Paris Slalom World Cup 2011 : dernier jour
9ème édition de la Paris Slalom World Cup 2011 au Trocadéro. La dernière journée de l’événement a été consacrée aux compétitions de Battle Freestyle, avec la catégorie Femmes pour commencer, puis la catégorie Hommes...
Par alfathor

Dimanche 29 mai : Battle Freestyle
Rappel :
« La crème du classement.
En Freestyle…
• En Freestyle chez les femmes, 10 rideuz du Top-20 étaient présentes, dont 5 du Top-10. Et les deux tiers des 33 inscrites pour le Battle étaient dans le Top-50.
• Chez les hommes, il y avait 70 inscrits au Battle, avec 11 riders du Top-20 dont 5 du Top-10… et 36 des 50 meilleurs riders mondiaux étaient présents. Belles brochettes ! »
Battle Freestyle Womens : Pré-qualifications
Elles étaient 33 inscrites, pour 32 places dans le premier tableau de qualifications qui comportait 8 groupes de 4. Les deux dernières classées au World Ranking ont donc dû s’affronter en duel singulier pour sauver leur peau : seulement deux runs pour éliminer l’adversaire. C’est l’espagnole Maria Diaz Santin (#234), plus rapide, qui l’emporte sur l’ukrainienne Kate Fesenko (#191).
Qualifications
Les qualifications ne sont pas évidentes pour tout le monde. La plupart des groupes sont menés par des leadeuses, mais les deuxièmes places sont souvent difficiles à décrocher.
G1 • Fraîchement qualifiée, Maria Diaz Santin attaque direct avec les qualifications, puisqu’elle prend la place vacante dans le tout premier groupe, mené par Marina Boyko (#1). Bien qu’elle se fasse éliminer dès ces huitièmes, elle parvient à sucrer une place à Maria Eggert (Ger, #34) et finit 3e du Groupe 1 derrière Patricia Agudo Lopez (Spa, #33).
G3 • Dans le Groupe 3, les deux italiennes Chiara Lualdi (#8) et Sara Masi (#25) se liguent contre les deux jeunes russes Svetlana Komissarzhevskaya (#57) et Margarita Boyko (#102).
G7 • Dans le Groupe 7, ce sont Sara Barlocco (#19) et Naomi Grigg (#87) qui se font expulser par Megan McIntosh (Usa, #14) – l’élève a dépassé la maîtresse, et Paulina Czapla (#80).
G2 • La sœur de cette dernière, Ewelina Czapla (#81) termine première du Groupe 2, devant sa compatriote Angelika Prucnal (#86) : les deux polonaises congédient Sophie Lovato (Fra, #17) et Christina Pers (#18), la française reprenant tout juste l’entraînement après un break pour cause de bras dans le plâtre, et l’espagnole n’ayant aucun feeling sur le sol du Trocadéro.
G6 • La troisième sœur, la benjamine Justynia Czapla (#98), reste sur le carreau du Groupe 6 avec Cristina Rotunno (Ita, #24), sorties par une autre polonaise, Klaudia Hartmanis (#63) – celle-là même qui faisait un Classic-karaoké sur Christina Aguilera deux jours avant, et Ksenja Komarchuk (#12) – l’ukrainienne qui nous a présenté un remake des Merry Murderers de Chicago pendant le Classic.
G5 • La française Eva Cochey (#46) prend la première place qualificative du Groupe 5 devant l’italienne Barbara Bossi (#6) dont le deuxième run est très fragile. Natalie Ujuk (#28), la 100% pure freestyleuz australienne, nous gratifie d’une freestyle de grande qualité mais trop pauvre en tricks techniques, et elle est reléguée à la 3e place.
G4 • La deuxième française, Zoé Granjon (#52) passe également les qualifications, se faufilant à la deuxième place du Groupe 4, derrière l’allemande Anya Ziertmann (#7), et devant l’irlandaise Sinead Howick (#26).
G8 • Le groupe le plus délicat est le dernier, dans lequel on retrouve les trois russes Polina Semenova (#4), Kristina Lysenko (#31) et Yulia Kulagina (#35). Yulia s’empare de la première place avec de solides combos : papillon to toe wheeling arrière, cobra arrière to coréennes to compas arrière, christie et kasakchok, et un seven sur 7 plots pour couronner le tout. Après concertation, la deuxième place revient à Polina Semenova, sauvée par son retourné 10×10 et des enchaînements plus complexes que Kristina Lysenko, qui se retrouve écartée, malgré un joli heel shift [NB : special one foot] et un solide compas croisé arrière.
