Test des roller de randonnée K2 Trio 100

K2 nous a fait parvenir une paire de roller Trio 100, le nouveau modèle à 3 roues de la collection 2018. Il s'agit d'un patin destiné à la pratique de la randonnée urbaine. Nous l'avons testé pendant un mois. Compte-rendu...

Par alfathor

Test des roller de randonnée K2 Trio 100

Fiche technique du K2 Trio 100

Test du K2 Trio 100 2018

Fiche technique du K2 Trio 100

Marque : K2
Modèle : Trio 100 Black Blue
Déclinaisons : existe aussi en gris/rouge
Année de lancement : 2016-2017
Coque : Softboot avec cuff articulé
Chausson : Mesh respirant
Serrage : laçage traditionnel et 3 sangles à scratch
Platine : Trio en aluminium 6061 extrudé et usiné 3×100 – intègre des spacers ajustant la hauteur des roues
Masse de la platine : 258 grammes
Entraxe : 165 mm
Axes : doubles à vis – diamètre de 7 mm
Roues : K2 100 mm 84A
Masse des roues : 135 grammes
Roulements : Twincam ILQ7 608ZZ
Entretoises : aluminium avec alésage de 7 mm (les collerettes rentrent dans les roulements)
Pointures : 5-13 US, 36,5-48 EU, 4-12 UK
Masse : 1647 grammes en taille 41EU.
Prix public constaté : 199 €

Usage recommandé : pratique régulière de la randonnée roller urbaine sur moyenne distance.

Les points forts et les points à améliorer

 

Les points forts

  • Le confort général
  • La maniabilité
  • Le design original de la platine et sa rigidité

 

Les points à améliorer

  • La raideur du collier en flexion arrière
  • L’utilisation d’axes doubles à vis de 7 mm au lieu d’axes simples type course
  • Pas de réglage latéral possible de la platine

Le K2 Trio 100 au banc d’essai

Le design du Trio 100

Test du K2 Trio 100 2018

Le design général du K2 Trio 100 est plutôt sobre. Les teintes noires et bleues sont classiques et consensuelles. On note une légère touche de gris sur la pointe du pied qui répond à celui du polyuréthane des roues. A noter : le Trio 100 existe également en gris / rouge. Des matériaux réfléchissants sont intégrés sur les talons.

La platine à 3 roues possède un look moderne en comparaison au reste du patin. La coque en fait un modèle plutôt fitness / rando, davantage que freeride.

La chaussure : confortable et respirante

Le K2 Trio 100 reprend la célèbre construction Softboot qui a fait la réputation de confort de la marque K2. Il possède une coque dite « souple/dure » avec un cuff articulé qui laisse beaucoup de place à la chaussure souple en mesh (tissu micro-aéré respirant). 

La chaussure est enveloppante mais on ne ressent aucun point de pression où que ce soit. Le confort est fidèle à la réputation de la marque K2.

Attention le chaussant est plutôt petit et étroit, même en enlevant les semelles de propreté.

La flexion arrière/avant : perfectible

La flexion arrière est entravée par le collier (également appelé cuff ou spoiler). Cela peut être gênant sur certains mouvements. La structure montante aurait supportée d’être plus évasée pour davantage de liberté de mouvement.

La flexion du cuff vers l’avant est limitée dans un premier temps, il faut le temps à la chaussure de s’assouplir. Au départ, on peine à patiner fléchi. La position de patinage n’est pas optimale pour pousser au mieux. Il faut desserrer les sangles à scratch pour bien se plier et pousser efficacement. Petit à petit, on gagne un peu en liberté et on peut commencer à accélérer.

Le serrage : trois scratchs et un lacet

Fait assez rare : K2 n’utilise pas de boucles micrométriques sur le Trio 100, seulement un laçage classique et des sangles à scratchs. Alors que la plupart des marques combinent 3 systèmes de serrage : boucle micrométrique, lacet, scratch.

Le lacet coulisse parfaitement et serre bien le bas du pied. La sangle à scratch la plus basse et la plus large vient caler le talon dans la chaussure. Les deux autres sont positionnés sur le bas du tibia. A l’usage, le serrage s’avère plutôt satisfaisant, même en l’absence de boucle micrométrique on est bien tenu.

La platine 3 roues en aluminium

Test du K2 Trio 100 2018La conception du châssis combine l’extrusion et l’usinage. Cette technique offre de belles possibilités en terme de design et K2 l’a bien exploitée. La platine possède des ponts de renforts juste en dessous des ponts sur lesquels repose la coque. Ils garantissent une très bonne rigidité de l’ensemble tout en laissant un peu de souplesse sur les extrémités.

Chose surprenante au premier abord : K2 propose un montage UFS, comme en roller street et sur certains modèles de freeride. C’est à dire que le pont avant et le pont arrière de la platine sont à la même hauteur. Vous ne pourrez donc pas adapter n’importe quel modèle de platine de randonnée, de course ou de freeride. En revanche, vous pourrez y adapter une platine de street… chose assez inutile sur un patin fitness.

