Le bilan du Battle Belgium 2010 – compétition de roller slalom internationale

Par | Publié le 24 juillet 2010 | Mis à jour le 2 novembre 2020 | Catégories : Toutes Roller slalom | Sous-catégories : Article de fond | 7188
| Tags : Battle Belgium roller freestyle roller slalom Battle Belgium 2010

La deuxième édition de Battle Belgium (deux cônes) a eu lieu le weekend des 17-18 juillet au Grenslandhallen, même lieu même date que l’année dernière. Contrairement à la première édition, il a fait un temps magnifique… mais on n’a pas plus vu le soleil cette année puisque la compétition se déroulait en indoor, dans ce même hall magnifique de plus de 1.600m² au sol tout aussi magnifique…

battle belgium 2010 small

Deuxième édition, 17-18 juillet 2010, Hasselt, Belgique

Baisse de régime : moins de patineurs présents

Les organisateurs de ConeCrazy ont tout aussi bien assuré malgré un lâchage des médias, qui ont décrété qu’il était inutile de couvrir l’événement puisqu’ils l’avaient déjà fait l’année dernière et donc qu’ils connaissent déjà… certaines logiques m’échappent parfois…

Les participants étaient moins nombreux cette fois, n’atteignant que péniblement la trentaine (comparé à une cinquantaine l’année dernière). Quelques nations n’ont pas réitéré le déplacement, notamment les italiens, les espagnols et les polonais… ainsi que les anglais qui ont fait faux bond à Hasselt pour le Eastbourne Extreme qui se déroulait le même weekend – je ne citerai pas de noms pour ne pas pointer du doigt parce qu’on m’a toujours dit que c’était pas poli.

Il en manquait pas mal à l’appel, mais des nouveaux étaient présents, et au final ce sont une douzaine de filles et une vingtaine de gars qui ont pris part à Battle Belgium 2010 – dont deux bonnes majorités de belges et d’allemands, une poignée de français, et des représentants des Pays Bas, de la Russie et des USA.

Programme du Battle Belgium 2010

La compétition était sur deux jours : le speed slalom et les qualifications battle masculin le samedi (avec le dîner au resto tous ensemble le soir, ça va sans dire), et tout le battle le dimanche suivi d’un freejump contest pour clôturer le weekend.

Speed Slalom féminin

Qualifications speed slalom féminin

Une compétition de speed slalom sous l’égide du strike.

Les participants au Battle Belgium 2010

 Huit compétitrices et des cones qui volent.
A l’issue des qualifications, toutes les compétitrices sont gardées pour les KO systems.
Chloé Seyrès (FRA, #1) prend la tête du classement des qualifications malgré trois plots chutés sur chacun de ses deux runs. Megan McIntosh (USA, #12), Sophie Lovato (FRA, #32) et Vicky Denissen (BEL, #20) se placent respectivement aux 2e, 3e et 4e places.

Quarts de finale speed slalom féminin

Les quatre favorites des qualifications règlent leur compte aux quatre autres concurrentes en deux manches durant les quarts de finale : Exit Margriet Goedhuys (BEL, #NC), Carmen Plate (NED, #8), Miriam Kwasny (GER, #10) et Joelle Harter (FRA, #157). Le duel le plus intéressant était celui opposant Vicky Denissen à Carmen Plate, les 4e et 5e, sans conteste le plus propre et le plus serré de la compétition.

Demi-Finales speed slalom féminin

La première demi-finale opposant Chloé Seyrès à Vicky Denissen va en faveur de la française, qui parvient miraculeusement à s’imposer en deux manches malgré son abonnement aux trois derniers plots strikés.
En deuxième demi-finale, Sophie Lovato et Megan McIntosh se renvoient la balle: perfect pour Sophie qui prend l’avantage sur le premier run (malgré une égalité parfaite en temps pur); perfect pour Megan qui égalise sur le deuxième run; et finalement victoire de Sophie, plus rapide (à un centième près) et plus propre (à un plot près) que Megan sur le dernier run.

Finales speed slalom féminin

Megan McIntosh s’auto-sabote en Co-Finale, et laisse la victoire du round (et la troisième place générale) à son adversaire Vicky Denissen, après deux manches et de lourdes pertes en plots.

La Finale est française, et offre un certain suspense: qui, de Chloé Seyrès ou de Sophie Lovato, fera tomber le moins de plots? Avec un triste record pour une finale de 23 plots chutés au total (entre les deux finalistes sur trois runs), les rideuses ont donné du boulot aux cone-boys! Chloé prend la première manche avec un temps en-deçà de celui de Sophie (malgré trois plots contre deux). Cette dernière renverse la situation avec un deuxième run plus propre qui lui permet d’égaliser (deux plots contre quatre). Mais elle finit par craquer et strike sur huit plots (alors que Chloé reste régulière à quatre…) sur la troisième manche. Chloé Seyrès remporte de justesse cette épreuve de Speed Slalom de Battle Belgium 2010.

Résultats du Speed Slalom Women

  1. Chloé Seyrès (FRA)
  2. Sophie Lovato (FRA)
  3. Vicky Denissen (BEL)
  4. Megan McIntosh (USA)

Interview des finalistes féminines du Battle Belgium 2010

La réaction de Sophie Lovato (France)

« Ca m’a fait bizarre de gagner une manche contre Chloé. Sur le troisième run, on était à égalité alors j’ai tenté: je me suis dit que j’allais foncer, en comptant sur les 5% de chances que j’avais pour faire un perfect. »

Les commentaires de Chloé Seyrès (France)

« J’ai été abonnée aux trois derniers plots du début à la fin de la compétition, c’est frustrant. Impossible de maîtriser ma jambe, c’était elle qui me maîtrisait et moi qui subissais ! Et c’est ma pire prestation en speed : c’était vraiment moche à voir. »

Speed Slalom Men

Qualifications speed slalom 

Luigi Veramendi

Ils sont 16 à s’être inscrits et les 16 seront gardés pour les KO systems.
Les trois premiers temps des qualifications sont français : Benjamin Sergot (#68) s’impose en première position, talonné par Julien Boucry (FRA, #13). Le grenoblois Hervé Guillou (FRA, #129) se place troisième, à un centième devant Rudy Op’t Veld (GER, #19).
Comme chez les femmes, les temps ne sont pas très rapides: les huit premiers hommes sont entre 6,18 et 6,96 – et le reste passe au-delà des 7 secondes.

Huitièmes de Finale

La plupart des duels se déroulent selon la logique du classement des qualifications.

Seuls les groupes 2 et 7 renversent la tendance en voyant les favoris se faire sortir en deux manches: Ainsi Artur Grigoryan (GER, #33) (9e aux qualifications) sort Luiggi Veramendi (PER, #119) (8e), et Xavier Mertens (BEL, #NC) (10e) sort Michael Preissler (SPA, #NC) (7e).

Dans le groupe 4, Rudy Op’t Veld se fait une frayeur face à David Perrin (FRA, #79) qui tourne dans les mêmes chronos: après avoir remporté la première manche, il strike sur la deuxième et ne remporte la troisième qu’à un poil près (plus précisément avec un centième et un plot d’avance seulement).

Quarts de finale speed slalom

Rudy Op’t Veld, sujet aux strikes, n’y coupe pas sur ce round non plus… et cette fois le strike est fatal: il se fait sortir après seulement deux manches par son compatriote Thomas Vilcans (GER, #260). Xavier Mertens aussi se fait sortir vite fait bien fait en deux manches par Julien Boucry: plus rapide, plus propre.

