PSWC 2010 : Battle Freestyle
Paris Slalom World Cup 2010 : Après les épreuves classiques, le speed-slalom et le slide contest, se sont déroulées les qualifications du Battle le samedi soir.. C'est la première fois que les participants sont aussi nombreux : 43 femmes et 83 hommes...
Par Chloé SEYRES

Dimanche 30 mai
Ce record d’inscrits génère deux grandes premières :
- Les femmes auront un round de qualification pour accéder aux huitièmes de finales ;
- Les hommes auront même une phase de pré-qualification destinée aux non-(et mal)-classés pour sélectionner qui pourra participer au Battle ! Et les pré-qualifications ne feront pas dans la dentelle : un seul qualifié par groupe.
Comme vous l’imaginez, les épreuves du samedi se sont déroulées jusqu’à tard dans la soirée – non seulement à cause du nombre de riders, mais aussi à cause de la pluie qui s’est invitée timidement au milieu du Speed-Slalom Men.
Les épreuves ont pris un peu de retard le temps d’appliquer le Plan Pluie et de monter les tentes.
Le samedi, les tentes étaient disposées plutôt en longueur (Speed-Slalom oblige) et le BattleGround des qualifications de Battle a dû être révisé pour tenir dans la largeur de la tente : trois lignes de plots au lieu de quatre – un 80s et un 120s de part et d’autre, et un 50s au centre. Nous avons eu droit à quelques enroulades spectaculaires autour des poteaux des tentes (surtout pendant les passages sur le 80s).
La configuration a été modifiée pour le dimanche : plus en largeur, elle a permis de faire rentrer les quatre lignes habituelles sous les tentes.
Battle Women
Casting
La population de la catégorie Battle Women était quelque peu cosmopolite : sur les 43 inscrites, il y avait 11 françaises, 6 italiennes ; des russes, ukrainiennes, et allemandes (4 de chaque) ; 3 belges et 3 polonaises ; 2 anglaises ; et des freestyleuz d’Espagne, des Pays-Bas, des USA, de Thaïlande, et d’Australie.
Premier Round
Le premier round était composé de douze groupes. Parmi les recalées d’entrée, notons les départs de Sara Masi (ita, #18) et ses sexy moves ; des parisiennes Claire Ploton (fra, #22) et Sophie Lovato (fra, #29) – leur collègue PUCiste, Emilie Audrezet (fra, #25), tiendra jusqu’aux huitièmes de finale; mais aussi de Ann-Marie Philip (gbr, #38) et Zoe Brealey (gbr, #50), Les No.1 et 2 anglaises ; et de Vicky Denissen (bel, #33) et son style smooth et funky.
Deuxième Round : Huitièmes de Finale
Pour les huitièmes de finale, les rideuz sont classées par groupes de trois. Seules les deux premières de chaque groupe passent, abandonnant certaines qu’on s’attendait à retrouver plus tard : particulièrement Megan McIntosh (usa, #8) la No.1 américaine, qui se fait sortir par Anya Ziertmann (ger, #7) la championne d’Allemagne, et par Barbara Codazzi (ita, #39) ; Miriam Kwasny (ger, #14) aussi se fait sortir, par Barbara Bossi (ita, #5) la No.1 italienne, et par Claire Lopez-Herrero (fra, #208).
