Nicolas Bert, le tour de France en roller pour Rire
Nicolas Bert s'est lancé depuis quelques jours dans un tour de France roller de plus de 3600 km. Le jeune cuisinier de 20 ans roule pour la bonne cause en récoltant des fonds pour l'association "Le Rire Médecin" qui visite les enfants dans les hopitaux. Rencontre...
Par alfathor

Interview
Bonjour Nicolas, comment ça se passe pour toi ?
Le temps est nuageux mais il ne pleut pas. Il n’a plu que quand je suis parti de Bordeaux durant la première moitié du trajet le premier jour.
Comment as-tu découvert le roller ?
Hé bien, ça remonte au collège, il y a 7 ans (j’avais 13 ans). Un ami faisait du roller, il m’a fait découvrir cette pratique. J’ai acheté des patins basiques, j’ai tout de suite accroché. Je suis monté en gamme au fur et à mesure.
Tu pratiques quelles disciplines ?
J’ai surtout fait de la pratique urbaine. Je vivais à Paris avant, c’était le meilleur moyen de transport. Puis, j’ai fait du roller en skatepark pendant 3 ou 4 ans. J’en faisais pratiquement tous les jours pour me déplacer. Un peu de vitesse aussi mais pas énormément.
Ce tour de France, c’est ton premier défi longue distance ?
Oui. C’était un peu un rêve. J’aimais voyager. j’ai vu qu’on pouvait aller pratiquement partout. Du coup, je me suis dit qu’un tour de France serait une bonne idée : lier voyage et roller. L’année dernière, on discutait de nos rêves avec un ami et j’ai finalement monté le projet.
Comment as-tu tracé ton parcours ?
J’ai privilégié les voies vertes et les piste cyclables, je n’ai pas que ça mais c’est l’essentiel. Au début j’ai acheté une carte de France des pistes cyclables et après j’ai détaillé sur Internet.
Tes étapes sont-elles déterminées à l’avance ou est-ce que tu vois au jour le jour où tu vas t’arrêter ?
Oui, j’ai fait du jour par jour mais je gère en fonction de mon état physique. Pour l’instant, j’ai respecté mes 3 premières étapes. Au niveau des kilomètres, j’en fait environ 65 par jour. Je prend le temps de me reposer si besoin, je ne suis pas là pour faire de la compétition.
Je vais aller déjà jusqu’à Lille, me remettre en forme physiquement et repartir en fonction de mon état. Je n’aime pas trop prévoir.
Tu pars avec des patins détachables : comment as-tu choisi ton matériel ?
Cela fait un moment que j’ai ma paire de « Step in » Doop, je suis habitué à ces patins. Ils sont à la fois rapides et maniables, cela me permet de pousser correctement mon skatedrive chargé, j’ai opté pour un patin qui me convient.
Quand j’ai commencé à monter mon projet, je suis tombé sur un blog qui m’a permis de découvrir le SkateDrive que j’ai ajusté avec des sacoches. Je transporte 25 à 30 kg de matériel.
Au départ, tu avais aussi embarqué une paire de roller tout-terrain
Oui, mais j’ai renoncé aux patins tout-terrain, cela n’en valait pas la peine. Sur les terrains abimés, j’allais presque aussi vite en marchant. Je les ai donc donnés à ma mère.
Où dors-tu ?
ça dépend ! Dans le skatedrive, j’ai tout le matériel de camping nécessaire avec tente, sac de couchage, camping-gaz. Mais il y a aussi des gens qui m’hébergent chez eux. J’utilise le couch surfing. J’avais pris contact avec quelques personnes avant mon départ pour les 4 première étapes. Puis le projet a été médiatisé et du coup, je trouve du monde plus facilement pour m’accueillir. J’ai été très surpris, c’est original ! J’ai prévu 30 € par jour pour la nourriture et le logement mais finalement je fais des économies. Je sais directement où je dors, ça permet aussi de rencontrer des gens.
Tu as cherché des partenaires ?
Non, je n’avais pas envie d’avoir d’obligation. Je voulais rouler pour l’association « Le Rire Médecin » et pour moi. J’ai connu l’association quand j’étais plus jeune. Quand j’ai commencé à créer le projet, je me suis dit que ce serait bien de le faire pour une association. C’est la première qui m’est venue à l’esprit. Le rire médecin a 25 ans cette année. Ils sont implantés dans plusieurs grandes villes en France. Ils engagent des clowns professionnels pour les enfants hospitalisés de moins de 15 ans.
Les médias ont l’air de bien suivre ton aventure, comment as-tu généré ces retombées ?
Oui, il ya même eu France 3 Aquitaine lors de mon départ ! Il m’ont conseillé de contacter les autres antennes des régions traversées pour faire le suivi de l’aventure.
J’avais sollicité les médias dans la région essentiellement. C’est mon employeur qui m’a donné les coordonnées de Sud-Ouest. Au final, ils ont appelé mais aussi 20 Minutes et France Bleu.
Du monde vient rouler avec toi ?
Oui, quand je suis allé à Lacanau, un monsieur m’a rejoint sur la piste, on a roulé 10 ou 15 km ensemble. Un groupe de Skatedrive m’attend à Nantes.
Merci Nicolas et bonne route !
Renseignements complémentaires
Page facebook du Tour de France de Nicolas Bert