 Les deux groupes restants sont un peu plus délicats. Benjamin Sergot et Hervé Guillou finissent par remporter leurs rounds respectifs après quelques égarements. Tous deux étaient plus rapides que leurs adversaires… mais pas forcément plus propres, et les pénalités ont donné lieu à de petits retournements de situation: Benjamin Sergot fait tomber un plot fatal sur sa première manche, remportée par son adversaire Artur Grigoryan; il arrive à remonter le score sur les deux manches suivantes et se qualifie pour les demi-finales. Quant à Hervé Guillou, il perd son avantage après la deuxième manche où il fait trop de pénalités… mais il parvient à redresser la situation avec la troisième manche grâce à ses quatre dixièmes d’avance sur son adversaire.

Demi-finales speed slalom

Dans ce round, nous retrouvons la tête française des qualifications, et l’allemand Thomas Vilcans (5e) qui vient de sortir le 4e, Rudy Op’t Veld, en Quarts.
Le premier duel n’est qu’une formalité pour Benjamin Sergot qui élimine l’allemand en deux manches.
Le deuxième duel est assez étonnant : il oppose Julien Boucry à Hervé Guillou. Julien s’empare du premier round sans contestation: en perfect contre un strike de 6 plots pour Hervé. Il part favori du duel étant donné sa place aux qualifications et sa constance tout au long des KOs. La deuxième manche change la donne: Julien a de l’avance, et entend Hervé striker derrière lui… ce qui entraîne une réaction en chaîne du côté de chez Julien, qui peut être schématisée ainsi: déconcentration > strike > posage de pied > disqualification de la manche > égalisation de Hervé. Julien n’arrive pas à se reconcentrer pour la troisième manche: il roule bien moins vite que Hervé (le seul des concurrents à descendre sous les 6) et fait tomber beaucoup trop de plots. C’est Hervé Guillou qui décroche donc l’accès à la finale.

Finales speed slalom hommes

Julien Boucry visiblement déçu de sa disqualification, expédie la Co-Finale face à Thomas Vilcans en deux perfects avec plus d’une seconde d’avance sur le premier run et six dixièmes sur le deuxième.
La finale oppose un Benjamin Sergot qui roule en perfects à un Hervé Guillou tout feu tout flamme un peu plus rapide mais beaucoup moins propre. La propreté de Benjamin fait la différence et en seulement deux manches, il remporte cette finale un peu trop easy vue de l’extérieur.

Résultats du Speed Slalom hommes

  1. Benjamin Sergot (FRA)
  2. Hervé Guillou (FRA)
  3. Julien Boucry (FRA)
  4. Thomas Vilcans (GER)

Interview des finalistes speed slalom

Julien Boucry (France)

« Je me suis scié la jambe en demi-finale. »

Benjamin Sergot (France)

« Je suis assez étonné parce que ça n’est que ma quatrième compétition en speed-slalom. Et je n’ai jamais pris le speed trop au sérieux. Je n’étais pas stressé et le niveau n’était pas trop élevé. C’est seulement en finale que je me suis rendu compte que : « Ah déjà, c’est la finale ? » »

Battle Freestyle féminin

Quarts de Finale battle freestyle femmes

Jeanin Gottschling

Les treize inscrites ont été réparties en quatre groupes de trois ou quatre pour le premier tour du battle: les quarts de finales. Chaque groupe offre une configuration différente :

Un seul des quatre groupes se déroule selon les pronostiques basés sur le world ranking: le G4 où Megan McIntosh (USA, #10) est un cran au-dessus, suivie par Isabelle Swennen (BEL, #33), qui recale d’entrée la française Joëlle Harter (FRA, #71).
Dans le premier groupe, Chloé Seyrès (FRA, #1) prend la tête. Le fight se situe au niveau de la deuxième place entre la belge stylée Vicky Denissen (#32) et la jeune allemande en pleine progression Janin Gottschling (#37). Au fil des runs, Janin arrive à s’imposer grâce à des prestations variées, et à une maîtrise déjà prometteuse des toupies et des figures assises.