Sinead Howick – Crédits : Jérémy Brunier >
Quarts de Finale
• En quarts, les premières places sont attribuées sans hésitation aux têtes de série, techniquement loin devant leurs trois autres concurrentes : (dans l’ordre des groupes) Marina Boyko, Anya Ziertmann, Polina Semenova et Yulia Kulagina prennent la tête de ces quarts de finale.
• Les deuxièmes places se dessinent clairement aussi. Zoé Granjon, qui termine deuxième derrière Marina Boyko, est la seule française encore en course – Eva Cochey, dans le Groupe 3, ne peut rivaliser avec Klaudia Hartmanis qui joue sur les mêmes tableaux (figures assises et figures en souplesse notamment) mais qui présente plus de combos, exécutés plus rapidement. Celle-ci est également la dernière représentante de son pays encore debout : les autres polonaises, les sœurs Czapla (Paulina et Ewelina) ainsi que Angelika Prucnal, sont tombées les unes après les autres lors des trois premiers groupes.
• Chiara Lualdi décroche sa qualification derrière Anya Ziertmann et sauve l’honneur de l’Italie en assurant une place en demi-finale, alors que ses compatriotes Sara Masi et Barbara Bossi se font éliminer – La première par Zoé Granjon, car plus technique bien que moins groovy, et la deuxième par Megan McIntosh qui emboîte le pas de Yulia Kulagina pour la qualification en demi-finale.
Demi-finales
Les demi-finales ne réservent pas de surprises quant aux qualifications pour la finale : Ce sont les habituées qui montent. Marina Boyko et Anya Ziertmann sont retenues aux dépends de Klaudia Hartmanis et Megan McIntosh, tandis que Polina Semenova et Yulia Kulagina prennent le large et distancent Chiara Lualdi et Zoé Granjon.
Finale de Consolation
• Les runs de Megan McIntosh sont techniquement moins complets et manquent de combos de tricks, et l’impression générale de son last trick, un toe seven sur 3 plots, est beaucoup trop furtive comparée à ses concurrentes qui proposent des marathons. Elle finit 4e (8e au général).
• Chiara Lualdi, un cran au-dessus avec une bonne variété de tricks, allant des figures assises aux figures en souplesse en passant par les spins, assure deux combos (christie to kasakspin to kasakchok, et aigle reverse to compas croisé arrière) et réussit une christie sur 16 plots en last trick – elle manque de relance pour terminer la ligne de 80s.
• Les deux premières posent plus de problèmes à départager. Techniquement, les prestations de Klaudia Hartmanis et Zoé Granjon se valent. Leur meilleur combo est aux deux-tiers identique : quand la première propose une christie to cobra avant et arrière, la deuxième lance un cobra avant et arrière to retour en coréenne ; alors que la première est un peu plus variée, la seconde est plus propre ; et elles partent sur le même last trick, un marathon de cobra arrière… et là encore Zoé Granjon est plus propre, plus méticuleuse, son trick dure plus longtemps. Pour cette qualité, elle remporte la Consolation devant Klaudia Hartmanis, qui le jour où elle aura la maturité pour canaliser sa puissance, deviendra une adversaire particulièrement intéressante.
Finale
Ordre de passage :
Marina Boyko décide de prendre la 3e place dans l’ordre de passage, Polina Semenova reste abonnée à sa 4e place chérie, Anya Ziertmann récupère la 2e place, et Yulia Kulagina n’a d’autre choix que de partir 1ère. Allez savoir pourquoi elles fuient toutes la 1ère place comme la peste…
Finale Battle Women – by ReKiL
PSWC 2011 Slalom Battle Women Final by REKIL.RU from ReKiL on Vimeo.
