Retour sur le Winterclash 2008
Une fois de plus les riders du monde entier sont se sont réunis à Muëhlhausen pour participer à la grande messe hivernale du roller agressif : le Winterclash. L'évènement de Jojo Jacobi prend chaque année plus d'ampleur à tel point que le park risque bien de devenir trop petit. Direction l'Allemagne...
Par alfathor

Winterclash
Encore un contest de folie qui a réchauffé la petite ville de Muëhlhausen. En 2008, le contest a pris une nouvelle dimension, dépassant largement les frontières de l’Europe par son recrutement : des européens bien sûr avec Stephen Swain (Angleterre), Chris Nachbur (Suisse) mais aussi des riders sud-américains comme Beethoven Pitanga ou la fameuse Fabiola Da Silva (Brésil), et même des thailandais !
Chez les filles, Martina Svobodova (Slovaquie) a également fait le déplacement, tout comme Aurore Costabil (France).
Comme lors des éditions précédentes, le contest se déroule sur toute la journée du samedi de 14h00-22h00 non stop sous effet des Redbulls, et autres boissons non officielles.
Le couchage : à l’hôtel ou à l’arrache
Tous les hôtels et les les auberges sont pris d’assaut. Cette année, pas de gymnase, alors le park a servi de camping : des sacs de couchage, des matelas gonflables, et même des tentes sont installées au milieu de l’aire.
Les changements par rapport à 2007
Les rideurs se donnent toujours à fond. Nouveauté pour cette année : il est désormais interdit de fumer dans le park. Tendance française ?
Quelques rajouts ont été fait au park dont un curb plutôt long, en descente et un wall bridge juché d’un coping (voir les photos).
Les riders amateurs ont les yeux plus gros que le ventre
On notera la présence de peut-être moins de pools amateurs que l’année dernière, avec un moins bon niveau, dû au nombre trop important de tentatives de disasters, de rotations, et de slides sur le rail sans technique. Résultat : 90% de gamelles.
Sauf quelques exceptions, les runs amateurs n’ont pas été très marquants. Pour les amateurs, on retiendra les royal sur le wall bridge, sur le rail disaster royal, full tork, 360 royal, dans les plus simples puis des rotas slide à en perdre la tête suivis de grosses chutes.
On se souviendra aussi de tricks sur le curb : king grind et quelques switch up, ou transfert du rail en kink au curb. On a noté qu’il y avait un peu moins de participant, peut-être dû à un nombre plus important de pros cette année.
Malheureusement beaucoup de bon riders ont fini aux urgences soit avant soit pendant les qualifications.
Les féminines : moins nombreuses et moins brillantes
On regrettera qu’il y ait eu moins de participantes aussi, et un moins bon niveau que l’an passé.
Les filles ses sont vraiment données à fond malgré le fait qu’elles étaient peu nombreuses et motivées comme jamais. Elles se sont jeté malgré les nombreuses chutes. On retient des tentatives de disasters true spin mizu ou autres disasters sur le rail en descente ; avec la présence des bien connues, ou reconnues, Fabiola da Silva, Becci Wallace et Martina Svobodova. La France était représentée par Mathilde, ou encore Aurore Cosatbile que l’on a retrouvé en finale.
On les remercie de leur participation et aussi d’avoir le cran de montrer aux hommes qu’elles sont capables de les dépasser même dans un domaine comme le roller agressif.
Les pros : un cran au dessus
En ce qui concerne les pros, ils ont encore creusé l’écart de niveau avec les amateurs.
On a apprécié le 540 true spin acid de Julien Cudot en disaster sur le rail.
Stephen Swain s’est lancé en fakie 720 true mizu, a pris de rail en disaster, et enfin a remontée le rail en full torque sortie 900, replaqué dans la descente.
On se souviendra aussi des 450 front full torque de Erik Bailey et de Worapoj Boonnim sur le coping en hauteur.
On pourrait presque regretter une finale à quatre, tant le niveau des demi-finales était relevé en lieu et place du face à face qu’il y a eu entre Erik Bailey et Worapoj Boonnim.
Tous deux sont sponsorisés par Valo. Worapoj, est peu connu en Europe. Il a fait forte sensation. On s’est bien demandé ce qui aurait pu être lancé de mieux après les demi-finales.
Finale
En finale, Worapoj nous gratifie d’un 540 king grind et d’un alley oop top acid. Baily rentre un alley oop acid sur le coping, en haut du wall bridge.
On a aussi eu le droit à un makio stall plutôt impressionnant sur une fenêtre du hangar par la légende Mr Shima. Il s’est élancé de l’autre bout du park et s’est littéralement envolé à l’aide de la petite courbe. Un régal pour tous ceux qui attendait du gros.
Enfin en général ce fut un très bon contest, mais le park risque de devenir trop petit vu le nombre croissant de rideurs qui viennent chaque année.
Pour ceux qui n’auraient pas aimé… un « Summerclash » peut-être ? A suivre !
Vidéo
Principaux résultats
Pros
1) Erik Bailey
2) Worapoj Boonnim
3) Stephen Swain
Amateurs
1) Giorgio Oehlers
2) Sylvain Humbert
3) Christoph Muller
Filles
1) Martina Svobodova
2) Fabiola da Silva
3) Aurore Costabile
Grindhouse best trick
Hagi Romania
Plus grosse vautre
Beethoven Pitanga
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Photos : Kim et Delvar