Les sept péchés capitaux du débutant en roller
Vous êtes enthousiaste à l'idée de glisser sur les pistes cyclables et de débuter le roller, c'est une excellente chose mais attention de ne pas vous brûler les ailes ! Tel Icare qui a voulu voler plus haut et dont les ailes ont fondu, voici quelques conseils pour ne pas se laisser griser trop vite par vos chères roulettes...
Par alfathor

Raisonnable tu resteras…
Cela parait tellement facile, mettre un pied devant l’autre. Quand on regarde un patineur à l’aise sur ses rollers, on a vite l’impression que la technique du patinage est une évidence. Souvenez vous quand même qu’il vous a fallu 10 à 15 mois environ après votre naissance pour vous dresser sur vos membres inférieurs, non sans avoir malmené votre derrière. Comme dans tout sport, quelques précautions s’imposent lors de la phase d’apprentissage pour progresser en sécurité, conserver votre intégrité physique (et votre ego).
1) Utiliser des patins trop grands
Un ami voit votre attirance pour le roller et propose de prêter sa paire de roller en taille 47 fillette… alors que vous ne chaussez que du 43 ! Oubliez ! Il faut chausser un patin de la bonne taille, au risque de nager dedans et de n’avoir aucun contrôle dessus. Vous verriez vous faire un marathon avec des tongues ? Non, bien évidemment, la taille juste vous garantit une bien meilleure maîtrise de votre paire de roller… sans parler des risques d’échauffements et d’ampoules à vos petons…
2) Opter pour un modèle inadapté à votre pratique
Tout comme on ne pratique pas la course à pied avec des chaussures de chantier ou le vélo tout-terrain avec un modèle course, chaque pratique nécessite une paire de roller adapté. Pour aller plus loin, on peut même dire que dans chaque pratique du roller, selon votre niveau d’expertise, tel ou tel modèle sera plus ou moins adapté.
Dans un premier temps, si vous êtes adepte des randonnées roller, ne choisissez pas directement un patin avec de trop grandes roues ou une chaussure trop basse n’offrant pas suffisamment de maintien… chaque chose en son temps !
3) Ne pas porter de protections
Est-ce qu’il vous viendrait à l’idée de faire du ski en maillot de bain ? (Ok, certain(e)s le font…). Autre exemple alors… du football américain ou du painball sans armure ? Bien évidemment non, notre instinct nous pousse généralement à nous protéger des chocs et des douleurs… alors pourquoi se lancer sur des engins que l’on ne maîtrise pas ou peu sans un minimum de protection ?
Trop souvent les enfants sont lâchés dans la nature sans le moindre équipement de protection. Pourquoi ce qui semble si naturel dans certaines pratiques ne l’est pas en roller ? Optez au minimum pour une paire de protège-poignets, mais l’ensemble coude/genoux/poignets et casque est vivement recommandé. Et ce qui vaut pour les enfants vaut encore plus pour les adultes, beaucoup plus haut, moins stables et moins habiles sur les roulettes.
4) Se lancer dans une descente sans savoir freiner
Là encore, qui aurait l’idée de dévaler une pente en voiture en sachant pertinemment qu’il est impossible freiner ? S’en remettre au destin n’est pas un choix des plus rationnels. Prenez-le temps de maîtriser le freinage avant d’aller trop vite, d’abord sur le plat dans un endroit tranquille, puis en descente douce. Mieux : apprenez même plusieurs techniques de freinage différentes pour ne jamais être pris au dépourvu.
Dans la même logique, beaucoup de patineurs sont capables de rouler vite rapidement sur le plat, après quelques heures de patinage. Pour paraphraser une célèbre marque de pneumatiques : « sans maîtrise, la puissance n’est rien ». Bref, apprenez à freiner avant d’aller vite.
5) Voir trop grand
Nous avons souvent une haute estime de nous-mêmes et de nos capacités, ce n’est pas une mauvaise chose en soi, cela nous permet d’avancer, d’avoir confiance en nous, d’aller au delà de nos limites… mais comme dirait mon professeur de psychologie : la difficulté de la tâche doit être optimale et non pas maximale ! Autrement dit, fixez des objectifs raisonnables et atteignables au risque de vous démotiver et de laisser tomber le roller. Si vous souhaitez atteindre un but fixez vous des buts intermédiaires atteignables pour valider votre progression.Par exemple, si vous voulez faire un marathon en roller, commencez par aller au bout d’un 10 km, d’un semi-marathon… allez-y progressivement ! Même chose pour la technique, ne vous lancez pas dans un slalom sur un pied en arrière si vous ne savez pas encore patiner en arrière par exemple.
Faites les choses dans l’ordre !
6) Je suis le roi de la route !
Aussi bon patineur que l’on puisse être, on ne pèse pas lourd face à une calandre de 4×4, on ne doit jamais oublier que l’on est pas seuls sur les pistes cyclables et sur la route… d’autant plus que pour l’instant, le roller est encore considéré comme piéton, par défaut. On est donc à peine tolérés sur les pistes cyclables et totalement à la merci d’un automobiliste mal intentionné ou mal luné sur la route. Respectez donc les règles de circulation et restez courtois pour votre propre sécurité !
7) Fast and furious
La première des règles de sécurité est l’anticipation du danger. Les grands pilotes ou les grands joueurs d’échec sont ceux qui sont capables de prévoir les bonnes trajectoires ou les mouvements de l’adversaire avant même qu’ils arrivent. Même chose au quotidien quand vous êtes en voiture, savoir conduire, c’est prévoir. En roller, c’est pareil ! Si vous ne maîtrisez pas encore vos trajectoires et votre freinage, prenez le temps de bien ralentir avant les intersections ou de croiser, un vélo, un chien, une vieille dame…
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Photos : rollerenligne.com, Teff
PascalSR
3 mai 2012 at 0 h 58 min