Bien choisir son roller agressif, street, rampe et skatepark

Skatepark, roller street ou rampe : quelle est votre pratique principale ?

Roller agressif, roller street, roller rampe ou encore roller en skatepark : ces termes font référence aux pratiques du roller freestyle. Le terme « roller agressif » vient du « aggressive inline » américain. Le « street » désigne la pratique du roller freestyle dans la rue, par opposition à la pratique en skatepark ou en rampe. L’équipe de REL vous aide à bien choisir votre paire de roller agressif, de roller street ou de skatepark et de rampe.

En résumé : les points clés de cet article

• Chaque marque possède une forme de pied différente qui conviendra plus ou moins à votre morphologie
• Essayez les patins de vos amis avant un achat (si possible)
• Une bonne paire de roller street coûte au minimum plus d’une centaine d’euros
• Ne prenez pas un patin trop grand car il manquera de précision
• Pour le skatepark et le street, on privilégie un patin avec antirockers ou platine freestyle
• Pour la rampe, on choisit plutôt une platine montée en flat
• On ne parlera ici que des patins vendus complets, pas des montages particuliers ou des boots.

Connaître le nom des composants d’un roller agressif pour mieux le choisir

Avant de lire cet article, si vous êtes totalement débutant(e) et que nous ne connaissez pas le nom des pièces d’une paire de roller d’agressif, nous vous conseillons d’aller lire notre article sur l’anatomie d’un roller agressif.

Quelle marque choisir ?

Xsjado ? Remz ? Razors ? USD ? Question piège ! La plupart du temps, c’est votre pied qui va vous aider à vous décider : le confort reste un des critères qui va faire la différence. Prenez un patin dans lequel vous êtes bien !

Ensuite, prenez en compte votre type pratique (street, park, rampe) pour choisir une souplesse et une résistance adaptées.

Avant d’acheter, essayez les patins d’agressif de vos potes

Pourquoi ne pas emprunter la paire de roller d’un ami qui aurait une pointure proche de la vôtre avant d’acheter ? Cela vous permet de savoir si vous êtes à l’aise dans le roller qui vous plaît. Si vous avez de bonnes sensations en le chaussant, c’est un bon début. Ensuite, vous pouvez éventuellement tester sa rigidité, sa stabilité en slide, etc.

Si vous avez un magasin à proximité, allez aussi le voir pour qu’il vous donne des conseils sur la taille. Essayez les patins qui vous intéressent.

Quel budget investir ?

Là encore, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. D’une façon générale, une bonne paire de roller de street adulte coûte entre 100 et 250 €.

L’intensité de votre pratique peut aussi conditionner votre choix : occasionnelle, régulière, intensive ?

Pour les patins enfants, il faudra compter aux environs de 130 € sachant que le pied va grandir ! Il existe des modèles réglables.

Il faut savoir aussi qu’un patin à 100€ n’aura pas les mêmes finitions qu’un patin à 300€  ou même 400€. La qualité du chausson, des roues, la signature (Pro-modèle), les platines, tout cela rentre en compte pour votre futur investissement et donc impacte sur le prix.

Le choix du patin

Quelle pointure choisir pour un adulte ?

Attention ! Vous entendrez souvent des vendeurs vous dire qu’il faut prendre une voire deux pointures au dessus de votre taille de chaussure. Si l’on prend souvent un patin un peu plus grand, ce n’est pas systématiquement vrai !

Toutes les marques ne taillent pas de la même façon : certaines chaussent court, d’autres plus long, d’autres encore ont des taillants larges ou étroits.
Bref, il faut essayer le patin pour être sûr qu’on est bien dedans et que l’on ne flotte pas.

D’autre part, un patin trop grand sera plus dur à contrôler et accroîtra les risques de blessures (entorses par exemple).

Enfin, parfois, avec le temps, les mousses du chausson se tassent et libèrent un peu d’espace.

Quelle pointure choisir pour un enfant ?

Dans le cas d’un roller enfant, de nombreux parents veulent prendre un patin largement plus grand afin de compenser la croissance, quitte à rajouter une semelle ou une paire de chaussettes.

C’est une chose que nous comprenons, une paire de roller coûte assez cher, mais que nous déconseillons dans la mesure du possible.

On trouve des patins réglables qui permettront au patin d’évoluer en taille avec les petons du petit. Ils sont parfois équipés de pièces interchangeables mais cette propriété est peu souvent utilisé : généralement, un junior ne défonce pas ses patins autant qu’un adulte.

Coque souple/dur ou coque rigide pour votre roller street ?

En général, les débutants apprécient les coques rigides pour le maintien qu’elles procurent et qui est rassurant. Les patineurs plus aguerris et adeptes du roller street vont rechercher des patins offrant beaucoup plus de souplesse pour être bien posés dans leurs tricks. Ils s’orientent donc davantage vers des patins plus ouverts, plus légers.

Autre point concernant les coques de roller, le serrage : privilégiez les boucles micrométriques en métal qui sont plus résistantes aux chocs !

D’autre part, de plus en plus de produits sont équipés d’une « overboot ». Il s’agit en fait d’une sorte de revêtement en cuir synthétique qui recouvre la coque qui n’est là que pour des raisons esthétiques. Si le design des patins y gagne, en cas de chute, cette seconde peau est plus fragile. Entre coque solide et esthétique, faîtes votre choix !

Remarque : Attention, selon votre pratique et le type de figure que vous faites, il vous faudra un patin plus ou moins souple. En slide, de nombreux riders desserrent leurs rollers pour avoir un maximum de possibilité de flexion, pour être bien affaissés. En rampe, on cherchera plutôt un patin plus rigide avec plus de maintien.

