Rencontre avec Alexandre Claris, champion de roller slalom
5Úme mondial en freestyle slalom au classement WSSA d'août 2014, 4Úme en speed slalom, 5Úme en slide... nul doute, Alexandre Claris est un rider polyvalent ! Nous sommes allés à sa rencontre sur les quais de Bordeaux pour en savoir plus sur le bonhomme..
Par alfathor

Rencontre avec Alexandre Claris
Bonjour Alexandre, comment as-tu commencé le roller ?
J’ai débuté à l’âge de cinq ans, donc ça commence à faire un bon moment. J’avais 5 ans en 2000.
Tu as débuté avec le slalom, avec le roller en général? Tu as fait quoi pour démarrer?
J’ai débuté avec de l’école de patinage, tout simplement. Ensuite j’ai fait un an de rink hockey, parce que j’ai commencé à rouler au SAM, j’y suis toujours d’ailleurs. Et comme c’est un club de rink hockey, au début, j’ai commencé par rink hockey. Et puis ça ne m’a pas plus, donc je n’en ai fait qu’un an et j’ai enchaîné avec le slalom pour une année, deux années, trois années… Et c’est une année de plus encore cette année, et une autre l’année prochaine je pense…
Tu as quel âge, là maintenant?
19, ça fait déjà 14 ans que je fais du patin.
Et tu as pratiqué le quad?
Le quad ? Non, je n’ai jamais pratiqué le quad.
Jamais? Même au SAM?
Pour le rink hockey, oui, j’ai dû pratiquer. Mais non, les sensations sont vraiment différentes sur des quads et je préfère nettement celles des patins en ligne.
Donc tu n’as jamais testé en slalom?
Ah non. Je respecte ceux qui en font, on ne citera pas de noms mais on les connait, mais moi, non, je n’y arrive pas.
Tu as essayé d’autres pratiques que le Freestyle?
Oui, j’ai essayé de faire du skate cross cette année. J’ai envie de me mettre à faire un peu de course, et je me mets aussi au street à côté. J’essaie de voir un peu tous les environnements que le roller propose, mais mon préféré reste quand même le slalom.
En parallèle du roller, tu t’es essayé à d’autres pratiques sportives?
Quand j’étais plus jeune, j’ai fait 7 ans d’athlé, qui m’ont beaucoup servi pour le roller. Mais maintenant j’arrive à un niveau où deux sports, ça devient incompatible en plus des études, donc j’ai dû faire un choix, et j’ai choisi le roller.
Qu’est-ce que ça t’a apporté, l’athlétisme?
Ça m’a apporté pour tout ce qui est fractionné, c’est à dire les efforts de courte durée, parce que j’étais plutôt spécialisé dans le sprint et les courses type 400 m. Pour nous, en roller, c’est 2 min un Classic et 30 sec un run de Battle, ce sont des efforts très courts. Ça m’a apporté beaucoup pour ce qui est du physique.
Tu touches à la fois au speed slalom, au battle, j’imagine un petit peu de classic peut-être, ça veut dire que tu es quand même très polyvalent!
Oui, oui. J’ai essayé toutes les épreuves. Sur les compétitions je n’aimais pas voir les autres faire une discipline et rester à côté sans rien faire, donc j’ai pris le réflexe de tout faire, et puis j’ai bien aimé. Donc je continue, je continue à faire tout. Là encore, je me suis mis aux slides – c’est les dérapages, et j’aime bien. Donc maintenant j’en fais systématiquement quand les contests en proposent, je participe.
Ton coeur de pratique, ça reste le slalom?
Oui, ça reste le slalom. J’ai commencé avec le speed et le slalom classic, et maintenant je suis un adepte du battle aussi. Ces trois disciplines-là en slalom restent mes disciplines reines.
A quel moment as-tu commencé à faire des résultats?
