Vincent Esnault : un briscard des pelotons roller
Vincent Esnault est un vieux briscard des pelotons Elite. Il évolue aujourd'hui au sein de l'équipe Levallois Sporting Club. Sa saison 2009 s'est conclue sur une belle 3ème place au classement général de la French Inline Cup. Nous allons revenir avec lui sur son parcours pour apprendre à mieux le connaître et en savoir un peu plus sur ses objectifs à venir...
Par alfathor

Vincent Esnault, le roller course chevillé au corps
Vincent Esnault est ce que l’on appelle un « vieux briscard » des pelotons élite. En 2009, il évoluait au sein de l’équipe Levallois Sporting Club. Sa saison 2009 s’est conclue sur une belle 3e place au classement général de la French Inline Cup. Nous allons revenir avec lui sur son parcours pour apprendre à mieux le connaître et en savoir un peu plus sur ses objectifs à venir…

Bonjour Vincent Esnault, peux-tu nous résumer en quelques lignes ton parcours dans le roller de vitesse, tes clubs, tes teams, ton palmarès ? Quand as-tu commencé le roller de vitesse et as-tu fais d’autres sport pendant/avant ?
Bonjour Matthieu. J’ai commencé le roller en 1982. A l’époque, ça s’appelait encore le patin à roulettes. C’était à Dinan, et plus précisément dans la petite salle de la Beaumanoir. Elle vient d’ailleurs juste de fermer définitivement après plus de 35 ans de bons et loyaux services. Le club de la Beaumanoir avait ouvert une section patinage quelques années auparavant grâce à quelques personnalités enthousiastes, comme Marie-Odile Péru ou encore Bernard Lefeuvre. A l’époque, tous les patineurs passaient presque obligatoirement par toutes les disciplines existantes, à savoir la course, le (rink) hockey et l’artistique.
Ne me sentant pas très à l’aise avec les arabesques, j’ai préféré abandonner (lâchement) l’artistique et me consacrer à la course et au hockey. Ces deux disciplines étaient vraiment complémentaires à tous points de vue : les saisons ne se chevauchaient presque pas (en automne et en hiver pour le hockey, au printemps et en été pour la course), elles nous permettaient de développer notre agilité, notre pointe de vitesse, notre endurance, notre esprit d’équipe… Bref, ce furent de bons moments.
Et puis les équipes de hockey ont peu à peu cessé leur activité à Dinan. Et il ne restait plus que la course – du moins en ce qui me concerne. Nous étions aussi de moins en moins à pratiquer, mais nous complétions notre entraînement avec des footings et du vélo. J’ai d’ailleurs toujours gardé cet état d’esprit de diversifier au maximum les entraînements, de sorte que je puisse toujours faire quelque chose en toute circonstance. Cela m’a amené à mettre mon nez dans le cyclisme sur route à partir de 1999.
Et donc ce fut la course ?
Au départ, c’était pour compenser le fait que les patineurs des teams internationaux roulaient (presque) tous les week-ends des compétitions partout en Europe. Donc pour essayer d’être à leur niveau, il fallait courir aussi, mais je l’ai fait sur un vélo de course. En fait, je me suis vite pris au jeu de cette nouvelle discipline, jusqu’à monter dans la catégorie Nationale/Elite 2. Puisqu’il est question de clubs et de palmarès, je vais faire très court : je n’ai connu que deux clubs de roller : la Beaumanoir de Dinan et le Levallois Sporting Club, et qu’un seul club de vélo (le VC Dinan).
Mais j’ai aussi pris part à l’aventure de Rollerblade France avec des patineurs comme Sébastien Brochard, Jérôme Estrada, Pierre Garand, Anne-Gaëlle Cherdel, Sébastien Sergent, Benoît Perthuis, Caroline Boué, Damien Cochet, ou plus récemment Maxime Provost, Antoine Jacquier et Julien Despaux. Question palmarès, on va dire que je suis monté sur des podiums régionaux, et pas assez à mon goût en 2009 !
Cela fait longtemps que tu fais partie du peloton Elite. Es-tu nostalgique d’une période ? As-tu des coureurs que tu admirais dans le passé ou que tu admires aujourd’hui ?
