Olivier Dimet quitte les Artzak d’Anglet
Olivier Dimet, lâentraineur basque a annoncĂ© quâil allait quitter le club des Artzak d'âAnglet, nous avons voulu interroger Boris Darlet le prĂ©sident du comitĂ© de roller-hockey...
Par alfathor

Interview…
D’apprendre qu’Olivier Dimet va quitter le Roller Hockey, qu’est-ce que cela évoque pour vous ?
Je n’ai pas eu Olivier de vive voix et je ne connais pas ses raisons. J’ai appris ça via RHAF. Olivier Dimet a énormément apporté à notre sport, aux équipes de France et à Anglet. C’est un cadre confirmé.
Une ressource du Roller retourne à la glace, ce n’est pas la première, ni la dernière et cela montre qu’il y a des passerelles évidentes entre ces deux sports. Vous savez, en 2000, j’ai quitté la glace pour aller au Roller, c’était… comment dire… une bizarrerie, c’était un peu la honte… Cette mentalité évolue et permet aujourd’hui à des cadres du Roller de prendre des postes dans des clubs renommés du paysage du hockey sur glace, à des postes qui peuvent faire des envieux.
Par ailleurs, je n’ai jamais vu quelqu’un régresser en passant du hockey sur glace au roller hockey. Au final, la mobilité, c’est vraiment quelque chose de sain. Et venir au Roller, ça permet de s’ouvrir l’esprit, de connaitre autre chose, une autre culture, ça enrichit les parcours. D’ailleurs, les américains ne se posent pas les questions existentielles qu’on se pose ici. Ils « switchent » facilement…
Je ne suis donc pas dans une mouvance fataliste. Je souhaite à Olivier de s’épanouir dans ses entreprises et qu’il sache que notre mouvement saura l’accueillir de nouveau s’il souhaite un jour revenir au Roller.
Aprés Christian Vineis, Laurent Spinetti, Olivier Dimet est l’un des adjoints de l’équipe de France à quitter notre sphère, et nous pourrions en citer d’autres, pourquoi les cadres compétents quittent le monde du roller-hockey ?
Je ne sais pas s’il faut faire l’amalgame.
Cette année, il y a eu des coupes budgétaires dans le staff Equipe De France. Pour pouvoir emmener 3 collectifs en Colombie, les postes d’adjoints ont été supprimés. C’est un choix de la DTN. Olivier a connu énormément de choses dans le Roller. Il était l’entraîneur de l’équipe championne de France, adjoint d’une équipe de France. On peut supposer qu’en ayant le sentiment de « perdre les équipes de France », le challenge n’était plus à la hauteur de ses ambitions personnelles.
Pensez vous qu’il est possible de freiner le départ de compétence et comment ?
Oui. Le Roller Hockey s’est construit autour des valeurs des pionniers. On a découvert ce sport, défriché ses codes, modelé sa pratique, doté d’une zone d’influence. Aujourd’hui, on doit passer à un autre calibre, le logiciel du développement doit être mis à jour. Or, on est ultra mauvais dans notre sport pour susciter les vocations.
Aujourd’hui, les clubs sont en recherche d’entraîneurs, d’agents de développement. On doit mieux le faire savoir. Par ailleurs, il faut de nouveaux projets autour du haut-niveau. La DTN travaille aujourd’hui pour ajuster ses formules de préparation, ce qui aura un impact dans les clubs, auprès des éducateurs.
Enfin, la régionalisation de notre pratique va ouvrir des opportunités. Tout cela va créer des besoins. En face, de nouveaux diplômes seront proposés pour adapter la formation à ces nouveaux besoins. A nous d’être meilleurs que par le passé dans notre approche de la formation. Je l’ai déjà dit, le diplôme n’est pas la finalité, c’est le point de départ. Une compétence d’encadrement se construit sur le terrain et dans le temps. Il faut désacraliser le diplôme et favoriser l’accompagnement des diplômés sur la durée.
Merci !
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Gérard
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