Marseille Contest
C'est sous un soleil de plomb et les embruns que la troisième édition du Marseille Contest s'est déroulée le dimanche 30 mai. Une petite trentaine de participants sont venus y participer, dans la joie et la bonne humeur...
Par alfathor

A l’esplanade de l’escale Borély, la rencontre se déroule au pied de la grande roue en train de se monter, et se couple avec une sensibilisation au développement durable. Cette initiative, généralement déjà présente dans l’esprit du roller, se concrétise de manière visible tout au long de la journée. Premier signe : aucune affiche papier n’a été faite pour assurer la communication de l’évènement.
Speed-slalom
La matinée débute avec le slalom vitesse. Pour être accessible à tous, cette épreuve a été divisée en plusieurs catégories.
La première, loisir, se déroule sur un slalom de 14 plots espacés d’un 1,20 mètre. Une dizaine de patineurs marseillais viennent s’y initier : entre boule au ventre et exaltation, tous s’encouragent mutuellement et s’appliquent à faire de leur mieux.
Même si le plaisir supplante les résultats, ne pas donner le podium serait bien mal récompenser ces graines de compétiteurs. Donc en petite finale, Eva Debette s’impose face Carla Pasquinelli et prend la troisième place du podium. En finale, c’est Jessica Delattre qui s’empare de la première place, contre Nemo Baudouin.
Les choses se corsent avec la catégorie garçon -16 ans. Au grand désespoir des juges de table, les compétiteurs ont décidé de modifier les règles du slalom vitesse : il ne s’agit plus d’aller le plus vite possible – donc en pied avant – mais de réussir à faire sur les 20 plots une seule figure empruntée au freestyle slalom – certes le plus rapidement possible. Quand c’est un weeling ou un aigle, pas de problème, mais lorsqu’on attaque en crazy ou en spécial, les temps s’allongent à n’en plus finir. Les rigolades fusent autant que les défis, mais les jeunes sont rappelés finalement à l’ordre pour pouvoir boucler l’épreuve selon l’heure prévue.
Du coup, les résultats ne sont pas exactement ceux que l’on pourrait attendre : Lucas Lacouture (Roller Sassenage) occupe la première place, devant Maui Valentin (Roller Mania) 2e, et Mael Nehach (Roller Sassenage) qui a battu en petite finale Tom Escriva (Roller Mania).
Du coup, les filles sont plus sérieuses. Comme elles ne sont que quatre, elles concourent toutes dans la même catégorie quelque soit leur âge. Ca ne pose pas de réels problèmes, puisqu’elles ont toutes un niveau sensiblement équivalent.
Cependant, l’ambiance détendue ne favorise pas la concentration, et les pénalités sont importantes. Finalement, Tiphaine Bourbon du Roller Sassenage, en jupe longue arrive première, devant Jennifer Charrier, des Rollers Marseillais. La petite finale voit Anita Kartz de Roller Mania, passer devant Alice Lacouture, du Roller Sassenage.
Chez les garçons +16, l’ambiance est toujours aussi décontractée : aucun des inscrits n’est spécialisé en slalom vitesse, et certains participent même de manière tout à fait exceptionnelle, tant l’enthousiasme est contagieux.
On retrouve ainsi quatre riders libres, non-affiliés : Mathias Bonal, Florian Morati, Nicolas Guingnad et Jérémy Perez. Mais aussi, Didier Rayer, qui fait tomber sa casquette d’entraineur de Roller Mania, suivi de son homologue Sébastien Coudrau, du Roller Sassenage. Et pour compléter la fine équipe, Christophe Flinois, freestyle slalomeur de classe internationale, et Freddy Miquel, sauteur de classe niçoise. Suite à une erreur des juges (qui commençaient à avoir chaud et très faim), on passe directement aux finales-petites finales sans procéder aux KO système préalables. Didier atterrit du coup au pied du podium, derrière Christophe, 3e. Devant, on retrouve Nicolas à la seconde place, et Mathias, aussi heureux que surpris.
Ravitaillement
L’heure du repas sonne enfin et tous les sportifs en herbes ou confirmés, supporters et organisateurs, font honneur au buffet froid. Les énormes saladiers de salades de pattes et de légumes, et les plateaux de poulets, oeufs et fromages permettent des portions généreuses, et même, pour les petits malins, de se resservir. A compléter selon les envies par une salade de fruit, ou pourquoi pas un café en terrasse, face à la mer. Mais attention : consigne pour les verres, assiettes et couverts en bois et recyclables, tris des déchets, rien n’est laissé au hasard.
Sèche
Après ce repas gargantuesque sous un soleil torride, les sauteurs doivent se forcer un petit peu pour rechausser. Trois « loisirs » Rollers Marseillais ouvrent les réjouissances : Paul Garconnet, Jessica Delattre et Nemo Baudouin. Entre 30 et 65 cm, aucune chute de barre est à déplorer. Mais Paul doit renoncer à franchir 70 cm, ce qui le classe 3e. A la barre suivante, à 75 cm, c’est Jessica qui laisse la main et terminer seconde. Nemo continue seul jusqu’à 90 cm et arrive premier.
