Paris Slalom World Cup 2011 (seconde partie)

Deuxième jour de la Paris Slalom World Cup 2011 sur le Trocadéro à Paris, aujourd'hui, place aux épreuves de speed-slalom. Chez les hommes comme chez les femmes, les meilleurs ont fait le déplacement...

Par alfathor

Paris Slalom World Cup 2011 (seconde partie)

PARIS SLALOM WORLD CUP 2011 (seconde partie)

Samedi 28 mai – speed Slalom

Affiche Paris Slalom World Cup 2011Emploi du temps

Le samedi matin, mise en route de la compétition avec l’épreuve-phare de la journée : le Speed slalom. Les compétitrices sont sur la piste, prêtes pour les qualifications, à 9h30 du mat’, après une récupération frugale pour les plus courageuses qui sont restée jusqu’au bout de la nuit pour l’épreuve de Slides la veille.

Rampes de lancement

Le système de rampes de lancement inauguré à la PSWC il y a deux ans, et peaufiné l’année dernière, semble être rentré dans les mœurs.

Cependant, bien que les rampes mettent en avant les riders à la ligne de départ, elles sont déstabilisantes pour la plupart des compétiteurs/trices, qui n’ont pas l’habitude de s’entraîner, et de concourir, dans ces conditions. Résultat : une bonne crampe à l’indexe pour le juge de premier plot… La pente de la rampe allongeant les premières foulées, les riders arrivent sur la ligne légèrement en avance sur leur timing habituel et mangent quasi-systématiquement le premier plot.

Rappel sur les compétiteurs

« La crème du classement. (…)

Chez les hommes, le gratin du gratin est là : Du Top-10 ils sont 9 ! Et 5 autres sont classés dans le Top-20… Autant dire que les places de qualification coûtent cher, très cher. Surtout quand il y a 57 riders pour 16 places !

Chez les femmes non plus ça ne rigole pas. 7 des inscrites sont dans le Top-10 : les têtes de série féminines sont aussi in da place. Le reste des 21 compétitrices se classe plus loin dans le ranking mondial. Mais là non plus, avec seulement 8 places en KOs, la qualification n’est pas des plus abordables… »

Speed Slalom Féminin

Qualifications

• Les huit qualifiées pour les KO Systems sont essentiellement italiennes et françaises, avec une russe abandonnée au milieu. Les ukrainiennes et polonaises restent sur le carreau.

• C’est l’italienne Cristina Rotunno (#6) qui prend la tête avec un perfect en 5.66 sur son deuxième run, améliorant sa performance du premier run de 4 centièmes. Régularité payante : c’est la seule qui score deux perfects ! Clémence Guicheteau (#5, tenante du titre 2010) assure une deuxième place également grâce à un premier run en perfect. Ce sont les deux seules à se qualifier sans pénalités.

Kristina Lysenko contre Barbara BossiTiffany Derisbourg (#83) et Barbara Bossi (#1) se qualifient en troisième et quatrième positions, en 5.81 et 5.84 (avec pénalité de premier plot). Les quatre autres qualifiées, Kristina Lysenko (Rus, ), Chiara Lualdi (Ita, #4), et les françaises Zoé Granjon (#26) et Alizée Bert (#86), sont entre 6.03 et 6.43.

• Sara Barlocco (#2), l’une des favorites, trouve porte close pour sa qualification : elle est 9e, 5 centièmes derrière la 8e. Il faut dire qu’elle ne mangeait pas 1 plot en entrée de ligne… mais deux, la gourmande ! (même remarque pour Chiara Lualdi, qui a eu plus de flair en poussant plus fort).

Quart de finale : Kristina Lysenko Vs. Barbara Bossi, Credit : SebaSkates >

KO Systems : quarts de finale

En deux manches gagnantes : Alors que Cristina Rotunno ne fait qu’une bouchée d’Alizée Bert (deux strikes), Tiffany Derisbourg tient bien la pression face à Chiara Lualdi : bien qu’elle enchaîne les pénalités, elle en totalise moins que son adversaire (5 contre 7 pénalités sur le premier round) et elle la distance de quelques dixièmes en temps pur. Affaire réglée en deux manches.

En trois manches : Clémence Guicheteau se fait une petite frayeur en offrant sa deuxième manche à Zoé Granjon mais rattrape le coup et l’élimine sur un perfect. Elle aussi, loin devant. Le duel est plus serré entre Barbara Bossi et Kristina Lysenko, les qualifiées en position 4 et 5. Trois manches sont nécessaires pour les départager : c’est presque une finale avant l’heure. Kristina part en flèche et rafle la première manche, Barbara rétorque, récupère la deuxième… et continue sur sa lancée avec un troisième run en 5.47 : Kristina a beau être en perfect, cela n’est pas suffisant pour rattraper l’italienne, même avec une pénalité de premier plot.

Demi-finales

Clemence Guicheteau VS Tiffany DerisbourgLes demi-finales sont sororicides : les italiennes s’entre-tuent de leur côté pendant que les françaises font de même du leur.

