coup d’œil en arrière, il admire ce panorama de carte postale : au premier plan, la Loire glissant nonchalamment sous les pieds du colosse, en second tableau les blanches demeures bourgeoises anciennes aux toits d’ardoises surmontées de leurs cheminées en briques rouges, et enfin, en arrière-plan, sur les hauteurs, la majestueuse cathédrale Saint-Louis encadrée par ses arcs-boutants.

La sortie de Blois s’annonce animée. Jef s’engage sur une départementale à double sens densément fréquentée en direction de Chailles. Des cohortes de voitures et de camions l’obligent à réduire son amplitude. Il s’arrête à intervalles réguliers pour libérer l’espace et éviter les tensions avec les autres usagers. Petit à petit, le flot de la circulation se tarit pour faire place à la quiétude des champs de blé.

Jef franchit le panneau d’entrée de ville de Chailles. La municipalité a récemment construit plusieurs tronçons dédiés aux modes de transports doux, il alterne entre piste cyclable et trottoir. A la sortie des Montils, il aperçoit une table de pique-nique sous une tonnelle en contrebas de la route, au bord d’un cours d’eau. Un coin parfait pour la pause de midi. Pieds décalés, assis sur l’arrière des patins, il se laisse rouler dans la douce descente herbeuse pour ne pas avoir à déchausser. Le Candide Thovex de la roulette ! Rien de tel qu’un peu de roller tout-terrain pour égayer sa journée.
La rivière limoneuse semble endormie. Il y distingue toutefois quelques signes indiquant la présence de poissons, des traînées à la surface, si caractéristiques des carnassiers. « J’aurais bien aimé avoir la canne à pêche !  » songe-t-il avant de déballer son festin de poche.
Le déjeuner terminé, Jef s’accorde quelques minutes de sieste à l’ombre des arbres bordant la rive. La chaleur se fait de plus en plus présente en ce début d’après-midi. Il remonte en canard le mur d’herbe, réajuste ses patins et s’élance sur le long ruban d’asphalte en direction de Monthou-sur-Bièvre. D’immenses plaines s’ouvrent devant lui. Le revoilà seul au monde jusqu’au prochain village. La quiétude des environs et le bourdonnement des roues ont un effet hypnotique, le corps passe en pilote automatique. Les mouvements s’enchaînent sans réfléchir, fluides, réguliers avec la sensation de pouvoir glisser à l’infini sans ressentir la fatigue.

Jef atteint Pontlevoy par un chemin exigu dont l’enrobé porte les stigmates du temps. Il slalome prudemment entre les trous, les crevasses et les plaques de boue laissées par les engins agricoles. Les accotements, gravillonneux et morcelés, semblent avoir été rongés par un animal vorace.
Il décide de marquer une courte pause sur la place principale près de la mairie pour se ravitailler en eau. Un cycliste tente de réparer son compagnon de voyage. Jef s’approche à quelques mètres et l’interpelle : « Bonjour, je peux vous donner un coup de main ? « .

L’adepte de la petite reine se retourne. On distingue son sourire derrière ses épaisses moustaches et sa barbe fournie. Ses yeux pétillent derrière de petites lunettes à la John Lennon. Un bandana tient ses cheveux tirés en arrière. Surpris mais ravi de l’assistance que Jef lui propose, il acquiesce sans hésiter : « Ah ben, c’est pas de refus ! Cette foutue chaîne s’est encore fait la belle, je n’arrive pas à la décoincer ».

Jef jette un œil : la chaîne s’est effectivement bloquée entre deux pignons du dérailleur arrière. Il sort un stylo de son sac à dos, fait levier quelques secondes et la libère. Les années passées dans l’atelier chez Décathlon ont laissé des traces !

