De Toulouse à Castelnaudary en roller avec Patrice Elias
Le 31 décembre 2022, alors que la plupart des foyers préparaient le Réveillon, Patrice Elias s’est lancé dans un nouveau raid roller longue distance sur la voie verte entre Toulouse et Castelnaudary aller-retour. Il nous raconte son périple de 130 km sur le bord du canal du Midi… Sur la route de Castelnaudary en roller … Continued
Par alfathor

Le 31 décembre 2022, alors que la plupart des foyers préparaient le Réveillon, Patrice Elias s’est lancé dans un nouveau raid roller longue distance sur la voie verte entre Toulouse et Castelnaudary aller-retour. Il nous raconte son périple de 130 km sur le bord du canal du Midi…
Sur la route de Castelnaudary en roller

Un nouvel enrobé bien tentant
Cela faisait quelques mois que je voulais aller tester le nouveau bitume qui a été installé sur les bords du canal à Toulouse. Il s’agit d’une sorte d’enrobé beige plus fin que ce que les services de voirie utilisent habituellement. En cette fin d’année 2022, je me décide enfin à aller voir tout cea de plus près ! Et quitte à y aller, autant ne pas sortir pour rien. Pourquoi ne pas aller explorer la suite de cette piste du canal en allant vers Castelnaudary ?
Le tracé du parcours
Bien que ce soit l’hiver et que le climat ne soit pas idéal pour les longues randonnées roller, bien couvert, cela devrait aller ! OK, c’est décidé, je termine 2022 en beauté en me prévoyant une petite virée vers Castelnaudary, Villasavary, et peut-être Limoux si possible. Je tique un peu sur la distance car Google Maps m’annonce 100 km jusqu’à Limoux, en aller simple, sans compter le retour à Toulouse.
Alors, ce vendredi 30 décembre, je passe pas mal de temps sur le site pour étudier les diverses possibilités de parcours. Je clique sur « vélo » comme moyen de locomotion. Ce site est vraiment génial car comme à chaque fois, c’est lui qui me trouve les routes secondaires les moins fréquentées. De quoi rouler plus tranquillement. Je relève donc illico les itinéraires qui me sont conseillés jusqu’à Limoux.
Etat des lieux avant le départ
Le lendemain, samedi 31 décembre, le réveil sonne tôt. Je sors en pyjama dans le jardin pour tester la température et voir la route. Sans surprise, c’est un peu frisquet et la route est trempée d’humidité alors qu’il n’a pas plu. Le vent est léger alors que la météo annonçait 70 km/h. Très bien, pas de soucis. Je rentre donc me préparer et je m’hydrate bien. Mais je ne déjeune pas tout de suite. En effet, je n’arrive pas à manger au saut du lit, donc je prends mon Yop, ma banane et mes barres de céréales pour les déguster en chemin.

C’est parti vers Castelnaudary et Limoux !
Mon cerveau se réveille petit à petit alors que les kilomètres commencent à défiler tout doucement. Il fait encore nuit à 7h30 du matin. Je passe sous un pont en faisant attention de ne pas faire trop de bruit, un sdf y dort enroulé dans une couverture de survie. Je passe Ramonville et le jour se lève petit à petit. Je vois les lueurs du soleil qui se lève à l’horizon et pour une fois, c’est moi qui suis levé avant lui (c’est rare)
Vent de face
La piste est très humide, mais avec le vent qu’il fait, je me dis que cela ne devrait pas tarder à sécher ! Seul souci, le vent de face qui forcit ! Ce n’est pas évident en début de rando. J’ai l’impression que je dois forcer deux fois plus pour avancer. Dans ces conditions, j’en déduis forcément que je n’arriverais pas jusqu’à Limoux aujourd’hui. Et au vu de ma vitesse moyenne, je revois mes objectifs à la baisse. Cependant, ce sera tout aussi sympa d’aller jusqu’à Castelnaudary.
Les bords du canal sont magnifiques en direction du Lauragais. On y croise quelques canards et quelques cyclistes qui osent sortir et affronter ce vent violent. La météo avait annoncé un vent à 70 km/h, mais j’ai l’impression qu’il est encore plus fort !
Alors, cet enrobé ?
L’enrobé beige que je voulais tester sur cette piste du canal est plutôt pas mal. Il n’est pas parfait mais je le trouve très roulant, pas de gratton, c’est top !
Le seul hic est peut-être dû à un manque de préparation du trajet de ma part. En effet j’arrive vers midi passé dans un village où la piste devient finalement un chemin de terre battue. C’est pratiquable en VTT mais pas en roller ! Il va donc falloir trouver un plan B. Mais en attendant, je décide de m’arrêter pour la pause repas.