Quarts de Finale
En quarts de finales, les pertes deviennent conséquentes, avec le départ de Pichaya Pinyojarassang (tha, #10) la petite thaïlandaise dont le niveau ne cesse de grimper depuis quelques mois, qui se fait sortir par Chloé Seyrès (fra, #1) et Anya Ziertmann (ger, #7) ; Oksana Pervenenok (rus, #54) termine quatrième de son groupe derrière les qualifiées Barbara Bossi (ita, #5) et Ksenja Komarchuk (ukr, #27) – originale et variée, la russe est prometteuse ; Emma Natividad (spa, #12) stylée mais pas assez technique pour aller plus loin, et Sara Barlocco (ita, #124) encore un peu scolaire, n’ont rien pu faire face à Angelika Babiy (rus, #4) et Marina Boyko (ukr, #6) ; et dans le quatrième groupe, on retiendra le départ de Kristina Lysenko (rus, #19) qui termine troisième du groupe juste derrière la deuxième Chiara Lualdi (ita, #9) – la première, Polina Semenova (rus, #2) est loin devant –Kristina avait le potentiel pour passer en demi-finale mais le stress lui a encore une fois joué un mauvais tour…
Demi-Finales
Dans chaque groupe de demi-finale, au moins trois des quatre concurrentes peuvent prétendre à la qualification. Pourtant, les pronostics se dessinent de manière assez claire dès le milieu des demi-finales. Dans le premier groupe, les deux italiennes Barbara Bossi et Chiara Lualdi ont l’air de baisser les bras et n’essaient même pas de se battre pour leur qualification : Chloé Seyrès (fra) et Marina Boyko (ukr) empochent sans problème leur ticket pour la finale. Dans la deuxième demi-finale se trouvent les deux autres habituées des finales, les russes Polina Semenova et Angelika Babiy. Elles ne dérogent pas à leurs habitudes en se qualifiant cette fois-ci encore, laissant Anya Ziertmann (ger), la challengeuse qui a titillé les russes en wheelings – mais il lui manque encore de la variété pour vraiment les embêter, et Ksenja Komarchuk (ukr) aux troisième et quatrième places.
Co-Finale
La finale de consolation est joliment remportée par Anya Ziertmann. Barbara Bossi n’essaie pas de se rattraper après sa contre-performance des demi-finales et, bien qu’étant la mieux classée au World Ranking, elle termine quatrième de ce groupe. Chiara Lualdi (ita) et Ksenja Komarchuk (ukr) donnent du fil à retordre aux juges pour la deuxième place du groupe. Le jury votera finalement en faveur de l’italienne.
Finale
Pour cette finale, il n’en reste que quatre – des habituées, le même quatuor de tête que pour le Classic du vendredi. Dans l’ordre de passage :
1. Chloé Seyrès (fra, #1) 2e à la PSWC 2009 derrière Nadezhda Zelenova, et championne d’Europe 2009, elle remet son titre en jeu.
2. Angelika Babiy (rus, #4) opte pour la deuxième place ; c’est une adversaire de taille qui a l’habitude de présenter des runs travaillés complets et très propres (cf. il suffit de jeter un coup d’œil à sa prestation du vendredi en Classic).
3. Marina Boyko (ukr, #6) la plus loin classée au World Ranking, prend la troisième place, celle délaissée par les trois autres concurrentes ; De plus en plus régulièrement sur les podiums, vainqueur de Battle DreamTown (Kiev, ukr) en novembre 2009 et de Battle SPB (St.Petersburg, rus) en mars dernier, c’est une adversaire redoutable en technique de wheeling, qui présente des combos infiniment plus complexes que ceux de ses adversaires.
4. Polina Semenova (rus, #2), vainqueur de Battle Moscow en mars 2010, réserve la quatrième position, la plus tactique, pour observer les runs de ses adversaires : en tant que patineuse complète, elle peut jouer sur tous les tableaux et renvoyer les balles de ses concurrentes.
Une finale agréable à regarder car les concurrentes dialoguent pas mal entre elles. Ex : lorsqu’Angelika Babiy lance un aller-retour sur 5 plots en kasakchock (avant-arrière), Marina Boyko en place un dans son deuxième run, et Chloé Seyrès surenchérit dans son troisième run.
Angelika Babiy est vite distancée car elle n’arrive pas à passer ses éléments très techniques : elle tente un special one foot, un toe chicken leg et un heel seven sans résultat. Elle reste néanmoins impressionnante quant à la longueur de ses combos : christie free avant et arrière, enchaînées à papillon normal et switch ; ou encore cobra avant et arrière, to compas croisé arrière, to chicken leg (non finalisé ici).
Marina Boyko est difficile à classer : elle présente moins de tricks que les autres, elle est moins variée (elle se cantonne à des éléments complexes en wheeling et à des figures assises), elle n’enchaîne pas de combos mis à part sur une roue – mais les tricks qu’elle présente sont hautement techniques : des sevens heel et toe de 4-5 plots, un double retourné en toe wheeling sur le 80s, des cafetières et christies spins, et un gros last trick à base de heel fishleg. Cependant, ses tricks sont rarement finalisés et ses déséquilibres laissent une impression générale un peu brouillon.
