Le patinage à roulettes dans le journal Les Jeunes
Le 11 novembre 1962, la FSF publiait un article incitant ses patronages à créer une offre de patinage à roulettes pour les jeunes.
Par alfathor

La FSF incite ses patronages à créer une offre pour les patineurs à roulettes
En 1962, la Fédération Sportif de France (FSF), aujourd’hui devenue Fédération Sportif et Culturelle de France (FSCF), fit partie des entités concurrentes de la Fédération Française de Roller Skating. La FSF publia un article dans son journal « Les Jeunes », le courrier de quinzaine du journal « Le Patronage ». Il s’intitulait « Accueillez » (aussi), les patineurs à roulettes et incitait les patronages à proposer la pratique du patinage à roulettes. Le journaliste J. Le Floch réaffirmait d’abord le statut de sport du patinage à roulettes. Puis, il argumentait que le patinage pouvait amener à pratiquer d’autres spécialités par la suite. Il se positionnait donc comme une porte d’entrée possible vers d’autres sports.
L’article « Accueillez » (aussi), les patineurs à roulettes dans son intégralité
Les patins sont remis. Mais les patronages ne manquent-ils pas à leur égard d’un certain enthousiasme ? On manque de cadres, c’est vrai. Dans. tous les domaines : le patinage à roulettes n’y échappe pas. Pour faire aimer ce sport, il faut des animateurs, des enthousiastes, des techniciens. Il faut des aînés et des jeunes qui « y croient ».
L’anglicisme « roller-skating » rebute-t-il ? A-t-on envie de s’écrier : « Quékcékçà ? ». Au fond, le professeur Etiemble a raison : nous devrions respecter notre langue et patinage à roulettes fait tellement plus français ! A la rigueur, en ouvrant le Larousse, on trouve à « skating » l’explication : to skate, patiner. Ce qui s’applique aussi bien au patinage à roulettes qu’au patinage à glace.
Récupérons, quel que soit leur nom, les adolescents « patineurs de trottoirs, c’est-à-dire ceux qui recherchent individuellement leur plaisir, sans voir plus loin. Sans voir qu’il est possible de constituer une équipe. Sans comprendre que l’équipe conduit à la compétition, et que la compétition est la plus belle tranche de vie d’une âme bien née.
Le patinage ne démarre pas ou s’envole mal, chez nous, parce que nous n’avons pas compris les buts définis à l’instant : équipe, compétition, perfeclîonnement.
Et si le patinage était une voie conduisait à d’autres spécialités ? Etes-vous sûrs de ne jamais avoir connu un gymnaste, un athlète ou un basketteur qui n’ait pas commencé par le patinage à roulettes ?
Oui, ce sport — car c’en est un autant que le pongisme ou les boules — A sa place à la F.S.F.
Puisque des plumes autorisées répètent, dans ces colonnes, que nous sommes en période d’accueil, n’oublions pas d’accueillir au sein de nos sociétés, tous ces garçons — et peut-être ces filles — qui jouent au patinage à roulettes.
Ouvrons largement nos portes. Multiplions les sections. Quoi de plus simple que d’organiser des courses et des rencontres, qu’il s’agisse de relais, de balle à diriger vers un but, d’élans artistiques, de toute la gamme que puisse imaginer quelqu’un « qui y croie » !
J. LE FLOCH.

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