La platine accueille un diamètre maximum de roues de 100 mm. La hauteur est optimisée pour ce diamètre, le patin reste donc relativement bas. En revanche, vous ne pourrez pas monter en 110 mm ou 125 mm sans changer la platine. Elle possède un entraxe de 165 mm.

Le démontage de la platine se fait facilement, même si les têtes des vis de fixation frôlent les ponts. Un bémol dans l’ajustage du positionnement : K2 n’a pas prévu de possibilité de réglage latéral du châssis : les alésages des ponts avant et arrière sont ronds, pile au diamètre suffisant. Il aurait suffit de les tailler en ovale pour permettre un réglage plus fin en fonction des sensations du patineur.

Les axes des roues

On regrette l’utilisation d’axes doubles avec vis, plutôt que d’axes simples type course, plus pratiques, surtout sur une platine aboutie. En démontant les roues, on constate qu’il s’agit d’axes de 7 mm avec une entretoise qui vient se loger dans les roulements. On est plus habitué à des axes de 8 mm plus solides, mais cela convient toutefois bien pour une pratique comme la randonnée.

Test du K2 Trio 100 2018

Des spacers pour ajuster la hauteur des roues

Quand on démonte les roues, on constate aussi la présence de « spacers » hexagonaux qui permettent de gagner 2 ou 3 mm en hauteur. Par défaut, ils sont réglés pour être le plus bas possible. Après consultation du blog de K2 (en anglais), on a compris que la marque souhaitait permettre aux riders de créer une bascule avant pour plus de nervosité et de maniabilité. On a du mal à voir quelle est la valeur ajoutée de ce type de configuration, d’autant qu’on ne mettra pas une platine de street sur une boot aussi typée « rando ». Gagner 2 mm de haut sur une configuration en 100 mm change peu les paramètres de patinage, même si cela accroît légèrement la maniabilité.

Test du K2 Trio 100 2018

Les roues K2 en 100 mm

K2 a opté pour 3 roues de 100 mm, un diamètre intermédiaire qui offre une certaine polyvalence dans l’usage. C’est aussi un bon compromis en terme de maniabilité. Leur profil est assez rond, ce qui devrait augmenter l’accroche. On constate la présence de quelques bulles dans la matière mais la finition extérieure est propre. Chaque roue affiche 130 grammes sur la balance, une masse raisonnable. Nous avons mesuré la dureté à 84A (shores), un bon compromis pour la randonnée.

L’accroche et le roulage sont bons dans l’ensemble. L’adhérence provient partiellement du profil rond qui augmente l’empreinte de la roue au sol. On est un peu frustré de ne pas pouvoir monter davantage en diamètre pour faire évoluer le K2 Trio 100. On se retrouve vite au plancher en terme de vitesse, pour peu qu’on sache bien patiner.

Test du K2 Trio 100 2018

Les roulements

K2 a opté pour des Twincam ILQ7 de série avec flasques métalliques (608Z). C’est un modèle qui a fait ses preuves depuis de nombreuses années. Le montage démontage des roulements se fait à l’aide d’une clé avec « pusher » (poussoir). L’insertion des roulements se fait bien à la main, l’usinage est précis. Les roulements sont restés silencieux et roulants dans la durée.  Rien à signaler.

Test du K2 Trio 100 2018

Conclusion

Nous avons été un peu déroutés par certains choix techniques comme la compatibilité UFS ou les spacers réglables en hauteur qu’on retrouveraient plutôt sur un modèle freeride. A l’usage, le K2 Trio 100 s’avère agréable en randonnée urbaine. Il est maniable et confortable. Il manque un peu de réactivité en relance du fait de la faible présence de partie rigide dans la coque. Vous l’aurez compris, ce n’est pas un patin de freeride mais bien un roller destiné à la balade régulière qui répondra aux attentes de patineurs occasionnels et régulier sur courtes et moyennes distances.

Test du K2 Trio 100 2018

Liens utiles

Le Trio 100 sur le blog de K2 (en anglais)

roller K2
Auteur
Alexandre Chartier 'alfathor'

Bonjour à tous, je suis Alexandre Chartier, fondateur et webmaster de rollerenligne.com. Le site a vu le jour officiellement le 11 décembre 2003 mais l'idée germait déjà depuis 2001 avec infosroller.free.fr. Le modeste projet d'étude est devenu un site associatif qui mobilise une belle équipe de bénévoles. Passionné de roller en général, tant en patin traditionnel qu'en roller en ligne, j'étudie le patinage à roulettes sous toutes ses formes et tous ses aspects : histoire, économie, sociologie, évolution technologique... Aspirine et/ou café recommandés si vous abordez l'un de ces sujets !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *