Test des rollers détachables Oxelo Sneak-In
La marque de roller Oxelo, distribuée chez Décathlon, nous a fait parvenir en test un nouveau modèle de patin "step-in". Autrement dit, il s'agit une paire de rollers utilisable avec ses propres chaussures. Voici nos impressions sur ce nouveau venu...
Par alfathor

Les Oxelo Sneak’In en bref
Notre avis
Oxelo, la marque de roller de Décathlon, propose ici un patin en ligne de bonne facture et bien adapté pour les déplacements urbains. L’idée d’enfiler le patin par l’arrière est pratique. Le roller Oxelo Sneak In nécessite cependant un temps de prise en main et d’adaptation pour bien appréhender son serrage. Il faut surtout faire attention pour ne pas se faire mal avec le clapet sur lequel il faut vraiment appuyer fort pour déverrouiller le Sneak In. C’est un point qui mériterait d’être amélioré.
Tarif affiché : moins de 100 € ! Autant dire que la concurrence sur ce segment a du souci à se faire.
Les points forts et les points à améliorer

- Bon roulage
- Finition
- Légèreté de l’ensemble
- Le rapport qualité/prix

- Le temps de prise en main lié au système de serrage
- Les risques de se faire mal avec le clapet arrière un peu dur
- Un design un peu massif
- Usure rapide des roues
- Platine un peu souple

Protocole de test du Oxelo Sneak In

Afin de couvrir un maximum de scénarios différents, nous avons testé les Oxelo « Sneak-In » avec 3 paires de chaussures différentes :
- des chaussures de basket montantes
- une paire de chaussure basse fine
- une paire de chaussure de skate (Globe)
Design du Sneak In
Nous avons testé le modèle noir/orange. Nous ne sommes pas fans de cette combinaison de couleur un peu trop tape à l’oeil. En revanche, la gamme des Sneak-In disposent de 4 modèles différents qui devraient répondre aux différentes aspirations des patineurs.
Au regard, le patin propose des lignes assez massives. Elles sont toutefois nécessaires pour s’adapter à n’importe quel type de chaussure. En effet, difficile d’enfiler une chaussure dans un patin trop fin !
Prise en main du patin : un temps d’adaptation est nécessaire
Que l’on ait lu le mode d’emploi ou non, on passe obligatoirement par une phase de découverte des Sneak’in afin de comprendre le fonctionnement du système de serrage.
L’utilisation du clapet semble simple au premier abord, mais nécessite quand même un temps d’adaptation. Par exemple, il est impératif de l’incliner vers le bas avant de desserrer la pression des boucles micrométriques, sinon, il est quasiment impossible d’enlever le patin. Bref, il faut même en place des automatismes.
Notre conseil : Pour enfiler ce patin, il vaut vraiment mieux être assis. On ne peut pas prendre appui sur le patin pour l’enfiler. Ce n’est pas un point négatif, juste un constat.
Le mieux est d’avoir bien desserré l’ensemble sinon la chaussure glisse mal dans la coque. Nous nous sommes appuyés sur la pointe du patin (la roue avant) pour que le pied descende bien et vienne se caler derrière la butée avec l’autocollant réfléchissant.
Le système de serrage du Oxelo Sneak In
Même en connaissant un peu le principe de clapet, on rencontre quelques difficultés à l’utilisation. On comprend le système, mais on se fait facilement mal aux doigts en l’utilisant, surtout au moment du desserrer, il faut appuyer franchement avec la paume de la main, plutôt qu’avec les doigts ou sinon on risque de se faire mal.
Pour desserrer facilement, la boucle doit micrométrique doit être serrée. Pas très pratique. Nous nous sommes faits mal aux doigts plusieurs fois avec le retour du clapet.
Pour ce qui est des systèmes de serrage conventionnels reposant sur des boucles micrométriques et des scratchs, ils sont pratiques, efficaces et faciles à utiliser. Nous émettons quelques réserves sur l’utilisation de boucles plastiques plutôt que métalliques. Elles ne semblent cependant pas trop exposées aux chutes.
Dans l’ensemble, le système de serrage se montre bien efficace, il remplit bien son rôle pour peu que la chaussure soit adaptée à la structure du patin.