France-France : Clémence Guicheteau, la favorite, se fait sortir en deux manches par sa coéquipière Tiffany Derisbourg. Les françaises carburent dans les mêmes temps (autour des 5.5). Tiffany prend l’avantage sur la première manche avec « seulement » 2 pénalités contre 5 pour Clémence. Quant à la deuxième manche, elle se joue à 5 centièmes près…

 Italie-Italie : Dans la demi-finale italienne, Cristina Rotunno remporte la première manche grâce à une pénalité de moins que Barbara Bossi, mais elle strike sur la deuxième. Elle ralentit sur la troisième pour l’assurer mais elle fait tout de même deux pénalités… autant que Barbara, sauf que Barbara a deux dixièmes d’avance !

Demi-finale : Clémence Guicheteau Vs. Tiffany Derisbourg, Credit : Nicolas Lo >

Finales

La finale de consolation et la finale sont vite expédiées.

Co-Finale : Clémence Guicheteau, plus propre et plus rapide, remporte la consolation et se saisit de la troisième place, devant Cristina Rotunno.

Finale : Barbara Bossi prend l’avantage avec un explosif 5.37 sur le premier run. Tiffany Derisbourg, joueuse, lance un 5.44 en réponse, mais Barbara la talonne à 5.47 et fait une pénalité de moins. La victoire revient à Barbara Bossi, qui prend sa revanche sur l’année dernière où elle avait flanché en finale.

Résultats du Speed Slalom Féminin

1) Barbara Bossi (Ita)
2) Tiffany Derisbourg (Fra)
3) Clémence Guicheteau (Fra)
4) Cristina Rotunno (Ita)

Speed Slalom Masculin

Yohan Fort en speed-slalomYohan Fort, Credit : SebaSkates >

Qualifications

Pour donner une idée de la trash-itude des qualifications, rappelons que 14 des inscrits sont classés dans le Top-20 mondial. Sachant que seulement 16 seront retenus pour les KO Systems et qu’ils sont 57… je vous laisse imaginer le bain de sang sur le pallier des 16. Et contrairement à ce qu’on pourrait supposer, l’hémorragie était générale, aussi bien en dehors qu’à l’intérieur du Top-20 !

Le temps maximal autorisé : Le temps du 16e qualifié, Kirill ‘ReKiL’ Ryazantsev (#19), est de 5.91. Il est ex-aequo pour le meilleur temps avec le 17e, Davide Piacentini (#8) qui n’a jamais dû voir sa qualification s’envoler de si près.

La tête des qualifications : Yohan Fort (#5), Champion du Monde, d’Europe, et tenant du titre 2010, assure sa qualification avec un perfect tranquille en 5.33. Il est suivi de Simone Nai Oleari (#6) qui le talonne en 5.39, et par Savio Brivio (#66) en 5.41, adversaire extrêmement rapide mais qui a ses jours pour la régularité.

Les favoris : Quant au reste des têtes de série, il est éparpillé de manière homogène parmi les 16 : Luca Ulivieri (#1) se qualifie 4e, Kim Sung Jin (#2) se qualifie 13e, Tiziano Ferrari (#3) est 7e, Romain Lebois (#7) 14e, Robin Tessier (#9) 12e, Andrea Bellotto (#11) 11e, Igor Cheremetieff (#12) 12e, et Jean-Baptiste Milleret (#24) 15e.

Les outsiders : D’autres outsiders comme Savio Brivio sont venus s’infiltrer : classés un peu plus loin au world ranking, ils ne sont pourtant pas des adversaires à prendre à la légère comme en témoignent leurs temps de qualifications. Cédric Diguère, Pierre Célat, Marc Frémond, et Loïc Pasquier s’invitent eux aussi à la fête.

Les recalés : En plus de Davide Piacentini (#8) qui finit 17e, Alexandre Claris (#18) finit 20e, Yu Jin Seong (#21) 22e, Andrey Shitov (#10) 24e, Adrian Almazan (#26) 26e, Jon Larrucea (#23) 32e, et Viacheslav ‘Slavka’ Syniushko (#25) 33e. Boris Rozbroj (#16), Benjamin Sergot (#20) et Hervé Guilloux (#29) ne valident aucun des deux runs qualificatifs.

JB Milleret en speed-slalomJB Milleret, Credit : Jérémy Brunier >

Huitièmes de Finale

• Comme chez les filles, les qualifiés sont quasi-essentiellement italiens et français, à part un irréductible coréen qui résiste encore et toujours aux européens, Kim Sung Jin.

