Retour sur le Championnat du monde IFSA 2007 à Milan (ITA)

La dernière compétition fédérale de saut et de slalom de l'année s’est déroulée du 31 août au 2 septembre dernier à proximité de Milan (Italie). Pour la première fois, le roller acrobatique a vu sacrer 6 champions du Monde officiels puisque l’IFSA a réussi à obtenir de la FIRS le titre de championnat du monde : Retour sur la pose de cette première pierre...

Par alfathor

Retour sur le Championnat du monde IFSA 2007 à Milan (ITA)

Une finale de championnat du monde IFSA 2007 en beauté

Retour sur le Championnat du Monde de Roller Acrobatique 2007 à Milan (Italie). Il s’agissait de la dernière compétition internationale de saut et de slalom de l’année. Elle a eu lieu du 31 août au 2 septembre 2007. Pour la première fois, le roller acrobatique a vu sacrer 6 champions du Monde officiels puisque l’IFSA a réussi à obtenir de la FIRS le titre de championnat du monde : Retour sur la pose de cette première pierre…

Direction : la banlieue milanaise

4e étape de la Coupe du Monde IFSA et Championnat du Monde : le ton est donné. Les compétiteurs et les officiels l’ont bien compris, l’Italie et la banlieue de Milan, Gessate, n’ont pas été choisis au hasard : le centre sportif est accueillant, le budget est colossal. La région est le noyau dur du slalom italien. Le soleil et la chaleur devrait être au rendez-vous… et pourtant, ça a mal commencé !

Vendredi, jour des qualifications

Il pleut ! Pas de panique, mais il faut refaire les marquages dans le gymnase, réorienter les patineurs vers le nouveau lieu, faire les inscriptions sous la pluie, on prend du retard !
La pagaille dissipée, on procède enfin à la cérémonie d’ouverture : discours bilingues et hymnes nationaux mettent la larme l’œil.
Finlandais, Russes, Brésiliens, Espagnols, Français et Italiens peuvent ensuite procéder aux dernières qualifications de speed-slalom. Un groupe d’observateurs attentifs mandaté pour la fédération coréenne prend des notes toutes la journée.

Dès les cinq filles et huit garçons déterminés pour la finale, le soleil fait son apparition : après la pause déjeuner, les qualifications de free jump et de style slalom se feront à l’extérieur.

Découverte de l’aire

C’est le moment pour les derniers arrivés de la veille de découvrir l’aire de compétition. La belle couleur ocre du sol rencontre un succès mitigé. La dalle, fabriquée spécialement pour l’événement intrigue : le vernis donne une sensation de bois ! Il donne un grip à faire couiner vos roues aux moindres prises de carres qui fait l’unanimité. Hormis ce bruit désagréable, c’est un régal pour les patinage les plus coulés ou les plus nerveux !

Le free-jump ne décolle pas

Coté free jump, ça ne vole pas bien haut. Est-ce à cause du changement de lieu de compétition ou du lieu de restauration éloigné ? Aucune fille ne se présentera, et le niveau des hommes n’est pas transcendant : la moitié des compétiteurs ne dépasseront pas à la barre des 120 cm et les suivants s’arrêteront à 130.
Fait original, on trouve 2 premiers : le cas d’execo est rarissime. Généralement, on peut toujours départager les compétiteurs au nombre de barres chutées précédemment. Ceci dit, étant donné l’aspect qualificatif, ça ne pose aucun problème.

Style slalom : le duel franco-italien

L’épreuve de style oppose principalement les français et les italien, les deux plus grosses nations représentées. Nos amis russes sont déjà tous qualifiés, alors que les deux Finlandais découvrent le système IFSA. Tout comme les Brésiliens, ils promettent de revenir mieux préparés l’année prochaine.
De manière générale, on remarque le jeune âge des participants, mais dont le niveau n’a rien à envier aux « anciens », preuve d’un développement sportif encadré ? La question fera débat tout le week-end.
Robin Tessier (sélectionné pour l’occasion en Equipe de France), s’il est toujours considéré comme le petit prodige français, devra bientôt se méfier de ses homologues français (Mathieu Messina de Grenoble) ou italiens (Nicolas Quiriconi).
Finalement, ces derniers se qualifient, en même temps que l’entraîneur du jeune français Sébastien Coudreau et Pierre Celat, qui rejoint aussi ses ouailles, puisqu’il termine 1er de ces qualifications avec 1er run époustouflant qu’il reprendra pour les runs de finales.

