French Inline Cup 2006 : bilan de la Goelo Roller Nature

La French Inline Cup de Plouha, 5ème étape de la French Inline Cup, se déroule dans le cadre du Magic Armor, un événement multisports où le roller a pris une place de choix au fil des années. Jusqu'à l'édition 2006, les patineurs avaient toujours eu un soleil radieux pour les accompagner sur les magnifiques falaises bretonnes. Cette année, la pluie s'est invitée sur le tracé, modifiant la donne dans les pelotons. Résumés de courses...

Par alfathor

French Inline Cup 2006 : bilan de la Goelo Roller Nature

Un temps typiquement breton

Il faut un peu de temps pour trouver le circuit perdu dans les falaises, le G.P.S. en perdrait presque le nord. L’organisation nous indique que la course de roller ne se déroule pas au même endroit que les autres épreuves du Magic Armor. Nous partons à travers les routes sinueuses des villages avoisinant Plouha. Le ciel lourd et couvert nous envoie une bruine fine et continue.

Nous arrivons à l’entrée du parcours. Les voitures stationnent dans les champs avoisinant dans une herbe haute et grasse. La ligne de départ culmine au loin, au bord des falaises, à 400m de là. Le circuit passe devant nous, quelques patineurs loisirs tournent déjà sur le tracé. La route doit être large d’environ 3,5m. Nous empruntons un chemin boueux pour rejoindre le village. Nous y voilà ! La vue plongeante sur l’océan et les falaises est unique. C’est un des plus beaux circuits qu’il soit donné de voir sur la French Inline Cup. A l’horizon, les nuages se fondent avec l’océan dans des teintes grises. Le soleil ne semble pas prêt à percer. Sur le bord du tracé, les genêts posent leur touche de gaieté jaune dans le tableau.

Open hommes : une course d’attente

La course est partie à allure modérée. Les patineurs ont pris leur marque progressivement sur la chaussée mouillée. En tête, Philippe Poirier emmène les premiers kilomètres. Le sol glissant et les descentes rendent le tracé particulièrement technique. 

Les trois premiers tours se déroulent calmement. Les patineurs roulent à un train de sénateur, ça cale un peu dans les bosses qui se succèdent. Les appuis ne sont pas toujours sûrs, un peu de boue surprend parfois dans les virages.

Le rythme lent pousse les patineurs à s’écarter un peu du peloton pour monter chacun à leur rythme dans les bosses. Alexandre Chartier se dégage dans la grande montée. Au sommet, il se rend compte qu’il possède une avance confortable, du coup, il relance pour creuser le l’écart. Pendant un tour, il conserve environ 150 m d’avance. Derrière, personne n’a vraiment réagit. Philippe Poirier part alors en chasse et là, le peloton s’agite. Il faut dire qu’avec son palmarès, les patineurs peuvent craindre une échappée victorieuse. Tout le monde se met dans donc sa roue et revient sur l’échappé qui repart aussitôt. Rien à faire, le peloton revient à chaque fois.

Entre les tentatives, le peloton n’avance pas vraiment. Par contre, les mauvaises conditions climatiques ont déjà fait de l’écrémage. On ne compte plus qu’une dizaine de prétendants en tête.

A quelques tours de l’arrivée, les relais commencent à être plus puissants, Philippe Poirier pousse sérieusement dans l’avant-dernier tour, les patineurs ne sont plus que huit en tête : Philippe Poirier, Alexandre Chartier, Jonathan Pelé, Thibeaut Dejean, Nordine Saidou, Cédric Sanson, Kevin Riandière, et Nicolas Grafeille. Dans une sortie de virage, Alexandre Chartier chute en esquivant un patineur doublé. L’épaule et les cotes trinquent, ainsi que le genou. Devant, le peloton décide de se relever pour l’attendre : un beau geste sportif ! Il revient finalement se placer dans le groupe.

