Customiser une paire de rollers : à quoi ça sert ?

Les points à prendre en compte

Les customs rollers ont vu le jour parce que les marques ne créaient pas toujours des produits adaptés aux attentes des clients à un instant T. On peut dire que les années 90 et le début des années 2000 ont été particulièrement riches en patins personnalisés.

Même si les grandes firmes de roller proposent aujourd’hui des patins répondant de mieux en mieux aux attentes des riders, la tendance n’est pas prête de s’arrêter ! Chacun d’entre nous aime avoir une paire de roller qui lui ressemble.

Créer un custom roller : à quoi ça sert ?

La principale cause de réalisation d’un custom roller est le besoin de créer une paire de patins qui corresponde parfaitement à vos besoins techniques et esthétiques, parce que le modèle de vos rêves n’existe pas dans le commerce.

Par exemple, sur l’image ci-contre, le rider souhaitait monter un quad pour pratiquer l’agressif en bowl et en rampe, chose quasiment introuvable en magasin.

Un custom peut aussi permettre d’économiser de l’argent en utilisant de pièces dénichées à droite et à gauche. A partir de plusieurs patins d’occasion par exemple, on peut recréer une paire originale.

Enfin, la customisation peut être une solution pour réparer une ancienne paire de roller dont on ne trouve plus les pièces. Vive la récup’ et le Do It Yourself !

Quelle est la pratique roller concernée ? Le compromis s’impose

Selon la pratique roller que vous souhaitez avoir le plus fréquemment, votre custom aura des caractéristiques techniques totalement différentes : rien à voir entre une paire de slalom freestyle et une paire de roller course ! Il vous faudra donc sans doute faire des compromis car aucun patin à l’heure actuelle ne peut vous permettre de pratiquer tous les sports de roller. Le schéma ci-dessous vous donnera une idée de la proximité des pratiques entre elles.

Dans certaines pratiques roller comme le patinage artistique, le roller derby, le roller course ou le roller freeride, la création de custom est une évidence !

1) Faire un état des lieux de vos paires de roller disponibles

Au bout de quelques années, il est fréquent d’avoir plusieurs paires de roller qui dorment dans votre placard. Il existe peut-être des pièces qui vous plaisent et que vous pourriez utiliser sur une nouvelle paire : cuff, platine, roues, coque…

2) Vérifier la compatibilité des pièces

C’est la partie la plus ardue et il faut parfois tâtonner pour réaliser son custom roller ! Pour limiter les erreurs et ne pas acheter du matériel pour rien, nous vous conseillons de vous rendre dans un magasin spécialisé avec votre patin.

2.1 L’entraxe des platines peut varier

 Les deux espacements les plus fréquents sont le 165 mm et le 195 mm (plutôt en course et en randonnée). Certaines platines possèdent un double entraxe ou des oblongs alongs (en longueur) qui permettent d’ajuster les platines à un grand nombre de coques de roller. Les oblongs alongs sont fréquents sur les platines Powerslide et sur quelques modèles Bont.

2.2. Attention aux types de platines spécifiques

En roller street et parfois en freeride, les fabricants proposent des modèles équipés de platines UFS, un standard normé et breveté où la hauteur du pont arrière et du pont avant sont identiques. Une platine UFS ne s’adaptera que sur une boot UFS et inversement… à moins que vous construisiez une cale de 11 mm à placer sur le pont arrière afin d’adapter la platine UFS à une coque de patin classique.

En course, il existe aussi des platines à 3 points alignés comme chez Bont, c’est un montage spécifique à la marque.

On trouve aussi un autre montage 3 points chez Powerslide avec le concept Trinity.

Enfin, chez Rollerblade, on a même vu un modèle avec un seul point de fixation comme sur le Powerblade GTR ! ça c’était pour l’anedote, il n’est compatible qu’avec le patin concerné.

2.3. La hauteur sous la coque peut être limitante

Sur des diamètres comme le 125 mm, il peut arriver que les roues touchent le dessous de la chaussure. Dans ce cas, il vous faudra peut être des cales de 2 mm, qui sont en générales suffisantes pour éviter les frottements.

2.4. Les axes ont différentes longueurs et différents diamètres

Dans l’idéal, utilisez toujours les axes livrés avec vos platines car il existe plusieurs types d’axes sur le marché : axes simples, axes doubles, axes de 6, 7 ou 8 mm de diamètre.

2.5. Attention aux espaceurs et aux entretoises

Certaines platines sont équipées d’espaceurs (spacers) pour éviter que les roulements frottent sur les flancs. Là encore, utilisez les espaceurs fournis avec votre platine.

Attention : la présence d’espaceurs implique l’utilisation d’entretoises et d’axes spécifiques de 6 ou 7 mm de diamètre au lieu des 8 mm habituels !

2.6. Le diamètre des roues

En général, le diamètre maximum de roues accepté est indiqué sur la platine (84mm max. 110 mm max. etc.) . Si ce n’est pas le cas, il vous faudra tâtonner !

3) Evaluer les possibilités d’évolution de votre patin

Plus une paire de roller possède de composants amovibles et plus vous pourrez la personnaliser ou la réparer si besoin. Il est toujours bon lors de l’achat de vos rollers de voir si le fabricant offre ces possibilités :

• cuff vissé et non riveté
• boucles micrométriques et sangles vissées
• renforts latéraux amovibles (pads anti-abrasion)
• chausson lavable
• souplate remplaçables
• etc.

Par exemple, on peut considérablement améliorer le serrage d’un patin en remplaçant une sangle à scrach par une boucle micrométrique.

4) Les marques proposent parfois des kits de customisation

Des marques comme Seba, Powerslide ou Rollerblade proposent parfois des pièces détachées de couleurs variées qui vous permettent de personnaliser l’esthétique de votre patin. Désormais, chez Seba, la compatibilité des modèles avec les platines 3×110 est indiquée sur Internet.

5) Réaliser le montage

C’est fait, vous avez rassemblé toutes les pièces, vient le moment du montage ! Si certaines pièces ne sont pas compatibles, vous aurez peut-être besoin de passer par quelques phases un peu délicates comme donnerun coup de perceuse afin de fixer une platine sur une boot. Prenez les précautions qui s’imposent pour ne pas vous blesser et demandez conseil à un ami ou à un magasin si vous avez un doute sur l’opération à réaliser.

6) Faire son custom dans un shop

Si vous vous voulez réaliser une paire complètement neuve, certains magasins proposent sur leur site Internet de réaliser votre custom en direct en choisissant chacune des pièces détachées. C’est notamment le cas chez HawaiiSurf avec ses packs quad et chez Nomades avec son custom maker pour le roller agressif.

Cependant, rien ne vaut les conseils d’experts ! Si vous avez des doutes sur vos capacités de montage ou sur vos besoins en pièces détachez, allez faire un tour dans le magasin spécialisé le plus proche de chez vous, nul doute que vous y trouverez un vendeur passionné pour mener à bien votre projet !

Vous avez envie de partager vos customs avez nos lecteurs ? Envoyez-nous des infos sur vos montages !

A lire également

Voir notre rubrique des customs rollers

Anatomie d’une paire de rollers « quads »

Anatomie d’une paire de roller agressif

Comment un patin de rink-hockey est-il fait ?

Anatomie d’une paire de roller en ligne

Du 4×100 mm au 3×125 mm : Quelle configuration roller vous convient le mieux ?