Je ne suis élite que depuis 10 ans finalement. Il paraît qu’il y a pire… Les premiers patineurs que j’ai admirés étaient les « grands » de la Beaumanoir, comme par exemple Christophe Macé et Olivier Péru. Les deux cousins avaient quelques années de plus que moi et ils étaient déjà des champions nationaux dans les catégories minimes et cadets. En plus, ils étaient vraiment des modèles de décontraction et de facilité. C’était dans les années 80 et ce que j’en retiens, c’est qu’il vaut mieux avoir comme modèle des personnes que l’on connait plutôt que des idoles déformées par les médias.
Quand on pratique le roller, on peut toujours avoir un exemple devant ses yeux, l’observer, essayer de l’imiter et d’atteindre son niveau. Dans les années 1990, c’était Anthony Berceron du Mans et surtout Frédéric Villeneuve de Gujan-Mestras. Pourquoi ? Va savoir… Et dans les années 2000, j’étais assez admiratif des fondeurs comme Tristan Loy et Benoît Perthuis.

Si l’on veut en savoir un peu plus sur toi, peux-tu nous dire aujourd’hui ce que tu fais dans la vie ? Où habites-tu ?
Il paraît que j’habite tout près de Paris avec quelqu’un qui arrive à me supporter. D’autre part, j’enseigne l’histoire-géographie à des lycéens, et même en anglais pour des sections européennes. Mais ce sont sans doute des rumeurs que moi-même, je ne demande qu’à confirmer…
Vincent Esnault, comment organises-tu ta vie pour pouvoir travailler, t’entraîner et participer aux compétitions ? Peux-tu nous livrer quelque uns de tes secrets sur ta préparation roller ?
Tout est sans doute dans le mot organisation. Le roller de vitesse est un sport évidemment très prenant. Parce qu’il faut enchaîner des heures d’entraînement. En plus, en région parisienne, il faut aussi compter avec les temps de trajet résultant des migrations pendulaires des Franciliens… Ce que l’on appelle communément les bouchons.
J’ai de la chance puisque je suis fonctionnaire : je ne travaille donc que 18h00 par semaine… 20h en rajoutant les heures supplémentaires. Mais quand même 25 autres heures en comptant les temps de préparation et de correction. Je pousse un peu le bouchon en rédigeant par-ci par-là des articles pour le sport, ce qui m’enlève un peu de temps encore.
J’arrive cependant à m’organiser en rognant sur les plages de récupération. Ce n’est pas un exemple à suivre. Mais aussi en jouant sur le fait que je suis assez libre dans mon travail. En effet, je prépare beaucoup mes cours entre septembre et janvier, de façon à me dégager du temps pour les périodes de course. Mais ça ne marche pas toujours..
Tout doit en théorie s’empiler sans fracas : quand je suis sur mon vélo par exemple, je peux aussi penser à la façon de rédiger tel article ou au plan d’un chapitre de géographie sur les paysages en France. Dans le mot « organisation », il doit y avoir quelque chose comme « pas de temps à perdre » ! Sinon, ça ne se voit peut-être pas, mais j’essaie aussi de diversifier au maximum mes types d’entraînements. Naturellement, je pencherais plutôt vers les circuits routiers et les ville-à-ville. Mais depuis deux ans, je me frotte à la piste avec beaucoup de satisfaction. Hormis les très petites distances, du genre 200 m ou 300 m, je fais de tout avec plus ou moins de bonheur.
« J’ai cet adage en tête : on doit travailler ses points forts tout en essayant d’améliorer ses points faibles. Parfois, l’équilibre est difficile à trouver. Mais quand on l’a trouvé, on est sûr d’en cueillir les meilleurs fruits ! »
Vincent Esnault

A ce propos, peux-tu nous en dire un peu plus sur tes responsabilités de journaliste pour l’organisation de la French Inline Cup par exemple ?
Un journaliste n’a aucune responsabilité, si ce n’est celle d’assurer ses propos. Mais je dois dire d’abord que je ne suis pas au sens propre un journaliste. Je suis rédacteur pour la FIC, c’est-à-dire que je mets des mots sur les marathons de cet événement. Je demande des interviews, je rédige parfois aussi d’autres articles occasionnellement. Et pour finir, j’aide à la mise en forme du Roller-Infos.
Ma seule responsabilité, c’est de trouver une ligne éditoriale constante : celle que j’ai choisie depuis le début, c’est de parler du roller de façon constructive, d’essayer de mettre en avant ceux qui patinent, ceux qui jugent, ceux qui organisent… Au départ, je faisais ça à la manière d’un historien : si rien n’est écrit, l’événement, puis l’histoire, se perdent peu à peu dans les mémoires. Maintenant, d’autres rédacteurs écrivent, d’autres histoires viennent éclairer les FIC et les autres courses du roller. C’est vraiment très important pour le futur !