Le troisième groupe est composé de trois rideuses susceptibles de continuer: Carmen Plate (NED, #12), Marianne Rio (FRA, #53) et Maria Eggert (GER, #87). Carmen passe un peu à côté de son round, et se fait sortir par Marianne et Maria, respectivement 1e et 2e du groupe.

Le deuxième groupe est le seul composé de quatre rideuses. Les deux premières sont facilement devinables, mais seules leurs prestations pourront décider de l’ordre final. Les deux locales Anne Christine Da Silva (BEL, #118) et Margret Goedhuys (BEL, #NC) sont bien en-dessous en technique et en vitesse d’exécution et sont recalées. Restent Miriam Kwasny (GER, #14) et Sophie Lovato (FRA, #27). La française prend une bonne avance en wheeling et en toupies en présentant des figures qui tiennent, contrairement à Miriam Kwasny dont les figures ne tiennent pas plus de deux plots. Et malgré une impression générale assez tremblante (ah… le stress!) elle se classe première du groupe devant Miriam, deuxième.

Demi-finales battle freestyle femmes

Sophie Lovato

Même cas de figure pour les deux demi-finales :

 Chloé Seyrès (G1) et Megan McIntosh (G2) sont largement en tête. Isabelle Swennen (G1) et Marianne Rio (G2) ont quelques lacunes qui s’avèrent fatales et finissent 4e.

Par contre, les deuxièmes places sont chères. Dans le premier groupe Sophie Lovato et Maria Eggert essaient de s’en emparer, la première misant sur la technique et la deuxième sur la fluidité. Sophie, d’un potentiel technique plus élevé que Maria, ne réussit pourtant pas tous ses tricks (notamment sa ligne de 20 plots en toe wheeling qui l’aurait sauvée sans contestation). Les juges demandent un last trick pour les départager: Sophie gagne à pile ou face et décide de passer en second pour observer son adversaire – joli choix tactique mais qui peut s’avérer dangereux pour la montée du stress: Maria s’élance sur le 120s et passe les 14 plots en cafetière avant. Sophie fait monter les enchères en proposant un wheeling avant sur 20 plots… mais repose au bout de quelques plots seulement sur ses deux essais. Maria remporte le last trick à l’unanimité.

 Dans le deuxième groupe, le duel est moins sanguinaire mais reste palpable: il oppose les deux allemandes Miriam Kwasny et Janin Gottschling. Au long des runs Janin s’impose, elle est plus dynamique et son aisance en figures assises est un très bon atout. Miriam Kwasny est recalée 3e.

Co-Finale battle féminine

C’est Sophie Lovato qui remporte cette co-finale, et qui termine alors 5e au classement général. Elle est suivie par Isabelle Swennen, dont l’impression générale est plus propre mais pas suffisante pour rattraper l’écart technique avec Sophie. Miriam Kwasny finit 3e (7e générale) et Marianne Rio 4e (8e générale).

Vidéo de la finale Battle féminine

BB2010 Final Women from Marleen Van Hove on Vimeo.

Finale battle féminine

Chloé Seyres

La finale, c’est surtout un combat interne entre Janin Gottschling et Megan McIntosh pour s’emparer de la deuxième marche du podium. Janin joue intelligement la carte des figures assises (le point faible de Megan): une cafetière arrière sur 8 plots d’entrée de jeu, une autre en avant sur le 80s, une christie et une kasakchoc arrière coulée (Apache Style). Megan, qui a choisi la tactique quatrième place de passage, ne se laisse pas démonter et répond aux attaques de Janin. Pour les figures assises elle tente une cafetière avant, qu’elle réussit au-delà de toute espérance: elle passe les 14 plots du 120s. Sur les autres terrains auxquels Janin s’attaque, Megan est déjà plus à l’aise: en wheeling, Janin fait un petit transfert en passant du 80s (8 plots) au 50s (2 plots), et Megan sort un toe wheeling arrière de 4 plots ainsi qu’un bon toe wheeling avant d’une dizaine de plots avec début de retourné.