Des résultats? On va dire, ça a été dans l’année 2009-2010, quand j’ai commencé avec l’Equipe de France. Ça m’a permis de voir d’autres horizons, c’est à dire aller jusqu’en Asie pour faire un championnat du monde en 2010, alors que je n’avais encore jamais voyagé… Ça m’a beaucoup apporté, ces voyages-là. Puis il y a aussi mon partenariat avec Seba qui m’a beaucoup aidé à voyager, avec 12 à 15 contests au maximum dans l’année, un peu partout en Europe. Ça m’a apporté beaucoup. La première année a été un peu vide mais j’ai acquis beaucoup en expérience, et ça motive aussi beaucoup de voyager, et de là, les résultats ont suivi.
Tes plus beaux titres récemment?
Récemment… Il y en a un, mon préféré, c’est champion d’Europe de Battle en 2012. Je suis vice-champion d’Europe de Battle en 2013, et cette année j’y vais en attendant de bons résultats. Je ne vais pas dire que je pars pour être champion d’Europe parce que bon, si je ne le suis pas, ça craint, mais je me sens prêt, donc j’espère ramener des médailles.
En Allemagne?
Non, cette année c’est à Busto. C’est le weekend prochain, à côté de Milan, donc on croise les doigts.
Ah ça change.
Ça change, oui, l’année dernière c’était Varsovie, encore avant, Berlin, l’année prochaine, on ne sait pas encore.
Ton objectif pour la saison à venir? Enfin, la saison n’est pas encore finie du coup pour toi…
Non, la saison n’est pas finie. Une saison, ça nous fait Janvier-Décembre. Là on est bientôt à la fin, les grosses échéances arrivent. Il nous reste le Championnat d’Europe le weekend prochain, et le Championnat du Monde dans un mois, à Paris. Et ensuite il y a des compétitions dans l’hémisphère sud avec une compétition à Singapour, et puis il y a l’Amérique du Sud aussi, mais là on verra parce que ça commence à faire beaucoup. Il faut voir aussi avec les études en parallèle si je peux y aller.
Qui sont les pointures sérieuses auxquelles tu te confrontes, tes principaux adversaires, ceux que tu crains le plus?
C’est un peu toujours les mêmes: au niveau français il y a Romain (ndlr: Lebois) et puis maintenant il y a Teddy qui arrive, Teddy Thierry, le fameux. Au niveau Européen, il y a les deux frères Timchenko (ndlr: Alexandr et Sergey) qui sont là depuis maintenant deux ans, mais c’est cette année qu’ils sont en train de montrer qu’ils ne sont pas là pour rien. Donc il y a eux qui sont vraiment dangereux en terme de freestyle. Après en speed slalom, il y a les italiens, toujours, le pays du speed. Et au niveau français, il y a Yohan Fort qui est là et qui fait son retour avec son petit frère (ndlr: Jimmy). Bon, ils sont là et ils ne viennent pas en touristes.
Tu ne parles pas des asiatiques, pourtant ils ont quand même bien dominé la scène ces dernières années? Qu’est-ce qui se passe, ils ont reculé un petit peu, les européens reviennent en force?
En fait avant, on ne les côtoyait pas trop, donc on en parlait avec un peu de recul en se disant « oh ils savent faire ça » – enfin on ne savait pas trop, on ne les connaissait pas trop. Et puis maintenant on les connaît, on sait exactement ce qu’ils savent faire et ce qu’ils ne savent pas faire, donc il y a un peu moins de mystère et on les appréhende moins. Mais on sait très bien que sur les compétitions, il y en a deux, ils sont là, il n’y a pas à discuter. Maintenant sur les compèts c’est: qui sera deuxième? En Asie, il y a Zhang Hao et Yao Xin, les deux chinois, ils ont 15 et 14 ans je crois, et ils gagnent tout. Et le seul qui peut, et qui les a embêtés au dernier contest, c’est le russe Sergey Timchenko, qui leur a montré que les européens non plus n’étaient pas là en tant que touristes, puisqu’il a gagné à Shanghai.