Le combat se situe principalement entre Chloé Seyrès et Polina Semenova, deux freestyleuses variées qui ont du répondant. Polina Semenova présente surtout de longs combos du type cobra avant et arrière to christie arrière to kasakchok arrière ; ou coréennes talon-pointe et pointe, to compas croisé arrière ; ou encore kasakchok arrière to avant, avec transition en kasakspin. Au jeu des combos, Chloé Seyrès lui répond sur son troisième run avec un combo de spins à base de toupie chinoise arrière, to coréenne talon-pointe, to compas croisé arrière. Dans une optique moins carrée que ses adversaires, cette dernière part sur des enchaînements un peu moins académiques dans lesquels elle intercale de la technique pure (retourné en heel wheeling 15×5 sur le 50s, seven (de 4 plots entraînée par le dévers)), des spins et des figures assises (kasakchok autour d’un plot, aller-retour de kasakchocs avant-arrière, et des tricks et effets de style un peu plus dissidents (déboulé, powerslides, écart américain, jumps). Polina Semenova est tout aussi présente en technique (wheeling arrière de 11 plots sur le 50s) mais rate quelques tricks qui nous laissent un peu sur notre faim (retourné 5×1 un peu faible, seven qu’elle ne parvient pas à lancer). Cependant, elle met Chloé Seyrès à l’amende sur le Last Trick : Chloé, première à partir, passe un marathon en heel wheeling sur 40 plots (80s+50s) – Polina tente le même et la dépasse d’une bonne dizaine de plots en faisant un retour supplémentaire sur le petit 80s.
– Au final, après de longues parlementations, à deux voix contre unes, le jury décerne le titre de championne d’Europe 2010 à Chloé Seyrès. Polina Semenova finit seconde (à une voix près). La troisième place va à Angelika Babiy, dont la variété a payé, et Marina Boyko termine quatrième.
Résultats du Battle Women
- hloé Seyrès (fra) (vidéo)
- Polina Semenova (rus) (vidéo)
- Angelika Babiy (rus) (vidéo)
- Marina Boyko (ukr)
- Anya Ziertmann (vidéo)
- Chiara Lualdi (ita)
- Ksenja Komarchuk (ukr)
- Barbara Bossi (ita)
Battle Men
Casting
Même topo que pour les femmes pour ce qui est du caractère cosmopolitique de la catégorie hommes. 83 concurrents, dont la plupart de France et d’Europe proche : 26 français, 11 italiens, 10 allemands, 7 russes, 6 espagnols, 6 polonais, une poignée de belges et d’anglais ; mais aussi d’Asie, avec plusieurs coréens, thaïlandais, et vietnamiens qui ont fait le voyage ; et quelques électrons libres venus d’Ukraine, d’Arabie Saoudite, de Colombie, et d’Argentine.
Qualifications
La phase de qualification ne concerne que les non-classés et mal classés. Ils sont 27, répartis en 8 groupes. Les qualifications sont sans pitié : les juges n’en gardent qu’un par groupe, et le hasard des tirages transforme certains rounds en gros carnages.
Dans certains groupes, c’est la surprise : je pense notamment au groupe 1 où le local (mais néanmoins prometteur) Bruno Relave (fra, #134) le meilleur World Ranking de ce round, et l’italien Enrico Paparo (ita, #255) se font recalés par le plus jeune des frères Sawangsri (thai). Un style moins mature, dû à son jeune âge, mais des runs propres et réfléchis lui donnent raison de ses concurrents.
Dans d’autres groupes, c’est sans appel : comme dans les groupes 2 et 6 (d’ailleurs les deux seuls groupes de 4) où l’on retrouve respectivement Robin Tessier (fra, #490) et Lee Choog Gon (kor, #159). Ils ne font évidemment qu’une bouchée de leurs concurrents – parmi lesquels Guillermo Prieto (spa, #, #166) et Andrea Bellotto (ita, #181).
Dans d’autres groupes encore, ce sont des nouveaux qui commencent à être en mesure de faire leurs preuves qui l’emportent, comme dans les groupes 4 et 5, où Franck Valencia (Col, #221) et Alvaro Villareal (arg, #225) finissent en tête.
