Rencontre avec Maryse Bence, organisatrice du Challenge des 6 Heures Roller

Par | Publié le 16 février 2015 | Mis à jour le 3 novembre 2020 | Catégories : Toutes Roller course | Sous-catégories : Interviews roller | 6107
| Tags : Maryse Bence challenge 6h roller 6h roller 6 heures roller challenge du centre challenge 6 heures

Le Challenge des 6 Heures Roller, ex-Challenge du Centre, réunit chaque année un bon millier de patineurs venus des quatre coins du pays. Derrière ce format devenu très populaire chez les patineurs, on trouve deux personnes clés : Maryse et Pascal Bence. Nous avons rencontré Maryse pour qu’elle nous en dise un peu plus sur ces épreuves au long cours…

presentation 6h roller nimes 2014

Interview de Maryse Bence

Maryse BenceLe Challenge des 6 Heures Roller souffle cette année sa 8ème bougie. Le calendrier 2015 va se composer de 7 étapes. De la région Centre à l’ensemble du territoire, le circuit a connu une belle évolution et a même fait des émules…

Bonjour maryse, comment vous est venue l’idée du format des 6 Heures ?

Le format 6 heures de roller existait avant que nous mettions le Challenge du Centre en place. Nous avons pris un train déjà sur les rails mais avec un format qui n’ayait pas une grande audience.

A quelle date a été lancé le Challenge ?

Suite à une première épreuve à Tours organisée par le CDRS 37 en 2006, eux-mêmes inspirés par les 6 heures de Montluçon, nous avons réfléchi à mettre en place le challenge dès 2007 avec 2 étapes. Nous en sommes à 7 cette année.

Qu’est-ce qui vous a ensuite fait penser qu’il serait bien de créer un Challenge ?

Le fait de faire les 6 heures de roller en forme de Challenge induisait une fidélisation des participants. Pour que les 6 Heures aient suffisamment de monde, il fallait qu’il y ait un enjeu dans le fait de faire toutes les étapes.

Quels étaient vos moyens au départ ?

Au départ nous n’avions rien que de la bonne volonté à revendre et l’envie d’apporter des projets sportifs au sein des clubs et de l’équipe de la Ligue du Centre. Le premier 6 heures de roller en 2006 en Touraine a été fait à « l’aboyeur » avec un papier et un crayon et un ordinateur pour reprendre les données.

Pascal (Bence) a très vite vu les limites de ce système et à mis la machine informatique en marche. Nous avons fait part de notre projet à la Région Centre, nous avons déposé un beau dossier bien ficelé et nous avons eu les financements pour acheter toute la logistique nécessaire au montage de notre projet Challenge dans le cadre du développement du roller dans notre Ligue.

Vous avez beaucoup investi avec la ligue pour proposer un circuit digne de ce nom…

Nous ne parlerons pas de l’investissement humain, il est énorme, mais tous ceux qui ont monté ce type de projet le connaissent bien. Autant les premières années nous nous occupions de toutes les étapes, que très vite nous avons compris nos limites et nous avons délégué aux clubs locaux. Notre projet devenait leur projet de club.
Nous insistons beaucoup sur la qualité des services, même si on peut toujours faire mieux ou autrement, nous voulons que chaque étape se suivent en qualité. Quand les Hirondelles (le nom que l’on donne aux patineurs) s’inscrivent, elles ne se posent pas de questions, elles savent ce qu’elles vont trouver sur place et elles nous font confiance.

Comment expliques-tu la réussite de ce concept ?

Les anciennes mascottes du Challenge du CentreAu départ le concept a été conçu pour notre région, une étape par département. Les horaires ont été faits dans cette optique là également : 2 heures de route autour des différentes étapes. Nous ne pensions pas avoir du monde venant de tout le territoire français.

Il y avait une grosse demande sur ce type de course au temps qui n’existaient plus au niveau fédéral. Les patineurs « loisirs » veulent pouvoir venir et rouler à leur rythme, en toute sécurité… pas venir, payer une inscription et se faire sortir parce qu’ils ne vont pas assez vite. Là, ils viennent pour 6 heures de roller et ils roulent pendant 6 heures.
Les étapes se succédant, ils reviennent et ils s’améliorent. Nous avons un bon groupe, qui, tous les ans attend le calendrier du Challenge.

Aujourd’hui, les 6 heures se multiplient à travers la France. N’y en a-t-il pas trop ?

