Le Marathon Roller de Berlin 2005 vu par L.H.D.Q.

Alors qu'en France débutait la première édition du Normandie Roller Tour, de nombreux patineurs ont fait le chemin vers l'Allemagne et le marathon de Berlin. Cet événement est un des plus populaires outre-Rhin puisqu'il réunit plus de 8000 patineurs ! Bilan de course...

Par alfathor

Le Marathon Roller de Berlin 2005 vu par L.H.D.Q.

Une fréquentation record

Le  jour J

Arrivés à proximité de la porte de Brandebourg, nous nous dirigeons vers la ligne de départ. Nous avons un aperçu de l’organisation allemande : des dizaines de camions sont postés là pour y déposer les affaires. Des sanitaires sont également à disposition un peu partout. On trouve aussi des robinets d’eau pour faire le plein des gourdes. Des hélicoptères tournent au dessus de nos têtes. Des centaines de bénévoles ont été mobilisés. Des dizaines de lits nous attendent pour le massage à l’arrivée, ainsi que des tentes de la croix rouge. Nous avons droit à une piste d’échauffement de 1km de long à l’avant de la ligne de départ. Bref, rien à redire, tout parfait !

A l’approche du départ, l’adrénaline et le stress commencent à monter. J’ai un poil truandé mon temps de référence lors de l’inscription en me gratifiant d’un 1h25’21 qui me place dans le groupe C alors qu’en février, lors de mon inscription (et oui, il faut s’y prendre tôt) – mon record était de 1h41 (en quad). De plus, je n’ai roulé qu’une seule fois rapidement depuis près de 3 mois à cause d’un bobo au genoux.
J’étais même prêt à faire le marathon en touriste et en quad. Comme je me trouve parmi les premiers avec mon temps de référence, j’ai préféré faire le marathon en M100. Je pourrait ainsi éviter de passer mon temps à me faire doubler. Je prends quand même mon appareil photo avec moi !
L’attente dans le groupe C est plutôt sympa, on discute avec des connaissances du monde entier et l’espace est suffisamment grand pour ne pas être entassés comme des sardines.

Départ !

A l’heure pile ou presque, les élites hommes partent, suivis, 3 minutes plus tard, des élites femmes. Ensuite, chaque vague d’amateurs s’élance à une minute d’intervalle. Il manque quand même un écran géant pour que l’on puisse voir le départ des premiers…
C’est au tour du groupe C. Michel et XSFred se placent en première position. Je me positionne juste derrière eux, ne connaissant toujours pas ma valeur à cause de mon manque d’entraînement.
Le départ est donné. Michel et XSFred partent en tête. Je me fais enfermer un petit peu car je n’essaye pas de lutter. J’essaie de conserver un maximum de force et de m’économiser pour la suite. Je me retrouve quand même dans les 20 premiers du peloton de gauche (le boulevard du départ est coupé en 2 par un terre plein central). Comme je trouve que ça a « une allure de rando », j’en profite pour sortir mon appareil photo, ce qui a bien l’air de faire rire ceux qui sont derrière moi.

Au coeur de la course

Les 2.5km de ligne droite sont menés par le duo du P.U.C. Pendant leur 4 minutes de gloire du côté gauche, les 2 pelotons fusionnent lors d’un virage à droite et là… aïe, aïe, aïe ! Je me rend compte que malgré les vagues de départ séparées, il y a foule et les virages vont être très chauds, malgré la largeur de la route.
J’essaie d’éviter les chutes. J’en verrai pas mal durant la course, dont une à cause de moi et dont je ne suis pas fier. Il faut être en tête de peloton qui comporte environ 200 patineurs. Cela rend la tâche ardue. Je suis dans une optique d’éconnomie d’énergie qui m’empêche de remonter seul vers la tête et malgré la vitesse raisonnable du début de course. A mon grand étonnement, je suis toujours dans le peloton de tête.
La peur des chutes me bloque pour faire des photos au bout d’une dizaine de minutes… Le niveau technique général est assez faible malgré la vitesse. Oh joie ! On trouve pas mal de filles dans le peloton !
Le semi marathon est avalé en 38 minutes, ce qui nous met sur une base de 1h16 ! Cependant, la fatigue se fait sentir. Je ressens également qu’une crampe. J’ai de plus en plus de mal dans les relances et pour remonter en tête de peloton. Je commence donc à faire l’élastique vers la 50ème minute et l’élastique casse vers la 55ème minute !

