Test de la platine roller course Cadomotus DualBox 6-TR

Cadomotus a récemment lancé le sixième opus de sa platine DualBox convertible. La marque néerlandaise propose un châssis en aluminium extrudé pour adultes capable d'accueillir 4 roues de 110 mm ou 3 roues de 125 mm. Nous l'avons mise à l'épreuve durant plusieurs semaines. Bilan...

Par alfathor

Test de la platine roller course Cadomotus DualBox 6-TR
Platine Cadomotus Dualbox 6-TR

La platine Cadomotus DualBox 6-TR au banc d’essai

Notre avis en bref

Avec la platine Cadomotus DualBox 6-TR, la firme de Diederik Hol nous livre un produit de belle facture à la conception originale. Elle intéressera particulièrement les patineurs de grand gabarit habitués du 4×110 mm et qui souhaitent rouler régulièrement en 3×125 mm. A 275 €, elle ne sera toutefois pas à portée de toutes les bourses.

Les points forts et les points à améliorer

les plus

Les plus

  • La finition générale
  • Le design travaillé
  • La polyvalence du concept
  • Les axes creusés qui tiennent mieux en place
  • Une platine assez rigide qui reste réactive
les moins

Les moins

  • La longueur importante en 125 mm
  • Le léger surplus de hauteur
  • Le prix assez élevé

Fiche technique

  • Marque : Cadomotus
  • Modèle : DualBox®6-TR
  • Année de conception : 2020
  • Matériau : Aluminium 6061
  • Longueur : 13.2 pouces soit 33,528 mm
  • Masse : 210 grammes
  • Entraxe : 195 mm
  • Rigidité : Dualbox®6
  • Hauteur du pont arrière : 62 mm
  • Hauteur du pont avant : 51 mm
  • Prix public : 275 €
  • Usage(s) recommandé(s) :
    • Marathon et courses sur route plutôt linéaires en 3×125 mm
    • Pratique polyvalente sur piste et sur route en 4×110 mm.

Le test de la platine Cadomotus DualBox 6 en détail

Platine Cadomotus Dualbox 6-TR de profil
Nous avions testé l’un des anciens modèles de platine convertible de Cadomotus en 2015 avec la Comp TR-5 3×125 / 4×110 mm.

Pourquoi une platine à double configuration ?

Châssis Cadomotus Dualbox 6-TR vue de face avec ses doubles vides

Il peut vous arriver de devoir utiliser des configurations de platines différentes selon que les types de parcours ou d’endroit sur lesquels vous pratiquez.

Des marathons rectilignes et roulants favorisent l’usage du 3×125 mm. Un parcours sinueux, vallonné ou avec de nombreuses relances fera plutôt choisir du 4×110 mm.

La pratique du roller course sur piste oblige réglementairement à ne pas utiliser de diamètre supérieure à 110 mm.

Cadomotus explique qu’ainsi les patineurs n’ont plus besoin de disposer de deux paires de platines différentes. Une seule suffit. Plus de problème de montage ou de réglages. Pas besoin de faire et de défaire entre les courses. L’économie financière est substantielle… mais quels sont les avantages et les inconvénients d’une platine hybride ?

Une esthétique réussie

Le design inspire la légèreté avec une structure assez fine et l’absence de ponts.

Le châssis Dualbox 6 TR s’appuie sur une dominante de noir, relevée par des stries blanches, le logo de la marque et quelques touches de bleu. La platine est extrudée longitudinalement et légèrement usinée sur les flancs.

Les ponts sont assez larges et procurent une bonne assise aux divers modèles de coques qu’on peut y monter.

Les nostalgiques de Boen retrouveront quelques similitudes dans les traits de la platine Cadomotus Dualbox 6. Ses lignes simples nous ont rappelées la Boen Ultralight (1998), une des platines de roller course les plus populaires de son époque.  Diederik Hol nous a confié qu’il en était arrivé à ce design en réalisant des tests de stress et de performance. Comme quoi, c’est parfois dans « les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes » comme dit le proverbe !

Platine Boen Ultralight 1998

Les plus observateurs noteront la présence discrète d’un slogan sur le flan du châssis : « Don’t underestimate the power of Dualbox ».

Le concept Dualbox

La technologie Dualbox a vu le jour en 2000. Contrairement à la plupart des marques du marché, Cadomotus fait le choix de ne pas ajouter de ponts de renforts entre les flancs de ses platines. Cadomotus utilise la technologie double vide. Les parois du châssis sont creuses. Ces renflements accroissent la rigidité de façon homogène sur toutes la longueur de la platine, sans augmenter la masse. Un complément de rigidité est apporté par les axes, une fois montés.