T’entraînes tu seul ou en groupe ?
C’est du 50-50, et je pense que c’est essentiel de maintenir cette sorte de balance. Un patineur doit s’entraîner en groupe, tout simplement parce que les courses sont forcément en peloton ! Mais on est vraiment un patineur de vitesse que quand on s’est confronté à soi-même, et donc quand on s’entraîne aussi parfois tout seul, contre le vent, la pluie, les pentes ou encore le chronomètre.
Alors, pour résumer, je dirais que je roule en groupe sur les pistes ou sur les anneaux routiers, mais que je m’entraîne seul quand je fais des footings (sauf l’hiver à Dinan en période de championnats de France indoor), du vélo et quelques sorties roller sur route. Les entraînements en groupe permettent de se décharger de l’organisation des séances : ce sont les entraîneurs qui les prennent en charge, et les patineurs peuvent se libérer totalement pour rouler. Je tiens donc à remercier ceux qui m’ont laissé mettre un pied sur leur piste ou sur leur anneau routier un de ces jours derniers, Baudouin, Cédric et Alain.
Vincent Esnault, revenons un peu sur ta saison 2009. Quelles courses t’ont plutôt réussi ? Y’a-t-il des rendez-vous auprès desquels tu es passé à coté cette année ?
On peut passer à une autre question ? Je voudrais juste dire que je présente mes excuses à tous ceux qui m’ont vu m’entraîner cette saison : ce n’est pas bien du tout ce que j’ai produit. J’en rigole vaguement maintenant encore… Mais le sport, c’est aussi une école de la vie : il faut toujours savoir aller de l’avant et regarder vers le futur – voilà une position légèrement schizophrénique pour un prof d’histoire, mais c’est mon père et l’ex-entraîneur de l’équipe d’Allemagne qui me l’ont appris. Et puisqu’il faut toujours répondre aux questions, je dirais qu’en 2009, j’aurais aimé faire moins d’erreurs pour mieux réussir mes courses. Comme quoi, au final, on apprend sans doute toujours.

Cette 3ème place au général de la French Inline Cup, ça a du être une consécration en quelque sorte, l’aboutissement d’une saison riche en course. L’avais-tu anticipée ?
Il faut rester lucide. Cette saison est, je l’espère, une saison de transition pour le roller de vitesse français. Il manquait pas mal de bons patineurs, pour des raisons X ou Y. Certains ont arrêté (Matthieu Boher, Richard Deniaud, Fabien Hascoët, Sébastien Babault, Maxime Provost, Julien et Adrien Despaux) : c’étaient autant de piliers des marathons nationaux. D’autres ont vu leur saison hachée par les blessures, comme par exemple Julien Sourisseau et Ewen Fernandez. Et pour finir, quelques patineurs ont ciblé d’autres objectifs que les marathons sur le sol national : je pense à Julien Levrard ou encore à notre journaliste intermittent, Matthieu Barrault. Si je compte bien, cela fait onze noms de patineurs qui auraient largement pu être devant moi au classement général final. Alors certes, plus il y a d’enjeu et de coéquipiers, plus c’est motivant.
Mais il n’empêche… je ne vais pas renier cette troisième place : ce qui est pris est pris. Et j’ai toujours eu l’habitude de dire que toutes les victoires étaient belles, même les plus petites. L’avenir nous dira si ce classement m’a servi. Mais puisque tu me demandais précédemment si j’étais nostalgique d’une époque, et pour ne pas remonter à Mathusalem, je te répondrais simplement que les années 2003 à 2006 me manquent : il y avait de l’enjeu, des rivalités jamais déplacées et des satisfactions à courir en équipe. Forcément, c’est plus facile et plus motivant de se préparer dans ce contexte. Pourtant, je suis sûr que cette saison n’était qu’une saison de transition, et je sais déjà que quelques uns des patineurs de la liste des onze se préparent d’ores et déjà pour 2010 !
Vincent Esnault, peux-tu nous dire quelques mots sur ton équipe le LSC ? Seras-tu présent à la course organisée à Levallois le 20 mai 2010 ?