Samedi : début des finales

Dès le matin, on sent l’effervescence : 15 filles, 3 places et 1 championne du Monde pour le speed slalom !
Les italiennes ont sorti le grand jeu : l’équipe nationale leur a fourni de petits shorts en lycra et des tops flashy. Elles n’ont plus rien à envier aux athlètes de courses !
Mais les longues jambes bronzées de la péninsule ne sont pas faites pour rincer l’œil au public : dès le départ, le duo de choc Sara Veronese et Chiarra Lualdi, qui avait déjà remporté les deux premières marches à Moscou moins d’un mois auparavant, donne une idée de ce qui va suivre : On obtient des temps de moins de 6 secondes pour les 6 premières des time trials, et une seule hexagonale dans le lot ! Heureusement que Séverine Thomas, en Equipe de France, pouvait compter sur la sélection française pour la soutenir.
Les quarts et les demi-finale sont de plus en plus corsées : on ne retrouve plus successivement que 3 puis une seule Française !
Séverine réussira toutefois à obtenir la 3e place du podium, avant que les 2 jeunes italiennes démontrent leur vélocité devant les yeux de Mr. Marotta, président du CIC, venu depuis le matin assister au triomphe de ses jeunes compatriotes ! Et quel triomphe : Sara Veronese, 16 ans, Championne du Monde, s’est d’abord précipité dans les bras de ses concurrentes italiennes et françaises, avant de faire le tour de l’aire en brandissant le drapeau vert-blanc-rouge les larmes aux yeux.

Hauteur pure féminine

Vient le tour de la hauteur pure féminine. On note une petite déception devant le peu de sélectionnées qui ont fait le déplacement : seules 3 françaises se sont retrouvées.
On se souvient de la performance russe d’Olga Fadina qui avait sauté 112 cm fin août lors de la Coupe du Monde IFSA. On en vient à regretter le peu de compétitivité que cette épreuve va représenter. La jeune Maëlis Conan, 13 ans, actuelle détentrice du record de France, a fait le déplacement après son écrasante victoire à l’étape IFSA de Bordeaux qui a eu lieu mi-juillet.
Sans réelle adversaire, elle se démotive vite, et si elle remporte la première place sans surprise, son échec à la barre des 105 cm est loin de celle des 110 qu’elle visait.

Speed-slalom hommes

Après une pause déjeuner quelque peu mouvementée par des problèmes de programme, c’est au tour des hommes de s’affronter pour le podium de speed slalom.
Le soleil de plomb commence à faire les premières victimes, malgré les ports de casquettes et le tartinage de crème solaire qui aurait du être obligatoire !
Ceux que la couleur du sol dérangeait peuvent maintenant apprécier : un revêtement blanc nous aurait tous rendus aveugles, et du goudron noir nous aurait transformé en autruches grillées sur roulettes !
Ce sont donc 24 compétiteurs qui se pressent entre leurs passages aux times Trials dans le petit bout d’ombre qu’on trouve.

Direction : les KO systèmes

Finalement, 20 seront sélectionnés pour le KO système, avec une grande majorité de français et d’italiens.
Dès le début, on comprend bien que les compétiteurs ne sont pas venus pour rigoler : la plupart des temps, même en huitièmes de finales, ne sont pas supérieurs à 5,5 secondes, pénalités comprises ! De plus, le nombre de celles-ci est relativement bas, puisque plus de la moitié des patineurs ont réalisé au moins un perfect. Pour les autres, le problème du premier plot « mangé » continu d’être la bête noire, ainsi que les nombreux faux départs. Le nouveau règlement IFSA impose en effet d’être complètement immobile, et les compétiteurs ont du mal à ne pas prendre un peu d’élan avec le balancement du corps un peu avant le coup de sifflet…

Quarts de finales

Aux quarts de finale, le niveau est bien sûr de plus en plus élevé. Malheureusement, français et italiens éliminent leurs adversaires de même nationalité : l’espiègle Andrea Belloto se fait sortir par le futur vainqueur en style Luca Ulivieri ; la fusée Yohan Fort, avec un temps de 5,06 (perfect), laissera sur place sa Sauterelle d’adversaire Martin Violeau ; une manche 100% Saint Médard avec Baptiste Joie et Clément Luxey exclura ce dernier et Romain Chambord, vétéran de l’Equipe de France, se fera sortir par le jeune français Romain Lucas.

