Raid roller de Besançon – Charnay-les-Mâcon
Les 12 et 13 juin 2010, Vincent Buin et Pierre, deux habitués de longue distance, ont remis le couvert en s'élançant entre Besançon - Charnay-les-Mâcon. Au programme, 240 km sur deux jours, de belles rencontres, des paysages magnifiques, du gratton...
Par Vincent BUIN

2 jours – 240 km (Par Vincent Buin)
Au démarrage du projet de ce raid, l’idée de relier la Saône et le Rhin, et surtout d’explorer les chemins et les voies vertes qui longent les rives du Doubs, de la Saône. Au final, après consultation des cartes et des parcours existant, il y a moyen de faire une belle ballade de 240 km.
Le déclic
Le soir du 29 Mai autour d’une bière, Pierre lance :
« bon, on va à Mâcon… oui, deux heures de routes par la A36/A6, idem en train… non non, on prend les rollers et on part de Besançon ». L’air sérieux… on se tapent dans les mains et le pari est lancé !
Préparatif
Etudier les chemins, routes à faible circulation et prendre la température…
Quelle date ? pas trop le choix entre le raid Freiburg/Besançon début juillet, les 24 heures du Mans fin juin, on consulte nos agendas. Il ne reste plus que le 12 et 13 juin pour se lancer.
Le sac à dos
Regarder la balance et retirer tout ce qui est superflu, compter les cuillères de solutions énergétique ( ajouter 2 cuillères pour la route ) et quelques barres de céréales on sait jamais… une petite faim… stopper vite les trousses de maquillage et les piles de rechange… partez léger !
La météo
Ne jamais croire la miss météo ! Regarder les bons sites Internet et observez la girouette du clocher, le feeling peut être gagnant. Dans tous les cas, on est parti quand la pluie s’est arrêtée le samedi matin à 8h00, la route étant en train de sécher jusqu’à Saint-Vit. Ensuite, le vent de face a permis de rouler sur du sec jusqu’au bout.
Les grattons d’Etrepigney. J’avoue que je ne m’en rappelle plus trop car après les graviers entre Damparis et Saint Jean de Losne, rien ne sera plus comme avant… un conseil, ne jamais suivre un joggeur qui n’a jamais fait de roller ! Une catastrophe peut vite arriver.
Didier du Club de Dôle Tavaux m’avait conseillé de prendre le long du Doubs mais le Joggeur paraissait certain que nous avions 2 km pas trop bon et qu’après c’était OK… tu parles ! 5 km entre terre et sable. Un vrai calvaire pour les pieds, les genoux. J’en regrette presque les grattons entre Rans et Etrepigney une départementale vraiment grattonneuse à travers les champs de patate et sans intérêt.
Les rencontres
Quelques pêcheurs qui on vu une roue de 90 mm se détacher de la platine de Pierre et finir sur le rebord du Doubs.. 15 minutes après le départ, un veille ami aviron »neur », Guy S. qui se reconnaîtra, et plein de vélo.
Le plus surprenant c’est quand on rencontre un roller en contre sens, habillé pareil, avec la simple sensation de regarder dans un miroir, On a croisé Sophie venue de Pouilly sur Saône à la hauteur de Montmain ( un pays pommé dans les bois entre vigne et champs de cassis ).
Il nous reste une vingtaine de kilomètres. Elle est venue de nulle part. On a bavardé 10 minutes (elle a beaucoup parlée car on était essoufflé de nos 100 premiers kilomètres). Clin d’œil… On se reverra sur les roulettes dans quelques temps. C’est pour ce type de rencontre inattendue et jamais calculée que l’on fait des kilomètres.
Le gîte, coquet et rustique à la fois : Reullée, un hameau à l’Est de Beaune, le long de la nationale, l’apéro chez Claude et Michelle ( merci de leur hospitalité), passage de relais obligé, la douche et on se réserve un restaurant du côté du golf de Beaune à Levernoy. On débarque en tong, short et T-shirt sportif au milieu des costards cravates attablés pour le dîner.
Les grands crus étant la spécialité de la maison, nous nous sommes laissé tentés par quelques pièces de bœuf arrosés de givry. Tout pour alourdir le sommeil qui nous gagnait tranquillement.
Le lendemain, dimanche 13 Juin, départ 8h sous un ciel gris, pas de vent, temps calme et sec. Le journée va être longue. Le tracé entre Beaune et Chagny se fera à la carte ING, entre sondage du papy qui va chercher son pain à la boulangerie et l’expert en cyclo. Surprenant de découvrir des chemins entre deux vignobles digne d’une voie verte. Les murs en vielles pierres cachent des manoirs parfois inhabités ou des fermes entretenues par des hollandais ( que l’on croisera tout le long de la voie verte entre Givry et Cluny).
Chagny. Ouf ! Les routes vallonnées sont derrières nous, la piste défile pour atteindre Chalon-sur-Saône. Pause déjeuner matinale et ravitaillement en eau. Le soleil pointe son nez et le tube de crème solaire se vide.
Passage par la gare SNCF pour enjamber les voies et direction Givry et la nouvelle portion qui permet de relier le centre ville de Chalons à cette mythique voie verte. (peu de panneaux d’indication comme si on voulait pas trop nous dire comment faire…).
Les kilomètres sur voie verte sont vite engloutis. Quelques rollers sur le côté. Une chicane à Buxy nous fait prendre une pause, une banane, une pomme est c’est reparti jusqu’à Cluny où l’on se fait rattraper par des Hauts Savoyards en quête d’entraînement. L’un d’eux tombera lourdement, mordant le bas côté.
La trousse de secours aura servi. Arrivés à Cluny, nos chemins se séparent, nous allons monter jusqu’au bois clair et passer le tunnel. Gloups, une belle portion de 5 km de montée après 200 km dans les jambes. Deux retraités nous doublent en vélos assistés de moteur électrique (A quand le même modèle pour nos petites roulettes ?)
La chaleur et le terrain accidenté (montée/descente) me fait penser que le géomètre qui a voulu tracé son chemin c’est largement planté et on fait des lacets dans le bocage bourguignon. Le paysage en magnifique et efface les courbatures.
Après le tunnel, il faut déjà songer à gérer le retour en train et anticiper l’horaire de départ. Une longue descente pour réfléchir mais toujours maintenir la vigilance. Une gamelle à 10 km de la fin, ça ne le fait pas trop. Les derniers kilomètres sont très rapidement expédiés, le vent dans le dos, l’envie aussi de prendre une bonne douche y est certainement pour quelque chose.
On arrive à Charnay en bout de piste, Doumé & Daniel, des amis, nous accueillent et on se restaure. 17h. fin du périple.
Retour
Nos trains respectifs sont annoncés en gare de Mâcon vers 18h00. Le temps de bavarder un moment et nous regagnons le centre ville pour retourner sur nos pas. 2 heures en train, 2 jours en roller.
La taxe carbone n’est pas à l’avantage de la locomotive ni du vacancier qui remonte par le grand ruban !
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Photos : Vincent Buin et Pierre
Piero
15 août 2010 at 18 h 42 minChapeau, on peut dire que vous avez roulé.
Super photos les gars, c'est magnifique. /
gui_gui
9 juillet 2010 at 22 h 14 minSalut les loulous !
En effet pas mal chargé le programme de l'été sans compter le raid "la coulée douce" que l'on fait fin aout !
A+
GOURAULT
9 juillet 2010 at 12 h 39 min