Pour ce qui est des toupies, Janin en réussit deux jolies sur 8 plots (russe et coréenne heel-toe). Celles de Megan durent moins longtemps mais elles sont insérées dans des combos: coréenne heel-toe to toe-toe par exemple. Quant à leurs last tricks ils sont équivalents: coréenne heel-toe sur 11 plots du 50s pour Janin, et toe-toe sur 12 plots du 80s pour Megan. En technique pure, Janin a l’avantage de la variété sur Megan. Mais un autre paramètre entre en jeu, un paramètre qui change la donne: la capacité à freestyler… avantage pour Megan McIntosh qui passe ainsi devant Janin Gottschling pour cette édition 2010.

Chloé Seyrès finit en tête du classement avec de la variété (figures assises : christie + kasakspin + kasakchok arrière; toupies: chinoises + coréennes, compas croisés arrières ; wheelings: seven, special one foot) et du freestyle.

Maria Eggert est encore en-dessous – moins assurée, moins rapide et moins technique que ses aversaires, mais son patinage est propre et fluide, et elle laisse une très bonne impression générale.

Résultats du Battle Women

  1. Chloé Seyrès (FRA)
  2. Megan McIntosh (USA)
  3. Janin Gottschling (GER)
  4. Maria Eggert (GER)

Interviews des Finalistes du Battle Belgium 2010

Julien Boucry

Le commentaire de Maria Eggert (Allemagne)

« J’ai étérès s turprise d’arriver jusqu’en finale pour ma première participation! »

La réaction de Megan McIntosh (USA)

« Je suis très contente de ma finale parce que j’ai sorti des tricks inespérés que j’ai déjà du mal à réussir en entraînement, comme ma cafetière sur 14 plots et surtout mon toe wheeling avec retourné! »

Battle Freestyle Men

Tim Schraepen

Qualifications battle hommes

Le premier tour de qualifications (sixièmes de finale) ont eu lieu le samedi après midi. Il s’est déroulé sans surprise pour les favoris. Sur les 22 inscrits, seuls 12 se qualifient pour les quarts de finale du lendemain.

Quarts de Finale battle hommes

Dès les quarts, la qualification pour le round suivant se complique

Seul le premier groupe est évident à départager : Rudy Op’t Veld (GER, #4) est loin devant, et Christian Leven (GER, #126) prend la deuxième place au nez et à la barbe de Pascal Falcini (GER, #49).

Dans les deuxième et quatrième groupes, le même cas de figure se présente : Antoine Colange (FRA, #22) et Julien Boucry (FRA, #9), têtes de série, s’imposent sans problème en première position. Par contre les deuxièmes places sont plus compliquées à déterminer.

Dans le quatrième groupe, Pierre-Alix Colbrant (BEL, #33) le slider et Hervé Guillou (FRA, #171) le sauteur sortent l’artillerie. Hervé Guillou a une longueur d’avance en wheeling ce qui lui donne raison de Pierre-Alix qui avait misé le tout pour le tout (quand on en arrive à sortir un Sexy move, c’est qu’on a épuisé toutes les bottes secrètes).

Dans le deuxième groupe, c’est entre Bruno Relave (FRA, #117) et Tim Schraepen (BEL, #17) qu’il est délicat de trancher. Leurs patinages ne sont pas comparables: Tim met tout l’accent sur le freestyle alors que Bruno est plus dans la performance technique. Les juges tranchent finalement en faveur de Tim Schraepen pour son freestyle très varié (des jumps, des petits pas, des sweepers) ponctué de quelques touches plus techniques (wheelings avant et arrière, toe seven), et éliminent de ce fait Bruno Relave qui s’est trop focalisé sur les toupies (coréennes toe-toe, heel-toe, compas croisés arrières) et dont les wheelings (seven externe, escargot de toe wheeling) n’étaient pas assez fort pour contrebalancer une impression visuelle plus faible que celle de Tim.

