Inline Games Berlin 2010

Pour la première fois cette année, les Inline Games se sont délocalisés à Berlin après trois ans de loyaux services à Hanovre. Initialement, la compétition aurait dû avoir lieu au beau milieu de Alexanderplatz. Malheureusement, certains sponsors manquant à l'appel, les Inline Games se sont fait déloger...

Par alfathor

Inline Games Berlin 2010

Inline Games Berlin 2010 INLINES GAMES BERLIN 2010 Pour la première fois cette année, les Inline Games se sont délocalisés à Berlin après trois ans de loyaux services à Hanovre. Initialement, la compétition aurait dû avoir lieu au beau milieu de Alexanderplatz. Malheureusement, certains sponsors manquant à l’appel, les Inline Games se sont fait déloger…

Double délocalisation des Inline Games

Le spot

Heureusement cependant, l’organisation a réussi à trouver un spot alternatif, un stade semi-couvert dont le plafond a finalement sauvé l’événement qui se serait tout simplement noyé sans. Le temps n’était effectivement pas au beau fixe, mais comme nous avions un toit ça n’était pas notre préoccupation principale.
Le sol était en ciment bien lisse et parfaitement plan, un régal pour les roulettes !
Les DJs étaient berlinois pour sûr : du mix electro bien barré, mais peut-être un peu trop alternatif pour les riders qui auraient préféré du bon son un-peu-commercial-mais-pas-trop.

L’emploi du temps

L’emploi du temps était des plus habituels : speed slalom et qualifications battle le samedi, et quarts-demies-finales le dimanche.

Les participants

Là où la compétition faisait la différence, c’était au niveau des participants : un excellent niveau général avec des participants de huit nationalités différentes (Allemagne, France, Espagne, Italie, Pologne, Russie, Ukraine, et Biélorussie), et des chiffres loin d’être ridicules : 14 femmes et 29 hommes en speed, et 18 femmes et 45 hommes en battle.

Speed Slalom

Speed Slalom Women – Qualifications

– Sur les 14 femmes présentes aux qualifications, seules les 8 premières continuent pour les KO Systems.
– La compétition étant une « trois-cones », les pénalités coûtent cher : au-delà de 4 plots chutés ou évités, le run est nul. Si bien que sur les qualifications, on comptabilise 6 strikes au total sur l’ensemble des participantes. Seule Ksenya Komarchuk (Ukr, ) ne parvient pas à valider de run.
Les italiennes dominent la compétition, du début à la fin. En qualification, ce sont les seules à descendre en-deçà des 6 secondes et elles s’emparent des trois premières places : Barbara Bossi (#2) en 5.8, Sara Barlocco (#24) en 5.9 et Chiara Lualdi (#3) en 5.97. Sara Barlocco est la seule compétitrice à réussir deux perfects sur ses essais de qualifications.
– Le trio de tête est suivi de la française Chloé Seyrès (#1) en 6.5, et de l’allemande Anya Ziertmann (#5) en 6.91.
– Les trois dernières qualifiées, Weronika Konczakowska (Pol, #57), Marina Boyko (Ukr, #11) et Miriam Kwasny (Ger, #10) tournent dans les 7 secondes.

Quarts de Finale

Les quarts de finale ne posent de problème pour aucune des favorites (i.e. les 4 premières qualifiées) : elles sortent leurs concurrentes en deux manches chacune – fin de la compétition pour Miriam Kwasny, Marina Boyko, Weronika Konczakowska, et Anya Ziertmann.

Demi-Finales

Les quatre dernières concurrentes encore dans la course s’affrontent dans deux duels qui n’offrent guère trop de suspense à l’annonce des duos : Barbara Bossi met Chloé Seyrès à l’amende avec 4 dixièmes d’avance ; et Sara Barlocco maîtrise Chiara Lualdi, tout aussi rapide mais moins constante… Comme quoi, ça finit par être pénalisant d’avoir la manie de bouffer les deux premiers plots…

Finale de Consolation

Chiara Lualdi remporte la première manche malgré un plot mangé qui la place à deux petits centièmes devant Chloé Seyrès. La deuxième manche est extrêmement serrée avec deux perfects à (encore) deux centièmes d’écart… (encore) en faveur de l’italienne qui accède ainsi à la troisième marche du podium.

