Montpellier prend une option face à Lille
Les Mantas de Montpellier ont remporté 75 le premier des deux matchs de demifinale du championnat de France Division 1 face aux
Par alfathor

Les Mantas de Montpellier ont remporté 7-5 le premier des deux matchs de demi-finale du championnat de France Division 1 face aux Turtles de Lille. Un avantage de deux buts avant le match aller qui aurait pu être plus conséquent sans un relâchement en seconde période.
On attendait un grand et beau match, on attendait du suspense, on attendait de la tension… On a été servi. Lille, leader de la poule nord à l’issue du championnat régulier, venait défier Montpellier, second dans le sud pour le compte des demi-finales aller. Dans une salle de Batteux comble – près de 550 personnes avaient fait le déplacement – les deux équipes se sont livrées un combat de haute lutte. Un vrai match d’Elite pour des prétendants annoncés dès le début de la saison. Ce sont les Ch’tis qui ouvraient le score après 11 minutes de jeu par un beau mouvement de Kévin Loyeux. Coup de tonnerre mais Juraj Ozorak, quelques instants plus tard, trouvait une passe lumineuse pour Raphaël Facchini en embuscade qui égalisait. Que dire alors de celle trouvée quelques instants plus tard par Alban Darfeuille. Quinzième minute, Darfeuille et Frédéric Hostein montaient en surnombre sur la cage lilloise. Le premier, d’une passe parfaite, trouvait le second dans l’enclave, 2-1 pour les Mantas. Frédéric Hostein, l’un des joueurs historiques du club de retour au bercail pour les demi-finales après une saison passée sur la glace à Cergy, n’aura pas mis longtemps à compter son premier filet montpelliérain depuis près de six ans. « C’est un sentiment bizarre de revenir ici », avouait Frédéric au terme de la rencontre. « Je n’ai plus joué à Montpellier depuis 2002 et joué ici avec mon frère, devant ma famille, c’est vraiment particulier. » Le grand frère, Jérôme, allait se signaler deux minutes plus tard. Une passe de Jean-Marc Thierion pour l’ancien défenseur international et Montpellier déroulait. Moins de vingt secondes plus tard, Juraj Ozorak récupérait un palet qui traînait aux abords du but nordiste pour avancer la marque à 4-1. Puis 5-1 juste avant la pause lorsque Facchini reprenait victorieusement une passe du géant slovaque. Montpellier s’en allait au vestiaire avec un avantage de quatre buts, et sachant que le goal average sera l’arbitre du match retour, on pouvait alors dire que les choses s’annonçaient bien. Sauf qu’il y a toujours un mais dans ces moments-là. Si Montpellier, à maintes reprises cette saison avait « foiré » ses débuts de match, celui-ci fut géré à la perfection. On ne peut pas en dire autant de la seconde période. Maxime Boschetti et Philippe Tanghe, les deux piliers du jeu lillois avaient jusqu’à présent été plutôt discrets. Montpellier avait été de tous les duels avec ténacité, hargne, condition physique de circonstance et puis tout est parti en vrille. La machine s’est grippée. Boschetti et Tanghe rentraient dans la danse en marquant le deuxième et troisième but nordiste, alors que Jérôme Hostein marquait à nouveau sur une passe de son frère. 