Premier Round : Seizièmes de Finale
Le premier round déjà a son lot de surprises :
Les sortants surprise, tout d’abord : Tim Schraepen (bel, #) dans le G3, Jon Larrucea (spa, #48) dans le groupe 9, et Aurélien Boudoux (fra, #69) dans le G12.
Il faut dire que certains groupes étaient costauds d’entrée avec deux, parfois trois excellents patineurs en même temps : c’est ainsi que dans certains groupes, on se retrouve avec Martin Sloboda (ger, #1) et Robin Tessier (fra, #490), ou Dmitry Shevarutin (rus, #9) et Yu Jin Seong (kor, #39)… le groupe le plus serré étant le G9 composé entre autres de Kim Sung Jin (#5), Jon Larrucea (spa, #48) et Lee Choong Gon (kor, #159)…
PSWC 2010 Round 2 G6 from SlalomSeries.es on Vimeo.
Deuxième Round : Huitièmes de Finale
Round 2 G6 (Adrian Almazan, Lee Choong Gon, Romain Gordin et Antoine Colange)
C’est à ce moment-là que j’ai envie d’être un peu chauvine pour une fois : Les français tirent leur épingle du jeu et boutent les étrangers hors de France !! Trêve d’emportement, les petits français ont bien travaillé : mieux organisés dans leurs runs, ils arrivent à se qualifier pour le tour suivant, éliminant ainsi de sérieux concurrents internationaux.
Dans le G2, Robin Tessier (fra, #490) et Julien Boucry (fra, #12) éliminent Viktor ‘Generator’ Meleshkevich (rus, #22) – le russe qui tient le heel fishleg sur 20 plots ;
Dans le G3, Benjamin Sergot (fra, #44) se hisse à la deuxième place derrière Tiziano Ferrari (ita, #7) et élimine ainsi Thomas Vilcans (ger, #30) et Davide Piacentini (ita, #29). JB Milleret (gbr ex-fra, #6) fait de même : en se positionnant juste derrière le russe Andrey Shitov (rus, #18), il élimine son compagnon homonyme Jon Bell (oui, il s’appelle JB aussi) (gbr, #17) ainsi que le deuxième frère Sawangsri (tha, #43) ; Même topo pour Hervé Guillou (fra, #NC), deuxième derrière Rudy Op’t Veld (ger, #3) qui élimine alors Victor Bermudez (spa, #51).
Boris Rozbroj (fra, #27), Antoine Colange (fra, #19) et Alexandre Claris se calent aussi en deuxième position « juste » derrière les coréens Kim Sung Jin (kor, #5), Lee Choong Gon (kor, #159) et Yu Jin Seong (kor, #39), éliminant entre autres Roman Gordin (rus, #16) l’extraterrestre russe du wheeling, Adrian Almazan (spa, #8) et Florian Schneider (ger, #25);
Quarts de Finale
Les français ont peut-être gagné une bataille, mais pas la guerre : ils se font tous sortir en quarts, à part Robin Tessier qui s’accroche aux talons de Martin Sloboda pour passer en demi-finale. Sa deuxième place qualificative, il a dû l’arracher à JB Milleret avec un marathon de papillon en Best Trick (contre une quinzaine de coréennes). Benjamin Sergot, le quatrième du groupe, stresse et, lui qui a pourtant un très bon potentiel technique, n’arrive pas à passer ses tricks.
Dans les autres groupes, les deux premiers règlent proprement leur compte aux sortants : dans le G2, Andrey Shitov et Tiziano Ferrari mettent à l’amende Julien Boucry et Viacheslav Syniushko, Dans les G3 et G4 les trois coréens restent en course avec des styles similaires, une rapidité et une technique hors norme ; et Rudy Op’t Velt ne lâche pas non plus l’affaire avec des runs très complets, propres et techniques (des combos de spins et de figures assises sur le 80s, des specials one foot, un gros heel wheeling arrière de 20 plots sur le 50s)
Ils éliminent : Alexandre Claris dont le niveau technique est intéressant mais qui manque encore de créativité personnelle ; Denis ‘Disa’ Islamov dont les prestations manquaient un poil de conviction sur ce round ; Antoine ‘TotoGT’ Colange qui a joué la carte de la variété – bien exécutée, mais un cran en-dessous de Rudy Op’t Veld qui avait opté pour la même tactique ; et Boris ‘Poulain’ Rozbroj, dont le style se fluidifie et se personnalise au fil des mois (des entrées slidées en acid cross, des grosses coréennes flat, toujours ses mega-sweepers en transition) – on sent l’héritage du King of Style.