• Il y avait de grandes chances que Marina Boyko remporte cette finale, étant donné que ses possibilités techniques sont plus grandes que celles de ses adversaires – encore faut-il arriver à plaquer ses tricks… Après un premier run un peu chaotique (un papillon, deux sevens arrières (heel et toe), l’un out et l’autre bancal, et une christie), elle remonte sur le second run grâce à un heel fishleg interminable et à des figures assises efficaces, sans oublier un autre essai de seven, toujours long mais toujours dehors aussi. Son troisième run met en avant sa polyvalence heel/toe en wheeling : même fishleg et même seven mais en toe cette fois, ainsi que sa polyvalence droite/gauche : christie arrière droite… puis gauche ! Elle délie toute cette technique avec un flat spin en cafetière enchaîné à des coréennes. Et même si elle « rate » son last trick, il reste dans la (très) bonne moyenne comparé à ceux de ses concurrentes : 16 plots en heel wheeling arrière sur le 80s. Elle remporte cette 9e édition de la PSWC.
• Polina Semenova décroche la deuxième place grâce à sa polyvalence. Son taux de réussite est en baisse – la fatigue commence à se faire sentir : son retourné 10×10 (avec 4 plots qui volent), son escargot en heel wheeling avec retour en arrière, et son last trick, 20 plots en wheeling avec un essai de retour en wheeling arrière (mais elle touche avant d’attaquer le retour), sont les seuls wheelings qu’elle propose. Son heel fishleg ne passe pas, et son seven externe ne tient que sur deux plots, contrairement aux quarts de finales où elle l’a réussi sur 4 plots aller et 4 retour ! Ses solides batteries de figures assises et de combos de cobras habituelles viennent compléter sa performance qui se tient bien dans l’ensemble.
• Entre la 3e et la 4e place, les choses se compliquent. Yulia Kulagina, qui avait complété des combos impressionnants tout au long des rounds, fatigue – ou stresse, et ses runs de finale en pâtissent. Après un premier run qui la place 4e en provisoire, composé d’une christie+kasakchok et d’un papillon enchaîné avec un toe wheeling arrière qui ici ne tient pas, son deuxième run reste également moyen avec un enchaînement de cafetière arrière to wheeling arrière qui ne tient pas non plus, et d’un combo de cobra avant et arrière to coréenne où, là aussi, elle repose. Son coup d’état du 3e run avec son double heel retourné 6x6x4 et son simple en toe 6×4, ainsi que son seven sur 6 plots en last trick, ne sont pas suffisant pour repasser devant Anya Ziertmann, qui prend la 3e place.
• Anya Ziertmann a une grosse lacune, les figures assises. Elle passe une cafetière avant de sécurité en dernier trick de son dernier run. Ceci mis à part, ses runs sont variés et construits, avec des combos complexes, notamment son tout premier : toe wheeling to coréenne to voltes russes to décroisée to special to chicken leg (ici out, mais qui est passé plusieurs fois lors des rounds précédents). Son mario slide to coréennes to décroisées lui assure une présence solide en spins. Elle réussit deux sevens sur 4 plots dont un alterné (avant-arrière). Et son last trick, un heel retourné 10×6 finit de lui assurer sa place devant Yulia Kulagina, plus variée (elle a des figures assises et en souplesse en plus à son répertoire) mais avec un taux de réussite moins bon sur cette finale.
Podium Women – Crédit : Martin Sloboda >
Résultats du Battle Freestyle Womens
1) Marina Boyko (Ukr)
2) Polina Semenova (Rus)
3) Anya Ziertmann (Ger)
4) Yulia Kulagina (Rus)
5) Zoé Granjon (Fra)
6) Klaudia Hartmanis (Pol)
7) Chiara Lualdi (Ita)
8) Megan McIntosh (Usa)
Démonstrations de RollerDance
Par deux fois dans l’après-midi, les Miss’Iles ( www.miss-ile.fr ) ont présenté une chorégraphie de rollerdance à 4, la première fois avant les finales féminines et la seconde entre deux rounds masculins.
Battle Freestyle Mens
Les pré-qualifications et le premier tour des qualifications hommes ont eu lieu le samedi après-midi, juste après l’épreuve de speed slalom. 70 concurrents se sont succédés jusqu’à la nuit tombée sur le sol du Trocadéro.
Pré-Qualifications
• Comme chez les filles, le nombre de riders excédant le maximum pour constituer les tableaux, les 9 riders les moins bien classés ont dû se soumettre à des pré-qualifications. Ils étaient divisés en 3 groupes de 3, avec seulement 2 runs pour convaincre… car seuls les premiers étaient cordialement invités à continuer !
