Rink hockey : le RHC Lyon vise l’Europe

Le RHC Lyon a fait le choix de miser sur la jeunesse pour conserver sa place au plus haut niveau français. Deux ans après la reprise en main du club, Michel Debrouver nous fait part des ambitions Européennes de l'équipe de la Capitale des Gaules...

Par Vernon SULLIVAN

Rink hockey : le RHC Lyon vise l’Europe

Entretien avec Michel Debrouver, président du Rink Hockey Club de Lyon

Bonjour Michel et merci de prendre le temps de répondre à nos questions. Voilà maintenant deux ans que tu as repris la présidence du RHC Lyon. Peux-tu nous faire un état des lieux ?

Michel Debrouver, président du RHC LyonOn s’est stabilisés sur le plan financier. C’était notre priorité à la reprise du club. Ensuite il a fallu travailler à deux niveaux : au plan sportif et sur les partenariats.

Au plan sportif : cela fait deux quand que nous faisons évoluer notre effectif vers plus de qualité. Nous sommes un peu plus sereins au niveau des résultats et du jeu affiché sur le terrain. Même si nous n’avons pas que des victoires, nous produisons des matchs de bonne facture qui inquiètent les équipes de haut de tableau. Nous n’avons perdu que d’un seul but face aux équipes N1 Elite de la Roche-sur-Yon, du SCRA Saint-Omer et du HC Dinan-Quévert. On est pas si loin d’eux ! En travaillant on peut obtenir de meilleurs résultats. J’ai beaucoup de plaisir à suivre ce groupe et à le faire vivre. Il se compose de jeunes avec une excellente mentalité, qui s’entraînent beaucoup et font preuve de qualités humaines, ça reste l’essentiel pour moi. Il y a une très bonne ambiance au sein du groupe cette année. On s’est fixé l’objectif de terminer 5 ou 6èmes du Championnat de France cette année pour être Européens. On est actuellement 8èmes à 4 points du 4ème, c’est encourageant.

Et en Coupe de France ? Après votre victoire contre Gleizé en 16ème (3-5) et l’AL Ergué-Gaberic en 8ème (5-1), votre quart de finale se passera contre Biarritz, équipe de N2…

Si on passe, on arrive en Final Four, ça serait une belle récompense pour l’équipe. Sur le papier, Biarritz est à notre portée, mais il faut se méfier, ils ont de bons joueurs, même s’ils sont en N2. On ne va pas les prendre à la légère. On va tout faire pour aller en Final Four.

Quelles sont les perspectives pour la prochaine saison ?

Si on parvient à être européens l’année prochaine, on devra trouver un partenaire financier plus important. On garde une relative précarité financière. Le fait d’être dans une grande ville comme Lyon fait qu’on passe derrière de grosses équipes. Avec 80 licenciés, même si on est en N1 Elite, la notoriété est faible. On passe derrière le rubgy, le hockey sur glace, le basket. On est tout petits ! Il faut cravacher dur pour trouver des partenaires. C’est loin d’être évident.
Si on évolue au niveau continental, il faudra aussi obtenir une salle digne de ce nom pour accueillir les matchs de Coupe d’Europe. C’est aussi une de nos réalités. Ce n’est pas évident non plus.

Vous avez une politique volontariste en direction des jeunes…

Belle action du RHC LyonOui, on travaille sur l’élite, mais on doit aussi mettre en oeuvre une politique jeune plus active, même si on a déjà de très bons résultats. J’en profite pour saluer le travail de Grégory Avondo qui est parti maintenant. On a une grande capacité de résultats mais il faut renforcer la base, recruter des petits qui alimenteront l’équipe senior dans les années futures. Je n’ai pas eu trop le temps de travailler ce point pour l’instant. C’est notre deuxième cheval de bataille.

Qu’en est-il recrutement de l’année ?

Je reste attaché aux jeunes issus de la formation des clubs. On a beaucoup de jeunes issus de la région. Si on veut figurer au plus haut niveau, on a la nécessité de faire appel à des joueurs étrangers. On a 3 joueurs espagnols qui ont des qualités humaines extra sportivs qui sont bonnes. C’est important pour moi. Si j’arrive à les garder dans l’effectif, ça serait bien. C’est important pour moi. On aiimerait recruter un autre joueur avec des qualités offensives pour l’an prochain. Garder les 3 joueurs qui donnent autant de satisfaction sur le terrain qu’en dehors. Stabiliser et recruter.

Nous sommes confrontés à un autre souci : l’engagement bénévole. On droit trouver des solutions pour attirer des gens, des forces vives, sinon on va aller dans le mur, les gens s’épuisent. Des jeunes veulent bien s’engager mais bénévolement, c’est compliqué. Leur disponibilité n’est pas toujours très élevée. C’est une réalité des associations sportives d’aujourd’hui : il y a de moins en moins de forces vives.

Un mot pour conclure ?

La perte du statut de haut niveau a été un coup dur, d’autant plus au regard de la qualité actuelle des joueurs de l’équipe de France qui jouent à l’étranger, notamment les 3 Di Benedetto. On a un potentiel fort avec 4 joueurs majeurs à l’étranger qui figurent extrêment bien en OK Liga, notamment Carlo au classement des buteurs. J’espère que nos collectifs masculins et féminins vont pouvoir continuer d’évoluer au plus haut niveau. Les filles ont terminé 4ème du dernier championnat international, ce n’est pas rien ! J’aimerai aussi bien évidemment qu’on gagne en visibilité dans les médias, que le rink ait une politique de développement plus avérée, qu’à travers les actions avec le sport scolaire les enfants s’ouvrent à tous les sports de roller.

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Auteur
Vernon SULLIVAN 'SULLIVAN'

Passionné de roulettes devant l'éternel, le jour j'écume le bitume. Si je me crashe, si je tombe, ma peau s'arrache mais pas mon coeur de roller !

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