Sur quoi ça se joue, maintenant, les premières places en compétition? Sur quel type de figures?
Ca dépend en fonction des disciplines. En Classic, maintenant il faut essayer d’être compatible avec la musique. Il faut vraiment être calé sur tous les rythmes de la musique en essayant de montrer des gros combos techniques, donc ce n’est pas facile, parce qu’un combo super difficile mais sans la musique, ça ne vaut plus rien. Et en Battle, c’est sur une roue, et il faut y aller, il faut montrer qu’on a le plus gros mollet, il faut aller dans tous les sens, avant, arrière, droite, gauche. Donc c’est technique d’un côté, et de l’autre plus artistique. Et pour le speed slalom, c’est… il faut aller le plus vite, ce n’est pas compliqué, ça.
Comme en athlé, c’est plus simple.
Ah oui. Il n’y a pas de jugement. Si, il y a encore le premier plot, mais ça commence à être de mieux en mieux parce que maintenant on met des caméras sur le premier plot, donc on sait s’il y est ou s’il n’y est pas. Ça se fait de plus en plus, c’est bien. Mais oui, pour le speed, le premier arrivé, il a gagné.
Là on va parler plus de l’aspect personnel, tu fais des études de quoi?
Je vais rentrer en BTS commerce international à Bermont, à Bordeaux. Avec le BTS, je n’aurai pas autant de temps que l’année dernière, parce que l’année dernière j’étais à la fac. Si je n’y suis plus c’est que je ne suis pas fait pour la fac, ou que la fac n’est pas faite pour moi. Mais cette année j’aurai un peu moins de temps. Mais on s’entend bien avec l’école dans laquelle je vais, donc apparemment ça devrait aller, je pourrai avoir des disponibilités pour me déplacer sur les contests.
Tu arrives à avoir des aménagements spécifiques… Parce que tu n’as pas le statut de sportif de haut niveau?
Si, j’ai le statut de sportif de haut niveau comme je suis en Equipe de France liée à une fédération. Du coup j’ai réussi à obtenir le statut.
Même en freestyle, alors!
Même en freestyle. Après, j’ai le statut de sportif de haut niveau, mais il n’y a pas marqué la discipline. C’est « roller ».
Et ton objectif professionnel après, c’est d’aller vers quoi?
Mon objectif professionnel, je n’ai pas encore d’idée très précise, mais j’aimerais travailler dans le commerce. Ensuite le commerce c’est encore très vaste, mais j’aimerais rester dans le milieu du roller.
S’il y avait de l’argent un peu plus dans ce métier, tu te verrais comme rider professionnel?
Professionnel, ça fait rêver tout de suite, mais je ne sais pas. Parce qu’il faut s’entraîner tous les jours… Si on est professionnel, on ne fait que ça, donc ça veut dire qu’il faut se lever tous les jours, il faut aller mettre les patins. Quand on n’a pas envie, il faut quand même y aller… Donc je ne pense pas que j’aimerais que ça soit un sport professionnel. Je préfère que ça reste une passion, et qu’on puisse en faire quand on veut. Et quand on ne veut pas, on n’en fait pas.
Quelle fréquence d’entraînement pour toi?
Pas beaucoup beaucoup, je m’entraîne 2 à 3 fois par semaine au maximum, et encore, ça devient de plus en plus difficile. Là par exemple, pendant les vacances j’ai réussi à rester sur les compèts plus longtemps qu’un weekend. Pour une compèt de 2-3 jours j’essayais d’y rester une semaine pour rester avec le club qui organise, et puis rider avec les riders qui participent à la compétition. Je n’ai pas trop trop le temps de m’entraîner avec mes écouteurs, personne autour, ma ligne… C’était avant, ça.
Il y a des stages d’entraînement qui sont mis en place?
