Hommage : Arnaud Gicquel prend sa retraite
Il y a quelques mois, on apprenait que Franck Cardin décidait de raccrocher les rollers. Dans sa foulée ou presque, si l’on peut se permettre, Arnaud Gicquel vient de prendre la même décision. Il est vrai que la saison avait juste recommencé. Arnaud s’était déjà montré à son avantage lors de la première épreuve de la French Inline Cup. Mais il y a des choix qui doivent se prendre au bon moment : et le bon moment était arrivé. Alors, après plus de 20 ans de carrière, Arnaud Gicquel se retire de la compétition, par la grande porte.
Par alfathor

Une figure du roller de vitesse : Arnaud Gicquel arrête sa carrière
Retour sur une carrière d’exception
Arnaud Gicquel avait commencé le roller de vitesse à la fin des années 70. A l’époque, le roller s’appelait encore le patin à roulettes et les roues étaient en bois. Arnaud avait juste suivi un de ses copains de Rezé dans le club local et le virus l’avait pris, sans jamais le quitter. Pour bon nombre d’observateurs, Arnaud était un patineur né, celui qui aurait été capable de battre quiconque dans n’importe quelle circonstance tellement il avait la classe. Le « quad » l’avait d’ailleurs mené sur la route de la gloire, jusqu’au titre de champion d’Europe des jeunes acquis en 1987 (il en décrocha 40 au total), puis le titre de champion du monde en 1991, à l’âge de 18 ans seulement !

L’arrivée du roller en ligne
Mais déjà, le roller, et donc Arnaud Gicquel, prenaient un premier virage : exit les « quads », bienvenue au inline ! Les patins aux roues alignées descendent alors des Pays-Bas et envahissent petit à petit toute l’Europe. Lors des tous premiers championnats internationaux, les Battaves surclassent à la fois les Européens et les Américains. Mais dès 1993 et grâce à une adaptation express, les Dante Muse (USA) et autres Arnaud Gicquel, suivis bientôt par des graines de champions comme Chad Hedrick (USA), Jorge Botero (COL) et Pascal Briand (FRA), se convertissent tous au inline et reprennent leur leadership sur la scène mondiale.
Trois longueurs d’avance
Pour Arnaud comme pour les autres, la conversion aura été une véritable révolution, voire même un pari risqué. Arnaud se souvient que, poussé par son entraîneur d’alors, Christophe Audoire, il a dû répéter et répéter ses gammes, et aller aux Pays-Bas pour progresser. Au départ, il subit quelques déconvenues.. Et au fur et à mesure, la foulée s’imprimait et la classe reprenait le dessus ! Arnaud Gicquel enchaîna donc les stages et les courses, aussi bien sur la route que sur les lacs gelés, et il revint dans l’Hexagone avec trois bonnes longueurs d’avance sur la plupart des autres compétiteurs.