Nous sommes très fiers de voir des 6 heures de roller sur tout le territoire, c’est qu’il y a un public, des demandeurs de course au temps. Il ne faut pas oublier que c’est une grande fête du roller (les 24 h en plus petit). Il est vrai que le calendrier devient difficile à gérer. Il ne faut pas trop se marcher sur les roulettes
mais la France est assez grande pour avoir une multiplication des événements roller.

Est-ce que le concept s’essouffle ?

Challenge des 6 Heures Roller de Nimesil ne semble pas à voir le calendrier… en tout cas pas pour nous.

Est-ce que trop d’événements ne finissent pas par disperser la demande et mettre en péril les 6 heures existants ?

C’est un risque. Il faut choisir nos étapes, il faut être très vigilant. il faut également être très attentifs à la qualité de service tant technique qu’humaine.
Le Centre a beaucoup investi en matériel de chronométrage, de résultats en temps réel, etc.
Nous restons à l’écoute des patineurs en cherchant de nouvelles étapes attractives. Il ne faut surtout pas s’endormir sur nos acquis.

Quelles seront les prochaines attentes des patineurs selon toi en terme de format ?

Je ne sais pas, je pense que c’est à eux qu’il faut le demander. Nous les écoutons et nous tentons de leur faire plaisir.

Tribune libre : si tu veux parler d’un point que l’on n’aurait pas abordé et qui te tient à cœur…

Nous ne voulons pas devenir une grosse machine à fric. Cela ne nous intéresse pas. Nous voulons rester une organisation à connotation familiale. Je veux pouvoir avoir le temps de voir tous les patineurs, mes hirondelles, sur chaque étape, les accueillir, leur faire à manger le samedi soir, leur offrir un hébergement à quelques Euros la nuit, qu’ils aient du plaisir à venir et revenir encore, être à l’écoute de chacun dans leur petits soucis, trouver un transport pour l’un, une chambre gratuite pour l’autre… une grosse machine de guerre ne peut pas faire çà.
J’aime connaître chaque patineur, leur équipe, d’où ils viennent… Notre challenge est avant tout fait pour le développement du roller. Il nous apporte quelques financements pour, dans un premier temps, aider d’autres projets de la ligue et dans un deuxième temps pour améliorer notre matériel consacré au Challenge.

Voilà nous ne sommes pas des puristes, nous sommes des amoureux des gens, des personnes… mais malheureusement un jour prochain nous devrons arrêter. C’est aussi pour cela qu’il est bien que d’autres clubs et région prennent la relève !

Merci de m’avoir laisser la place de m’exprimer 

Maryse Bence
Responsable de la commission Événementiel de la ligue du Centre de roller Sports 

Récompenses du Challenge des 6 Heures Roller 2013

Les étapes du Challenge du Centre 2015

D’autres étapes chronométrées par l’équipe du Challenge des 6 Heures

Liens utiles

Le site du Challenge des 6 Heures Roller 2015

Interview vidéo de Maryse Bence en 2012

Texte : Alfathor
Photos : droits réservés 

Auteur

Alexandre Chartier

''alfathor''

Alexandre est le fondateur et webmaster de rollerenligne.com depuis 2003. C'est un passionné de roller en général, tant en patin traditionnel qu'en roller en ligne. Il aime le patinage à roulettes sous tous ses aspects : histoire, économie, sociologie, évolution technologique... Aspirine et/ou café recommandés si vous abordez un de ces sujets !

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    3 réponses pour “Rencontre avec Maryse Bence, organisatrice du Challenge des 6 Heures Roller

    1. Fenlabise

      Rhone alpes seulement deux six heures/

    2. Binus1er

      Bonjour tres belle article je voudrais juste dire qu’il ni a pas assez de competitions dans le sud de la France. Obligés de faire entre 300 à500 km voir plus merci sportivement

    3. Arnaud34

      Bonjour Arnaud.

      Le seul souci, en ayant vécu dans le sud 10 ans, et dans le un peu plus au nord maintenant, c’est l’ouverture d’esprit des sudistes, et de leurs institutions. Organisé une épreuve de 6 heures en bas c’est plus compliqué en terme de recrutement de bénévoles, et en fermeture de route. Et puis c’est aussi de l’investissement personnel. Il fait beau dans le sud, c’est pas loin de la mer…

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