Les autres firmes répartissent généralement les ponts de façon à rendre la partie centrale de la platine plus rigide et les extrémités plus souples. Ainsi, les platines ne donnent pas la sensation d’être des rails et sont plus maniables.

Cadomotus précise sur son site qu’avec la technologie Dualbox, les platines ont un comportement plus prévisible. D’autre part, la platine gagne en compacité puisqu’il n’y a pas besoin d’espaces supplémentaires pour loger les ponts de renfort.

Le choix de l’aluminium 6061 est assez logique. Relativement malléable, il permet de réaliser les doubles-vides plus facilement qu’avec un aluminium de la série 7000.

Mensurations de la platine Cadomotus DualBox 6

La masse de 210 grammes se situe dans la moyenne des platines de ce type. Dans la mesure où cette platine est compatible à la fois avec du 3×125 mm et du 4×110 mm, sa hauteur s’ajuste au 4×110 mm. Un gain de hauteur n’aurait pu être possible qu’en 125 mm pour gagner en stabilité. La platine est un peu plus haute que quelques autres modèles que nous avons testés auparavant, d’environ 3 à 4 mm.

Possibilités de réglages

Avec seulement un oblong à l’avant et un oblong à l’arrière, la platine Dualbox 6 TR n’accepte que les chaussures avec un entraxe de 195 mm. Les ajustements latéraux restent possibles.

On note la présence de 4 trous sur le pourtour des oblongs, pour venir insérer des cales, si nécessaire.

Platine Cadomotus Dualbox 6-TR vue du dessus et du dessous

Rigidité de la platine Cadomotus DualBox 6

Du fait de sa conception à double vide, la rigidité de la platine est assez homogène sur toute sa longueur. Malgré tout, le passage sur gratton se fait plutôt bien. La platine semble absorber une partie des vibrations des surfaces irrégulières.

Finition

La platine est plutôt bien finie. Les empreintes des axes sont profondes. Ainsi, cela prolonge la durée de vie des axes et permet des serrages, montages/démontages plus fréquents.

Nous avons particulièrement apprécié la forme creusée des axes qui évite leur sortie en cas de mauvais serrage.

La platine DualBox 6-TR… oui, mais pour quel(s) usage(s) ?

La largeur des ponts sur lesquels repose la chaussure offre une bonne assise. Ainsi, les prises de carres sont facilitées.

Nos sensations en 3×125 mm

La version 3×125 mm est vraiment longue pour les petits gabarits. Elle offre de bons appuis et une bonne transmission de poussée mais il ne faut pas s’attendre à des prises de virages rapides et nerveuses dans cette configuration. Avec ses 13,2 pouces de long, la configuration 3×125 mm s’adresse plutôt à des gabarits grands et/ou puissants. La plupart des patineurs préfèrent rouler avec une platine plus courte afin de ne pas trop sacrifier la maniabilité. Ce montage donc conviendra mieux sur des courses aux tracés roulants et rectilignes. En revanche, Il trouvera ses limites dans les virages et les montées.

Nos impressions en 4×110 mm

La maniabilité est bonne en 4×110 mm. On ne ressent pas cette sensation de rail qu’ont les platines trop rigides. Les quelques millimètres de hauteur supplémentaires ne se ressentent pas. Par contre, la configuration 4×110 mm sera plus adaptée à des terrains et des configurations variées, tant sur piste que sur route. Sur piste, elle se combinera mieux avec des roues tendres et flexibles. Sur route, des duretés supérieures répondront mieux aux attentes de chacun.

Les filetages des axes du châssis Cadomotus Dualbox 6-TR

L'emballage du châssis Cadomotus Dualbox 6-TR avec sa visserie

 

Liens utiles

Le fiche de la platine Dualbox 6-TR sur le site de Cadomotus

Merci à Yannick Martin pour sa contribution au test

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Auteur
Alexandre Chartier 'alfathor'

Bonjour à tous, je suis Alexandre Chartier, fondateur et webmaster de rollerenligne.com. Le site a vu le jour officiellement le 11 décembre 2003 mais l'idée germait déjà depuis 2001 avec infosroller.free.fr. Le modeste projet d'étude est devenu un site associatif qui mobilise une belle équipe de bénévoles. Passionné de roller en général, tant en patin traditionnel qu'en roller en ligne, j'étudie le patinage à roulettes sous toutes ses formes et tous ses aspects : histoire, économie, sociologie, évolution technologique... Aspirine et/ou café recommandés si vous abordez l'un de ces sujets !

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