Dans le troisième groupe, David Perrin (FRA, #120) se fait éliminer mais avec panache, avec des performances variées et rythmées… mais en-dessous du niveau de ses deux autres concurrents qui s’affrontent pour décrocher la première place qualificative. Thomas Vilcans (GER, #34) et Benjamin Sergot (#40) se battent à coup de wheelings. Les performances sont serrées, Benjamin est loin de son taux de réussite habituel, et c’est Thomas qui s’empare de la première place malgré des combos osés de la part de son adversaire (notamment un special one foot to wheeling avant to seven).

Demi-finales battle hommes

Les classements des demi-finales sont assez évidents:

Vidéo de la première demi-finale battle hommes

La première demi-finale est remportée haut-la-main par Rudy Op’t Veld, avec des runs variés au possible et ultra-techniques (wheeling arrière sur 20 plots, des combos de retournés toujours sur 20 plots, des blocs, des spins, des combos de toupies et de figures assises, un peu de pas de style…) Hervé Guillou est relégué à la quatrième place, pas assez propre ni assez complet pour rivaliser avec ses trois adversaires. Antoine ‘TotoGT’ Colange fait un magnifique round avec des enchaînements parfaitement maîtrisés et très variés, et un joli freestyle exécuté à une rapidité impressionnante. Mais (il y a un mais…) il a un talon d’Achille: la malédiction du wheeling arrière… Comme souvent en compétition, impossible d’en sortir un (ou alors à la fin du bip du troisième run en faisant le mariole… là ça passe mais c’est trop tard). Il se fait dominer par Benjamin Sergot dont le wheeling est une spécialité (que dis-je, une religion!): il l’achève à coups de retournés avant-arrière 5×15 et de special one foot sur un quinzaine de plots.

Vidéos de la deuxième demi-finale hommes

Benjamin SergotLa deuxième demi-finale est remportée avec mérite par Julien Boucry grâce à un freestyle maîtrisé et une performances tactiquement réfléchie: une douzaine de coréennes, une demi-douzaine de compas croisés arrière, huit plots en wheeling arrière et des figures assises, le tout largement agrémenté de freestyle et de sweepers… Une recette efficace. Christian Leven finit quatrième car la plupart de ses tricks sont out. Entre Tim Schraepen et Thomas Vilcans, on se retrouve face au même dilemme qu’au round précédent.

Tim Schraepen s’avère difficile à classer en compétition étant donné que son patinage n’est quasiment que pur freestyle: le rendu est excellent mais les tricks effectifs sont rares… Thomas Vilcans remporte le duel et la deuxième place qualificative, grâce à une technique plus marquée que Tim, et malgré une bonne chute qui le dessert en impression générale.

Co-Finale Battle hommes

Le classement n’est une surprise pour personne : Antoine ‘TotoGT’ Colange finit bon premier et semble plus détendu (il arrive même à sortir un wheeling arrière de 9 plots sur le 50s!): les combos classiques de coréennes à toutes les sauces, un beau heel seven avec une relance de malade sur la jambe libre, une cafetière arrière to wheeling arrière, et un toe spin certifié « un des plus beaux que j’aie jamais vus » par Igor Cheremetieff.
Tim Schraepen termine 2e avec son freestyle, ses dédicaces aux adversaires, un seven et un special one foot sur 4 plots.
Hervé Guillou tente un peu de tout et c’est payant: grâce à ses mega-coréennes, son wheeling arrière, sa christie avec une sortie en 5.4, ses sweepers… et surtout grâce à son last trick où il met ses trois autres concurrents à l’amende (marathon de wheeling 20+20 plots), il décroche la 3e place devant Christian Leven qui a toujours cette fâcheuse tendance à viser à côté des plots.