Phases finales : des temps « canons » pour Yohan Fort

A partir de là tout est dit, et l’Equipe de France positionne avantageusement ses 2 athlètes pour les demi-finales et les finales. Les compagnons d’entraînement (hors sélection nationales, les 3 Français sont Coccinelles) font face à l’unique italien encore en lisse.
Luca Ulivieri remporte finalement la 3e place du podium, après un duel à l’arrachée. Il lui aura fallu 3 manches sans fautes pour réussir à vaincre Baptiste, moins propre.
Quant à la finale, elle est tout simplement époustouflante : Yohan Fort réussi à gagner les 2 manches avec des temps de… accrochez vous bien, 4,98 et 4,97 !
Non content de faire tomber la barre des 5 secondes (même si ça lui arrive de temps en temps), ce sont 2 perfects ! Romain Lucas se montre tout de même bon perdant, puisque son 2e temps égalise celui de Yohan, mais les 8 pénalités lui seront fatales.

Hauteur pure masculine

Pour clôturer la journée à roller, place à la hauteur pure masculine. On retrouve 12 participants, en très grand majorité français.
Tout comme à Moscou trois semaines plus tôt, le début de la compétition est plutôt ludique : plus que de sauter haut, il s’agit de passer la barre avec des figures les plus osées. A ce petit jeu, on se rappelle du russe Kirill Ryazantsev (avec un 720° quand même), qui trouvera pour l’occasion ses adversaires : Hari (team RFS – Grenoble), Marc Frémond et des autres jeunes Sauterelles…
Enfin, quand les choses sérieuses commencent, dur dur de passer la barre des 130 : 4 éliminations et 2 réussites au dernier essai.
Il ne reste plus que la moitié des compétiteurs ! La barre suivante, 5 cm plus haut, ne laissera plus que le podium à départager : Mathieu Rataud (Sauterelle), Niccolò De Masi (Italie) et Hakim Nait Chalal (Equipe de France).
Entre jeunesse et expérience, laquelle a fait défaut au jeune prodige de Marans ? Ses 2 essais ratés sont-ils dûs au stress du duel contre l’italien ?
En effet, Hakim, après 2 échecs consécutifs à la barre précédente avait préféré faire impasse jusqu’à la barre des 140 cm, une hauteur à laquelle il devance généralement ses concurrents les plus ardus. Cette stratégie, est à double tranchant : d’un côté, elle laisse le temps au sauteur de récupérer physiquement et d’afficher une assurance déstabilisante pour ses adversaires, mais de l’autre, une obligation de résultat s’impose. En cas d’échecs, c’est la dernière barre sautée qui fait office de résultat, c’est-à-dire un petit 130 pour le plus titré des sauteurs français !
C’est bien ce qui a failli arriver, puisque c’est seul et sans plus aucun adversaire qu’Hakim a dû réussir à se motiver. Il décroche sa victoire de justesse, au 3e essai. Plus qu’aucun autre compétiteur, il est sensible aux acclamations du public, mais c’est sans succès qu’il tentera de continuer sa progression avec une barre à 145 cm.

Détente !