• Le classement des qualifications va sceller le sort de certains de manière irrévocable, avec des duels dignes de finales dès ces huitièmes. C’est le cas du Groupe 4 qui oppose Luca Ulivieri à Kim Sung Jin, le #1 mondial et son dauphin. Luca prend la première manche, Sung Jin égalise… et remporte le round sur une troisième manche serrée. Dans le Groupe 5, c’est Romain Lebois qui se fait sortir par la fusée Savio Brivio, moins propre mais tellement plus rapide qu’il parvient à garder l’avantage, malgré deux pénalités de plus sur le 3e run ! Le troisième duel serré oppose Pierre Célat à Andrea Bellotto : Le français prend l’avantage, le perd sur la deuxième manche, et peut se mordre les orteils pour la pénalité qui le recale 2 centièmes derrière le perfect de l’italien.

• Le reste des duels pose moins de problèmes : de manière générale, les mieux classés au world ranking éliminent leurs adversaires en deux manches. Yohan Fort, Marc Frémond, Robin Tessier, Tiziano Ferrari et Simone Nai Oleari balayent du jeu ReKiL, Igor Cheremetieff, Cédric Diguère, Loïc Pasquier et Jean-Baptiste Milleret.

Quarts de Finale

• L’issu des quarts de finales était prévisible : Marc Frémond, Robin Tessier et Andrea Bellotto ne font pas de vieux os face à Yohan Fort, Kim Sung Jin et Savio Brivio.

• En revanche, le quatrième quart offre un spectacle qui tient en haleine : Tiziano Ferrari contre Simone Nai Oleari. Chacun remporte une manche : une troisième manche est nécessaire. Elle est remportée avec panache par Simone, 15 centièmes devant Tiziano.

Andrea BellottoAndrea Bellotto, Credit : Nicolas Lo >

Demi-Finales

Le programme des demi-finales fait saliver : Yohan Fort contre Kim Sung Jin, et Savio Brivio contre Simone Nai Oleari ! Malheureusement pour les amateurs de suspense, Yohan Fort et Savio Brivio mettent leurs adversaires KO en deux manches.

Il s’en est pourtant fallut de peu (d’un premier plot mangé) pour que Kim Sung Jin égalise et ait droit à une belle. En revanche, Savio Brivio n’a laissé aucun espoir à Simone Nai Oleari : avec son premier run en 5.08, il réalise le meilleur temps pur de la compétition, confirmé par un deuxième run en 5.1.

Finales

Co-Finale : Simone Nai Oleari domine les deux runs en perfect face à Kim Sung Jin qui ne peut s’empêcher de manger irrévocablement le premier plot.

Finale : On l’attendait avec impatience. Yohan Fort Vs. Savio Brivio. Un boulet de canon contre une fusée. Savio Brivio, échauffé après sa demi-finale éclair, continue sur sa lancée avec un 5.09 pour inaugurer la finale. Yohan Fort part vite aussi et… pose un pied : disqualification, avantage pour Savio. Et là, l’improbable se produit : on aurait pu croire à une retransmission du premier run. Les finalistes s’élancent… et Yohan remet les deux pieds dans le plat. C’est sans appel, et Savio Brivio remporte la compétition de speed masculin.

Résultats du Speed Slalom Masculin

1) Savio Brivio (Ita)
2) Yohan Fort (Fra)
3) Simone Nai Oleari (Ita)
4) Kim Sung Jin (Kor)

Scoop en exclusivité

Une fois n’est pas coutume, nous avons un deuxième gagnant à l’issue de ces KO Systems ! Ceci est un véritable scoop en exclusivité : Nous avons un nouveau Numéro 1 Mondial au World Ranking !

Rappelez-vous des huitièmes de finales… Rappelez-vous de Luca Ulivieri, actuel #1, qui se fait sortir dès ce premier tour… Vous vous souvenez par qui ? Par le qui a débloqué le dernier niveau en gagnant le Big Boss. Non satisfait d’être #1 en Freestyle, Kim Sung Jin parvient à s’emparer de la 1ère place au World Ranking de Speed au terme d’un combat singulier contre le tout fraîchement sacré #1.

Après un peu plus de deux ans de règne italien, entre Tiziano Ferrari (Mars ’09, Mars ’11) et Luca Ulivieri (Mars ’11, Mai ’11), la couronne passe à la Corée !

En voilà un qui doit être content : celle-là, il l’avait pas à sa collec’… !

A suivre : Le Battle !


Texte : Close Yr Es
Photos : droits réservés

2011 speed-slalom chloé seyres Trocadéro paris slalom world cup
Auteur
Alexandre Chartier 'alfathor'

Bonjour à tous, je suis Alexandre Chartier, fondateur et webmaster de rollerenligne.com. Le site a vu le jour officiellement le 11 décembre 2003 mais l'idée germait déjà depuis 2001 avec infosroller.free.fr. Le modeste projet d'étude est devenu un site associatif qui mobilise une belle équipe de bénévoles. Passionné de roller en général, tant en patin traditionnel qu'en roller en ligne, j'étudie le patinage à roulettes sous toutes ses formes et tous ses aspects : histoire, économie, sociologie, évolution technologique... Aspirine et/ou café recommandés si vous abordez l'un de ces sujets !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *