Rencontre avec Naomi Grigg

Par | Publié le 3 juin 2011 | Mis à jour le 3 novembre 2020 | Catégories : Toutes Roller slalom | Sous-catégories : Interviews roller | 8498
| Tags : Interview Naomi Grigg slalomeuse anglaise Keanoush Zargham

Keanoush Zargham nous a fait parvenir une interview d’une célébrité britannique du patin : Naomi Grigg. Elle nous parle de sa vie sur roulettes, de son quotidien depuis sa retraite sportive, de son retour à la compétition et de ses projets pour le futur…

interview naomi grigg keanush zargham 2011

INTERVIEW de NAOMI GRIGG : AFTER RETIREMENT

Tu fais du slalom depuis 2003, tu as participé à de nombreuses compétitions tout autour du monde et tu as même été une doublure pour l’émission de MTV « Date My Mum ». Tu as d’autres souvenirs à nous faire partager ?

Oh oui beaucoup ! Le premier qui me vient à l’esprit maintenant  est d’avoir été sur scène dans un bar à strip-tease du quartier de Soho, à Londres. Cette nuit si particulière, il n’y avait pas de strip-tease, c’était une nuit de théâtre avec un nouveau show expérimental appelé ’60 pièces en 60 minutes’ qui a été repris par la BBC sous l’intitulé ’28 pièces en 28 minutes’. Comme la plupart de ces choses, le timing était organisé très précisément, mais c’était le chaos dans les coulisses. On faisait tous ça pour la modeste somme de £5 et pour un verre de vodka. Ah les jeunes années…

Bref. Les répétitions se sont bien passées, mais quand la sonnerie de fin pour le numéro avant moi a retentit et que je me suis dirigée sur la scène, je me suis rendue compte qu’il y avait un câble en plein milieu, et que le numéro précédent avait balancé une tonne de sable en l’air à la fin. J’ai trouvé un petit coin sur la scène, et j’ai tenté de danser 55 secondes sur Michael Jackson, priant pour que le buzzer sonne. Le buzzer a finalement sonné, et je me suis ruée hors de la scène. On m’a glissé un billet de cinq livres dans les mains, on m’a fait boire un coup et c’était fini. Jusqu’à ce que la BBC me rappelle en demandant une rediffusion bien mieux payée.

Quelle est ton trick favori ?

Le Grapevine. Pour moi, c’est LE trick de freestyle par excellence.

Ta compétition préférée  ?

Probablement l’une des PSWC à Paris. Elles sont très sympa parce qu’elles se déroulent en plein air avec beaucoup de patineur sont là pour s’amuser. J’ai seulement à quelques-unes avant passer derrière la table des juges mais je reviendrai cette année encore participer aux compétitions. Je suis impatience de me replonger dans cette atmosphère.

Dommage que Paris soit pauvre en fête après les événements, les meilleures soirées que j’ai passé après les compétitions ont été asiatiques à Beijing, Shanghai et Singapour.

Qu’est-ce qui t’as donné la motivation de commencer des ateliers dans le monde entier ? Aimes-tu cela ?

Cela fait quelques années que je suis moniteur de roller. J’ai un niveau 3 dans mon pays, ce qui est le niveau le plus elevé, je suis donc plutôt expérimentée à force de donner des courses de roller ici à Londres. Puis je suis allé à Paris et j’ai gagné ma première compétition. Il m’a semblé logique de traduire mes connaissance du roller freestyle en atelier à Londres.
Les ateliers ont rencontré un franc succès et beaucoup d’éloges sur Internet. Bientôt, j’ai eu un email des Pays-Bas me demandant quand le prochain se déroulerait, la personne voulait y participer. J’ai répondu : « non non, reste là où tu es, trouve d’autres patineurs qui veulent le faire et je paierai mon billet pour venir vous donner des cours. Vous me trouvez un canapé pour 2 nuits et vous pouvez le faire gratuitement. Et voilà…
J’ai vraiment beaucoup apprécié cela. j’adore enseigner. J’aime jouer aux Lego Techniques avec le corps des gens. Comment une geek de la mécanique pourrait faire un meilleur job que celui-ci ? J’ai toujours aimé voyager dans des endroits différents. Les aéroports sont mes amis et je peux m’asseoir joyeusement dans la classe économique d’un Boeing-747 pour une durée indéterminée.
Ce que je n’apprécie plus, c’est le fait de ne pas être présente plus longtemps dans n’importe quel emplacement particulier ou communauté de patineurs où j’éprouve du plaisir à rester.

D’autre choses que le roller dans ta vie, d’autres loisirs ?

J’aime lire des livres de théologie, le concept de Dieu, les croyances spirituelles, etc. J’adore dancer mais je ne suis pas très douée et je le fais finalement assez peu.

Maintenant que la nouvelle vision du freestyle progresse et avec la retraite de Chloé, qui verrais-tu reprendre le flambeau chez les dames ?

Chez les dames, la vitesse doit être maîtrisée sur certains points. Dans le futur, la vitesse va devenir indispensable au slalom féminin. D’un point de vue des juges, Chloe Seyres était toujours un personnage singulier dans les finales de battle. Les femmes au plus haut niveau maîtrisent bien les figures mais à une allure beaucoup plus lente que chez les hommes. Chloé avaient une vitesse plus élevée et une puissance supérieure même si ses meilleurs tricks étaient légèrement en deçà. Cela rendait le jugement très difficile. Elle pouvait être la meilleure pour un juge et en queue de classement pour un autre.

La fin de la carrière de Chloé va être une grosse perte pour les finales de battle, elle mettait la pression aux autres concurrentes pour augmenter leur vitesse et leur puissance… mais je crois que la transition va se faire quoiqu’il arrive et il y aura de nouvelles patineuses pour monter au plus haut niveau avec de la vitesse dans leur répertoire.
C’est très dur d’augmenter sa vitesse quand on évolue à un si haut niveau de technicité. Cela demande beaucoup de concentration. Quand on possède une base de freestyle rapide et improvisé, comme la plupart des hommes doués le font, alors le passage à un plus haut niveau de tricks se fait plus facilement.
En revenant dans la compétition, je peux apporter plus de vitesse et de chaos au slalom féminin (Avis aux ramasseurs de cônes, tenez-vous prêts ! ), il faut injecter du sang frais au haut niveau.

Qu’est-ce que le freestyle pour toi ?8)

Le freestyle est la recherche de l’esthétique dans le patinage. N’importe quel mouvement libre qui n’a aucune fin pratique.

Quid du futur ?

Pour moi ? Les Etats-Unis ! Je pense m’installer à Seattle pour un moment et voir ce qui va se passer depuis là bas. J’ai appris à ne pas faire trop de plans sur la comète et à éviter de faire des suppositions sur ce qui nous attend au coin de la rue. Aux USA, nous avons commencé à importer les patins freestyle de Seba. Bous avons aussi lancé une série de compétitition de slalom sur tout le territoire. Il reste encore beaucoup à faire cependant et c’est mon objectif principal maintenant…
Je forme également de nouveau moniteurs de slalom et je travaille avec la WSSA pour entraîner plus de juges de compétitions classiques dans l’ouest.

Liens

http://www.skatefreestyle.com

http://www.facebook.com/pages/Naomi-Grigg/56493251002

Interview : Keanoush Zargham
Traduction : Alexandre Chartier, Chloé Seyres
Photos : Keanoush Zargham

Auteur

Alexandre Chartier

''alfathor''

Alexandre est le fondateur et webmaster de rollerenligne.com depuis 2003. C'est un passionné de roller en général, tant en patin traditionnel qu'en roller en ligne. Il aime le patinage à roulettes sous tous ses aspects : histoire, économie, sociologie, évolution technologique... Aspirine et/ou café recommandés si vous abordez un de ces sujets !

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    2 réponses pour “Rencontre avec Naomi Grigg

    1. Cédric

      Oui, le second paragraphe est en attente de traduction ! désolé, on devait sortir la version anglaise donc on a sorti la FR incomplète :-|/

    2. Alfathor

      C’est moi ou un passage est resté en anglais ?

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