• Le français Teddy Thierry (#426), nouveau sur le circuit, finit largement en tête de son groupe avec des wheelings tranquilles à profusion et un style ultra-fluide, mettant à l’amende le seul quaddeur de la compétition, le lillois Emilien Holveck (#270). Les deux autres premiers sont l’ukrainien Mikhail Timchenko (#425), lui aussi particulièrement fluide et avec une bonne avance technique sur ses concurrents, et l’italien Savio Brivio (#374), le grand gagnant du speed slalom à peine une heure plus tôt.
Les groupes du premier tour sont alors complets et la « vraie » compétition peut commencer !
Roman Gordin – Crédits : Jérémy Brunier >
Qualification : 1er Round
Pour le premier round, les riders n’étaient donc « plus que » 64, répartis en 16 groupes.
Quasiment pas de surprise, et aucun retournement de situation drastique à déclarer dans ce premier tour. Il n’y a que 3 groupes pour lesquels le classement final s’est avéré légèrement différent de ce que supposait le World Ranking, les deuxièmes et troisièmes suggérés inversant leurs places.
Hold-up !
• Seul le groupe 9 subit un hold-up de deuxième place : Teddy Thierry (#426), tout juste sorti d’affaire avec ses pré-qualifications, s’empare de la deuxième place convoitée par le belge Tim Schraepen (#61). Il talonne son compatriote Igor Cheremetieff (#5) (qui réussit une cafetière wheeling sur presque 6 plots, un toe seven interminable, un retourné et un bon shift) avec notamment un seven alterné sur 4 plots et un double retourné. Tim Schraepen a beau balancer un magnifique freestyle groovy sauce maison en deuxième run, cela ne suffit pas !
Constitution des tableaux
• Les deux autres substitutions ont lieu dans le premier et le dernier groupe. Pourtant, de substitutions, elles n’ont que le nom. Rappelons que les tableaux sont organisés de la façon suivante : le premier groupe est composé du mieux classé (1er), du moins bien classé (64e), et des deux riders du milieu, soit les 32e et 33e ; puis le dernier groupe est constitué du deuxième (2e), de l’avant-dernier (63e), et des deux du milieu moins un, soit les 31e et 34e. Ensuite c’est au tour du deuxième groupe, de l’avant-dernier, etc. Les Groupes 1 et 16 ayant deux riders « moyens » (milieu) de niveau très proche, il est donc fréquent et normal qu’ils interchangent leurs places d’une compétition à l’autre.
2 Vs. 3
• Dans le Groupe 1, Andrea Bellotto (#65) laisse la qualification à Daniele Lenzi (#68), tandis que dans le Groupe 16 c’est Hervé Guilloux (#62) qui offre la deuxième place à JB Milleret (#69). Daniele Lenzi l’emporte après un Best Trick destiné à départager les deux italiens, grâce à un seven sur 3 plots contre un heel wheeling arrière sur un peu plus de 5 plots du 50s. JB n’a pas besoin de Best Trick pour prendre l’avantage : un peu moins technique que Hervé Guilloux, il est plus propre à la fois dans les lignes et dans ses mouvements, et plus varié.
Robin Tessier – Crédits : Jérémy Brunier >
Qualifications : 2e Round (Huitièmes)
CQFD…
• Comme pour le premier round, les résultats des huitièmes restent logiques : tous les 1ers du premier tour (sauf un) se qualifient pour la suite, éliminant les 2e précédemment qualifiés.
Le seul premier du Round 1 qui ne s’en sort pas est Tiziano Ferrari (Ita, #21), dans le Groupe 3 mené par le coréen Kim Tae Bin (#10), qui se fait doubler par le russe Denis ‘Disa’ Islamov (#59). Le russe ne lésine pas sur la technique avec son toe seven sur 8 plots (-2), son retourné arrière-avant 5×5 en heel wheeling et ses combos de wheelings. Tiziano a beau se défendre avec son toe shift et son retourné arrière-avant en toe wheeling, il accumule les maladresses – plus que Disa.
Olivier Herrero (#38), dans le même groupe, passe à côté de son deuxième run et est relégué à la 4e place.
