Entretien avec Gabrielle Denis, fondatrice du magazine Crazy Roller
Pour ce nouvel épisode de Balad'O Roller, l'équipe de REL vous invite à rencontrer Gabrielle Denis, ancienne rédactrice en chef adjointe du magazine de street Crazy Roller. Un titre emblématique de la fin des années 1990. Entretien en podcast...
Par Walid NOUH

1998, tu vis deux années très intenses et puis tu arrêtes l’expérience. Pourquoi ?
Pour moi, Crazy Roller, il y a eu une première année et une seconde année. Comme je le disais précédemment, nous n’étions que deux à faire le magazine, plus le maquettiste. Cela se passait bien au début avec l’autre fondateur, puis il y a eu des glissements successifs et travailler est devenu un enfer. Ajoutez à cela deux ans à bosser sans prendre de vacances, de nuit et de jour (photo la nuit). Des millions de kilomètres sur les routes, c’était très intense.
» Je ne pouvais plus. J’ai fini par démissionner. Je me suis accrochée longtemps pour tenir le coup, je n’en pouvais plus, c’était trop. J’ai jeté l’éponge. Les conditions de travail étaient devenues intolérables. »
Un des Lyonnais a pris ma suite. Il y a eu un petit flottement pendant deux ou trois mois une fois que je suis parti. Ensuite, la fréquence de parution a changé. Il est sorti tous les deux ou trois mois. Ils avaient plus de mal à sortir le magazine.
Et tu as malgré tout continué à faire du roller ?
Oui, mais en douce. Tout le monde me connaissait. Je n’ai jamais arrêté de faire du roller. Je n’en faisais plus à Paris ou dans des lieux très connus. J’allais à Sint-Niklaas en Belgique, j’allais dans un skatepark à Calais, au Hangar de Nantes, des endroits où l’on ne connaissait pas ma tête pour pouvoir rouler incognito et sans pression. Je faisais dans la rampe, du skatepark, autant que possible.
Puis, ensuite, j’ai déménagé à Tahiti pendant deux ans. Forcément, j’étais un peu loin de tout, mais j’ai emmené mes rollers là-bas. Je me souviens d’avoir aidé à fabriquer des skateparks là-bas. J’avais amené des plans de rampes et de skateparks. En 2002, je suis revenue en France et j’ai continué à rouler. Toujours en line.
Locus
1 décembre 2022 at 20 h 13 min