Raid roller de Toronto aux chutes du Niagara
Certains territoires sont propices aux grands raids roller. Le Canada en fait partie sans conteste avec ses immensités. François et Pauline nous racontent leur périple de 140 km entre Toronto et les chutes du Niagara...
Par alfathor

Récit de François et Pauline…
Depuis quelques semaines nous pensions profiter d’un long weekend du mois de Mai pour aller de Toronto (Ontario, Canada) aux chutes du Niagara en roller en suivant le « Waterfront Trail« , parcours balisé longeant le lac Ontario sur plus de 700 km.
Nous sommes deux pratiquants réguliers (29 et 30 ans), pas particulièrement sportifs. Nous utilisons très fréquemment nos rollers pour nous déplacer en ville ou pour profiter des parcs de Toronto. Depuis notre arrivée à Toronto nous avons eu l’occasion de découvrir certaines sections de ce « trail » dans les environs de Toronto (à l’ouest ou à l’est).
Préparation
Nous avons assez peu de préparation physique spécifique. Il y a quelques semaines, nous avons fait 120 km en roller sur 3 jours, pour « voir », dans différents parcs autours de Toronto, avec retour à la maison tous les soirs.
Coté équipement, Rollerblade Twister 80 et Salomon FSK S-Lab 80+76, tous deux dans un état d’usure plus ou moins avancé.
Nous partons avec un sac à dos chacun, contenant des changes et l’indispensable crème solaire/casquette du fait des prévisions météo. Pour la sécurité : trousse de secours pour les bobos, smartphone pour l’orientation, couverture de survie, lampe de poche, diodes « straps ».
Trajet
L’objectif est de contourner le lac Ontario pour rejoindre les chutes du Niagara. La distance est d’environ 140 km, que nous divisons en 2 journées. Chaque journée elle-même divisée en deux, avec une plus grande distance à parcourir le matin.
Pour ne pas trop nous charger les repas se feront au restaurant, la grosse majorité du parcours se situant en zone plus ou mois urbanisée. Nous n’emmenons que de l’eau et des snacks.
Un point « rassurant » dans ce trajet, est la présence d’une ligne « Go Train » (train de banlieue), avec une gare tous les 5 ou 10 km pendant la première journée. Pour la seconde journée, seules deux gares ponctuent le trajet (à 25 et 50 km).
Première partie: Toronto – Oakville
Nous partons à 9h00 (avec 1h00 de retard sur l’heure de départ prévue) pour rejoindre Oakville. Une grosse majorité du trajet se déroule sur le bord du lac en passant de parcs en parcs, avec régulièrement une vue sur la ville de Toronto s’éloignant petit à petit.
La qualité du revêtement est très bonne, mis à part la dernière portion qui se déroule sur trottoir jusqu’au centre d’Oakville. Nous arrivons vers 12h30, et avons parcourus les 44 km à un peu plus de 12,6 km/h de moyenne.
Nous avons déjeuné dans un restaurant spécialisé dans les burgers (ce qui d’un point de vue nutrition n’est certainement pas idéal).
Second partie: Oakville – Burlington
La seconde partie est beaucoup plus courte, après quelques km sur trottoirs ou à travers des quartiers résidentiels (pas ou peu de circulation, très bon revêtement) nous rejoignons une longe piste cyclable dédiée (pas de routes à proximité) disposant d’un très bon revêtement jusqu’à l’arrivée.
Nous arrivons à Burlington après 1h30 de roller, et avons parcourus les 19,7 km à un peu plus de 12,9 km/h de moyenne.
Bilan de la première journée
Nous avions réservé pour la nuit du samedi un hôtel situé sur le parcours ce qui ne nous a pas permis de pousser plus loin pour le premier jour. Nous sommes arrivés tôt (15h30) et aurions facilement pu faire 10 ou 15 km de plus.