Grosses sorties
• Cependant, certains adversaires sérieux sont éliminés dès ce stade : C’est le cas en particulier, de Viktor ‘Generator’ Meleshkevich (Rus, #42) qui tombe sur une poule coriace face à Igor Cheremetieff (Fra, #5) et Adrian Almazan (Spa, #23), les deux autres prétendants à la qualification. Adrian Almazan se place vite hors d’atteinte avec des runs tout aussi complets que techniques : il ouvre le bal avec un shift sur 10 plots pour donner le ton… quelques spins et figures assises pour étayer, et deux sevens et deux chicken legs (5 tours, svp !) pour enfoncer le clou. Les combos de Generator sont impressionnants (cafetière arrière + toe wheeling arrière + fishleg) mais trop monotones, les juges lui préfèrent Igor Cheremetieff qui fait preuve de plus d’implication et d’originalité dans son patinage, tout en présentant un niveau technique conséquent.
• De même, Teddy Thierry (#426), outsider qui devrait vite se faire un nom s’il continue sur la lancée, se fait sortir par son co-équipier Alexandre Claris (#20) qui s’empare de la 2e place derrière Jon Larrucea (Spa, #12) lui aussi intouchable dès son premier run : heel wheeling arrière + shift sur 7 plots, et toe seven sur 8.
1 ou 2 ?
• Notons également un combat sans pitié pour la première place qualificative entre Yu Jin Seong (Kor, #14) et Antoine Colange (Fra, #17), qui s’achève par un Best Trick. Alors que le premier mise tout sur du freestyle léché et les gros wheelings (heel seven finalisé en spin, aller-retour sur 8 plots en toe shift), le second mise sur la variété (cafetière arrière to wheeling arrière, combos de spins, wheeling arrière, un bon toe seven, et un peu de freestyle). Deux tactiques différentes avec un taux de réussite équivalent… Même les Best Tricks se valent : special one foot sur 7 plots pour Yu Jin Seong contre un toe seven sur 6 plots pour Antoine Colange… Finalement c’est le coréen qui hérite de la 1ère place.
Denis ‘Disa’ Islamov – Crédits : Jérémy Brunier >
Quarts de Finale
En général sur le round précédent, les deux premiers qualifiés avaient encore une marge technique… une marge qui diminue dangereusement pendant les Quarts ! C’est ici que les surprises commencent… et chaque groupe a son lot.
• G1 – Kim Sung Jin (Kor, #1) met tout le monde d’accord avec ses 40 plots en heel wheeling arrière, ses combos de wheeling, ses sevens heel et toe finalisés en spins, etc. Il ne reste qu’une seule place pour les trois russes du groupe ! Et là, le cauchemar commence pour Andrey Shitov (#16), le favori, qui ne complète aucun de ses tricks, irrévocablement : ses deux premiers runs sont quasiment vides et les deux petits sevens de son 3e run ne sont pas suffisants. Un de moins, doivent se dire Denis ‘Disa’ Islamov (#59) et Roman Gordin (#22). Entre les deux, le choix est facile : Roman Gordin, E.T. du wheeling et relax du freestyle, prend l’avantage avec son heel wheeling arrière to shift sur 8 plots, ses coréennes to sevens sur 5, et son double retourné depuis l’arrière – pour ne citer que le meilleur…
• G2 – Lee Choong Goon (Kor, #9) est loin devant : trois gros runs avec heel wheeling arrière to shift, des transferts de shifts, sevens – toe sur 8 plots et heel sur 5 avec spin à la fin, double retourné et transfert to 20 plots en heel wheeling arrière. En deux mots : En Forme. Yuri Torlopov (#26) entame son premier run avec une chute en sortie de seven arrière. Pour le reste, à part un bon combo de figures assises, il semble aussi maudit qu’Andrey Shitov dans le groupe précédent. Dépité, il abandonne sur son troisième run. Là encore, ça fait toujours un adversaire en moins, et pas des moindres, pour Kim Tae Bin (Kor, #10) et Robin Tessier (Fra, #15). Après un long débat, les juges attribuent la qualification à Robin Tessier pour sa propreté et sa variété. Tae Bin est indéniablement plus rapide et plus technique, mais beaucoup de ses tricks sont Out (notamment son magnifique déboulé to seven dont je suis fan) ou font tomber beaucoup de plots. Robin assure le coup avec une bonne dose de spins, figures en souplesse et assises, appliquées et tenues.
