Comment bien terminer son entrainement roller course ?
Le corps n'est pas une machine, à la fin d'un entraînement intense, en roller ou dans un autre sport, il est indispensable d'effectuer un retour au calme grâce au "déroulage" pour ne pas conserver de séquelles de l'effort. Explications...
Par
alfathor

Le retour au calme après une séance d’entraînement roller est indispensable
A la fin du dernier exercice de l’entrainement roller, nous constatons trop souvent que des patineurs s’arrêtent et rangent les rollers. Or, pour bien terminer son entraînement de roller course, rien de tel que de dérouler ! Pourtant les 10 minutes que le coach appelle « déroulage« , d’une intensité inferieure à 50% de la fréquence cardiaque maximale, sont capitales à plusieurs titres. D’ailleurs, nombre d’entre vous ont sans doute déjà observé les plus grands champions prendre le temps de patiner tranquillement pendant quelques minutes après une course.

Intérêt technique : pour travailler son geste
En effet, le geste se dégrade avec la fatigue et au moment du déroulage. On peut en profiter pour le recadrer en présence de l’entraineur.
Quelques exercices simples peuvent être appliqués pendant cette phase comme le patinage patins desserrés et/ou en sens anti-conventionnel, ce qui oblige le patineur à la concentration… ou pourquoi pas un peu de travail en peloton à vitesse réduite.
On peut également imposer un temps au tour à respecter à chaque passage, ce qui fait travailler la régularité du geste (Toujours s’attacher à son geste technique, même sur la liaison entre piste et vestiaire par exemple)
Plus le patineur est capable de repousser la dégradation de son geste technique dans l’effort, plus celui-ci sera performant en compétition.
Intérêt physiologique : pour la récupération (active) à l’entrainement roller
C’est certainement le point le plus important de ce déroulage à l’entraînement. S’il faut deux à trois minutes pour récupérer d’un sprint de 20 secondes, il faudra plus de 48 heures pour récupérer d’une séance complète d’entrainement, en particulier des séances de fractionné.
Pour accélérer ce processus de récupération et limiter les courbatures des jours suivants, rien ne vaut cette séquence de récupération active qui va accélérer l’élimination des déchets dans l’organisme (l’acide lactique).

En effet, l’acide lactique généré dans les muscles par l’entrainement va s’éliminer bien plus rapidement que si on reste passif.
Donc arrêtez de penser qu’on récupère mieux sur le banc et venez dérouler avec les copains !
Pour être complet, n’oublions pas non plus les étirements avant de rentrer à la maison.
On remarque qu’une meilleure récupération est aussi un gage de sécurité (système cardiovasculaire choyé). On reprendra ainsi le patinage en meilleure forme lors du prochain entrainement.
Intérêt psychologique : pour le retour au calme de la tête
Lors de l’entraînement roller, les patineurs peuvent aussi « débriefer » leur entrainement sur les patins, que ce soit au plan technique ou en terme de gestion de leur effort. Ils peuvent en profiter pour communiquer leur ressenti à l’entraîneur qui pourra ainsi adapter ses séances aux besoins des patineurs, sur le plan technique ou de l’intensité physique, au regard des objectifs de la saison.
Pour aller plus loin
Remerciements pour les conseils sur l’entraînement roller à Zed, entraineur du MRS pour sa contribution – Photos : MRS
Zed
5 juillet 2012 at 16 h 29 minProsper
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