Sports de glisse et propulsion électrique : quelles perspectives pour le roller ?
Et vous quel sera votre mode de transport de demain ? Un engin de glisse électrique ou la bonne vieille énergie de vos cuisses pour vous propulser ?
Par alfathor

Les engins de glisse se convertissent à l’électrique
Voitures électriques, vélos électriques, skateboard électrique, trottinettes électriques ou encore gyropodes investissent nos rues. Nul besoin d’être devin pour comprendre que l’ensemble des modes de transports passent inexorablement à la propulsion électrique ! En effet, depuis quelques années, la miniaturisation des moteurs et des batteries change la donne en matière de mobilité. A tel point qu’il est désormais possible d’appréhender la glisse urbaine ou la glisse aquatique avec un autre regard.
Le vélo électrique a le vent en poupe
Les premiers vélos électriques ont vu le jour aux Etats-Unis en 1985. En effet, l’inventeur Américain Ogden Bolton se vit accorder sa demande de brevet (n°552,271) pour un vélo électrique le 31 décembre 1895, voilà plus de 125 ans ! Autant dire que l’invention ne date pas d’hier. Sa batterie pour vélo était alors fixée sur le cadre de la bicyclette, à l’endroit où l’on positionnerait les porte-bidons aujourd’hui.
Un fil reliait la batterie au moyeu de la roue arrière contenant le moteur. Comme vous pouvez le constater sur les dessins joints au brevet, le design n’est pas si éloigné des modèles contemporains.

Du bitume à l’eau : les foils électriques

L’imagination des inventeurs ne cesse de nous surprendre. Moins de deux décennies en arrière, les premiers foils venaient fendre l’eau en kitesurf. Le concept était identique à celui des bateaux de course au grand large : avec la vitesse, la résistance de l’eau s’accroît et soulève l’engin au dessus des flots. Il ne repose alors plus que sur les foils, comme une aile d’avion s’appuie sur l’air. Ainsi, les frottements se réduisent et la vitesse accélère. Désormais, même plus besoin de voile de traction ! Les foils électriques ou e-foils entrent dans le domaine des possibles. Il faut cependant dépenser près de 6.000 € pour acquérir un de ces engins.
Le skateboard électrique trouve sa place dans les villes
Le skate électrique, quant à lui, voit le jour dans les années 1990. Il faut toutefois attendre les années 2010 pour voir ses performances s’améliorer. Des moteurs de 400 à 800W équipent alors les planches. Mais le problème reste l’autonomie et surtout le poids des batteries. En effet, les premiers modèles de batterie au plomb sont très lourdes, volumineuses et rendent le skate peu maniable. L’arrivée des batteries lithium-ion, beaucoup plus fines et compactes, apporte un supplément de confort à la pratique. Le skate devient plus facilement transportable. Il passe d’une vingtaine de kilogrammes à moins de sept aujourd’hui. De plus, l’autonomie avoisine désormais les 20 km pour les bons modèles. Tout comme le roller et bien qu’il soit reconnu comme discipline olympique, le skateboard ne bénéficie pas d’un véritable statut sur le code de la route.

Les trottinettes électriques investissent la chaussée
Pour elles aussi, l’histoire n’est pas récente. Dans les années 1910-1920, les premiers modèles apparurent d’abord à New-York, puis en Allemagne. Dès cette période, la trottinette électrique s’avère très aboutie avec des feux de signalisation, un guidon pliable et et même une trousse à outil.

Le véritable boom de la trottinette électrique s’opère ensuite à partir des années 2010. Aujourd’hui, la baisse des coûts, la production de masse en Asie et l’entrée sur le marché de plateforme de location rapide en milieu urbain changent la donne. Impossible de faire un mètre en ville sans croiser l’un de ces engins. Cela pose d’ailleurs des questions en termes de sécurité et de responsabilité. Les autorités publiques n’ont pas tarder à introduire des paragraphes supplémentaires dans le code de la route pour prendre en compte l’arrivée de ces nouvelles mobilités. La trottinette, contrairement au roller bénéficie d’un véritable statut.

Et le roller électrique dans tout ça ?

Pour l’instant, force est de constater que le roller peine à véritablement trouver sa place dans ce concert symphonique de véhicules électriques. Il faut dire que le patin à roulettes a le désavantage d’être directement fixé au corps du patineur, contrairement au vélo, au skateboard ou à la trottinette. Cela positionne donc le poids sous les pieds. De plus, le roller nécessite une certaine maîtrise technique pour se déplacer en toute sécurité. Une solution serait de déporter le poids de la batterie dans le dos du patineur pour alléger les pieds. Il faudra ensuite modifier sa technique de patinage et composer avec une propulsion différente. Enfin, le patineur devra avoir un niveau technique suffisant pour maîtriser des vitesses plus élevées qu’à l’accoutumée. Un avantage cependant, un patin électrique pourrait bénéficier d’un frein moteur efficace en cas de coupure d’alimentation. Et si c’était l’avenir du freinage en roller ?
loicb
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