• G3 – Un groupe serré dans lequel, au final, seront retenus les deux espagnols aux dépends des deux français. Malgré une bonne prestation, Romain Lebois (#24) est distancé par ses adversaires. Entre les trois autres, Antoine Colange (#17), Adrian Almazan (#23) et Jon Larrucea (#12) le choix s’avère extrêmement difficile. Après bien des parlementations, les juges écartent Antoine Colange et attribuent un Best Trick pour décider de la première place entre les deux espagnols. Avec le recul, la situation aurait même pu être réglée avec un Best Trick à trois… Le français a intelligemment misé sur la variété en gardant sous le coude une ligne solide de figures assises pour les situations du genre, et a réussi de bons challenges techniques : 20 plots en wheeling arrière, seven sur 6 avec spin à la fin, cafetière arrière + wheeling arrière, de jolies coréennes à Mach-12, et un peu de freestyle – en somme, trois jolis runs.
C’est Adrian qui perd au lancer de pièce et qui est donc convié à attaquer le Best Trick en premier. Il rate son shift. Jon Larrucea n’a pas grand-chose à faire pour lui passer devant. Joueur, il part sur un shift aussi… faux départ, il pause après deux plots ! Il prend honnêtement la tête de ce groupe avec son deuxième essai sur 10 plots.
• G4 – Le quatrième groupe voit son premier s’imposer assez naturellement : Martin Sloboda (Ger, #2) cale un bon marathon de 35 plots en wheeling arrière sur son premier run, un shift de 8 plots sur son deuxième, et deux gros sevens, un de 6 et l’autre 10 – un peu Out à cause du dévers. Alexandre Claris (Fra, #20) termine 4e. Loin d’être ridicule (toe seven sur 5 plots, flower), il est cependant moins varié que ses adversaires et son deuxième run est pauvre avec quelques déséquilibres. Il reste Igor Cheremetieff (#5) et Yu Jin Seong (#14) en course pour la deuxième place. Les pics techniques du coréen sont plus intenses, avec deux sevens sur 6 plots (heel/toe) finalisés en spins, deux toe shifts sur 7 plots (heel/toe), et un aller-retour en toe wheeling arrière sur 8 plots. Les tricks majeurs du français sont moins forts mais il joue sur plus de tableaux et sa variété l’emporte sur la technique.
Tiziano Ferrari – Crédits : Jérémy Brunier >
Demi-Finales
• SF1 – Je casse d’entrée un suspense qui deviendrait vite insoutenable : Kim Sung Jin se qualifie pour la finale (quel scoop). Un bon premier run (shift opposite + retournements, wheeling arrière + shift, toe seven mais Out), un deuxième run qui le place un cran au-dessus (retourné arrière-avant + shift, heel wheeling arrière sur 40 plots), et un troisième run qui achève ses adversaires (du freestyle couronné par un triple retournement, un shift d’une 10aine de plots, et un toe seven fini en spin).
Igor Cheremetieff, malgré une cafetière wheeling de 6 plots, tient ses tricks moins longtemps que lors des rounds précédents, et a quelques déséquilibres importants. Il est hors-course.
Décider qui entre les deux derniers aura le droit de participer à la finale n’est pas chose aisée. Qui de Lee Choong Goon (retourné arrière-avant en toe wheeling et retour en arrière sur 20 plots, toe shift sur 8 plots et transfert pour en rajouter 10 sur la ligne d’à-côté, retourné arrière-avant et toe seven sur 4 plots aller et 9 retour) ou d’Adrian Almazan (heel shift sur 7 plots, chicken leg de 5 tours, le 50s entier en heel wheeling arrière, des figures assises et des spins) ? Certes les tours de force de Lee Choong Goon sont impressionnants… mais toujours dans le même registre. Adrian Almazan, pour avoir pris le temps de montrer de la variété d’une excellente qualité, gagne son ticket pour la finale.
• SF2 – Martin Sloboda et Jon Larrucea prennent la tête de cette deuxième demi-finale, Martin avec des sevens sur une 10aine de plots, des retournés, coréennes, shifts normaux et opposite, et une cafetière arrière de sûreté (sur 7 plots tout de même) ; et Jon avec des sevens du même acabit, shifts, multiples retournés, coréennes et chicken legs, et une bonne christie arrière. Robin Tessier est un cran en-dessous et termine 4e. Roman Gordin, pourtant un très sérieux concurrent, passe à côté de son troisième run, ce qui lui coûte une possible qualification en finale.
Finale de Consolation
Co-finale Battle Men – by ReKiL
PSWC 2011 Slalom Battle Men CoFinal by REKIL.RU from ReKiL on Vimeo.