 » Hé voilà ! Rien de méchant. Vous allez où  ? « .
« Ah, merci beaucoup, vous êtes bien aimable. Je rejoins les chemins de Saint-Jacques de Compostelle ».
« Ça vous fait une sacrée trotte !  » s’exclame Jef,  » vous êtes partis depuis longtemps ? « .
« Oh oui, j’arrive de l’Est de la France. J’ai déjà 500 km dans les pattes, mais on a le temps à mon âge. Il faut bien occuper sa retraite ! Et vous, vous allez vers où sur vos rollers ? J’en ai jamais vu avec 3 grandes roues. A mon époque, on avait des 4 roues, vous savez, avec des essieux et des sangles. Ils ont l’air d’aller sacrément vite ceux-là.  »
Amusé, Jef lui répond :  » Oui, on appelle ça des quads aujourd’hui. C’est bien pour la pratique en salle mais ça n’est pas du tout adapté pour la longue distance. Les grandes roues permettent de mieux passer sur les terrains abîmés et de faire moins d’efforts une fois lancé, comme les gros braquets à vélo. Je vais dans le Béarn, rendre visite à ma famille. »
Son interlocuteur écarquille les yeux et ouvre une bouche de poisson rouge :  » Tous ces kilomètres sur des rollers ? Vous avez bien du courage ! Vous venez d’où comme ça ?  »
« De Trappes, à côté de Paris. Je suis parti hier matin. J’essaie de faire une centaine de kilomètres par jour. Là, je vais à Loches  » enchaîne Jef.
« Dis donc, vous n’avez pas traîné ! Je passe aussi par Loches, on peut faire un bout de chemin ensemble si vous voulez. Vous vous appelez comment ?  »
« Avec plaisir. Moi, c’est Jef « .
 » Emile, enchanté !  »

Le duo improbable met le cap sur Montrichard. Rien de tel qu’un peu d’aspiration pour s’économiser ! Jef se cale dans la roue d’Emile qui avance à bonne allure malgré son paquetage. Il faut dire qu’il a emporté tout le nécessaire avec lui : tente, matelas gonflable, réchaud à gaz. Un massif forestier touffu met fin à la monotonie des champs environnants. Jef savoure la fraîcheur et les jeux de lumières à travers les frondaisons. Plus ils approchent de la ville et plus la pente s’accroît. Emile accuse le poids de son barda. Jef se colle à l’arrière et le soulage en peu en le poussant légèrement à chaque foulée.  » Merci bien !  » lui lance Emile.

 » De rien ! Si ça ne t’embête pas, je m’appuierai sur toi pour freiner dans les descentes.  » lui dit Jef.
 » Pas de problème ! « .
Une vraie côte succède au faux-plat montant de l’après-midi. Il faut prendre son mal en patience, réduire la foulée et augmenter la fréquence de patinage. Après plusieurs kilomètres d’ascension, la forêt capitule face à la civilisation. Le dénivelé s’adoucit. Jef et Emile atteignent enfin le plateau du centre-ville. Ils empruntent les quais le long du Cher.

Dame nature décide de jouer les casse-pattes. Fini le plat ! Faverolles-sur-Cher se mérite. Les deux acolytes suent à grosses gouttes. La descente à la sortie n’est que de courte durée. Rebelote pour rallier les abords de Céré-la-Ronde et de Le-Liège. Le trajet vers Genillé leur permet de récupérer un peu. Ferrière-sur-Beaulieu fera office de dernier « col » de la journée. Les cinq derniers kilomètres en descente vers Loches se font en un temps record. Jef profite des freins à disque de son partenaire pour ne pas faire fondre ses roues. Vraiment pratique !
Arrivés au pied des remparts, Emile et Jef doivent se séparer.
 » Merci pour ce bout de chemin Emile, c’était vraiment sympa ! Bonne route à toi !  » salue Jef.
« De même gamin ! Amuse-toi bien ! Merci encore pour ton aide !  » termine Emile en lui serrant vigoureusement la main.
L’étape d’aujourd’hui aura été plus courte (une petite centaine de kilomètres tout de même) mais les cuisses s’en souviendront. Jef parcourt les ruelles médiévales pour trouver un lieu de couchage. Il déniche finalement un petit hôtel Logis de France au pied de l’impressionnante citadelle. Encore un choix un peu onéreux mais rien ne vaut un peu de confort après tous ces efforts. La chambre ressemble à celle de la nuit dernière. Après une douche régénératrice, Jef décide de visiter les alentours avant de chercher un restaurant où dîner. Equipé de ses sandales de compétition, il fait le tour du château, visite la maison-musée Lansyer et l’Eglise Saint-Ours. La montée au clocher sera pour une autre fois, mieux vaut éviter de rajouter des courbatures aux courbatures. Il franchit les portes de la vieille ville et admire la demeure seigneuriale. Après un repas bien mérité, Jef s’endort du sommeil du juste, la tête pleine des moments heureux de cette belle journée.

Auteur

Alexandre Chartier

''alfathor''

Alexandre est le fondateur et webmaster de rollerenligne.com depuis 2003. C'est un passionné de roller en général, tant en patin traditionnel qu'en roller en ligne. Il aime le patinage à roulettes sous tous ses aspects : histoire, économie, sociologie, évolution technologique... Aspirine et/ou café recommandés si vous abordez un de ces sujets !

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