Protections de poignet roller : bien les choisir en fonction de sa pratique
Les chutes sur les poignets représentent plus du tiers des traumatismes enregistrés dans les urgences des hôpitaux qui accueillent des patineurs. Normal, le réflexe en cas de perte d'équilibre nous pousse à nous rattraper à l'aide de nos mains. Voici quelques astuces pour ne pas vous tromper dans votre choix...
Par alfathor

Un choix différent en fonction des pratiques
Il existe des protections de poignet également appelées « protège poignets » de qualités très variables sur le marché des protections de roller. Heureusement, les normes européennes ont permis de limiter la casse en imposant des cahiers des charges aux importateurs et aux fabricants. Il fut une période où l’on trouvait vraiment n’importe quoi dans les rayons.
Vérifiez quand même la présence d’un étiquetage « CE » sur les protège-poignets que vous achetez.
Quelques statistiques de traumatologie
Selon le rapport n°13 du BEH (2001), les traumatismes aux poignets représentent 30,7% des cas en cas de chute en roller, dont près de la moitié entraînant une fracture (45,4% de ces 30,7%).

Les protections de poignets avec plaque amovible : à éviter dans la plupart des cas
Sans partir en croisade contre ce type de protections (photo ci-dessus), nous tenons quand même à insister sur le fait que ce genre d’équipement n’est pas toujours fiable dans la durée. En effet, les pièces de cuir qui tiennent la partie amovible sur laquelle on glisse en cas de chute se décousent ou s’usent rapidement.

De ce fait, il peut arriver que lors d’une chute, la partie rigide protégeant le poignet soit carrément éjectée ! Nous vous laissons imaginer les conséquences.
Les protège-paumes : prudence !
L’intérêt d’une protection de poignet est de protéger la main, mais aussi… le poignet. Or, les protège-paumes, comme leur nom l’indique, ne protègent essentiellement que la paume des mains. Ils s’utilisent notamment en roller course. Ils s’appellent également gants ou mitaines. En outre, leur courte taille n’offre aucune sécurité sur l’articulation entre la main et l’avant-bras. Elle n’empêcheront donc pas les fractures du poignet.

Là encore, passez votre chemin si vous n’avez pas usage de ce type de matériel.
Les protections de poignet d’un seul tenant : une solution plus sûre
Privilégiez donc les protections moulées d’un seul tenant, telles que celles de l’illustration ci-contre. Elles évitent nombre de mauvaises surprises.
La partie inférieure
Elle est généralement intégrée à un gant ou tenue par des courroies. Les modèles à gant permettent un enfilage simple. Les deux systèmes de serrage se complètent souvent.
La partie supérieure
Elle doit être relativement souple pour éviter les traumatismes.
Les deux parties en dur doivent remonter suffisamment haut sur l’avant bras pour être efficaces. Elles ne doivent pas être trop rigides car elles ne feraient que provoquer une lésion plus haut si elles maintiennent trop fortement le poignet.

Les protections classiques
Courtes et rigides, elles sont au départ prévues pour empêcher les traumatismes du talon de la main lors des glissades sur le bitume (il s’agit pour l’essentiel de plaies).
Le mécanisme principal des lésions osseuses est dû à une hyperextension du poignet qui provoque la fracture par compression de l’extrémité inférieure du radius (fracture très fréquente en roller mais aussi en snowboard par exemple).
L’inconvénient des protections courtes rigides est qu’elles transmettent la force de compression au niveau de l’extrémité inférieure du radius juste au dessus de l’articulation du poignet, soit juste au niveau supérieur de la protection !
C’est pourquoi nous préconisons plutôt le port de protections plus longues et plus souples qui ont l’avantage d’encaisser et d’amortir les forces de compression et qui ont fait la preuve de leur efficacité.

Ne pas trop serrer vos protections de poignets
Pour éviter les fractures sur l’avant-bras, veillez à ne pas trop serrer l’arrière de votre équipement. Si l’avant-bras ne dispose pas d’un minimum de liberté, une fracture pourrait intervenir au dessus de la protection.
Choisir la bonne taille et ne pas inverser les mains
Comme pour les gants, les protections de poignet ont un sens. La plupart des fabricants indiquent sur les paumes ou sur une étiquette quelle main correspond à quelle protection :
- « L » pour « Left » (gauche)
- « R » pour « Right » (droite)
Lorsque vous avez mis les protections, orientez les paumes vers le sol. La partie renflée des protections doit toujours être en dessous.
Les tailles fonctionnent comme pour les gants ou certains vêtements : S, M, L, XL. Si vous ne connaissez pas votre taille, enfilez la protection. Quand une protection s’avère trop petite, vous avez des difficultés à la mettre. Dans le cas d’une protection de poignet trop grande, elle aura du jeu une fois serrée et elle remontera trop haut sur les phalanges.