Je me retrouve donc seul. Je m’aperçois qu’une foule m’encourage à grands cris ! Ca me fait chaud au coeur et contraste avec le marathon de Méru, où, quand tu te retrouves seul, il n’y a plus personne et tu te demandes même si tu ne t’es pas gourré de route. Se retrouver seul en perdition est assez grandiose. La largeur de la route est impressionnante, 3 ou 4 voies rien que pour moi ! Bref, c’est le super pied malgré la déception d’avoir perdu le peloton de tête !
Après ma courte période de solitude avec la foule en délire, je raccroche un peloton. Je commence à avoir XSFred en point de mire. Je saurai plus tard qu’il a chuté. Je le rattrape au 40ème km, mais j’ai fait trop d’effort pour le rattraper et j’ai maintenant une crampe à chaque jambe. Je dois à nouveau abandonner le peloton.
Passage de la flamme rouge en 1h19 environ. Je commence mes calculs pour savoir si je peux atteindre l’arrivée avant la barrière des 1h24 qui correspond à une vitesse moyenne de 30km/h. Je me rassure en calculant que j’ai largement le temps.
Je sors mon appareil pour immortaliser mon arrivée mais encore une fois je foire mon coup…
J’arrive finalement en 1h22’39 soit 30,6 km/h alors qu’au départ je n’espérais même pas faire moins d’1h30. Mon précédent record était de 1h36 au marathon des 3 vallées (avec entraînement et des côtes contrairement à Berlin qui est tout plat).
Au passage de la ligne, nous faisons une photo souvenir devant la porte de Brandebourg, la médaille au coup et une couverture sur le dos pour ne pas attraper froid. Nous profitons des petits gâteaux, de l’eau, des boissons énergisantes, de bananes…
A l’année prochaine avec 1h10 comme objectif (il faut voir grand ! )

Les courses élites

Le marathon de Berlin est la 18ème et dernière étape de la Coupe du Monde. Le départ est donné près de la porte de Brandebourg. Les plus gros teams internationaux sont présents sur la ligne de départ. Malgré de nombreuses attaques et tentatives d’échappées, le peloton est resté compact et c’est dans la dernière ligne droite que s’est jouée la course. C’est Luca Saggiorato qui s’impose finalement après 1h01’22 d’efforts. Francesco Zangarini termine second et Massimiliano Presti prend la 3ème place.
Chez les femmes, le scénario fut quasiment identique. Briggyte Mendez s’impose en 1h10’43 devant Brittany Bowe et Julie Glass.

Résultats

Résultats masculins

1. Saggiorato Luca – Fila International
2. Zangarini Francesco – Bont International
3. Presti Massimiliano – Fila International
4. Botero Jorge – Rollerblade World
5. Dobbin Shane – Rollerblade World
6. Mantia Joey – Powerslide
8. Presti Luca – Bont International
9. Gicquel Arnaud – Saab Salomon World
10. Galliazzo Stefano – Mariani WRC

Résultats féminins

1. Briggyte Mendez – K2 Empire
2. Bowe Brittany – Powerslide
3. Glass Julie – Powerslide
4. Gonzales Andrea N. – KIA Motors
5. Vivas Alexandra – K2 Empire
6. Haritchelhar Andrea – Athleticum Rollerblade
8. Barbotin Nathalie – KIA Motors
9. Lardani Laura – Rollerblade World
10. Cliff Theresa – KIA Motors

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Texte ; LHDQ et Alfathor
Photos : LHDQ

Marathon Berlin marathon roller berlin 2005 marathon roller berlin
Auteur
Alexandre Chartier 'alfathor'

Bonjour à tous, je suis Alexandre Chartier, fondateur et webmaster de rollerenligne.com. Le site a vu le jour officiellement le 11 décembre 2003 mais l'idée germait déjà depuis 2001 avec infosroller.free.fr. Le modeste projet d'étude est devenu un site associatif qui mobilise une belle équipe de bénévoles. Passionné de roller en général, tant en patin traditionnel qu'en roller en ligne, j'étudie le patinage à roulettes sous toutes ses formes et tous ses aspects : histoire, économie, sociologie, évolution technologique... Aspirine et/ou café recommandés si vous abordez l'un de ces sujets !

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