Finale

La finale oppose les deux italiennes Sara Barlocco et Barbara Bossi. Là encore, le round est plié en deux manches – la compétition de speed féminine aura eu le mérite d’être vite expédiée, au rythme de deux manches pour chaque duel, sans exception !
Sara Barlocco roule moins rapidement que son adversaire mais elle est bien plus propre (elle n’aura fait tombé qu’un seul plot, en tout et pour tout, sur l’ensemble de la compétition). Elle remporte cette finale, petite revanche de la dernière PSWC où son spoiler avait lâché pendant le premier run de demi-finale en face de Barbara !

Résultats du Speed Slalom Womens

1-Sara Barlocco (Ita)
2-Barbara Bossi (Ita)
3-Chiara Lualdi (Ita)
4-Chloé Seyrès (Fra)

Speed Slalom Men – Qualifications

– Il y a comme un déjà vu de domination italienne après le tour de force des filles. Sur 29 participants, ils sont 5 italiens… et ils s’emparent sans pitié des 5 premières places qualificatives, avec des temps entre 5.18 (pour Andrea Bellotto (#37)) et 5.49 (pour Tiziano Ferrari (#1)).
– Les 4 français de la compétition – Robin Tessier (#105), Igor Cheremetieff (#2), Boris Rozbroj (#14) et Julien Boucry (#12) – talonnent de près les italiens, alors que le biélorusse Alex Shulhan (#25) se creuse une petite place dans ce peloton français.
– Les 3 espagnols et les 2 ukrainiens parviennent à se qualifier dans les dernières positions, tandis que Florian Schneider (Ger, #22) sauve l’honneur allemand en étant le seul à passer les qualifications. – Le reste des allemands ainsi que la totalité des polonais sont laissés sur le carreau.

Huitièmes de finales

– Les favoris achèvent quasi-systématiquement leurs adversaires à coup de double-perfects.
– La petite exception se situe au niveau du groupe 2, opposant Boris Rozbroj à Alex Shulhan, deux adversaires de même potentiel : Boris fait deux pénalités et offre la première manche à Alex ; il se ressaisit cependant et retourne les scores à son avantage avec deux perfects, alors que son adversaire cumule les erreurs.

Quarts de finale

– Luca Ulivieri (Ita, #11) et Davide Piacentini (Ita, ) ne laissent aucune chance à Robin Tessier et Igor Cheremetieff – deux manches, plus rapides, plus propres.
– Andrea Bellotto se fait une petite frayeur avec une contre-performance sur son premier run face à Boris Rozbroj, mais se rattrape sur les deux suivants en s’appliquant et en s’offrant le luxe de mettre le turbo.
– Le groupe le plus corsé et le plus spectaculaire de la compétition, c’est indéniablement le groupe 2 : 100% italien, il oppose le No.1 WSSA Tiziano Ferrari à son compatriote Simone Nai Oleari (#5), vainqueur notamment de Battle SPB devant Tiziano en mars dernier. Un des rounds les plus serrés que j’aie jamais vus… jugez-en par vous-même : deux perfects sur le premier run en 5.53 et 5.54, avantage pour Tiziano – deux perfects sur le deuxième run en 5.38 partout… égalité sur le run mais toujours avantage pour Tiziano – troisième run en 5.43 pour Tiziano et 5.42 pour Simone… mais avec seulement 3 pénalités contre 5, c’est Tiziano qui conserve l’avantage et qui sort Simone.

Demi-finales et Co-finale

Les deux demi-finales se déroulent en deux manches : Tiziano Ferrari et Luca Ulivieri décrochent leur qualification en finale au détriment de Andrea Bellotto et Davide Piacentini (vainqueur de l’édition précédente), moins réguliers.
Ces deux derniers s’affrontent dans une co-finale en trois manches, remportée par Andrea Bellotto qui remonte les scores après une contre-performance au premier run (même coup qu’en quart).

Finale

Une finale très propre, remportée avec mérite par Luca Ulivieri, plus rapide que Tiziano Ferrari. Et bien que Tiziano profite des deux pénalités de Luca pour s’emparer de la deuxième manche, les deux autres manches reviennent de droit à Luca.
Alors que Tiziano Ferrari stagne avec des perfects honnêtes en 5.59, 5.37 et 5.5, Luca Ulivieri accélère un peu plus.à chaque run : 5.42, 5.28, et 5.17.