Cela fait maintenant presque trois ans que Philippe Boulard essaie d’organiser un beau critérium à Levallois. Il a passé énormément de temps, comme tous les organisateurs de courses d’ailleurs, à démarcher les sponsors, à parler avec les instances municipales et à reconnaître un circuit roulant et spectaculaire à deux pas de Paris. Malheureusement, son projet a été repoussé plusieurs fois. Mais en 2010, il va enfin aboutir, et ce sera une juste récompense pour l’un des plus anciens patineurs du circuit, et qui se donne à 100% pour son club. Alors oui, j’y serai. Et j’espère vraiment que de nombreux patineurs y seront : ça va valoir le coup et vous en saurez plus très bientôt !
Si je te demandais de présenter brièvement tes comparses du LSC que dirais-tu ? Vous regroupez-vous souvent ?
C’est un groupe finalement très hétéroclite. On ne se regroupe pas souvent, pour diverses raisons, qui sont avant tout d’ordre géographique. Nous sommes presque tous du Nord de la France, sauf un Toulousain. Nous ne pratiquons pas les mêmes courses et/ou les mêmes entraînements, même si nous pouvons nous rejoindre sur bien des points. Et pour finir, notre calendrier respectif s’est assez peu souvent croisé avec celui des autres cette saison passée (en 2009). L’un d’entre nous a des objectifs très élevés et un rang de champion du monde à défendre : c’est Alexis.
Un autre s’est spécialisé dans les marathons, mais a dû courir très souvent à l’étranger cette année : c’est Julien. Le troisième a encore de la force dans les jambes, mais il courre de moins en moins pour mieux cibler ses rendez-vous : c’est Philippe. Et les deux derniers essaient d’être des passe-partout et des jongleurs qui doivent composer avec leurs emplois-du-temps respectifs : je me compte dedans, ainsi que toi Matthieu. Mais ce qui les rapproche, c’est cet amour du roller de vitesse qui fait que, malgré tout, les cinq donnent le meilleur d’eux-mêmes, pour eux et pour leur sport !
Comment comptes-tu aborder la saison prochaine ? Cet hiver pour commencer. Vincent Esnault, t’es-tu fixé des objectifs pour la saison 2010 ?
Je ne me suis pas fixé d’objectif pour la saison 2010. Autant, pour 2009, j’avais envisagé progresser sur piste, autant, pour 2010, je pense que je vais devoir m’organiser en optimisant mes entraînements. Je n’ai pas de plan préétabli, étant donné que je m’entraîne seul pour la moitié de mes entraînements. Je pense recommencer comme tous les ans par des séances de foncier, tout ce qu’il y a de plus classique. Bon an mal an, tous les ans, j’ai changé des choses dans mes entraînements. On verra sur le tas ce que je peux faire cet hiver pour continuer dans ma lancée !
Que penses-tu encore accomplir dans le roller de vitesse ? A tout les niveaux
J’ai juste un regret, c’est de n’avoir jamais pu participer aux 100 km de New-York. J’adore la ville – par procuration – depuis tout petit. Et rien que l’intitulé de la course me fait rêver ! Pour tout le reste, je n’aspire qu’à une chose : essayer de donner le meilleur de moi-même. Ca ressemble à une réponse de footballeur qui n’aurait pas d’autres mots que « je veux prendre du plaisir… » Mais c’est tout ce qui me vient à l’esprit !
Portes-tu un jugement sur le niveau du roller de vitesse en France ?
Comment porter un jugement sur le niveau du roller de vitesse en France quand on possède des figures de proues capables de gagner les championnats du monde et des marathons de la World Inline Cup, comme Yann Guyader ou Alexis Contin ? Le problème, c’est que cette saison, ils sont un peu apparus comme les arbres qui cachaient la forêt. Il faut dire que la saison 2008 avait été exceptionnelle pour le roller de vitesse français, avec plusieurs médaillés aux championnats du monde (dont notre coéquipier Julien Levrard) et une palanquée de titres aux championnats d’Europe.
Cette saison, les sélections françaises ont un peu fait chou blanc, il faut bien le dire. Mais on ne doit pas en tirer de conclusions trop hâtives. Le sport, ça marche avec des leaders qui tirent des jeunes vers le haut. Ces jeunes deviennent à leur tour des leaders, et l’histoire se répète. D’autres plus jeunes arrivent, et il faut vraiment les soutenir et les aider à progresser encore pour qu’elles montent au plus haut niveau. A ce titre, il faut remercier tous leurs entraîneurs, dont toi Matthieu, qui donnent de leur temps et de leur expérience et qui croient aussi en eux !