Finale Battle hommes

Battle Belgium Final Men from Marleen Van Hove on Vimeo.

La finale est divisée en deux parties: Rudy Op’t Veld qui domine et Benjamin Sergot qui relève ses défis en wheeling, et Julien Boucry et Thomas Vilcans qui se battent pour la troisième marche.

Rudy Op’t Veld s’empare sans problème de la première place grâce à des combos imparables: cafetière to kasakspin to cafetière arrière to wheeling arrière sur le 80s, kasakspin to coréenne, ou encore le classique mario slide to coréenne to compas croisé arrière… sans oublier ses tours de force en wheeling comme son aller-retour avant-arrière en heel wheeling to retour sur la ligne en heel wheel arrière, ou encore son double retourné to special one foot (combo sur 20 plots).
Benjamin Sergot vient l’embêter un peu sur les wheelings avec son 20 plots arrière sur le 50s. Par contre, son gros retourné avant-arrière 4×16 ne passe pas (il ne fait que 4×8). Il est également présent sur les spins avec ses coréennes et ses compas croisés arrières, mais il manque encore de combos pour rendre le tout un peu plus travaillé. Son plus beau défi relevé reste le last trick, pour lequel Rudy Op’t Veld avait réussi un heel special one foot sur 20 plots et un début de retour sur 3: Benjamin Sergot égalise presque avec 20 plots et une amorce de retour sur le premier plot !
Julien Boucry est en perte de vitesse sur la finale : on sent la fatigue et ses tricks ne passent pas aussi bien que pendant les rounds précédents. Il arrive quand même à caser entre autres un wheeling arrière sur 8 plots et un special one foot sur 4, un petit retourné 6×2 et une belle série de compas croisés arrières sur 6 plots. Il n’oublie pas non plus quelques figures assises qui lui donnent l’avantage sur Thomas Vilcans, qui lui ne lance qu’une timide cafetière spin sur deux plots.
Thomas Vilcans propose lui aussi des combos de spins à base de coréennes et compas croisés arrières. Cependant le reste de sa prestation en finale est un peu faible, mis à part un toe wiper sauté sur 5 plots. Beaucoup de ses tricks sont out, en particulier son seven externe de quatre tours. Quant à son last trick (une alternance sur 8 plot de coréenne to compas croisé arrière) n’est pas pris en compte parce qu’il a touché à quasiment chaque relance.

Résultats du Battle Men

1) Rudy Op’t Veld (GER)
2) Benjamin Sergot (FRA)
3) Julien Boucry (FRA)
4) Thomas Vilcans (GER)

Free Jump

L’épreuve a eu lieu à la fin du weekend, après le Battle. C’était une épreuve mixte, dont la seule représentante de la gente féminine était Megan McIntosh (USA). A 1m25, les deux derniers à rester dans la course sont Hervé Guillou (FRA) et Tim Schraepen (BEL). David contre Goliath. Aucun des deux ne franchit la barre, qui est redescendue à 1m20… Et devinez qui gagne? c’est David Hervé qui a gagné! Le plus petit compétiteur a passé la barre la plus haute (petit par la taille mais grand par le savoir: il est prof de saut, Hervé).
Le prochain rendez-vous freestyle aura lieu à Berlin (Allemagne) les 31 juillet et 1er août prochain: les Inline Games seront la seule compétition trois cones en Allemagne, un événement à ne pas manquer qui risque de créer un joli remue-ménage dans le Word Ranking…

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Texte : Chloé Seyres 
Photos : Skatesmurf

Auteur

Chloé SEYRES

''Kozmic Bruise''

Chloé Seyrès aka Kozmic Bruise #8612. Hardcore skater since forever. Former inline freestyle slalom champion, has switched to the quad side with derby and dance and more. Also international judge in freestyle and certified agility coach. PS: Translator and linguistics consultant in parallel life.

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