Initialement nous pensions faire le trajet sur 3 jours, avec un découpage 65 / 55 / 20, réduisant la distance chaque jour, nous avons changé d’avis au dernier moment mais sans changer la première étape. Bilan une seconde journée plus chargée sur la première.
Troisième partie : Burlington – St. Catharines
Nous partons à 7h30 pour la seconde portion du trajet, elle débute par une très bonne piste cyclable indépendante sur le bord du lac jusque « Stoney Creek » (environ 10 km).
S’ensuit un véritable calvaire sur presque 40 km : le waterfront trail devient une petite bande cyclable sur le bord d’une « service road » longeant une 2×3 voies. Avec quelques maigres (mais très appréciables) détours par de petits bourgs.
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Résultat, 40 km de bruit de circulation constant, une bande cyclable de qualité assez correcte mais avec des gravillons assez fréquemment, et des lignes droites à perte de vue. A partir de 10h30, le soleil et l’absence totale de nuages ont rajouté de la difficulté. Par chance nous nous étions tartinés de crème solaire et avions suffisamment d’eau.
Nous arrivons à St. Catharines après 4h30 et 53 km, avec une vitesse moyenne de 11,5 km/h.
Quatrième partie: St.Catharines – Niagara Falls
Lors de notre arrivée pour le déjeuner nous nous sommes sérieusement posé la question de continuer en roller ou de prendre un train/bus pour Niagara Falls. Nous étions épuisé et avions mal partout.
Nous décidons finalement, après 1h00 de pause, de tenter de finir ces derniers 22 km.
Le parcours fut lui aussi très difficile, le coin est vallonné (nous partions du niveau de lac pour arriver au niveau du haut des chutes), nous étions en plein cagnard avec très peu d’ombre et traverser une ville nord-américaine, ou toutes les rues sont à angle droit, en diagonale impose de changer de directions en permanence.
Nous arrivons finalement sur le bord d’une 2×2 voies et décidons d’arrêter, par précautions, nous étions fatigués, la maigre « piste » était recouverte de gravillons et la circulation « rapide ».
Il y a très peu de routes secondaires entre St. Catharines et Niagara Falls dans le sens Ouest / Est (il y en a par contre dans le sens Nord / Sud), nous avions donc très peu de possibilités.
Nous décidons donc, devant le panneau « Niagara Falls », notre destination (à encore 10km des chutes) de déchausser et tenter de faire du stop. 15mn plus tard, une fourgonnette s’arrête et nous dépose à la gare.
Pour cette dernière partie nous avons roulé à peu près 13km, pendant 1h51. Je pense que notre vitesse moyenne témoigne de notre état de fatigue: 7 km/h
Nous terminons ensuite la journée en touristes, après avoir acheté nos billets de train pour rentrer le soir à Toronto nous allons profiter des chutes (en manger un morceau).
Bilan
Le bilan est très mitigé, l’expérience en elle-même est intéressante et la première journée fût très agréable.
Le trajet de Toronto à Stoney Creek est très bon et peut faire office de bonne première journée. Par contre entre Stoney Creek et Niagara Falls c’est une autre histoire. Il y a vraiment une grosse différence entre le nord du lac, urbanisé et fréquenté, et le sud (l’inverse) et ça se ressent dans la qualité des infrastructures.
Si nous devions refaire le parcours (ce qui ne sera pas le cas :)), nous ferions le détour par Niagara-on-the-lake, petit village au bout de la rivière Niagara. Ca ajoute environ 25km au trajet mais permet de continuer sur le « Waterfront trail » qui, même si il n’est pas très agréable, reste moins dangereux que de tenter une traversée St. Catharines – Niagara Falls. Ensuite entre Niagara-on-the-lake et Niagara Falls il y a une piste cyclable dédiée.
Concernant la qualité du revêtement, il oscille le plus souvent entre bon et très bon, malheureusement sur la seconde partie du trajet nous avons eu quelques zones avec des gravillons.
Liens utiles
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Waterfront Trail
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Jean-Marc Liotier
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