As-tu des idées pour améliorer le système et rendre nos patineurs plus performants ? As-tu des idées pour améliorer le circuit FIC, les championnats ou autres ?
Il y a toujours une différence entre donner des idées et prendre des initiatives. Certains font et expérimentent, que ce soit en région parisienne ou dans le Sud de la France. Le dernier exemple en date est celui Benjamin Loisel et Matthieu Barrault. Ce qu’ils proposent (des regroupements entre clubs sur des formats de course afin d’habituer les patineurs aux compétitions et leur permettre de s’aguerrir) vaut de l’or et j’espère que les participants à leurs rassemblements écoutent et apprennent bien. La pire des choses serait de se dire qu’on est arrivé. Dans ce cas-là, on commence déjà à reculer. Nos patineurs seront plus performants s’ils suivent les traces de ceux qui les ont précédés et qu’ils inventent la leur propre. Il y a quelques années, on voyait Arnaud Gicquel et Pascal Briand, pour prendre deux exemples, devenir champions du monde et gagner la World Inline Cup.
On pensait qu’ils avaient atteint les sommets, et puis Yann Guyader a tout chamboulé. Il a écrit une nouvelle page du roller français en s’inspirant de ce que ses deux glorieux aînés lui avaient montré – surtout Arnaud Gicquel en l’occurrence. Nos patineurs ne seront plus performants que s’ils avancent sur cette voie, que s’ils s’essaient à un large panel de distances, de courses et d’adversaires. Une dernière chose au sujet du calendrier en général : cette saison 2009 a révélé le problème du chevauchement des dates. C’est dommage d’avoir des week-ends « vides » et d’autres surchargés à ne plus savoir où aller. Ce sont sans doute des circonstances particulières qui ont amené à cet état de fait, mais c’est certain que globalement, cela dessert les athlètes et le sport…
Vincent Esnault, penses-tu un vouloir un jour entraîner ou prendre en main un club ?
Le « problème », si problème il y a, c’est que j’entraîne déjà, en quelque sorte, des apprentis historiens et géographes. Et je dois être un très mauvais entraîneur, car j’en connais peu qui suivent ensuite cette voie ! Logiquement, on peut donc imaginer les dégâts que je causerais dans le roller si un jour j’entraînais… Plus sérieusement, on a tous envie de rendre ce qu’on nous a donné. On a tous, au bout d’un moment, une petite idée sur la question. Et comme il ne faut jamais dire jamais, je ne me risquerais pas à répondre de manière définitive. Pour ce qui est de prendre en charge un club, c’est autre chose.
Ce sont beaucoup de responsabilités et de contraintes à mon avis. Mais je me trompe peut-être. Cependant, on voit qu’un renouvellement s’opère aussi dans ce domaine : récemment, le club de Locminé a été repris en main par Magali Cadoret, une toute jeune « ancienne » patineuse qui par ailleurs est devenue directrice d’école. Elle succède à Michel Loy et disait en substance, au moment de prendre les rênes du CPAL, que pour elle, « s’investir [était] une évidence. » Il faut saluer cette initiative et j’espère qu’elle montrera la voie à d’autres jeunes motivés !
Merci Vincent Esnault, si tu veux rajouter quelques choses, ces quelques lignes sont pour toi !
Merci Matthieu. Je voudrais juste rajouter une chose : le roller de vitesse est un beau sport, nous en sommes tous conscients. Le fait qu’il n’ait pas été sélectionné aux Jeux Olympiques doit être pris comme une chance, non comme une défaite. Le dynamisme de ce sport, on le trouve partout, dans les courses Vétérans et la sélection tricolore qui ramène des médailles des championnats du monde de ces catégories d’âge, dans les rassemblements de jeunes qui débutent à l’heure actuelle. Nous sommes tous concernés pour le préserver tel qu’il est, l’améliorer bien entendu, et donner envie à d’autres sportifs de le pratiquer !
Pour aller plus loin
Texte : Matthieu Barrault – Photos : Planet Roller – Rollerenligne.com – François et Marie
Mat-Barrau
16 décembre 2009 at 21 h 49 minmamy choupette
16 décembre 2009 at 21 h 18 minjerome lanceleur
16 décembre 2009 at 1 h 14 minA plus sur les circuits. Bravo, mathieu, pour l'article.
Go
15 décembre 2009 at 20 h 54 minbEN*marquedéposée
15 décembre 2009 at 17 h 19 minAlain pointard
15 décembre 2009 at 11 h 48 min