Podcast : Interview de Kami (Bordeaux)
Kami fut l'un des acteurs incontournable du Web roller. Sa passion du roller l'amena à porter de nombreuses casquettes. Partons à sa rencontre pour nous remémorer les grandes heures du réseau Hyb'Ride...
Par
alfathor

Kami ça a été l’un des acteurs majeurs de l’expansion du roller, à travers internet, dans les années 2000. A la fin des années 1990 et au début des années 2000, il fut simultanément rider, bénévole en club, propriétaire du shop Escape Outside, administrateur du forum Hyb’Ride, photographe, vidéaste et fondateur du site freerideBX.net. Retour sur son parcours…
Bonjour Kami, avant tout, peux-tu te présenter et nous expliquer ton parcours ?
Bonjour à toutes et à tous. Je suis Kami, et comme le temps est passé, j’ai maintenant 42 ans. Je suis photographe depuis maintenant plus de vingt ans.

Kami, comment as-tu débuté le roller ?
Comme beaucoup de personnes qui sont passées dans vos podcasts, j’ai commencé quand j’étais gamin. J’ai habité en région parisienne en banlieue, du côté de Draveil. Quelques années plus tard, je suis venu m’installer à Bordeaux. Et naturellement, j’ai utilisé mes rollers pour découvrir la ville. C’est aussi le moment où le roller en ligne a explosé. Cela coïncide aussi avec la création de l’association AIR en 1999. Moi je suis arrivé environ deux ans auparavant.
As-tu fait du roller quad avant de faire du patin en ligne ?
Oui, mes tous premiers patins étaient des quads, avec des platines Fiberlight et des roues Kryptos vertes et mauves.

Kami, avec quel matériel roules-tu à Bordeaux ?
Au début, je suis en roller quad. Justement, il y avait le premier skatepark de Bordeaux. Je suis donc allé m’acheter une première paire de Fila Krusty. J’ai donc commencé le roller en ligne avec des patins de street.
A quoi ressemble la scène bordelaise à l’époque ?
Elle est déjà assez variée et diverse. Au skatepark avec le grand Ted, Johann, et d’autres. Puis il y a la scène freeride qui se développait avec des gens comme Raf, Mathieu, Pedro, Kim. Il y avait ce qu’on appelait les traces sauvages qui partaient à 21 heures de la place Jean Moulin. Nous nous réunissions pour faire le tour de Bordeaux et de sa banlieue. Parfois très vite et parfois accrochés derrière les voitures.
Il y avait déjà une scène slalom ?
Oui oui, ça commençait avec des gens comme Max, Mathieu et Raf. Même si cette période nous a parue relativement longue, elle a finalement été plutôt courte et malgré tout, des générations se sont succédées. Et je ne suis pas arrivé dans les premiers, il y avait déjà des gens avant moi. A l’époque, je faisais partie des plus jeunes. Les slalomeurs roulaient à côté du cinéma Le Français.
Reprenons sur l’association AIR. Tu faisais partie des fondateurs ?
Non. Elle a été montée par Mathieu, Raphaël et Pedro. Je les ai rejoints très vite. J’ai vraiment commencé à m’investir avec eux en 2000.

[Walid] Je viens sur Bordeaux et je fais ta connaissance à cette période. Nous roulons alors ensemble quasiment tous les jours pendant quatre mois et c’est là que je fais connaisssance avec ton travail sur freerideBX.
Oui, ça a commencé vers 1999. Cela a commencé comme un pur site amateur. j’étais très axé sur l’image. J’étais alors très autodidacte. FreerideBX était vraiment un site où je voulais mettre de l’image. Mes connaissance en programmation Internet étaient très limitées et puis DeepNight nous a rejoints en 2000/2001. C’était les débuts du PHP et il nous a fait un super site. Luc est arrivé à peu près au même moment.
Tu me parles du site. Il y a des opportunités avec la fédération et le passage de stages ou encore de brevets d’état. Du monde vient te voir…
Oui, je crois que nous ne nous rendions pas bien compte de ce tout. Il y avait cette présence associative conséquence, la scène urbaine active, la structure fédérale et la ligue. Tout cela mélangé a créé une émulation et le site FreerideBX a été une façon de m’exprimer, différente de celle de rollerfr.net qui était plus axé sur la performance.
Nos approches étaient sensiblement différentes. Avec rollefr.net, nous cherchions la performance et à diffuser que ce qu’il y avait de mieux. Toi tu étais plutôt sur l’ambiance nocturne qui était ta marque de fabrique…
Le truc de la nuit, c’est que nous faisions surtout du roller le soir après le boulot. Nous pouvions évidemment nous retrouver le weekend. Je faisais donc plutôt les vidéos et les photos la nuit, comme dans la vidéo Urban Trip où y avait la partie skatepark de Mathias, et ensuite Skali et Vincent en nocturne.

On parle de Skali et Vincent. On peut dire qu’en 2001 2002, la scène Bordelaise slalom est très développée avec une vraie émulation que tu arrives à capter en vidéo. Comment cela se passe au quotidien, tu roules avec eux ?
Il faut dire qu’ à cette époque-là, il y a Vincent Vu Van kha qui est à Bordeaux, Luc Bourdin qui y est depuis 1998. Toi Walid, tu arrives. Skali arrive en 2001-2002 pour passer son brevet d’état à Bordeaux. Maxime Galichet arrive aussi vers 2002. Il y a aussi Chloé Seyrès qui rentre en scène. Sans compter la scène street de l’époque qui monte petit à petit.
Scènes street et slalom très actives, association dynamique, cela fait une grosse émulation.
Oui, tout est lié grâce aux connexions que j’ai à droite et à gauche. Je suis élu au conseil d’administration de AIR Roller en 2000. En parallèle, en 2001, je monte la boutique de roller et de surf. C’est un tout avec le site Internet et cela va durer quelques années.

Kami, c’est à cette époque que naît le réseau Hyb’Ride, un web ring qui permet d’aller d’un site à un autre. Les prémices viennent de cela et du forum. Pouvez-vous en expliquer la naissance avec Luc..
L’idée du forum par de Luc. En fait, à la base, c’était un outil pensé pour les formations de brevet d’état. Je voulais créer un lieu d’échange où chacun puisse partager ses expériences et créer des outils. Le fait de s’impliquer avec les copains pour en faire un espace commun pour tous était l’idée de départ. De l’application pédagogique, nous sommes allés vers un lieu plus ouvert pour échanger.
A l’époque, il y avait le site rollernet. Et je me suis demandé si ce ne serait pas intéressant de faire un site tous ensemble. Mais chacun a voulu garder son identité et son ego. Finalement, l’idée a été rejetée. Je ne voyais pas les choses sous cet angle. Au début le forum s’appelait « FARF » (Freeride Acrobatique Roller Forum), puis Skali a trouvé le nom « Hyb’Ride« .
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