Traversée des Landes : 15 ans déjà !

L’édition 2017

Un format qui fait le plein chaque année

Comme tous les ans il fallait s’y prendre tôt pour s’y inscrire. Dès le premier février les inscriptions étaient ouvertes… et closes dans la foulée. Le quota des 150 patineurs participants est, comme tous les ans, atteint en quelques minutes. Les patineurs arrivent de presque toute la France et aussi d’Espagne (une petite moitié du peloton est désormais composée de randonneurs hispaniques).

Départ matinal

En ce samedi 20 mai 2017, dès 7h30, les patineurs commencent à se regrouper au port de Laros sur la commune de Gujan-Mestras. Un petit déjeuner réconforte les corps mal réveillés. Si le temps est plutôt grisâtre et humide, la bonne humeur règne entre les différents participants habitués ou non de la manifestation et heureux de se retrouver pour partager un moment unique.
A noter cette année : la première participation de Christine, patineuse  » handisport » qui a bien ses deux jambes mais un seul bras. Elle se sortira extrêmement bien de toutes les embûches de cette randonnée. Félicitations à elle !

A 8H30 précises le convoi s’élance pour 220 Km de plaisir et de souffrance. Dès le premier kilomètre un léger couac de parcours détourne les patineurs de l’itinéraire prévu. Détournement très rapidement corrigé par les organisateurs.
Le cortège approche de la Dune du Pyla, où se présentent les premières difficultés. Elles seront franchies sans encombre malgré une chaussée humide, rendant les appuis fuyants.
Nous arrivons déjà au premier ravitaillement à la Lagune, nous permettant d’admirer la mer.

Le cortège s’élance ensuite en direction de Biscarosse puis Port Maguide.
Nous suivrons, principalement la Vélodyssée ( Véloroute internationale cheminant de Roscoff à Hendaye) durant tout le week-end.
Elle nous permet de profiter, grâce au dynamisme du conseil général des Landes, d’un itinéraire sécurisé et très propice à la pratique du roller avec des pistes cyclables d’excellente qualité.

Après un passage du cordon dunaire nous séparant de Port Maguide et son « ravitaillement rillettes », nous nous élançons en direction de Parentis en Born puis Gastes.
Les pistes commencent enfin à sécher, l’allure s’accélère, les groupes se forment et les kilomètres défilent.

Pause de mi-journée

Nous avons déjà parcouru 70 kilomètres, lorsque nous arrivons à notre point de déjeuner du jour. Nous sommes face au lac de Biscarosse. L’endroit serait très propice à une bonne sieste ; même si le soleil commence à faire son apparition le fond de l’air est encore un peu frais. Malheureusement les organisateurs de l’évènement ne nous en laisseront pas le loisir.

C’est reparti !

15h00 : Il est déjà l’heure de repartir pour les 60 kilomètres restants pour cet après midi. Les premiers kilomètres « d’échauffements » sont parcourus sur la route afin de relier Sainte-Eulalie-en-Born puis Biscarosse. Petit à petit l’allure s’accélère et les groupes se forment. Après un cliché face à la Mer à Biscarosse le cortège redémarre vers un nouveau ravitaillement avant de s’élancer sur la piste cyclable de Lespéciers.

Cette piste était autrefois connue par les premiers participants de la traversée des Landes comme un long chemin de croix : une piste étroite, grattonneuse et parfois défoncée. Un long calvaire pour les patineurs de l’époque (certains s’en souviennent encore avec appréhension et douleur). Fort heureusement les choses changent. Aujourd’hui c’est le plat de résistance de notre après-midi.

Se déroule sous nos roues, une piste large et lisse cheminant en pleine forêt de pins, petites montées,descentes, virages et lignes droites alternent sans monotonie. Cette voie de 40 kilomètres est avalée tambours battants par les groupes.
A chaque regroupement, la fatigue commence à se faire sentir mais le plaisir d’avaler les kilomètres sur un si joli itinéraire se lit sur tous les visages.

Nous arrivons à Saint Girons Plage.

Encore 10 kilomètres pour finir la journée, il nous reste aussi ce satané cordon dunaire à passer.. Une côte bien casse-pattes suivie d’un long faux plat tout aussi pénible quand la fatigue commence à pointer le bout de son nez.

Pour pimenter le tout, les organisateurs nous improvisent un petit regroupement de patineurs, entre la jolie côte et le long faux plat ( je suis sûr que ce sont des sadiques !).

Ouf, il ne nous reste plus qu’une descente et deux kilomètres pour rallier notre camping et profiter d’une nuit réparatrice.

C’était sans compter les facéties de l’équipement local qui nous a gratifié d’un traitement  » aux petits oignons » d’une toute petite route de notre itinéraire. En effet celle-ci, avait été agrémentée d’un superbe « bi-couche » (soit une couche de goudron puis une couche de gravier), tellement peu propice à la pratique du roller. Heureusement, ce tronçon ne dure que quelques centaines de mètres.