6-3 et treize minutes à faire. Et rapidement 6-4 puis 6-5, toujours grâce à la même première ligne lilloise. « On est encore tombé dans le panneau », regrettait le gardien montpelliérain Martin Bradette. « A ce niveau et avec cet enjeu, il faut savoir tenir son avance, c’est capital. Mais on peut dire que l’on s’en sort finalement bien. »<.i> Le portier québécois des Mantas s’y tient. Lille ne marquait plus et les frangins Hostein parachevaient leur récital par un dernier but de « Frédo » sur une passe de « Jéjé ». Montpellier a rempli son contrat en s’imposant à la piaule dans cet aller-retour. Lille a montré ses forces ainsi que ses faiblesses, mais Maxime Boschetti l’affirme, « la pression est désormais sur Montpellier car ils vont devoir gérer leurs deux buts d’avance chez nous, ça ne sera pas simple pour eux. » Voilà qui augure un match retour de toute beauté. Car à Montpellier samedi, les spectateurs présents dans l’enceinte ont pu assister à un match de toute beauté doublé d’un esprit tout à fait remarquable et d’un arbitrage convenable et équilibré. Montpellier a deux buts de mieux que Lille et pour le moment un patin en finale et donc en Elite. Mais amener le second patin ne sera pas chose aisée face à une équipe de Lille qui connaît son sujet et qui joue très bien au roller hockey. Infos clés A la salle Albert-Batteux, Montpellier bat Lille 7-5 (5-1). Arbitres : MM. Delpeyrou et Poulnais Buts pour Montpellier : 12’20 Facchini (Ozorak), 15’38 F. Hostein (Darfeuille), 17’48 J. Hostein (Thierion), 18’02 Ozorak, 24’08 Facchini (Ozorak), 28’18 J. Hostein (F. Hostein, Facchini), 40’58 F. Hostein (J. Hostein). Buts pour Lille : 11’33 Loyeux, 27’13 Boschetti (Tanghe), 32’33 Tanghe (Boschetti), 37’34 Tanghe, 39’14 Noels. Pénalités à Montpellier : 6′ Pénalités à Lille : 8′ Dans l’autre demi-finale, Caen a battu Nantes 4-1. Paroles de joueurs Maxime Boschetti (Attaquant de Lille) « Par nos expériences passées et par des renseignements pris, nous savions à quoi nous attendre. Nous connaissions quelques-uns des joueurs de Montpellier mais très sincèrement nous ne venions pas pour limiter la casse. Nous voulions véritablement gagner avant de recevoir Montpellier la semaine prochaine. Mais nous sommes rentrés trop tendus dans la rencontre. La chaleur nous a fait souffrir même si je pense que Montpellier en a également souffert. Avec 5-1 pour Montpellier à la pause, j’ai dit aux gars que c’était quitte ou double. Nous sommes bien revenus du vestiaire et je n’ai pas été loin d’avoir vu juste. La gestion du stress a été difficile mais j’estime que la pression est désormais sur Montpellier car ils vont devoir gérer leur deux buts d’avance chez nous, ça ne sera pas simple pour eux. » Martin Bradette (gardien de Montpellier) « Ce soir on a clairement vu que le niveau était vraiment très élevé. C’était du très bon roller hockey. Malheureusement, après une excellente première période, on est encore tombé dans le panneau. A ce niveau et avec cet enjeu, il faut savoir tenir son avance, c’est capital. On s’en sort finalement bien. Ils vont très vite et manient très bien la rondelle mais je pense que la pression est sur les deux camps pour la deuxième rencontre. Il nous faudra savoir défendre. » Raphaël Facchini (entraîneur-joueur de Montpellier) « Psychologiquement, c’est nous qui avons deux buts d’avance. Et quoi qu’on en dise c’est un point important. Notre expérience a peut être fait la différence sur le premier match mais elle devra être déterminante lors du retour. Contrairement au premier match, nous devrons savoir gérer notre avance. » Frédéric Hostein (attaquant de Montpellier) « Nous avons grillé quelques cartouches et ça laisse un goût assez amer dans la bouche. Ils ont eu un passage à vide que nous avons exploité mais nous n’avons pas pris le temps d’assurer notre avance. Il faut monter à Lille en ne passant pas à ses deux buts d’avance. Pour moi ils n’existent pas et c’est un match à gagner qui s’annonce. C’est un sentiment bizarre de revenir ici. Je n’ai plus joué à Montpellier depuis 2002 et joué ici avec mon frère, devant ma famille, c’est vraiment particulier. »