Oui, il y a des stages. Il y a des stages Equipe de France, il y a des stages aussi organisés par Yohan Fort. Ça, c’est si on veut être dans un groupe. Sinon on se motive et on va courir le matin, on fait des petits abdos, des petites pompes, et puis on a la condition physique.
C’est quoi le contenu de tes séances, comment est-ce que tu les structures?
Ce n’est pas compliqué. Quand je m’entraîne, je prends mes écouteurs, je cherche une playlist, une musique qui bouge et voilà. Je mets mes écouteurs à fond, je n’entends rien de ce qu’on me dit autour, et pendant une à deux heures je slalome. Je m’entraîne à faire une figure, faire un combo. Une fois que je le réussis, je le refais pour montrer que ça n’était pas de la chance. Et puis si c’est trop facile, ça ne me va pas, parce que ça veut dire que c’est trop simple. Et si je n’y arrive pas, je continue jusqu’à ce que ça passe. Et si ça passe, c’est que c’était trop simple. Donc jamais satisfait, et toujours faire plus.
Tu ne t’es pas mis de méthodologie en place, du style: je réussis un trick, je le fais en reverse, je le fais en switch, ou…?
Non… Een ce moment j’essaie de mixer vraiment tous les types de figures: fair
Du travail de gainage à côté, de la prépa physique?e une rotation comme un seven, et ensuite partir sur un spécial one foot reverse. C’est à dire tourner puis aller en avant. Casser une rotation, ça c’est ce que je bosse en ce moment. Casser les rotations ce n’est pas facile-facile. Casser une rotation sur une roue, c’est pas donné. Mais ça vient doucement.
Ce serait l’idéal. Mais bon, ça reste une passion, le roller. C’est pour ça, si je suis motivé j’en fais, sinon non, je ne fais pas trop ça.
Tu veux dire un petit mot sur tes partenaires?
En ce moment je roule beaucoup avec Yohan et Jimmy Fort. C’est eux qui m’ont tiré un peu vers le haut pour le speed, quand même, parce que ça fait du bien de s’entraîner avec des gens qui ont un niveau égal, ou même supérieur pour Yohan. Ca fait du bien de rouler avec eux, ça me tire vers le haut. Et puis ensuite pour le freestyle, c’est sur les compèts, en restant une semaine à l’étranger avec le club local. On échange un peu tout ce qu’on sait faire et au final on revient avec de nouvelles idées.
C’est où, la place où il faut être en France pour le roller slalom?
Pour le roller? C’est le Sud-Ouest.
Ouais, à Bordeaux, ça le fait?
Ah ben oui. Regarde, en Equipe de France sur une dixaine, il y en a sept qui sont de Bordeaux. Donc oui, c’est ici qu’il faut être, c’est sûr. On est là, on accueille tout le monde.
Le spot de slalom au bord de la Garonne, pas loin du miroir d’eau…
Oui pas loin du miroir d’eau pour se rafraîchir, il y a un petit parc à côté. Le sol est un peu en dévers mais bon, rien n’est parfait. Le sol est suffisant, il est très bien, en plus il y a toujours du monde qui roule ici, donc c’est vraiment un super spot.
Tu veux nous parler de tes sponsors?
Sponsors, eh bien Seba. C’est celui qui m’aide le plus, c’est celui qui m’a permis de voyager aux quatre coins du monde ces quatre dernières années, donc un grand merci à lui – et au groupe, ça n’est pas qu’une personne, c’est un groupe: C’est lui et les autres partenaires du team, avec qui on voyage partout dans le monde. C’est vraiment une expérience de dingue. Je rentre de Chine, je dis à mes potes: voilà j’étais en Chine, c’était sympa, quoi. Et eux ils me répondent: ouais moi j’étais à Arcachon, c’était génial. C’est un mode de vie, c’est une double vie. C’est la vie avec les potes d’un côté et la vie avec Seba de l’autre.
Comment voient-ils ton sport, les gens qui font des études avec toi?