Enfin, le samedi soir, en Italie comme ailleurs, on se détend ! Rendez-vous au Parco Aquatico. Après une dure journée de stress et de soleil qui tape dur, la soirée arrive comme une bénédiction, voire un petit goût de paradis : musique, piscine, jacouzi, restaurant ou transat au calme, c’est vous qui choisissez, l’entrée est gratuite pour les compétiteurs.
C’est l’heure du duel maillot de bain contre costard cravate. En marge de ce moment de loisirs, une réunion avec le board IFSA accueille les représentants des pays qui rejoignent les compétitions internationales pour une présentation du travail de développement. Ceux des pays piliers sont remerciés du soutien et de l’opiniatreté dont ils font preuve.
La soirée ne s’éternisera pas sous la voie lactée. Ceux logeant à Milan ne doivent pas rater le dernier métro. Tout le monde doit être en forme pour le lendemain…

Dimanche : style féminin pour démarrer

Il faisait frais, il faisait beau ce jour de dimanche 2 septembre. Les filles s’étaient levé tôt, et avec elles quelques courageux supporters.
Comment les moins matinaux aurait pu se douter qu’ils allaient manquer le début du spectacle ? Les 14 sélectionnées au cours des étapes barcelonaises, bordelaise, moscovite et de la veille ont commencé la compétition. Cela fait presque une demi-heure plus tôt que prévu sur le programme, sûrement par peur de ne pas tenir le programme pour les juges, de ne pas tenir sous le soleil qui commence à monter pour tous les riders présents, ou de ne pas tenir sous le stress qui grignotent de l’intérieur les patineuse depuis le début, depuis des jours, des semaines, des mois ou des années ?

Un niveau en croissance constante

Les plus anciennes compétitrices, celles qui ont vu le niveau grimper par leur propre performance y voient là enfin la minute trente qui inscrira leur nom dans l’histoire. Les plus jeunes, les plus vulnérables, ne voient que l’ampleur du chemin qu’il leur reste encore à parcourir.

Si les sélections sont dures pour le 1er Championnat du Monde reconnu par la FIRS, les places sur le podium seront encore plus chères. Le moindre plot, le moindre déséquilibre peut faire basculer le rêve de chacune : la championne du monde ne devra compter que sur elle-même.

L’ordre de passage est défini. Les premiers runs sont difficiles. La tension est palpable, et les minces jambes tremblent ou défaillent. Pour la majorité d’entre elles cependant, elles réussiront mieux leur 2e passage.

Entrée en lice des favorites

Petit à petit, les concurrentes défilent, et le tour des favorites arrivent : c’est Clochette (France) qui s’élance enfin. Son run est resté quasiment inchangé tout au long de l’année, pour ne pas laisser sa place au hasard, mais les petites variantes introduites au fur et à mesure vont payer sur la note technique : 40,5 on avait rarement vu ça, homme ou femme réunis !
Suivent ensuite les deux perfects de Sara Veronese (Italie) et Polina Semenova (Team Russia), puis Chloé (Team France) et Nadezhda Zelenova (Team Russia), tout en vitesse et technique. La tension monte dans le public ! Finalement aux 2e runs, la roue tourne : Clochette rate lamentablement son run, Chloé offre un perfect malgré une main posée précipitamment sur son bloc final toujours très impressionnant, Polina toute de grâce et de douceur réussi à accomplir un 2e perfect !
C’est la première fois chez les filles qu’on atteint un tel niveau de maîtrise à ce niveau de compétition. Skali, l’année précédente avait réussi également à faire 2 perfects chez les hommes. Il ne manque plus que le sourire pour la prochaine fois !
Sara, malgré deux pénalités et un style hésitant sur les figures assises, réussi à faire mieux lors de son 2e passage, à croire que son escargot, figure « piquée » à Clochette qui en avait fait son emblème, peut tout rattraper ! Nadezhda réussit légèrement moins bien son 2e passage.

Un classement difficile à prévoir

Au final, les impressions sont mitigées, et 2 styles composés étonnamment sont clairement visibles : les juges seront-ils plus favorables à Clochette et Polina, plus gracieuses, ou à Nadezhda et Chloé, plus vigoureuses ?
Quand l’annonce des podiums se fait… surprise ! Nadezhda s’empare de la 3e place, Chloé de la seconde et Caroline de la première !
Le monde s’effondre pour Polina. Comment peut-on concevoir qu’elle n’ait pas sa place sur le podium après les deux purs instants de grâce qu’elle nous a offert ?
Sa compatriote, surprise mais ravie, aura bien du mal à éviter les regards de reproche. Chloé digère sa déception avec le sourire, et Caroline, qui n’espérait même plus un podium après son second run désastreux, monte presque sans joie particulière sur la première marche : championne du monde presque sans surprise, puisqu’elle s’était emparée de l’or de chacune des compétitions auxquelles elle avait participé cette année, exception faite de l’étape IFSA à Bordeaux.
Après Sara, 5e, c’est sous la barre des 70 points qu’il faut chercher les autres concurrentes : Fanny Violeau, 6e, a toujours du mal avec les weelings et Chiara Lualdi, 7e, manque sérieusement d’entrain malgré un public tout acquis.

