Posté : 24 avr. 2008 18:28
Désolé, pour la longueur et le style, c'est un mail envoyé à un ami et je n'ai pas le courage de le recopier.

Maintenant pour vous, amis du patin je ne comprends pas trop. Mes roulements ne sont pas au top de leurs formes mais ce n'est pas non plus Verdun. Cette dernière roue qui a bloqué tourne presque 20 secondes entre mes doigts. Je me dis que l'essieu s'est peut être desserré (je ne l'ai pas retrouvé)Hier soir je vais à l'opéra avec deux amies (en Roller bien sur: tenues très chics sur des patins, je vous jure que c'est la grande classe). Nous allons continuer la soirée dans un bar puis on nous jette dehors à 1 heure du mat. On part (vu qu'on était habillé comme des princes) dans mon palace ou à ma grande surprise on se fait accueillir comme les clients les plus illustres. On a siroter du champagne à l'œil jusqu'à 4 heure du mat. Je remonte sur mes patins et l'on se rend chez l'une de ses demoiselles pour finir la soirée autour d'une bouteille de rouge.
... je quittais alors Léa à 7h 30 du matin, je sentais les vapeurs de l'alcool dans l'escalier, commencer à faire des émules.
Alors que j'enfilais mes compagnons de voyages, une petite lueur de prudence mit en alerte le comportement audacieux de l'arsouille, qui souvent se sent apte à déplacer des montagnes alors que le moindre de ses déplacements se fait dans une débâcle de pas de côté.
Je pris donc la belle résolution de rouler sur les trottoirs lorsque mon état de "fatigue avancée" ne me permettrait plus d'avoir les pleins pouvoirs sur mon patinage déjà fort imprécis et sur des réflexes presque inexistants.
C'est alors que, après un demi kilomètre, alors que je me méfiais de mon état de délabrement , l'homme fût trahi encore une fois par la machine.
J'avais perçu sur les quelques distances de la journée déjà parcourues, une légère récalcitrance de mes patins a m' obéir comme à l'accoutumée. Une légère dissonance, comme un râle émergeait de sous mes pieds qui laissait présager que tout n'était pas comme dans le meilleur des mondes.
Plus tôt, la veille, attisé par l'excitation de cet opéra et de l'heure qui tournait, je ne pris pas le temps de jeter un coup d'œil à "ce petit quelque chose" qui ne roulait pas comme à l'habitude, justifiant ce petit changement par trois jours sans roulettes. C'est alors que mes pensées virevoltantes et dansantes au sommet des vagues de tout les sujets que nous avions pus abordées furent happées vers une seule idée bien précise: à ce moment précis, la roue de la vie tourne mais l'une des miennes venait de s'arrêter.
Comme par magie, cette roue qui se bloque était naturellement sous le pied porteur. Ainsi donc, ne réalisant rien de ce qui m'arrivait, je vis l'une de mes roues partir devant moi, continuant son chemin droite et fière, roulant bien gentiment e s'arrêtant dans l'herbe. Son essieu, devant une résistance de quelques dixièmes de secondes qui suffirent à provoquer ma chute, avaient lamentablement cédé.
L'homme alerte, conscient de son corps et de sa mouvance aurait très vite lancé ses mains en avant, réflexe des plus naturel que même le plus jeune bambin applique lors de ses premiers crapahutement . Mais non, notre aventurier ne pris pas cette peine.
Effaré qu'une de mes fidèles maîtresse ait pu me faire faux bon, je restais là quelques secondes étalé au sol sans même chercher à comprendre les raisons qui avaient engendrer une perte d'altitude de mon champs de vision aussi soudaine. Un léger échauffement de mon genou me fît alors réaliser que l'un de mes chers vieux pantalons de ville qui m'accompagnait depuis déjà dix ans n'avait pas survécu à l'accalmie. Une superbe rosace , grosse de quelques 7cm et d'un rouge écarlate comme celui de ces tomates d'été qui ont si bien su profiter d' un soleil vigoureux venait égayer la noirceur anthracite de ma tenue. Le rouge et le noir me dirait vous, toujours un contraste magnifique
La raison reprenant le contrôle sur cet alcool, étonnant comme ce mutisme peut se faire rapidement, les quelques secondes qui étaient si troubles dans ma perception de la réalité du moment présent devenaient limpides: J'avais pris ma première vraie gamelle.
Il était tant de faire un bilan de l'accalmie et des pertes engendrées: Comme déjà dit, mes valises de retour allaient s'alléger d'un fidèle compagnon qui m'aura accompagné dans bien des situations des plus solennels, officiels et festives. Le genou dont nous avions déjà parlé, bien que très désagréable à regarder, ne souffrait d'aucun vrai traumatisme, bien que la douleur de la plaie ne se fit pas supplier bien longtemps à venir me rappeler la petite mésaventure. Le pied gauche , ou du moins le patins, sans perdre un soupçon de ses qualités à subit quelques dommage quant à son esthétique. Son chausson aura perdu quelques grammes de cette mousse qui protège si bien la cheville et l'avant de ce fidèle combattant à perdu de cette forme lice et aérodynamique , laissant çà et là de sérieuses aspérités dans le cuir.
La douleur se faisant de plus en plus ressentir, je pris la décision de suivre un conseil encore une fois bien avisé que l'on m'avait donné quelques dix minutes plus tôt: celui de ranger mon orgueil au placard et d'investir dans le petit ticket de métro qui m'aurait ramener bien au chaud sans avoir certes, à taper ces quelques lignes palpitantes mais sans avoir à supporter cette cuisante douleur au réveil qui risque de m'interdire bien des plaisirs pendant les deux ou trois jours qui viennent.
Finalement, l'ébriété s'étant éclipsée et me laissant à nouveau libre et maître du peu de logique dont je suis capable de faire preuve, je me réjouis. Cet avarie aurait pu m'arriver à tout moment et dans un état de sobriété des plus respectable. Dans cette hypothèse, lors de la trahison de cette petite roue, j'aurais surement été à quelques mètres de certains pare chocs sur la route. Vu à quel vitesse, les choses se sont enchainées, je n'aurais rien pu faire de mieux pour éviter la chute mais à la différence, l'état de mon genoux aurait surement été des plus risible comparé à l'impact d une de ses voitures qui à 7heure du matin sont toutes plus pressées les une que les autres.
En conclusion, je me réjouis d'avoir bu plus que de raison car je ne serais surement pas en train de taper ces quelques lignes si je ne l'avais pas fait. Je n'exagère en rien, le trafic était vraiment des plus dense à cette heure d'embauche et je pense pouvoir dire qu'a défaut d'avoir un pare choc planter entre les dents tel un appareil dentaire (celle là est à retenir), je ne serais surement pas monter sur le trottoir et mes propres pieds de par moi même.
Peut être vais je commencer à prendre conscience d'un éventuel danger et aller investir dans quelques protections.
Quelle nuit.....
Voilà tout çà pour dire que l'on parle toujours des méfaits de l'alcool, j'ai envie de dire c que ce vice, cette drogue et cette perfidie m'a sauvé la vie cette nuit.
Donc en conclusion, je n'aurais plus jamais peur de cette dernière petite bouteille de rouge siroter à l'heure ou les gens partent embaucher et de surcroit en aussi bonne compagnie.