Au début c’est: « Tu fais du quoi? Tu fais du roller quoi? Connais pas. » Et puis il y a une deuxième partie qui dit: « Ah j’ai vu des gens sur les quais avec des plots, c’est ça que tu fais? » Eh oui, je fais ça, oui. Au début ils ne connaissent pas, mais à force de dire ça à de plus en plus de monde, ça commence à être connu. Il y a eu un Championnat de France sur les quais avec plein de monde qui passait à côté, donc maintenant les gens savent que c’est un sport. Le sport est en train de grossir. Et puis on voit sur le circuit WSSA que, chaque année, il y a de plus en plus de compétitions partout dans le monde. Là il y avait encore une compétition en Malaisie, en Amérique du Sud il y en a de plus en plus… Ca n’est pas forcément au niveau français mais dans le monde entier que Seba et ses partenaires essaient aussi de faire évoluer le sport.
A ton avis, la discipline, elle va vers quoi ? Elle continue à évoluer sur les figures très techniques ?
Oui ça s’oriente plus sur le côté technique, mais d’un autre côté, les disciplines sont en train de plus se spécialiser. Avant on pouvait être bon en Battle et on pouvait s’en sortir en Classic, et vice-versa. Maintenant ce sont vraiment deux disciplines différentes. On le voit très bien avec l’ancien No.1 mondial Yu Jin Seong, qui est repassé 3e au mois d’août, il gagnait tout en Classic, mais en Battle il était sorti au premier tour. Ce sont deux disciplines qui sont en train de se spécialiser, et pour le Battle ça devient hyper technique. Il faut s’asseoir, il faut remonter, il faut aller dans tous les sens, c’est celui qui aura le plus gros mollet qui tiendra. Et pour le Classic, il y a un côté plus artistique avec une musique, il va falloir travailler, il faut se mettre la musique dans les oreilles, il faut l’écouter pendant deux heures, la connaître par coeur et se dire: à ce moment-là je sais qu’il y a un pic musical, donc je vais pouvoir faire un petit geste technique, là faudrait aller dans ce sens-là… C’est plus musical d’un côté, artistique, et hyper technique de l’autre.
Tu as déjà fait du jam ?
Du jam, j’en ai fait, oui, mais j’en ai fait quand j’étais très jeune et c’était quand je faisais du pied avant, pied arrière. Et puis quand j’ai vu les asiatiques faire du jam, j’ai fait: « Ah ouais. Ah oui quand même, bon on a raté le départ, là. » Je n’en fais pas trop parce que pour moi, pour faire un jam, il faut un partenaire qui ait le même type de patinage que soi, parce que c’est plus agréable à voir. Deux styles de patinage différents, ce n’est pas terrible. Donc le jam, c’est difficile, et puis il n’y a pas beaucoup de contests en France qui en proposent non plus, donc on ne peut pas trop s’exercer. Disons que c’est plus réservé à la partie asiatique, c’est pour ça qu’ils sont champions du monde chaque année.
Tu as envie de rajouter un truc pour conclure ?
J’aimerais remercier tout le monde un peu partout… Les polonais, qui m’ont beaucoup aidé. J’ai eu de bonnes expériences là-bas, ils m’ont motivé et ils m’ont aidé à découvrir d’autres choses dans le roller que la compétition, faire des réunions où tout le monde venait et puis on apprend le roller à des gens qui ne savent même pas ce que c’est… Et il y a les italiens, que j’ai appris à connaître et qui sont aussi super sympas – voilà, merci les cheveux roses… Il y a des gens d’un peu partout, il y a aussi les russes qui sont super sympa sur les compèts, on leur envoie un message, ils nous disent: « Pas de souci, n’allez pas à l’hôtel venez chez nous. » On est une communauté, c’est vraiment un super esprit. Il y a la compétition mais on reste tous des potes à côté, donc ça c’est super sympa.
Super Alex, merci à toi.
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