La catégorie -16 ans est mixte et regroupe 6 jeunes. Tous se connaissent bien du Trophée régional Sud-Est, mais peu avait déjà eu l’occasion de concourir ensemble. C’est donc avec un plaisir évident que la compétition débute.
Si Alice Lacouture (Roller Sassenage), Raphaël Rey et Tom Esciva (Roller Mania) ne gagnent pas à être ainsi mélangés, ils jouent le jeu et s’amusent aussi. Chloé Arbona, la jeune espoir locale, donne du file à retordre aux deux garçons qui l’accompagne sur le podium. Avec Lucas Lacouture et Alan Rayer, elle enchaine les sauts jusque 95 cm. Les départager est difficile, et les encouragements n’arrivent pas à palier à la fatigue qui se fait sentir.
Finalement, Alan renonce et prend la 3e place, alors que Chloé se fait distancer par Lucas : ils occupent respectivement la seconde et la première place.
Le public afflue pour la catégorie +16 ans. Jennifer Charrier et Aurore Violeau (non, ce n’est pas la sœur cachée de Fanny) sautent en même temps que les garçons mais vu la disparité de niveau, elles ont droit à un classement à part. D’ailleurs, la plupart de la gent masculine préfère faire impasse sur les premières barres afin se réserver pour la suite.
Aurore, qui avoue avoir fait plus de ski les mois précédents que de roller, réussi à sauter jusqu’à 70 cm. Jennifer continue jusqu’à la barre suivante, à 75 cm. Les hommes peuvent ensuite entrer réellement en course. C’est d’abord une belle partie de rigolade entre les deux amis et entraineurs Sébastien Coudrau (Roller Sassenage) et Didier Rayer (Roller Mania). Ne pratiquant que peu ou plus la discipline, ils sautent tout de même respectivement 1 m et 1,10 m. Vient ensuite Nicolas Guingand, à 1,15 m.
Et puis c’est la dream team niçoise qui déboule : Freddy Miquel, Nicolas Vaudois, Cedric Dubuc et Cedric Motrot assurent le spectacle. Le tour de chauffe avec rotations et papillon, fackie et autres facéties, laissent sur le carreau les plus farçeurs, qui préféraient à la performance les acrobaties, pour le plus grand bonheur du public et des photographes. Après avoir abandonné la troisième place à Cedric Dubuc à 1,25 m, Nicolas Vaudois et Cédric Motrot s’offrent un petit duel amical.
La barre des 1,30 passe sans plier (enfin quoi que la flèche commençait à être bien prononcée : Cédric a bien proposé de la remplacer par un bambou dont on préfère ignorer la provenance, mais il était trop lourd), puis 1,35 est marqué par le premier signe de faiblesse de Nicolas. Il doit se contenter de la seconde place, à 1,40 m. Cédric Motrot reprend son sérieux et essayer de passer la barre de 1,50 m, mais sans succès malgré la foule impatiente.
Slalom figure
Vient ensuite le slalom figure. Au vu du retard accumulé par le généreux repas, sa digestion et l’épreuve de hauteur pure, les slalomeurs n’ont droit qu’à un seul run. Ils sont départagés en seulement deux catégories, -16 ans mixte, et +16 ans mixte.
Comme chaque année, la plupart se sont préparés d’une manière très spéciale pour cet open : au lieu de présenter leur run de compétition habituel, ils n’ont… rien (pu) préparé. Improvisation totale : musique choisit par un autre compétiteur (généralement, la plus ridicule possible), jamais écoutée auparavant, et aucun enchainement de prévu.
Dans la première catégorie, les douze inscrits proviennent de moitié de Sassenage. Les autres viennent de Sanary, exception faite de Chloé Arbona, la jeune prodige des Rollers Marseillais.
Chez les grands, on retrouve sept participants. Sous les rires et les encouragement des autres compétiteurs, les runs sont certes dans l’ensemble moins réussis, mais l’ambiance entre les participants est exceptionnelle. Avec les juges, Richard Héronneaux, personnalité emblématique de la rencontre et qui s’occupe de la musique, peine parfois à suivre les farces des compétiteurs.
Comme chaque année, si les critères correspondent au règlement officiel, les juges les interprètent plus ou moins librement. Les notes reflètent les coups de coeur plus que la réalisation même. Peut-être encore plus que l’épreuve de slalom vitesse et la hauteur pure, celle du slalom figure se joue des règles : sans chronomètre et sans mètre, comment juger une épreuve où la rigolade était finalement la principale épreuve ? Rares sont les déçus de leur passage, et personne en revanche ne regrette d’avoir participé. On regretterait presqu’il faille déterminer un podium !
Podium
Mais justement, au moment du podium, c’est une profusion de lots et de récompenses. Il y en a pour tout le monde ! Les photos ne se font plus de manière traditionnelle, l’ensemble des participants de chaque épreuves sont invités à se joindre au trio de tête et se font récompenser. Et il y a même eu du price money ! Enfin quand vient le moment de partir (en train ou en covoiturage, si vous avez bien suivi), les dernières accolades se couplent de nouvelles blagues : du rosé au homard ébouillanté, chacun repart avec des souvenirs pleins la tête et à fleur de peau…
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Photos sur la facebook de Caroline Lejeune
Photos :
di-say
5 juillet 2010 at 15 h 52 min