Résultats du Speed Slalom Mens

1-Luca Ulivieri (Ita)
2-Tiziano Ferrari (Ita)
3-Andrea Bellotto (Ita)
4-Davide Piacentini (Ita)

Freestyle Battle

Les premiers tours des qualifications ont eu lieu la veille des finales, pour les hommes comme pour les femmes : un round de 6 groupes de 3 pour les femmes, et un autre de 12 groupes de 3 ou 4 pour les hommes.

Freestyle Battle Womens – Round de Qualification (Sixièmes de finales)

– Sur les 18 femmes inscrites, il y avait du beau monde. 10 compétitrices étaient dans le Top-20 mondial… dont 6 du Top-10 !
– La plupart des groupes de qualification se déroulent sans trop de surprise : les compétitrices du Top-10 prennent la tête de leurs groupes respectifs, celles du Top-20 s’emparent des deuxièmes places… à une exception près : Barbara Bossi (Ita, ) se fait passer devant par Sabina Ismailova (Ukr, ) dans le groupe 3.
– Autrement, Chloé Seyrès (Fra, #1), Polina Semenova (Rus, ), Marina Boyko (Ukr, ), Anya Ziertmann (Ger, ), et Chiara Lualdi (Ita, ) finissent premières, tandis que Miriam Kwasny (Ger, ), Ksenja Komarchuk (Ukr, #15) et Sara Masi (Ita, #19) – ainsi que Janin Gottschling (Ger, #24) et Cristina Pers (Spa, #41), se qualifient en deuxième position.

Quarts de Finale

– Dans le groupe 1, Chloé Seyrès est devant tandis qu’un duel fratricide serré d’italiennes, entre la freestyleuse Sara Masi et la méthodique Barbara Bossi, laisse un petit temps de délibération aux juges. Ces derniers décernent la deuxième place qualificative à Barbara – pour l’organisation variée de ses runs.
– Dans les groupes 2 et 4, c’est sans surprise que Marina Boyko et Polina Semenova mènent la danse, suivies de Sabina Ismailova et de Ksenja Komarchuk – elles sortent ainsi Cristina Pers et Miriam Kwasny. – Le groupe 3 regroupe Chiara Lualdi, Anya Ziertmann et Janin Gottschling. Anya pourtant favorite, se fait dépasser par l’italienne, plus complète, qui propose un nombre plus élevé de tricks sans aucune impasse (alors que Anya a toujours ses lacunes en figures assises). Le duel, qu’on aurait imaginé de premier abord pour la deuxième place entre Chiara Lualdi et Janin Gottschling, n’a donc pas eu lieu… et l’italienne est arrivée à maîtriser les deux allemandes, pourtant à domicile.

Demi-finales Groupe 1

Groupe 2

Le deuxième groupe n’est pas exempté de surprise non plus : il est composé de Polina Semenova (qui prend sans contestation la première place), de Sabina Ismailova, et des deux italiennes Barbara Bossi et Chiara Lualdi. Sabina, pourtant de plus en plus habituée aux finales, fait une contre-performance dans ce round et est reléguée à la quatrième place. Là encore, pour décider de la deuxième place, les juges demandent un Best Trick : Barbara s’élance la première avec une christie arrière parfaitement maîtrisée sur 20 plots. Chiara contre-attaque avec un toe aigle reverse sur 20 plots également – et fait tomber le dernier par mégarde. Les juges penchent en faveur de Barbara, qui après bien des retournements de situations, parvient à accéder à la finale.

Co-Finale

La finale de consolation regroupe Anya Ziertmann et Ksenja Komarchuk du premier groupe de demis, et Chiara Lualdi et Sabina Ismailova du deuxième groupe. Cette dernière a eu le temps de se ressaisir entre deux rounds et arrache la victoire des roulettes de Anya Ziertmann – qui repasse devant Chiara Lualdi (revanche des quarts ?) Et Ksenja Komarchuk finit 4e du round.