Quel prix investir dans des protections de poignets ?
On trouve de tout, surtout dans les packs complets (coudes, genoux, poignets), mais il faut se montrer vigilant sur la qualité. Comptez environ 15 € pour une bonne paire de protections de poignets en entrée de gamme. La moyenne des produits de bonne facture est accessible aux alentours de 20 €.
Comptez jusqu’à 25 € voire 40 € pour les paires les plus évoluées. Tout dépend de la discipline concernée.
Les protections de poignet en roller agressif
Street ou rampe ?
En street et en rampe, les riders privilégient les gants renforcés, quand il mettent des protections, ce qui est loin d’être le cas tout le temps. Les protections de roller agressif sont bien spécifiques.
Les gants de roller street
Les gants permettent de mieux catcher le coping des rampes, mais aussi d’éviter les échardes sur les U en bois. S’ils sont équipés d’une barre de renfort ou équivalent, leur utilité est bien supérieure à une simple manique.

Si vous débutez et que vous ne passez pas votre temps à faire des grabs, choisissez un produit avec une partie rigide sur la paume comme pour la randonnée.
En roller agressif, les chutes sont fréquentes et parfois brutales, ne négligez pas votre santé sous prétexte de faire comme les copains « no pads ». On se remet vite quand on est est jeune mais les douleurs se réveillent souvent bien plus tard.
Les protections de poignet en roller de vitesse ou roller course
Les patineurs de vitesse pourraient mettre des protections de poignets classiques identiques à celles du fitness, mais elles gênent en peloton. Les gants de vélos sont très pratiques et peuvent être utilisés pour peu qu’ils soient un peu renforcés. S’ils ne protègent pas des fractures du poignets, ils limitent les écorchures et les brûlures en roller course.
Si vous vous sentez moins en confiance, un protège-poignet classique peut tout à fait convenir. On trouve maintenant des protège-paumes spécialement conçus pour la vitesse. Ils sont d’ailleurs utilisés de plus en plus fréquemment en élite. On peut aussi les utiliser comme protections de roller de randonnée.

Les gants de roller hockey
L’important en roller hockey est d’avoir une bonne prise en main de la crosse. Évitez les protège-poignets classiques qui gênent considérablement. Des gants spécifiques sont obligatoires en roller-hockey. Ils permettent de manier la crosse mais ils permettent aussi de se protéger des chocs des autres crosses et d’éventuels impacts de palets.
Pour aller plus loin, vous pouvez consulter notre article sur les protections de roller hockey.

Les gants de rink hockey
Assez proches des gants de roller hockey dans leur construction, les gants de rink hockey sont toutefois moins renforcés, plus souples et moins enveloppants, en particulier au dessus du poignet où ils laissent davantage de liberté. Ils proteègent essentiellement des coups de crosses.

Et les protections de roller de descente ?
En roller downhill, certains riders utilisent des gants de jardinage en complément des protections de poignets classiques pour éviter les brûlures aux extrêmités. Le problème est que cela ne glisse pas bien sur le bitume. D’autres renforcent leurs protections avec des morceaux de métal ou de plastique. La descente, c’est un peu le monde de la débrouillardise et de l’inventivité. Les protections de roller street sont parmi les plus adaptées.
Ce qui est important, c’est d’avoir une pièce rigide placée sur la paume de la main qui glisse sur le bitume et que les doigts soient couverts.
Les protections de poignets en roller derby
Le roller derby utilise sensiblement les mêmes protections de poignets qu’en randonnée roller. Vous pouvez donc opter pour des modèles approchants. Il existe quelques marques de roller derby qui proposent leurs propres modèles.

En conclusion
Le choix des protections de poignets doit se faire aussi sérieusement que celui des rollers. Si vous avez un budget limité pour l’achat de vos patins, comptez quoiqu’il arrive 15 à 40 € supplémentaires pour vous équiper de protections de poignets quitte à prendre une gamme de roller légèrement inférieure. Le prix n’est pas forcément synonyme d’efficacité, ne vous jetez donc pas non plus sur les haut-de-gamme.
Les mains ne comportent pas moins de 27 os chacune, ce sont des membres complexes qu’il faut protéger. Nos mains sont nos principaux outils de travail. Elles nous servent tout au long de la journée, certaines personnes les utilisent même pour parler. Ne les négligez pas !
Voir le rapport du BEH sur la traumatologie roller
Relecture : Iggnorance – Photos : marques et droits réservés – Article du 20 juillet 2007 mis à jour le 16 août 2022
MIO
14 avril 2023 at 10 h 52 minalfathor
14 avril 2023 at 21 h 24 minLaetitia
29 janvier 2023 at 23 h 57 minalfathor
30 janvier 2023 at 12 h 35 minMagali
15 août 2022 at 1 h 25 minalfathor
16 août 2022 at 8 h 54 minstef29
2 décembre 2013 at 15 h 19 minJacrock
24 août 2010 at 21 h 17 minHelene
17 mai 2010 at 17 h 52 min