La finale de consolation regroupe Lee Choong Goon, Roman Gordin, Igor Cheremetieff et Robin Tessier. C’est d’ailleurs dans cet ordre-là qu’ils finissent.
• Lee Choong Goon enchaîne les gros tricks : un wheeling arrière sur tout le 50s avec une petite fioriture de retourné avant le temps d’un plot en plein milieu, deux gros sevens de 8 plots l’un en heel et l’autre en toe – avec un petit retour pour ce dernier, et un shift sur 5 plots… qu’il ne doit pas juger satisfaisant puisqu’il le retente en last trick pour en faire un 11 plots.
• Roman Gordin a quelques moments chaotiques pendant son premier run (une chute après un heel wheeling arrière + shift sur 8 plots, et son combo de coréenne to seven complètement Out). Il ne baisse cependant pas les bras : il complète sa prestation avec un retourné arrière-avant 8×3, du freestyle et j’en passe, et il « rattrape » son shift avec la même combinaison sur 13 plots en last trick.
• Igor Cheremetieff et Robin Tessier sont techniquement en-dessous, mais offrent des prestations plus éclectiques. Pas suffisant cependant pour récolter mieux que les 3e et 4e places du round.
Finale
Kim Sung Jin, le mieux classé, décide de passer en 3e position. Martin Sloboda se rue sur la 4e position, Jon Larrucea prend la seconde et Adrian Almazan n’a d’autre choix que de se contenter de la 1e.
Rapidement un écart se creuse entre les deux premiers et les deux autres. Martin Sloboda et Kim Sung Jin jouent la première place, tandis que les deux espagnols se battent pour la troisième place.
Finale du Battle Men – by ReKiL
• Pour la troisième place, la décision est facilement prise : Adrian et Jon présentent les mêmes types de tricks, mais Adrian a l’avantage quasiment à chaque. Shift sur 9 plots contre 6, coréennes + compas arrières contre mario slide + coréennes, chicken leg de 4 tours contre 2, et le last trick finit de sceller les places définitivement : heel wheeling arrière sur 20 plots et aller-retour avant-arrière sur 4 plots pour Adrian, contre « seulement » 19 plots pour Jon. Jon n’avait qu’un seul avantage, sur ses sevens qui tournaient plus longtemps.
• En revanche, il est moins évident de trancher pour la première place : Martin Sloboda et Kim Sung Jin rivalisent de dextérité. Martin lance 23 plots en wheeling arrière sur son premier run, Sung Jin rétorque avec 40, ce à quoi Martin répond avec son last trick (où il ne tient « que » 35 plots) ; les deux lancent des sevens avoisinant les 10 plots ; Sung Jin propose un shift de 6 plots précédé d’un retourné arrière-avant, Martin le nargue avec un shift 11 plots, Sung Jin le maîtrise avec son last trick (10 plots aller et 5 (-2) retour)… Le duel manque de variété. Martin a pourtant essayé d’en incorporer, mais rate ses tricks : il renverse la moitié des plots sur sa cafetière arrière, et ses coréennes et compas croisés sont lancés un peu tard dans son troisième run pour qu’il ait le temps de les développer. La victoire ne s’est pas jouée à grand chose : un poil plus de variété validée par Martin lui aurait permis de prendre l’avantage sur Sung Jin ! Cette année encore, Kim Sung Jin remporte la PSWC.
Résultats du Battle Freestyle Mens
1) Kim Sung Jin (Kor)
2) Martin Sloboda (Ger)
3) Adrian Almazan (Spa)
4) Jon Larrucea (Spa)
5) Lee Choong Goon (Kor)
6) Roman Gordin (Rus)
7) Igor Cheremetieff (Fra)
8) Robin Tessier (Fra)
Vous pouvez télécharger les résultats complets de la PSWC ici : http://www.worldslalomseries.com/app/download/5143085650/Results_PSWC11.pdf?t=1306847930
Le nouveau World Ranking (mai) avec les modifications qu’ont entraîné les résultats de la PSWC est disponible ici : http://www.worldslalomseries.com/rankings/
Les prochains événements importants du mois de juin (deux-cones) auront lieu à San Francisco (Usa) et à Kiev (Ukr) le même weekend des 11-12 juin, ainsi qu’à Namwon (Kor) les 25-26.
Liens Utiles
Reports
PSWC 2011 Part.1: Classic
PSWC 2011 Part.2: Speed Slalom
Vidéos
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Battle – Men’s Final
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