Pause repas
Je me déchausse et je me balade un peu le long du canal en grignotant mon mélange spécial « rando » à base de pâtes complètes bien salées avec des œufs et du fromage. Une bonne dose de calories ! Le fait de marcher un peu me fait du bien et ça change une peu. Ainsi, je fais travailler d’autres muscles après déjà cinq heures de poussées intensives. Le fait de manger bien salé est plutôt indiqué pour compenser ce que le corps perds en sel par la transpiration !
Malheureusement, le vent est toujours aussi violent et frais et je ne peux pas m’arréter aussi longtemps que je voulais pour déguster mon repas. Je sens que je me refroidis rapidement. Je vois aussi que mes chaussettes ont vite séché, tu m’étonnes !
Retour sur les patins et dans les montagnes russes
Je remonte donc sur mes patins, et je dois alors commencer l’après midi en trouvant un itinéraire bis à travers les coteaux du Lauragais. C’est vallonné, c’est magnifique et je m’amuse trop bien dans ces montagnes russes. Le tracé monte et descend sans arrêt jusqu’au village de Baraigne. Puis la route, la devient un peu plus droite et plate vers le village du Mas-Saintes-Puelles. Ensuite, c est toujours tout droit jusqu’au village de Castelnaudary !
Arrivée à Castelnaudary
A l’arrivée, je m’asseois dans l’herbe au bord de la route. Un papi qui passe en VTT s’arrête à ma hauteur pour me demander si tout va bien, très sympa ! « oui, oui, ça va ! » je le rassure : « je reprends des forces pour mon retour vers Toulouse ! ».
Sur le chemin du retour… vent dans le dos !
Quelques minutes plus tard, je me relève et je me mets en direction de Toulouse. Et là, c’est comme si quelqu’un avait éteint le vent d’un coup ! J’ai son souffle dans le dos et je ne l’entends donc plus, ce vent violent qui me soufflait dans les oreilles. Tout devient plus calme. C’est agréable, d’autant plus qu’à partir de maintenant, le vent joue de mon côté : ce qu’il m’a pris ce matin (sur mon chrono), il va me le redonner cet après-midi !
Et dès les premières poussées, je m’en rend bien compte puisque je roule à 21 km/h de moyenne sans forcer. Excellent ! Je refais le trajet de retour avec une certaine facilité, malgré la fatigue du matin.

Pause clémentines
Pendant le trajet, je savoure de temps en temps des barres protéinées. Mais à la pause de 16h00, je repense à ce que j’ai mangé pendant cette rando et à midi et je me dis que ça manque un peu de vitamine C. Je sors alors quelques clémentines, avant de repartir. Et en effet, en roulant, je sens alors un bon coup de boost, comme si j’avais pris un café ! J’avais vu juste, impressionant la pêche que ça donne, cette vitamine C. Alors je me dis que pour mes prochaines longues randos, il faudra bien penser à en prendre, autant le matin que l’après midi d’ailleurs !
Retour au bercail sur Toulouse
J’arrive de nuit sur Toulouse avec assez peu de circulation dans l’ensemble. Ils sont certainement tous bien occupés à préparer le réveillon du 31 décembre ! En comparant mes chronos sur ces 130 km parcourus aujourd’hui, je m’aperçois que pour un même trajet, j’ai mis 4 heures avec le vent de face contre 2 heures 40 au retour avec le vent de dos ! Une sacré différence ! J’ai bien apprécié cette piste le long du canal, Elle est nettement plus entretenue que celle qui part vers Bordeaux. J’ai également trouvé très utile de voir qu’il y a au moins deux sanitaires (WC et lavabos) présents à certaines écluses. De quoi faire le plein d’eau.
Je suis content d’être enfin chez moi, je prends un repos bien mérité en cette dernière soirée 2022, et vautré sur mon canapé, je souris en pensant à quelques jolis petits projets randos que je mijote pour 2023 !
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