Fin de la première étape

Nous arrivons tout de même sains et saufs au lac de Léon pour la traditionnelle Photo de fin de journée. Chacun rejoint ensuite son mobile-home pour une douche salvatrice avant de profiter de la piscine du camping puis de l’apéritif/rillettes offerts par les organisateurs.
Patineurs et organisateurs se retrouvent ensuite dans le restaurant du camping afin de partager la pasta party si propice à la récupération des organismes meurtris. Le Dress code est clair : Chemise blanche offerte par l’organisation de la traversée !

C’est ensuite l’intronisation des nouveaux participants de la randonnée arrosée au Torito (une boisson locale permettant de patiner mieux parait-il) . Les nouveaux devront aussi apprendre les préceptes Rollandais : « Je patinerais vite. Je patinerais sur le gratton. Je patinerai sous la pluie ».
Après un dessert copieux. Chacun retourne à son Mobile-home pour une nuit réparatrice.

Seconde journée

Il est 7h00 ce dimanche 21 mai quand les premiers patineurs se retrouvent au petit déjeuner… La nuit a été courte mais le soleil est aujourd’hui au rendez-vous. La journée va être belle et chaude.

8h30 : Les mobile-homes ont étés vidés, Les bagages ont étés placés dans le bus, les rollers sont chaussés. Le cortège s’élance en direction de Léon.
Seulement 6 kilomètres … et c’est déjà le premier ravitaillement. Vite avalé, nous repartons bon train vers Moliets et Maa par une piste toujours aussi agréable à rouler. Les groupes se forment mais le niveau du cortège est finalement très homogène.

Nous prenons ensuite la direction d’Azur par la route, toujours très bien encadrés par les motards et les vélos accompagnateurs. Nous enchaînons, ensuite sur une petite pépite créée il y a quelques années : la piste cyclable menant à Azur.
Cette piste serpente très agréablement, au milieu de la forêt alternant montées et descentes douces, ainsi que petits virages. Le rythme s’accélère, les affinités se forment.. mais c’est déjà la fin de la piste, elle est décidément trop courte !

Regroupement des patineurs et nous empruntons une route large et à profil plutôt descendant, en direction de vieux Boucau. C’est déjà l’heure du second ravitaillement ( avec rillettes ce coup-ci), avec vue sur la mer, s’il-vous-plaît.

Le cortège redémarre en direction d’Hossegor. Le rythme reste soutenu et les kilomètres séparant les deux stations sont avalés à grande vitesse.

Après un passage en centre-ville, nous nous regroupons sur le pont du canal, avant d’aborder les montées raides et toboggans ludiques de l’Avenue du tour du lac ( dernier secteur classé noir de notre périple).

Pause midi

Nous arrivons à midi, soit 30 min avant l’heure prévue, au casino du Port de Capbreton , pour le dernier repas de notre périple.

Nous aurons donc tout le temps de profiter du déjeuner, de la superbe vue sur la mer et les premières montagnes du pays basque. Agrémenté d’une micro sieste pour ma part avant d’aider l’organisation à ranger les tables et bancs dans le camion mis à disposition.

Il est déjà temps de rechausser les patins pour la dernière ligne droite vers Anglet et une dernière gourmandise.. ( le glacier en face du Casino est pratique pour agrémenter le repas). C’est donc avec une certaine… lourdeur sur l’estomac pour ma part que nous cheminons vers Labenne.

Ultime portion

Les organismes sont fatigués, la remise en route est peu plus lente que la veille. La piste cyclable, le long de la rivière « Le Boudigau » permet de rallier Ondres puis, nous cheminons sur la route pour rejoindre l’entrée de Tarnos.

Après un dernier ravitaillement nous nous élançons groupés vers la RD85 pour le traditionnel sprint.

Imaginez, une routre très large, fermée temporairement à la circulation pour l’occasion où s’élancent 150 patineurs en peloton. Un petit kilomètre de faux plat descendant parcouru de façon à rester groupés, puis deux kilomètres de faux plat montant, où les chevaux sont lâchés et, où seul compte d’arriver au rond-point suivant avant le collègue de club ou de peloton.

Après un court regroupement, nous cheminons en direction de Boucau, puis nous longeons l’Adour en direction de Bayonne. La qualité médiocre du revêtement, les rails traversant la route et surtout le vent de face ont rendu, cette année, le final de cette randonnée un peu plus difficile que lors des précédentes éditions.
Nous entrons, finalement à Bayonne et traversons le pont rouge/rose, heureux d’en avoir fini avec les difficultés. Mais.. c’était sans connaître les facéties des organisateurs.

L’avenue de Montbrun à Anglet et ses 2 kilomètres de faux plats montants finiront d’achever les moins aguerris aux longues distances.
heureusement, il ne reste plus qu’une descente et la traversée du quartier Chiberta d’Anglet pour rallier la Barre, point final de ce périple sportif. Il est temps de déchausser les patins et d’aller plonger dans la mer pour les plus courageux. Oui… la mer est un peu fraîche en cette saison !

Ca tombe bien, les douches mises à notre disposition par la Mairie d’Anglet seront à peu près à la même température. Une fois douchés, il est temps pour la remise des diplômes de participation à la Traversée Des Landes ( avec sa bouteille de vin et son pot de rillettes).

Cette quinzième édition s’achève avec des souvenirs pleins la tête et la promesse d’être présent l’année prochaine pour la seizième !

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