Demi-Finales
Le premier groupe réunit les deux allemands Martin Sloboda et Rudy Op’t Veld, le coréen Lee Choong Goon, et le russe Andrey Shitov.
Probablement sous la pression (ou sous la fatigue) ce dernier voit son taux de réussite baisser – pas énormément, mais suffisamment pour le mettre hors-course : ses double-retournés heel et toe wheeling et ses specials one foot (aussi heel et toe) sur 6 plots ne font pas le poids face aux combos de wheelings de Martin Sloboda et de Lee Choong Goon, à leurs sevens full speed, au special one foot de LCG sur 20 plots (je soupçonne une touchette… mais quand bien même !) Rudy Op’t Veld aussi se fait recaler malgré un special one foot de 7 plots, un heel wheeling arrière sur tout le 50s, son multiple-retourné en heel wheeling 2x2x2x2x… et sa panoplie de figures assises – oui, la barre est haute !
PSWC 2010 SemiFinal II from SlalomSeries.es on Vimeo.
Demi-finale 2
Dans le deuxième groupe, les deux premiers (les deux coréens) ne font qu’une bouchée des deux autres, Tiziano Ferrari et Robin Tessier dont les tricks techniques tiennent sur moins de plots. Robin Tessier chute à deux reprises sur des figures assises, ce qui d’un point de vue impression générale le place en-dessous de ses concurrents. Kim Sung Jin fait du zèle en présentant des combos en wheeling (du type wheeling arrière to special one foot) un coup en heel, un coup en toe ; fait des marathons de wheeling avec un petit retourné à la fin l’air de rien (en avant ou en arrière, c’est pareil apparemment) ; tient ses sevens en spin jusqu’au bip de fin de temps ; j’en passe et des meilleures… Yu Jin Sung est en-dessous en taux de réussite mais sa vitesse d’exécution reste bluffante – il passe quand-même un seven et un heel special one foot, les deux sur 6 plots.
Co-Finale
PSWC 2010: Consolation Final Round from SlalomSeries.es on Vimeo.
Rudy Op’t Veld s’impose avec une technique très solide – multiple retournés du type 6x6x5x1 (arrière-avant-arrière-avant), un seven sur 5 plots, un aller-retour en heel wheeling arrière sur le 50s (20 plots + 5 de retour), des combos de spins (coréennes to compas croisés arrières) ; et malgré un last trick pas très réussi (retourné de wheeling to special one foot du 4 plots), il finit bon premier de cette Co-Finale. – Andrey Shitov, le seul du groupe à pouvoir rivaliser techniquement avec Rudy Op’t Veld, ne tient pas ses tricks comme à son habitude, et bien que sa prestation ne soit pas catastrophique (loi de là : cf. son last trick – un double retourné arrière-avant-arrière 6x6x6), il est relégué quatrième du groupe.
– Robin Tessier se concentre sur sa spécialité : les tricks à base de jambes croisées (coréennes, papillons, cobras, christie spin). Il est classé troisième : C’est Tiziano Ferrari, plus rapide et avec un style personnel plus affirmé (du jumpstyle !), qui arrache la deuxième place.
Finale
PSWC 2010: Final from SlalomSeries.es on Vimeo.
Comme beaucoup de finales maintenant, cette finale est principalement axée sur le défi technique en wheeling : les quatre concurrents jouent sur le même tableau – ce qui, pour les non-initiés peut paraître un peu rébarbatif, mais pour les initiés cela reste impressionnant de rapidité et dextérité… particulièrement avec trois coréens (et pas des moindres : Kim Sung Jin, Yu Jin Seong, et Lee Choong Gon) et un allemand qui n’est autre que le No.1 mondial en freestyle, Martin Sloboda.
Le classement n’est pas si dur à déterminer : Yu Jin Seong passe à côté de sa finale avec un taux de réussite technique frôlant les 0% (à part deux specials one foot d’une douzaine de plots, un en run et l’autre en last trick) – il se voit attribuer la quatrième place.