Le sprint se prépare entre les patineurs. Dans la dernière bosse avant l’arrivée, les hostilités sont lancées : Johnathan Pelé parvient à s’imposer devant Philippe Poirier et Thibaut Dejean pour quelques centièmes de secondes. Nordine Saidou prend la 4ème place au scratch devant Cédric Sanson.

La course des élites femmes : échappées et réclamations

C’est sous un crachin typiquement breton que le départ du Marathon de la 5ème étape de la FIC 2006 est donné au sommet des falaises de Plouhezec. L’arrivée se disputera pourtant sous un beau soleil de fin de journée.

Le départ des femmes est donné 2 minutes après celui des hommes. Une fois n’est pas coutume, la distance ne sera pas 42 km mais de 49,5 km, soit 16 tours. Le circuit est très vallonné et comprend quatre côtes relativement courtes, mais assez raides pour faire mal aux jambes, surtout en début de course quand le revêtement est humide…

Le parcours rend très rapidement la course physique et le peloton se résume vite à 5 patineuses (Aurélie Duchemin et Anne-Claire Maillard de l’équipe Pierre Qui Roule, Christelle Boucher de l’A.S.T.A., Nathalie Barbotin de Salomon Smart Skate et Ghizlane Samir du P.U.C.). Chrystelle Boucher lâchera prise à mi-course.

Malgré leur nombre réduit, les quatre concurrentes animent l’épreuve en faisant de nombreuses attaques. Par deux fois, l’échappée aurait pu aller jusqu’au bout, notamment pour Nathalie Barbotin. C’est quand même au sprint que se joue la victoire, remporté par Aurélie Duchemin, devant Nathalie Barbotin et Ghizlane Samir.

Sitôt l’arrivée terminée, les juges ont décidé de déclasser Aurélie Duchemin à la seconde place. En effet, à 4 tours de l’arrivée, alors que Nathalie Barbotin était échappée avec près de 45 secondes d’avance, ses trois poursuivantes se sont faites doubler par une peloton d’hommes. L’effet de masse aurait permis aux trois patineuses de revenir très vite sur l’échappée. Les juges ont considéré que celles-ci auraient dû laisser les garçons les doubler puis repartir afin de ne bénéficier d’aucune aide, aussi involontaire fusse-t-elle…

L’équipe Pierre Qui Roule a donc porté réclamation auprès des juges qui sont restés sur leur position. Cette décision met en évidence la difficulté que les femmes ont à faire leur course au milieu de celle des hommes. Ce problème arrive de temps en temps dès que des échappées se forment et que des pelotons d’hommes doublent les femmes. Ce problème avait déjà été signalé par les juges à la F.I.C. de Nîmes en début de saison.

Élites hommes : Guyader surprend à nouveau

Après ses deux médailles d’or et sa médaille d’argent aux championnats de France sur Route, le français Yann Guyader l’emporte au sprint devant les principales écuries : Powerslide et Rollerblade.

Le temps se lève progressivement après la course Open mais la bruine est encore de la partie. Le tracé reste dangereux avec les séries de côtes, de virages et les descentes. Au sprint final, Yann Guyader, Julien Despaux et Pascal Briand s’imposent.

Dès le début de la course, les tentatives d’échappées se multiplient dans les rangs des principales formations présentes : Alexis Contin (Powerslide) part seul durant un tour. Quelques longueurs plus tard, Thomas Boucher (Powerslide) tente de se faire la belle avec Lionel Maillard (U.C.N.A.). Chez Rollerblade, on verra aussi Vincent Esnault prendre la tête des opérations avec Benoît Perthuis et Alexis Contin, mais rien à faire, le sprint sera massif ! En tête, Powerslide semble contrôler les événements, et pourtant Yann Guyader passe Alexis Contin avec Julien Despaux.