Finale

Une finale difficile à juger. Récapitulons la situation par ordre de passage :
– Chloé Seyrès fait un bon début de finale avec ses deux premiers runs : un petit retourné 16×4 et des figures assises sur son premier run (un combo alterné de cafetière arrière to christie avant – et retour en kasakchoc arrière sur les 14 plots), et un deuxième run plus freestyle avec un déboulé et un heel special one foot. Elle passe à côté des parties techniques de son troisième run (seven sur seulement deux plots, et toupies sur seulement trois plots), et rattrape son quota de variété comme elle peut en sacrifiant son Last Trick avec un 10 plots en compas croisés arrières.
– Barbara Bossi est toujours aussi méthodique, ce qui donne un côté un peu scolaire à ses runs mais ça a le mérite de lui permettre de caser un maximum de tricks en un minimum de temps. Elle comptabilise un paquet de combos : retourné de toe wheeling to cafetière arrière to coréenne toe – ou encore le combo majeur de son troisième run : compas croisé arrière toe-toe to brush arrière heel-toe to compas croisé arrière heel-toe. Elle est également présente en figures assises, comme en témoignent ses combos (cafetière to kasakchok arrière avec transition en cafetière spin) et son Last Trick (christie arrière sur 20 plots). Par contre, mis à part un toe special one foot, ses wheelings sont plutôt faibles.
– Marina Boyko mise tout sur la technique en wheeling, et un peu sur les toupies et les figures assises histoire d’étayer. Avec ses trois sevens (heel, toe, et heel arrière), son petit retourné, et son double heel fishleg – sans oublier les combos du type wiper to cafetière arrière to heel wheeling arrière, et son Last Trick en wheeling arrière to transfert arrière pour récupérer le 50s – elle a une certaine avance en wheelings. Elle n’est pas de reste non plus en figures assises comme en témoignent sa cafetière arrière, sa christie arrière et sa kasakspin. Cependant ses tricks sont souvent mal finalisés ou pas toujours bien amenés, les plots chutent souvent bêtement, et cela laisse une impression un peu brouillon.
– Polina Semenova fait la performance la plus crédible des quatre finalistes : c’est propre, construit intelligemment, varié, tout passe correctement. Ses combos de toupies sont difficilement attaquables (coréenne to compas croisé arrière, en toe-toe comme en heel-toe, en continu comme en aller-retour), ses combos sont maîtrisés et hétéroclites (cobra avant to arrière to christie free arrière to kasakchok arrière), ses figures assises sont présentes, et ses wheelings aussi (heel wheeling to double fishleg, heel wheeling to triple seven externe, escargot sur le 50s to retour sur trois plots en wheeling arrière). Mais …oui, il y a un mais… assez stupide somme toute… le Last Trick. Elle rate son Last Trick. Partie pour son marathon de heel wheeling, elle repose tout bêtement et tout simplement au bout de 20 plots. WTF.
Les juges ont dû trouver des parades pour arriver à décider du classement final. Polina n’ayant pas de Last Trick elle ne pouvait pas finir première, elle prend donc la deuxième place. Marina est récompensée pour ses tours de force wheeling-esques et remporte la première place de ces Inline Games. Barbara Bossi décroche la troisième place grâce (probablement) à sa régularité générale tout au long de la finale, et Chloé Seyrès finit quatrième.

Résultats du Battle Freestyle Womens

1-Marina Boyko (Ukr)
2-Polina Semenova (Rus)
3-Barbara Bossi (Ita)
4-Chloé Seyrès (Fra)

Freestyle Battle Mens

1er Round de Qualification (12e de finale)

Quelques sortants du premier round :
– Rackman Rafal (Pol, #37) termine troisième derrière Adrian Almazan (Spa, #10) et Björn Kroker (Ger, #83).
– Olivier Herrero (Fra, #88) s’empare astucieusement de la 2e place qualificative derrière Dmitriy Shevarutyin (Rus, #11) en mettant Daniele Lenzi (Ita, #36) à l’amende technique avec un 20 plot wheeling et un seven externe de trois tours.
– Kyan Sanchez (Fra, #42) ne place rien à part un heel wheeling arrière sur 10 plots, et se fait dépasser par les italiens Tiziano Ferrari (Ita, ) et Andrea Bellotto (Ita, ), plus complets et avec un style personnel plus abouti.
– Pascal Falcini (Ger, ) fait une contre-performance avec des runs vides, se faisant ainsi sortir par le polonais Karol Koronowiscz (Pol, #78) et l’un des favoris, Rudy Op’t Veld (Ger, #4).
– Luca Ulivieri (Ita, ), trop déséquilibré, ne passe pas le premier tour, doublé par Robin Tessier (Fra, #) et Thomas Vilcans (Ger, #27).

