Podcast : Anaëlle Nogueira, rideuse roller street (1/3)
L'équipe de rollerenligne.com et Balado Roller part à la rencontre d'Anaëlle Nogueira. Elle fait partie des meilleures rideuses françaises actuelle en skatepark et vit de sa passion du roller au Hangar de Nantes. Podcast...
Par alfathor

Anaëlle Nogueira, as-tu essayé le skatecross ?
Non, jamais moi-même. La course ne m’a pas trop attiré. Mais j’aime la regarder et depuis peu j’entraîne des gens qui font du skatecross. Je leur apporte des éléments dans le franchissement de modules.
Quelle population fréquente le skatepark ?
Dans les skateparks, on trouve un peu de roller, du BMX, de la trottinette, du skateboard. Il y a aussi pein d’autres choses comme le monocycle freestyle, le streetboard. Il y a même un monsieur qui fait du freestyle en fauteuil roulant ! Tout ce qui roule. La seule chose interdite chez nous, ce sont les véhicules à moteur. Pour le reste, il suffit d’être créatif. Les plus jeunes ont sept ans. Des riders ont plus de cinquante ans, même si ce n’est pas la majorité. L’essentiel des clients se compose d’adolescents et de jeunes adultes, plutôt des garçons. Ce qui marche le mieux reste la trottinette freestyle, mais nous avons la chance que le roller tourne bien chez nous.
Quelles sont les qualités qu’il faut pour pratiquer, Anaëlle Nogueira ?
Je dirais, un corps fonctionnel, c’est tout ! Il n’y a pas de condition particulière pour débuter. Ensuite, pour progresser, il faut être persévérant et accepter de tomber pour apprendre.
Oui, nous avons vu des gamelles impressionnantes au Nantes Roller Festival ! Je pense à un rider qui faisait une tentative de transfert…
Tu fais référence à Stéphane Alfano ! Sur la partie rail, à un moment donné, il fait un énorme transfert entre le step-up et le rail. C’est une légende du roller français. Nous avons l’honneur de le revoir en compétition. Je l’ai croisé au Pro Bowl Contest à Marseille l’été dernier. Je lui ai demandé de revenir rouler en catégorie « Pro ». Il y a une catégorie « Légende » pour les plus de 35 ans, mais Stéphane est loin d’être périmé (rires) et il peut rouler en pro, même à plus de 40 ans.
Est-ce qu’on se fait mal quand on tombe ?
Non. Pour apprendre le roller, il faut tomber des centaines de fois. On apprend à tomber. Tu tombes tellement au début que tu finis par savoir tomber et te faire le moins mal possible. Nous nous faisons beaucoup de bleus mais rien de véritablement handicapant qui t’empêcherait de rouler. C’est assez rare et ce n’est pas plus fréquent que dans d’autres sports à haut niveau.
Tu t’es fait beaucoup de blessures ?
Hé bien, j’ai commencé le roller à huit ans, je n’ai rien cassé de grave. Des doigts. Je me suis fait des entorses, mais je me suis toujours remise en quelques mois. J’ai quand même eu une fracture du ménisque un peu longue à ressouder. J’aurais sans doute quelques douleurs dans le dos, liées à des chutes. Je les corrige en faisant de la musculation.
A terme, je pense qu’avec une bonne hygiène de vie, si tu ne fais pas n’importe quoi avec ton corps, tu vas plus loin. Bien évidemment, on s’usre. Je pense cependant que c’est comme dans tous les sports pratiqués à haut niveau. Des douleurs surviennent.