Kim Sung Jin par contre, fait preuve de beaucoup d’audace technique : un seven avant to arrière, un bloc toe avec la jambe libre catchée duquel il repart en toe wheeling arrière, et puis les habituels sevens to spin interminables, un special one foot d’une douzaine de plots, des combos de wheeling dont je vous ferai grâce de la description… Il finit par un Last Trick aller-retour du 50s en heel wheeling arrière – perfect. – …Mieux que Martin Sloboda qui l’a placé dans son premier run en faisant tomber un plot pendant son retour (si on a envie de chipoter un peu). Martin, avec une cafetière arrière en sortie et quelques coréennes en plus des sempiternels wheelings, est le rider qui propose le plus de variété dans la finale – comparé aux autres qui se cantonnent à du wheeling et du freestyle. Moins original que Kim Sung Jin, Martin Sloboda finit deuxième de l’épreuve – mais premier européen au classement : il conserve donc son titre de Champion d’Europe qu’il avait obtenu en 2009 à Moscou.
Le coréen Lee Choong Gon, l’outsider de cette finale (#159), talonne de très près Martin Sloboda, avec de gros combos en wheeling exécutés à une vitesse hallucinante : des special one foot to toe fishlegs to toe wheeling et autres combos qui tournent, des sevens – dont un sur 9 plots et un seven arrière, un autre gros special one foot de 14 plots to heel wheeling pour son last trick…
Résultats du Battle Men
- Kim Sung Jin (kor)
- Martin Sloboda (ger) – 1e européen
- Lee Choong Gon (kor)
- Yu Jin Sung (kor)
- Rudy Op’t Veld (ger) – 2e européen
- Tiziano Ferrari (ita) – 3e européen
- Robin Tessier (fra)
- Andrey Shitov (rus)
Les deux premiers européens de la compétition sont les deux allemands Martin Sloboda et Rudy Op’t Veld. La troisième et dernière marche de ce podium européen est occupée par Tiziano Ferrari, le No.1 Mondial en Speed Slalom.
Chez les femmes comme chez les hommes, les deux Champions d’Europe 2009 (Chloé Seyrès et Martin Sloboda) parviennent à conserver leur titre pour la saison 2010.
Entr’actes
Entre deux rounds de Battle, le public a eu droit à deux entr’actes – l’un rythmé par un numéro de pom-pom girls présenté par les Miss’Iles, et l’autre par Jean-Yves Blondeau dans une démonstration de Buggy Rollin’. En plus de faire découvrir des projets et associations, ces petits interludes ont permis d’étayer le spectacle et de relaxer l’atmosphère en attendant les résultats – et c’était pratique aussi pour les juges qui ont pu débattre tranquillement.
Tant qu’on est dans le sujet show, je tenais à féliciter les catalyseurs d’ambiance : les DJs et le speaker, qui ont tenu le choc trois jours durant, en combattant la baisse de régime qui les guettait de plus en plus dangereusement alors que le weekend avançait.
After-Party
C’était la première after-party officielle de la PSWC, organisée au Dock Bar à côté d’Opéra. L’occasion de se retrouver tous autour d’un verre de plein de verres, et de décompresser ensemble. Je passe les détails car, comme dit l’adage : « Tout ce qui se passe à l’after-party reste à l’after-party. »
Cette huitième édition était la plus grosse PSWC organisée, et peut-être bien même le plus gros rassemblement de freestylers de tous les temps (certes, étant donné l’ancienneté de l’histoire du freestyle, je ne me mouille pas trop).
Le prochain Battle aura lieu à San Francisco, USA (deux cones) le weekend des 12-13 juin… See You Next Battle !
Liens utiles
Galerie Photo d’Alexandre Montaron
Site des World Slalom Series
Site de la WSSA, World Slalom Skaters Association
Site de Planet Roller
Site du CDRS75, Comité Départemental de Roller-Skating de Paris
Résultats complets de la compétition
Galerie Photo du CDRS75
Vidéo du battle sur Freestyle-skating.tv
Photos : Jean-Sébastien Dennebouy
Alfathor, Laurent Meliot
s(h)(l)alom
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