Les impressions de Yann Guyader

« Dès le début de la course, j’ai su que je devrai me focaliser sur les principaux teams : Rollerblade France, Levallois Sporting Club, Powerslide et U.C.N.A. Je savais qu’ils voudraient éviter une arrivée au sprint avec moi.
Le début de course est pluvieux, ce qui rend les côtes très glissantes, mais le vent vient nous porter secours en séchant la piste. Malheureusement, on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs : le vent a aussi ses mauvais côtés. Il rend la course plus difficile. On assiste à plusieurs échappées tour à tour : Les Rollerblade, puis les patineurs de Levallois tentent de s’échapper. Chez Powerslide, Thomas Boucher s’échappe pendant trois tours avec Lionel Maillard (UCNA). Ils creusent un bon écart. On les rattrapera par la suite.
C’est alors qu’Alexis Contin contre-attaque. Il restera un bon moment seul devant. Au moment du sprint, Alexis Contin lance les hostilités. Je le double à mi-côte et je prend de l’avance. Derrière, Julien Despaux parvient à prendre la seconde place devant l’armada Powerslide. »

Résultats

Marathon hommes

1) Yann Guyader (Timmerman Powerslide)
2) Julien Despaux (MAS Rollerblade France)
3) Pascal Briand (Powerslide Racing)
4) Thomas Boucher (Powerslide Racing)
5) Alexis Contin (Powerslide Racing)
6) Maxime Bucher (Loops Racing)
7) David Guibert (UCNA)
8) Nicolas Pelloquin (Roll’X, 1er Junior)
9) Mikaël Lannezval (LSC/Inline Center)
10) José Malagon (CPR Mouilleron)

Marathon Femmes

1) Nathalie Barbotin (Salomon Smartskate)
2) Aurélie Duchemin (K2/Pierre-qui-Roule)
3) Ghizlane Samir (PUC)
4) Anne-Claire Maillard (K2/Pierre-qui-Roule)
5) Cécilia Leboeuf (CPR Mouilleron, 1ère Nationale)
6) Chrystelle Bouchet (ASTA de Nantes)
7) Claire Martinez (Intrépides d’Angers)
8) Stéphanie Mateu (Montpellier Inline)
9) Lidia Rainoldi (PUC)
10) Solen Le Cosquer (Planet Roller)

Open Femmes

1) Stéphanie Lavergne (P.U.C.)
2) Mathilde Bausseron (AM Sports)
3) Mathilde Mourier (Lou Omnisports)
4) Vanessa Lorenzi (R.S.C. Loury)
5) Isabelle Veux (Krokos de Nimes)
6) Isabelle Charbonneau (Roller Skating Luçonnais)
7) Anne Marie Demeesetre (Roll’Air Mousseaux)
8) Marie Grendel (G.C.O.B.)
9) Romy Fisher (Planet Roller)
10) Christine Delahaye (Saint Maur Roller)

Open Hommes

1) Jonathan Pelé (R.A.C. Saint Brieuc)
2) Philippe Poirier (VSF La Ferté Bernard)
3) Thibeaut Dejan de la Batie (P.U.C.)
4) Nordine Saidou (A.S.T.A. Nantes)
5) Cédric Sanson (P.U.C.)
6) Kevin Riandière (R.S. Marigné Peuton)
7) Nicolas Grafeille (Planet Roller)
8) Alexandre Chartier (Rollerenligne.com)
9) Serge Guichard (AM Sports)
10) Alain Daugu (Postillon Olympique Longjumellois)

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Résultats complets

Texte : Alexandre Chartier
Photos : Sylvain Rouillard

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Auteur
Alexandre Chartier 'alfathor'

Bonjour à tous, je suis Alexandre Chartier, fondateur et webmaster de rollerenligne.com. Le site a vu le jour officiellement le 11 décembre 2003 mais l'idée germait déjà depuis 2001 avec infosroller.free.fr. Le modeste projet d'étude est devenu un site associatif qui mobilise une belle équipe de bénévoles. Passionné de roller en général, tant en patin traditionnel qu'en roller en ligne, j'étudie le patinage à roulettes sous toutes ses formes et tous ses aspects : histoire, économie, sociologie, évolution technologique... Aspirine et/ou café recommandés si vous abordez l'un de ces sujets !

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