Duel sur trois tours entre patineur et vélocipède à la Concorde

Le patineur à roulettes l’emportera-t-il sur le vélocipède sur la place de la Concorde ?

Le journal « Le Progrès de la Côte d’Or¹ » du 30 janvier 1869 narre un duel sur trois tours entre un patineur et un vélocipède autour de la Place de la Concorde. Une nouvelle preuve de l’émergence commune des deux pratiques. C’était l’endroit même où Legrand évoluait, 20 ans plus tôt.

L’article complet

 » Une anecdote de vélocipède et de patins dans l’Epoque :

Un vélocipède évoluait aux environs du grand bassin (nous ignorions que vélocipède eût ses entrées dans le jardin de Le Nôtre), un vélocibète — pardon, nous voulions dire un vélocipède — après avoir ronronné pendant cinq minutes autour du bassin, sortit par la grille des chevaux de Marly et continua ses exercices sur la place de la Concorde. Il n’avait pas fait dix évolutions qu’il fut accosté par un patineur à roulettes, qui n’avait qu’une médiocre confiance dans la glace.

• Centaure mécanique, fit le patineur, je vous défie à la course, et je vous rends vingt tours de roues.
• Accepté, clama le franconi mécanique.
• Je parie une glace.
• C’est trop froid. Je parie un punch.
• Accepté !

On prit du champ. A uu signal donné, On fit trois fois le tour de la place, mais avec une fortune différente. Le vélocipède s’abattit au troisième tournant, et le patineur arriva premier, battant son adversaire de dix tètes et d’une bosse au front. Il y aura revanche dimanche prochain. »

Pour aller plus loin

1. Le Progrès de la Côe d’Or, 30 janvier 1869, pp. 2-3 (Retronews) ↩︎