2e Round de Qualification (8e de finale)

Les huitièmes sont composés uniquement de groupes de 3 : deux chances sur trois de passer le round… Pourtant, Boris Rozbroj (Fra, ) et Davide Piacentini (Ita, ) ont tiré le mauvais numéro, tombant sur les deux groupes les moins évidents :
– Boris Rozbroj tombe dans le groupe 3, face à Roman Gordin (Rus, #15) et Andrea Bellotto. Roman Gordin étant loin devant, sa dernière chance était de battre Andrea Bellotto en duel singulier. Mais il a beau jouer la carte du style, agrémenté d’un retourné 4×7 et d’un heel wheeling arrière de 16 plots, sa performance reste trop faible par rapport à Andrea Bellotto qui a l’avantage des figures assises et qui place quelques wheelings intéressants (un double retourné et un special one foot sur 6 plots).
– quant au deuxième groupe difficile, il était composé de Viacheslav Sinyushko (Ukr, #22), Tiziano Ferrari, et Davide Piacentini. Les trois font des performances moyennes, en jouant sur des tableaux différents : Tiziano et son style endiablé mais sans grande réussite technique, Davide et ses combos techniques compliqués mais sans grande préoccupation pour les liaisons entre les tricks ni pour les plots, et Viacheslav indéniablement le plus propre des trois mais plus lent et moins technique. Les juges étant dans l’incapacité totale de décider pour quelque classement que ce soit, demandent un Best Trick… pour les trois ! Tiziano remporte la première place grâce à un heel wheeling arrière de 20 plots – et pas n’importe quel wheeling arrière : son premier ! « I never did it, not even in training ! » Davide tente un aller-retour avant-arrière en wheeling, mais il retouche et les juges ne retiennent que son aller sur 20 plots en avant. C’est Viacheslav qui s’empare de la deuxième place avec un trick certes plus modeste mais tenu (marathon de wheeling avant 20+10).

Quarts de Finale

En quarts de finale aussi, quelques événements intéressants ont eu lieu.
– Certains groupes comme le premier laissent peu de place au retournement de situation, et c’est sans surprise que Martin Sloboda (Ger, #1) et Dmitry Shevarutin récupèrent les places qualificatives pour les demi-finales, face à Andrea Bellotto et à Viacheslav Sinyushko.
– dans d’autres groupes, comme les groupes 3 et 4, les deuxièmes places sont plus délicates à prédire. Roman Gordin et Rudy Op’t Veld n’ont aucun problème à se qualifier en première position. Mais entre Adrian Almazan et TIziano Ferrari, ainsi que entre Alex Shulhan (Brs, #) et Robin Tessier, la bataille fait rage. Adrian prend l’avantage sur Tiziano à un toe chicken leg près (mais de 5 tours, le chicken leg !) Dans l’autre groupe, c’est Alex Shulhan qui passe devant Robin Tessier grâce à sa rapidité d’exécution, son originalité, et sa technique (heel wheeling arrière to special one foot sur 11 plots, heel seven de 7 plots, retourné arrière-avant, …) – Le quatrième groupe offre un déroulement encore différent. De quatre riders, le groupe passe à trois avec le forfait de Julien Boucry, victime d’une mauvaise chute la veille. Il ne reste plus en lice que Igor Cheremetieff (Fra, ) qui se qualifie en première position, et les twins Jon Larrucea (Spa, #) et Antoine ‘TotoGT’ Colange (Fra, #). Jon a un potentiel plus élevé que Antoine. Pourtant ce dernier s’accroche et tient trois beaux runs fluides, rapides, complets. Jon, à l’inverse, est bien moins régulier dans ses runs et passe à côté de son deuxième run. Les juges demandent un Best Trick pour départager les deux riders. Antoine Colange n’arrive pas à rivaliser face à Jon Larrucea qui case un Heel Special One Foot sur 15 plots.
– Viacheslav Sinyushko, Olivier Herrero, et Thomas Vilcans tirent leur révérence.