Maintien de la coque et du cuff articulé
Quelle que soit la chaussure utilisée, nous constatons une différence de maintien entre la partie haute et la partie basse du pied. D’une façon générale, la partie inférieure de la coque est un peu souple par rapport à la partie haute bien plus rigide et enveloppante. En phase de poussée, la partie basse du patin travaille un peu latéralement.
Pour le maintien de la partie basse du pied, tout dépend du type de chaussure que vous employiez.
- Une chaussure de basket montante offre un bon maintien de la partie basse du pied mais une compression trop importante de la partie haute au niveau du cuff
- La chaussure basse fine offre trop de liberté latérale, le pied a du jeu dans la structure et on perd précision de patinage
- Une chaussure de skate offre le meilleur compromis en hauteur et en largeur. Le pied est parfaitement ajusté.

La partie haute, le cuff, est bien plus rigide que la partie basse. En effet, la cheville et la naissance du tibia sont bien plus proches du patin, plus enveloppés.
Flexion arrière/avant
Nous étions un peu sur la réserve avant le test par le principe même du clapet qui empêche la flexion antéro/postérieure du cuff. Nous avions des craintes quant à la possibilité de pouvoir patiner en décalant les pieds, position fréquemment utilisée pour freiner, pour passer un obstacle au sol… Or, le patin conserve une tige suffisamment basse pour qu’on ne se sente pas gêné à l’usage.
Le confort dépend de votre chaussure
L’essentiel du confort repose sur la chaussure que l’on utilise avec le patin. Nous avons constaté que les chaussures trop montantes provoquaient des points de pression sur la partie haute de la cheville et que les chaussures basses manquaient de précision. Les chaussures offrant le plus de confort sont les chaussures de skateboard.
Nous avons constaté qu’avant de serrer intégralement les boucles micrométriques et le scratch, il valait mieux attendre d’avoir verrouillé le cuff. En effet, la remontée du cuff entraine mécaniquement une compression du pied par le système de levier. Ce n’est pas gênant en soi, c’est juste surprenant la première fois qu’on l’utilise.
Nous avons ressenti une légère pression sur le cou-de-pied mais rien de méchant.

La platine en aluminium du roller Oxelo Sneak In
En aluminium, elle combine emboutissage et rivetage, une construction courante pour les modèles de cette gamme. Nous avons constaté une grande souplesse des flancs que l’on peut rapprocher et faire toucher avec les doigts, un peu plus de rigidité en épaississant la matière ou en ajoutant un pont aurait été un plus. Toutefois, pour un usage loisir, la platine possède un comportement honorable. Elle se déforme, mais cela reste dans les limites du raisonnable.
Elle montre ses limites dès que l’on accélère, elle se déforme alors et l’on sent que le patinage devient moins sécure. En fin de poussée notamment, elle favorise la perte d’adhérence du train roulant.
Nous avons réalisé quelques sauts sans qu’elle soit endommagée. Enfin On note la présence d’axes à vis de 8 mm de diamètre, solides et fiables.
Un bémol : le montage de la platine est un peu trop positionné vers l’avant. Du coup, on manque un peu d’appui arrière et on peut risquer le déséquilibre en se redressant. Il aurait fallu la reculer un peu pour la recentrer.
Les roues du roller Oxelo Sneak In

Leur structure très classique reprend le dessin de noyau des mythiques Hyper + Grip, très répandu sur le marché. Le 80 mm est un bon compromis pour la ville, il permet de garder une bonne maniabilité. Le choix d’une dureté de 84A est également appréciable pour profiter d’un bon roulage. En outre, la structure du surnoyau bien elliptique donne une impression de vitesse et de fluidité en patinant, très appréciable.
D’autre part, l’adhérence reste bonne malgré la relative dureté et la « finesse » du profil.
Enfin, l’usure du surnoyau est relativement rapide et manque un peu d’homogénéité. La surface du polyuréthane se dégrade « en croute » avec une multitude de microfissures.
Les roulements
Oxelo propose des 608ZZ sertis en ABEC 7. D’une part, ils n’ont montré aucun signe de faiblesse durant les tests. D’autre part, ils demandent peu d’entretien et prennent peu la poussière. Pour conclure, ils n’offrent aucune résistance lors de l’utilisation et un bon roulage. RAS.
La finition du patin
Là encore, rien à signaler, on sent que l’usine maîtrise son processus de production. Aucun résidu de matière sur les pièces moulées, les coutures sont propres. RAS. Toutefois, les choix techniques proposés par Oxelo, notamment la platine emboutie, montre la volonté de proposer avant tout un patin à un tarif compétitif.

Galerie photos du roller Oxelo Sneak In
























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Texte et photos : Alfathor
Testeurs : Wawa et Alfathor
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