Le shop roller Pierre Qui Roule : l’âge de la majorité !
Il s'est passé 18 ans depuis que Valérie a repris la gérance des shops Pierre Qui Roule de Bordeaux et Toulouse. L'occasion de partir à la rencontre de cette enseigne bien connue des pratiquants de roller...
Par Aurélien GACHET

Pierre qui Roule
Bonjour Valérie, peux-tu te présenter ?
Bonjour, je m’appelle Valérie Baquedano. Je m’occupe des magasins Pierre Qui Roule de Bordeaux et Toulouse depuis avril 2000. Nous avons démarré par hasard, nous étions pratiquants et clients. L’opportunité s’est présentée. Auparavant, l’enseigne Pierre Qui Roule appartenait à un autre propriétaire qui a fait quelques erreurs de gestions et a dû déposer le bilan pour les magasins de Nantes, Paris et Lyon. Du coup, nous avons repris l’enseigne et continué à Bordeaux et Toulouse.
Pourquoi avoir choisi Bordeaux ?
Pour la proximité avec la mer, avec la montagne et surtout une ville de taille suffisamment conséquente pour avoir un magasin de roller et des clients pratiquants.
Quelles sont les pratiques roller historiques du magasin ?
Le roller grand public. En 2000, tout le monde faisait du roller. Il y avait des randonnées sauvages tous les soirs. Petit à petit, le marché s’est structuré pour nous autour du freeskate, de l’agressif en skatepark, de la vitesse, en roller hockey, puis en quad. Aujourd’hui, c’est principalement la pratique urbaine qui se développe, tout les modèles qui permettent de se déplacer rapidement, de faire de la ville son terrain de jeu, de faire du slalom, des matchs de hockey avec des amis.
La clientèle est-elle la même à Bordeaux et à Toulouse ?
Oui, les pratiques sont sensiblement identiques.
Vers quelles disciplines vous êtes vous diversifiés ?
Nous avons opté pour le roller derby avec l’arrivée de ce sport des Etats-Unis et le développement des clubs en France mais aussi misé sur le retour du patin à roulettes traditionnel (le quad) chez les plus jeunes et la nostalgie des années 80.
Vous êtes allés au delà du roller comme beaucoup de magasins ?
Oui, nous avons ouvert des magasins de cycles pour diversifier notre activité. Dans nos rayons, il y a également la trottinette, le skateboard, le longboard qui représentent une part significative de l’activité.
Comment vois-tu l’avenir de Pierre Qui Roule ?
Nous nous attachons à suivre les tendances et les attentes des clients.
On vous a vu plusieurs fois exposer au FISE, quelques années auparavant. Est-ce que vous vous déplacez encore sur des événements ?
Nous avons arrêté depuis quelques années. Nous l’avons fait pendant 6 ou 7 ans. c’est beaucoup de logistique, de fatigue, de travail pour peu de rentabilité. La dernière épreuve a été un mauvais souvenir avec des conditions météo difficiles. C’était une aventure géniale mais qu’on a décidé de ne pas reconduire.
Nous ne planifions rien sur le fait de nous rendre sur d’autres événements, nous travaillons à l’affinité. Pierre qui Roule, c’est avant tout l’humain qui a fait les orientations et l’histoire.
Vous avez quelques vendeurs assez pointus dans votre équipe, je pense à Yohan Fort…
Toujours oui. On a des passionnés comme Yohan Fort qui est là depuis longtemps. On l’a connu tout petit. Il a fait son apprentissage, passé son bac et maintenant il travaille chez nous.
Est-ce que vous sponsorisez une équipe ou des riders ?
Plus vraiment une équipe. On soutient des gens motivés qui correspondent à notre état d’esprit comme Manon Derrien qui est toujours exemplaire dans sa pratique, qui nous fait rêver et qu’on soutient dès qu’on peut comme Pierre en trottinette et bien sûr Yohan qui fait partie de la famille.
Quelles sont selon toi les marques dynamiques du marché ?
Je pense particulièrement à Powerslide qui a lancé des nouveaux systèmes de fixation des platines avec le concept Trinity. Depuis 2 ans, ils amènent aussi un renouveau avec les patins à 3 roues de grand diamètre : 3×110 ou 3×125. Ils ont une approche beaucoup plus « fitness » du roller qui amène un peu de fraîcheur sur un marché qui vieillissait. Les clients qui ont fait le choix du trois roues ne reviennent pas en arrière. Pour 2018, nous allons permettre aux clients qui hésitent encore de tester les 3 roues avec le parc de location qui va être renouvelé.
Seba est aussi un acteur très important. C’est une des rares marques à avoir une bonne réactivité par rapport aux attentes des consommateurs. Ils sont à l’écoute des propositions d’améliorations de leurs modèles.
Vous êtes un des rares shops à proposer de la location…
Oui, la ville fait que l’on a ce type de demande, notamment grâce au tourisme. Cela permet au client de tester le matériel avant de se décider. Le parc de location permet aussi à ceux qui hésitent entre quad et inline de faire leur choix plus facilement. Au niveau local, nous travaillons avec l’I-boat qui organise des soirées roller dance, nous les accompagnons dans ces soirées par le prêt de notre parc de quads.
Et Pierre Qui Roule propose également de la réparation ?
Oui, parce qu’on a quand même encore des personnes qui ont de très bons rollers qui datent de presque 20 ans qui roulent toujours. Cela peut arriver que des boucles cassent. Il ne faut pas jeter un roller de bonne qualité qui est encore en bon état pour une simple boucle ou un axe si on peut le réparer.
Comment vois-tu l’avenir du roller ?
J’aimerais bien avoir une boule de cristal ! Il y aura toujours du roller et un marché du roller mais c’est difficile de deviner comment il va évoluer : des patineurs plus jeunes, plus agés, quelles disciplines… je ne sais pas.
Un mot pour conclure ?
Oui ! Merci à tous nos clients qui nous suivent depuis 18 ans.