Privilégiez un chausson amovible !

Il peut arriver que les patins de street soient équipés d’un chausson intégré à la coque, notamment sur les produits à coque souple/dure ou carbone. S’il est vrai que l’on gagne en légèreté, en revanche, il est impossible d’entretenir le chausson ou de le changer s’il est usé. Privilégiez un chausson amovible !

Les types de trains roulant en roller agressif

Les platines « freestyle » pour le roller street pur et dur

Choisir ce type de platine à deux roues oriente immédiatement la pratique vers un usage plutôt roller street.

Les larges encoches, les grooves généreux sont utilisés sur les murets ou les grosses barres. Les riders peuvent glisser sur tous les murets sans crainte d’être bloqués.

Cela n’empêche pas de trouver de nombreux riders qui les utilisent en skatepark. En revanche, on n’en voit quasiment pas en rampe.

Les platines avec antirockers pour une pratique polyvalente

Historiquement, les riders ont remplacé les roues centrales par des roues plus petites : les antirockers.

Les antirockers permettent de se caler et de glisser plus facilement sur les copings et les rails qu’avec un montage en flat.

Cette configuration permet de pratiquer en roller street et en skatepark. Elle est moins stable en rampe car seules deux roues touchent le sol.

Les platines « flat » pour toutes les pratiques

Avoir les roues en « flat » signifie que l’on a 4 roues qui touchent le sol. Les ramp-riders sont les derniers irréductibles à les utiliser pour accroître leur vitesse, et ce, depuis des années. 

Cependant, de plus en plus de platines proposent un montage flat pour gagner en maniabilité et en vitesse avec des H-blocks plus gros. Cela permet au débutant d’avoir ces avantages en rampe, en park et en street.

Ainsi certains riders utilisent des platines en « flat » pour le skatepark et le street. La taille du H-block est proche de celle d’un tube de coping donc en rampe et skatepark, on peut se caler sans risquer un stop (chute provoquée par le blocage de la barre sur les roues centrales), cela demande plus de précision pour le street.

Roulements et visserie de roller street

Le choix des roulements : pas vraiment de contraintes

De nombreux riders sont obnubilés par la norme ABEC qui définit la précision des billes des roulements… le marketing marche bien ! C’est plutôt la qualité des matériaux qui fait la différence. En street, la précision des roulements n’est pas vitale. 

Optez pour des ABEC 3 à 5 en street et du 5 à 7 en skatepark/rampe. Investissez une trentaine d’euros, c’est largement suffisant. Attention quand vous replaquez un trick comme une brute. C’est là que les roulements s’abiment. Il vaut mieux amortir la réception. Et en plus, votre dos vous remerciera.

Et la visserie ?

D’une façon générale, il faut que la visserie soit protégée des chocs, des frottements et autres mauvais traitements rencontrés lors de la pratique. On veillera donc à choisir un patin où les têtes de vis sont bien enfoncées dans leurs logements que ce soit pour la soul-plate ou la platine par exemple.

D’autre part, on privilégiera des axes de 8 mm qui se tordront moins facilement que des axes de 6 ou 7 mm.
Dans le même esprit, on optera plutôt pour des entretoises (les espaceurs entre les roulements) en métal en lieu et place des modèles en matière plastique qui éclatent souvent.

Les petits « plus » qui font un bon patin de roller street

Parmi la multitude des patins présents sur le marché, tous n’offrent pas les mêmes caractéristiques.

Comparez les caractéristiques de roller street :

• La souplesse (chaussez-les et faites quelques flexions),
• Le confort (vos pieds vous le diront),
• L’amorti (présence ou non d’inserts de mousse amortissante sous les talons),
• La masse des patins (soupesez à la main et comparez),
• La possibilité de démonter les pièces d’usure (soulplate, h-block, chausson, etc.),
• Les possibilités de customisation (platine UFS ou non ?),
• La largeur des soulplates (plus elles sont larges, mieux on se pose en slide),
• La présence de renforts de protections en cas de chute.

Les pièces d’usure sont-elles démontables remplaçables ?

Le matériel est mis à rude épreuve en street. On va donc chercher un patin dont on peut facilement changer les principales pièces d’usures : roues, roulements, platines mais aussi les soulplates !
Les fabricants proposent de plus en plus de produits entièrement démontables et customisables.

Petit lexique du roller agressif ou roller street

ABEC : norme de précision des billes des roulements assez obsolète. Elle fonctionne par nombres impairs croissants : 1, 3, 5, 7, 9… Plus le chiffre est élevé et plus la bille est ronde.

Anti-rockers : petites roues placées au centre du patin à la place des roues classiques pour faciliter le calage sur les grosses barres et les murets.

H-block : partie centrale de la platine entre les deux roues du milieu et sur laquelle on vient slider. On appelle aussi cela une « encoche ».

Overboot : Revêtement synthétique recouvrant une coque rigide dont le but est purement esthétique.

Rider : Pratiquant de sport de glisse

Soulplate : larges parties sur les côtés de la platine sur lesquelles viennent slider les riders quand ils se posent sur un muret ou un module.

Street : Au sens strict, pratique du roller agressif dans la rue (par opposition au park ou à la rampe. Au sens large, ce terme désigne souvent la pratique du roller agressif en général.

UFS : Universal Frame System. Norme de dimension de platines créée par Salomon. Elle est devenue un standard. Un patin répondant à la norme UFS pourra accueillir des platines UFS de marques différentes.

Pour aller plus loin

Acheter des rollers d’occasion

Comment bien choisir ses rollers d’agressif (2/2)

Comparaison des modèles de roller street du marché en fonction des prix

Texte : Bobor et Alfathor – article réalisé en collaboration avec Clic-N-Roll