Après-midi : Style slalom hommes

Après une longue pause déjeuner pendant laquelle les participants au style slalom homme les plus stressés vont déjà rouler, s’ouvre la dernière épreuve officielle de ce 1er championnat du Monde.
La liste est longue : 26 compétiteurs sont venus, soit qualifiés in extremis de l’avant-veille soit compétiteurs déjà bien aguerris.
Cependant, le niveau général a tellement évolué depuis l’année dernière qu’il aura fallu travailler dur tout au long de l’année pour réussir à passer la barre des 70 points : 6 compétiteurs, uniquement des Français et des Italiens y parviendront. Même l’entrée dans le top 10 est difficile. On y retrouve Dimitry Milyokhin et Anatolij Gorbatov en Team Russia.

Les français bien présents

Soleil, public et télévisions sont là pour faire la réussite de cet événement. Les meilleurs Français assurent le spectacle : Igor Cheremetieff, Robin Tessier et Yohan Fort, tous trois en Equipe de France, mais aussi Vincent Vu Van Kha bien sûr.
Le premier de ceux-ci nous offre un run toujours à la pointe techniquement mais pour une fois avec un style acceptable, sans mouvements de bras intempestifs. Igor méritera largement sa seconde place sur le podium. Robin (5e), le petit génie du slalom français, fait enfin son apparition en Equipe de France. Il nous fait une énième démonstration de son run au style impeccable, parfaitement en musique et avec des figures techniques qu’il est pour l’instant le seul connu à pouvoir réaliser.
Yohan Fort (3e), pas beaucoup plus âgé, accumule les points de technique et de style : si ce dernier critère fait grincer des dents les puristes des figures assises, il suffit de compter le nombre impressionnant de dédicaces qu’il exécute pour comprendre ! Enfin Vincent Vu Van Kha (4e), dernier sur la liste de passage, réussi presque parfaitement son 1er run. Rien ne semble arrêter le maître des figures assises et des weelings : cafetière weeling, retournement royal, nigh&day, seven royal, chicken leg en avançant impérial, tout passe comme sur des roulettes !

Russie : un bilan plus mitigé

Des 4 russes, on retient Dmitry Milyokhin (7e), presque jovial, avec un run tout en accélération et un style inimitable. Coup de cœur aussi pour Anatolij Gorbatov (9e) avec la musique folklorique remixée et les postures de danse cosaque. Kirill Ryazantsev (11e) présente un run légèrement modifié par rapport à l’étape de Moscou : il alterne toujours les figures normales et switches, mais rajoute une dernière ligne de 80 plutôt osée avec une kasakspin. Petite déception en revanche pour Vladimir Tkachev (13e) qui rate ses 2 runs sur la musique de la Panthère rose avec beaucoup trop pénalités.

Les italiens comme chez eux !

Enfin les favoris italiens, Tiziano Ferrari et Luca Ulivieri et les populaires Andrea Belloto et Enrico Paparo recueillent les applaudissements nourris du public.
Le premier, qui avait gagné l’étape IFSA à Bordeaux, s’octroie la 6e place après un run toujours très stylé et sans un plot touché malgré un détachement et un jeu avec le public que beaucoup de compétiteurs doivent lui envier.
Luca crée enfin la surprise générale en s’emparant de la 1ère place du podium : son entrée sur le 50 en kasakchoc avant et retour en arrière impressionne fortement dès le début public et juges. Sa note technique égale celle de Clochette, 1ère féminine. Son second run, sans aucune pénalité et avec un style irréprochable, finit de combler les spectateurs. Lui-même jubile et laisse exprimer sa joie, assis puis couché devant les plots, jusqu’à ce que parents et amis l’envahissent. Champion du monde de freestyle slalom dans son pays, quelle belle consécration !

High-jump : tremplin courbe pour l’occasion

Pour finir ce week-end chaud en émotions et en couleurs, vient l’épreuve de high jump qui prend place. Petit détail qui bouleversera un classement presque acquis d’avance : le tremplin courbe, d’une hauteur de 45 cm, remplace pour l’occasion le tremplin plat auquel les compétiteurs français sont plus habitués. Ceux-ci représentent un peu moins de la moitié des compétiteurs (5) l’autre étant italienne.
A 2 m de haut, les premières difficultés apparaissent, et la barre qui monte par tranche de 10 cm commence à tomber régulièrement. On remarque tout de même quelques jeunes participants dans cette discipline qui pourrait effrayer plus d’un parent ou d’un kinésithérapeute soucieux : les Français Flavien Du Peloux et Thomas Rataud avec leurs derniers sauts à 200 cm et 240 cm respectivement se placent à la 8e et 5e place.
Entre eux, se placent les deux amis unis comme les roues de la platine Luca Ulivieri (encore lui), 6e avec un saut à 230 cm et Enrico Paparo (décidément c’est toujours les mêmes), 7e avec une hauteur de 210 cm.
Départager les 3e, 4e et 5e ne se fera pas sans difficulté : les 2 Sauterelles Mathieu Rataud et Martin Violeau, ainsiq qu’Andrea Pastormerlo (Italie) arrêtent tous trois leurs ascension à 250 cm. Il faut donc les départager au nombre de barres chutées. Même de cette manière, on retrouve Martin et Andrea ex-aequo sur la dernière place du podium !

Duel franco-italien en altitude

La place est finalement libre pour le duel Hakim Nait-Chalal (Equipe de France) et Niccolò De Masi (Italie). Le premier est 9 fois champion de France de la discipline, mais le second est à domicile, avec le plus sérieux des avantages : le tremplin courbe, ça le connaît.
Après un tour entier de piste pour son élan, il s’élance vers la barre qu’il place très rapprochée du tremplin, contrairement à Hakim qui conserve les réglages habituels. En général, la barre est aussi éloignée que haute. Les deux sauteurs vont finalement aller jusqu’à la barre des 260 cm pour enfin les départager : fin de la suprématie française, c’est avec une immense déception de tous les Français présents que leur compatriote rate son 3e et dernier essai, alors que l’Italien passe in extremis le sien.

Podiums

Enfin, promis, cette fois ci c’est vraiment la fin, les podiums du championnat ont été suivis de ceux du classement général de la Coupe IFSA, qui clôturent cette dernière remise des prix officielles.
Les récompenses ont été remises par les différents partenaires et piliers de l’organisation, dont M. Paparo (chef de l’organisation) et M. Marotta (président du Comité International de Course) que l’on ne remerciera jamais assez pour leur travail, leur dévouement et leur soutien.
Les compétiteurs se séparent à regret, promettant d’échanger mail, msn et téléphone. Ils repartent vers des horizons plus calmes, du moins une fois arrivés enfin chez eux. Hé oui, la joie des voyages en groupe ! C’est à peine fini mais les compétiteurs d’un jour ou les amis de toujours manquent déjà !

Pour aller plus loin

Vidéos sur le site de Rekil en HD
Vidéos sur rollerschool.ru
Photos et vidéos de Jochen Lippert
Photos de Caroline Lejeune (Clochette)
Site de l’IFSA

Texte : Blaize – Photos : Clochette – Anatoly Gorbatov – Julia Remezova

Championnat Monde IFSA
Auteur
Alexandre Chartier 'alfathor'

Bonjour à tous, je suis Alexandre Chartier, fondateur et webmaster de rollerenligne.com. Le site a vu le jour officiellement le 11 décembre 2003 mais l'idée germait déjà depuis 2001 avec infosroller.free.fr. Le modeste projet d'étude est devenu un site associatif qui mobilise une belle équipe de bénévoles. Passionné de roller en général, tant en patin traditionnel qu'en roller en ligne, j'étudie le patinage à roulettes sous toutes ses formes et tous ses aspects : histoire, économie, sociologie, évolution technologique... Aspirine et/ou café recommandés si vous abordez l'un de ces sujets !

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