Demi-Finales – Groupe 1

La première demi-finale est composée de Martin Sloboda, Roman Gordin, Alex Shulhan et Jon Larrucea. Jon, déjà en baisse de régime depuis le tour précédent, n’a plus assez de jus pour tenir ses gros tricks et se retrouve en dessous du niveau technique des trois autres. Martin Sloboda mène en donnant le ton dès le premier run (aller-retour en heel-wheeling arrière sur le 50s) et achève ses adversaires avec un heel seven de 9 plots sur le dernier run. La deuxième place qualificative va finalement à Roman Gordin dont les combos sont impressionnants (toe coréenne to seven sur 6 plots to toe-toe spin ; seven alterné avant-arrière sur 6 plots) complétés par une christie free sur 6 plots. Alex Shulhan est plus propre : il n’a pas de marathons de wheelings laissés au hasard, et tient des tricks sur une bonne longueur (heel wheeling arrière sur 19 plots, une machine-à-coudre sur 16 plots, des double-retournés, et un fishleg wheeling de quatre répétitions). Néanmoins, ça n’est pas suffisant pour passer devant son acolyte russe.

Groupe 2

La deuxième demi-finale est composée de Dmitriy Shevarutin, Adrian Almazan, Rudy Op’t Veld et Igor Cheremetieff. Dmitry Shevarutin passe à côté de sa demi-finale avec des ratés dans ses combos, desquels il n’arrive pas à retrouver le fil de ses roulettes – son trick majeur étant un toe seven sur 6 plots. Adrian Almazan n’obtient pas la qualification non plus, malgré un heel wheeling arrière de 17 plots sur le 50s, un heel special one foot de 10 plots (-2 chutés), un toe seven de 4 plots et son fameux toe chicken leg de 5 tours. Rudy Op’t Veld est réglé comme une horloge depuis le début de la compétition : il est propre, ultra-complet, et a grimpé d’un niveau en wheeling depuis quelques compétitions… cf. son trick de la mort sur le 50s – heel wheeling avant to arrière en aller-retour sur 10 plots, et retour toujours en arrière sur la ligne (il passe 18 plots sur ce round). Igor Cheremetieff présente des runs énergiques depuis le début aussi, avec une technique variée et de nouveaux tricks à son répertoire (cafetière wheeling… qui ne passe que sur 2 plots dans ce round, mais qui a atteint jusqu’à 5 plots précédemment).

Co-Finale

– Elle est remportée avec brio par Alex Shulhan grâce à deux runs et un Last Trick joliment maîtrisés. Un heel wheeling arrière to special one foot sur 8 plot et un retourné arrière-avant pour son premier run ; un aller-retour en heel wheeling arrière 20+5 sur le 50s pour son deuxième run ; et pour son Last Trick, il réussit son toe wheeling to machine-à-coudre sur 14 plots suivi d’un marathon de toe wheeling.
– Jon Larrucea termine deuxième avec des runs variés, alternant wheelings (heel arrière sur 20 plots, heel seven sur 6 – special one foot sur 13 plots (-2) pour le Last Trick), figures assises (christie) et freestyle !
– Dmitry Shevarutin et Adrian Almazan se disputent les 3e et 4e places. Le russe passe finalement devant l’espagnol grâce notamment à son Last Trick, un toe seven sur une douzaine de plots lancé depuis un special one foot sur 4 plots – contre 20 plots en wheeling arrière pour Adrian.

Finale

– Rudy Op’t Veld remporte la finale, une jolie victoire devant le No.1 Martin Sloboda… pas si étonnante étant donné la régularité et la variété dont il a fait preuve tout au long des rounds. Il assure aussi pendant la finale avec des combos hétéroclites (du type cafetière avant to arrière to heel wheeling arrière to avant, ou son arc-de-cercle en cafetière arrière to heel spin) et des combos ultra-techniques (comme son fameux aller-retour 10 plots to retour en wheeling arrière (16 plots ici) décrit plus haut, et son Last Trick de 20 plots en special one foot et amorce de retour sur 2), sans oublier ses enchaînements de coréennes, décroisées et compas croisés arrières.
– Martin Sloboda est deuxième avec une performance moyenne par rapport à ce dont il est capable. Il réussit tout de même son aller-retour en wheeling arrière (20+20) avec trois plots chutés, un heel seven de 10 plots, et son Last Trick pour lequel il relève le challenge de Rudy avec un special one foot de 20 plots + 9 sur le retour (relancés par quelques plots en wheeling avant). Sa cafetière arrière – unique représentante de la classe assise à son répertoire – est trop faible pour rivaliser avec Rudy.
– Igor Cheremetieff finit troisième malgré un Last Trick raté, devant Roman Gordin dont les combos sont moins impressionnants que dans les rounds précédents. Il réussit 4 plots en cafetière wheeling, des sevens et special one foot sur 6 plots chacun, du freestyle énervé, et un combo classique de toupies (heel wheeling to mario slide to coréenne to compas croisé arrière). Son Last Trick, bien que raté, était osé : un retourné de toe wheeling arrière-avant 4×4 to jump retourné en wheeling arrière…

Résultats du Freestyle Battle Mens

1-Rudy Op’t Veld (Ger)
2-Martin Sloboda (Ger)
3-Igor Cheremetieff (Fra)
4-Roman Gordin (Rus)

Modifications du World Ranking

Suite aux Inline Games

Suite aux résultats, notamment des Inline Games, le World Ranking est un peu modifié :
– Les leaders restent en tête, chez les hommes comme chez les femmes, en speed comme en freestyle.
– Chez les hommes, Roman Gordin atteint le Top-10 et Jon Larrucea gagne 7 places. Quant à Antoine Colange, il entre dans le Top-20.
– Chez les femmes, Marina Boyko et Barbara Bossi gagnent deux places, devenant respectivement No.3 et 4, derrière Chloé Seyrès (#1) et Polina Semenova (#2), et reléguant Angelika Babiy à la 6e place. Les ukrainiennes Sabina Ismailova et Ksenja Komarchuk gagnent 6 et 3 places, arrivant au pied du Top-10 aux 11e et 12e places.
– En speed masculin, la plus grosse remontée est attribuée à Andrea Bellotto qui gagne 23 places et atteint la place de No.16 mondial grâce à sa 3e place aux Inline Games.
– En speed slalom féminin, Sara Barlocco gagne 20 places et arrive à la 5e place mondiale, faisant descendre Anya Ziertmann à la place No.6.

Suite aux Championnats asiatiques

L’autre gros événement freestyle du mois de juillet était le championnat asiatique, qui chamboule le classement avec le retour des têtes de séries chinoises dans les top-charts :
– Guo Fang, le champion du monde en titre de speed slalom, revient dans la course après avoir fait un carton plein au championnat : il remonte de 60 places en freestyle (No.7) et de 40 en speed (No.12).
– Même topo pour Wang Heng qui raffle la deuxième place Classic du championnat : il gagne 54 places et se retrouve No.8 mondial en freestyle. Il ne comptabilise pas autant de points que son compagnon car il est toujours en catégorie junior.
– Chez les femmes, Chen Chen aussi est de retour, gagnant 11 places pour se hisser à la place No.7 en freestyle, et 20 places pour arriver à la place No.18 en speed.

Le prochain gros rendez-vous freestyle (3-cones), la deuxième édition de SkateLondon, a lieu ce weekend à Londres (les 14-15 août).

Liens utiles

Site des Inline Games
Site des World Slalom Series
Video best of (Amateur) Texte : Close Yr E’s
Photos : droits réservés

Berlin Games 2010 inline
Auteur
Alexandre Chartier 'alfathor'

Bonjour à tous, je suis Alexandre Chartier, fondateur et webmaster de rollerenligne.com. Le site a vu le jour officiellement le 11 décembre 2003 mais l'idée germait déjà depuis 2001 avec infosroller.free.fr. Le modeste projet d'étude est devenu un site associatif qui mobilise une belle équipe de bénévoles. Passionné de roller en général, tant en patin traditionnel qu'en roller en ligne, j'étudie le patinage à roulettes sous toutes ses formes et tous ses aspects : histoire, économie, sociologie, évolution technologique... Aspirine et/ou café recommandés si vous abordez l'un de ces sujets !

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